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00:00Les automobiles moteur diesel immatriculés avant 2011 et les véhicules moteur essence d'avant 2006 n'ont plus le droit de circuler à Paris, à Lyon, à Grenoble et à Montpellier.
00:15Ce sont des automobiles, camions, camionnettes utilitaires ou particuliers.
00:21Ils sont classés critères 3 et sont donc interdits de circulation dans certaines zones de France.
00:28Plus de 2 millions de conducteurs seraient concernés, près de 500 000 dans ce qu'on appelle le Grand Paris.
00:34Une loi a décidé ces mesures en 2019, la loi dite d'orientation des mobilités, mesure encore renforcée par la loi climat de 2021.
00:45L'idéologie au pouvoir, la bêtise à la manœuvre et tant pis si l'autre jour un homme dans une boulangerie de Montpellier interpellait Alexandre Jardin.
00:56Vous savez qu'à partir du 1er janvier, je ne peux plus aller chercher mes enfants le week-end.
01:02L'homme est sans doute divorcé, il vit manifestement en dehors de la ville et sa voiture est plus âgée que ses enfants.
01:09Alexandre Jardin a d'ailleurs écrit un tweet.
01:11Il pointe les principales victimes de ces mesures que les bobos parisiens qui roulent à vélo, qu'Edgemap ne croisent jamais.
01:20Les banlieusards mais aussi les professionnels artisans de tout métier contraints d'entrer chaque jour dans la capitale.
01:26Les gueux comme les nomme Alexandre Jardin.
01:30Les gueux dont on se fiche, Boboland a déclaré la guerre aux gueux.
01:35Ces jacouilles qui mangent par terre et à qui Hubert de Montmirail lance quelques victoires.
01:402 millions de jacouilles sacrifiées au nom du bien et qui un jour en auront tellement marre qu'ils entreront dans la ville et pas qu'avec leurs vieilles chariottes.
01:50Et ce jour-là, il sera trop tard.
01:56Il est 9h01, Sandra Thimbault, le rappel d'été.
01:589h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:05Le jour J
02:07Le jour J
02:13Bonjour à tous, à la Une, ce vendredi, ce record historique, 46 843 migrants clandestins sont arrivés en 2024 au Canary.
02:21C'est plus de 17% sur un an selon le ministère de l'Intérieur espagnol.
02:26L'archipel est la principale porte d'entrée des migrants clandestins en Espagne.
02:30C'est le jour J pour les ministres du gouvernement Bayrou.
02:33Le premier conseil des ministres se tient ce matin après le traditionnel petit-déjeuner de rentrée.
02:38Ils présenteront leurs voeux à l'Elysée.
02:40Trois mots d'ordre pour le chef du gouvernement.
02:42Réconciliation, action et stabilité.
02:45Et puis la ville de Montigny, le bretonneux, veut se souvenir de Philippine.
02:48Un espace de jeu pour enfants portera le nom de l'étudiante violée et assassinée dans le bois de Boulogne par un Marocain sous OQTF.
02:55C'était il y a trois mois.
02:56Le projet sera inauguré au printemps prochain dans cette commune des Yvelines où elle a grandi et où elle vivait.
03:01Merci Sandra.
03:02Je salue Rachel Kahn qui est avec nous.
03:04Que vous, bonne année, chère Rachel.
03:07J'ai dit Bastien également.
03:08Tous mes voeux sont des bonheurs.
03:10Éric Revelle.
03:11Monsieur.
03:12Il y a déjà tout donc on sait que lui souhaiter.
03:14Joachim Lefloquimade qui est essayiste, enseignant.
03:17Tous mes voeux, chère Rachel.
03:19Thomas Bonnet, journaliste politique.
03:22Et on sera tout à l'heure avec Patrick Malakéan qui est le fils d'Henri Verneuil
03:27qui viendra nous présenter ce très très joli livre que je vous montre à l'antenne
03:30et que les auditeurs d'Europe 1 peuvent voir s'ils sont en train de regarder l'émission sur internet.
03:37En direct de Beauvau.
03:39C'est traditionnellement une journée où il y a le gouvernement qui va dans le petit déjeuner
03:48et puis qui rejoint après à pied.
03:50Ce sont des images que chacun connaît.
03:52Donc Beauvau, je le dis pour ceux d'abord qui ne peuvent pas entrer dans Paris
03:56et qui n'ont pas la bonne voiture.
03:59Parce qu'il faut maintenant la bonne voiture pour entrer dans Paris.
04:02C'est dans l'huitième arrondissement et la place Beauvau est juste en face.
04:05Le 55 rue du Faubourg Saint-Honoré
04:08où la présidence de la République est installée depuis longtemps.
04:11Ils sont sortis Thomas Bonnet ?
04:13Non pas encore, je ne crois pas.
04:14C'est à 10h qu'aura lieu le conseil des ministres.
04:16Donc on va avoir cette traditionnelle image de l'arrivée groupée
04:19des ministres de France Bayrou qui vont se rendre au premier conseil des ministres.
04:24C'est une image à laquelle on est habitué
04:26et qu'on va peut-être voir de plus en plus souvent.
04:28À chaque fois qu'on a un nouveau gouvernement,
04:31on va avoir cette image des ministres qui avancent groupés,
04:35des différents ministres qu'on va reconnaître.
04:38Il faut apprendre à les découvrir.
04:39Il y en a certains qu'on ne connaît pas encore très bien, c'est vrai.
04:41Dans ce gouvernement, il y a plus de poids lourd ou de visage que dit.
04:47Est-ce qu'il va durer ou pas ?
04:48Comme personne ne le sait, je vous propose qu'on n'en parle pas pendant deux heures.
04:53Pendant 15 jours.
04:56Alors on parlera évidemment politique.
04:58Je voulais simplement vous montrer ce que le top audience de l'année.
05:01C'est assez intéressant.
05:02On dit parfois que la France n'est pas un pays de sport.
05:05C'est quelque chose qui est souvent dit.
05:07Les 10 premières audiences.
05:09C'est vrai qu'il faut bien qu'on m'explique que c'est une audience
05:11et que c'est une année particulière.
05:12La première audience de l'année, c'est les JO, cérémonie d'ouverture.
05:15Ce n'est pas tout à fait du sport.
05:17Bien sûr, ça va bien au-delà.
05:18C'est une cérémonie.
05:19La deuxième audience de l'année, c'est la cérémonie de culture.
05:21Mais Espagne-France demi-finale, par exemple, ça fait 16 millions de gens.
05:26Portugal-France sur M6, ça fait pareil, 12 millions de personnes.
05:30Une épreuve de natation, le Déoéoût, ça fait 11 millions de personnes.
05:35Épreuve de natation, toujours, le 31 juillet.
05:37C'est vrai que c'est Léon Marchand.
05:39Autriche-France, c'est du foot, ça fait 11 millions de personnes.
05:42Donc tout ça pour vous dire quoi ?
05:44C'est que ce n'est jamais un film.
05:46Ce n'est jamais une allocution d'un président de la République.
05:49Ce n'est jamais une autre manifestation.
05:51Qu'est-ce qui rassemble ?
05:52La seule chose qui rassemble les gens en France aujourd'hui,
05:54qui rassemble le plus grand nombre,
05:56parce qu'il y a plein de choses qui peuvent rassembler,
05:57c'est le sport.
05:58C'est le sport.
05:59Moi, j'ai écouté votre édito d'hier,
06:02le premier édito de Pascal Praud de l'année,
06:05qui était sur l'état d'esprit.
06:07Je pense que les Français ont un état d'esprit sportif.
06:11Oui, puis ils ont un état d'esprit, ils ont surtout envie de communier.
06:14Ils ont envie d'être ensemble.
06:15Bien sûr, quand vous les interrogez sur leur vie,
06:17on le disait hier, leur vie privée,
06:19les gens disent que ça va plutôt bien.
06:20Et quand vous leur demandez de parler de la France,
06:22ils disent que c'est une catastrophe.
06:23Mais ils ont envie, ils ont envie d'y croire,
06:24ils sont comme nous.
06:25Nous, on a envie.
06:26Et de dépassement.
06:27Bien sûr, ils ont envie d'être ensemble,
06:29de communier, bien évidemment.
06:31Le gouvernement Bayrou qu'on va découvrir.
06:34Je salue nos confrères de Paris Match,
06:36et notre ami Jérôme Béglé notamment,
06:38parce que dans Match aujourd'hui,
06:40il y a un excellent reportage sur François Bayrou,
06:43avec des photos de François Bayrou que je n'avais pas vues.
06:46Je ne sais pas si vous avez vu ces photos,
06:48et son itinéraire.
06:49Alors, Bayrou, sa vraie nature.
06:51Alors, Paris Match, forcément, c'est toujours plutôt positif,
06:54disons-le.
06:55Et tant mieux, d'ailleurs, il faut dans la presse française
06:58ce type de rencontres.
07:01Et là, vous voyez François Bayrou,
07:02la photo de François Mitterrand hier,
07:04donc c'est forcément avant 95,
07:06où il était maire de Pau.
07:08Et puis là, vous voyez beaucoup de photos,
07:10l'œil avec Nicolas Sarkozy,
07:11le regretté François Léotard,
07:14parce qu'il faisait partie des Rénovateurs.
07:16Ses parents, que vous voyez également à droite,
07:18vous voyez une photo de classe.
07:20Les Rénovateurs, vous êtes trop jeunes,
07:22mais les Rénovateurs, ils ont tous terminé,
07:24je ne vais pas dire qu'ils ont terminé en prison,
07:26mais ça s'est mal terminé pour les Rénovateurs,
07:28et beaucoup qui étaient,
07:30Philippe de Villiers était d'ailleurs dans les Rénovateurs,
07:32ça doit être 88 ou 89,
07:34les Rénovateurs qui avaient décidé,
07:36après la défaite de Chirac de 88,
07:38de passer à autre chose.
07:39Donc vous pourrez lire ça.
07:41Et François Bayrou,
07:42avec effectivement cet homme qui est là,
07:45je dis parfois que c'est un homme de la Quatrième République,
07:48qui est égaré dans la Cinquième.
07:51Merci de votre réaction.
07:54Je peux parler toute seule,
07:56je fais ce qu'il voulait.
07:57J'ai le droit.
07:58Ce que vous dites, ça tombe bien,
07:59parce qu'on est dans une Cinquième République,
08:01aux allures de Quatrième République.
08:03Finalement, est-ce que ce n'est pas la bonne personne
08:05au bon moment ?
08:06Mais qui sait, effectivement,
08:08le génie Bastier.
08:10Mais c'est vrai que François Bayrou,
08:12politiquement, par rapport à Michel Le Barnier,
08:14c'est à peu près la même chose.
08:15C'est un centre libéral pro-européen.
08:17Mais il y a quelque chose en plus,
08:19c'est cet ancrage local qu'il a,
08:21cette espèce de bon sens paysan,
08:23en tout cas qu'il revendique.
08:25D'ailleurs, Michel Houellebecq, dans Soumission,
08:27en faisait un portrait un peu amusé,
08:29ironique, en disant qu'il adorait justement
08:31se faire prendre en photo dans la nature,
08:33typiquement comme les photos dans Paris Match.
08:35Mais c'est vrai que c'est ce côté
08:37ancrage territorial local,
08:39distinct, je pense, du technocrate Michel Barnier,
08:41qui, lui, était à la Commission européenne,
08:43qui était un pur haut fonctionnaire.
08:45Michel Barnier, il avait aussi
08:47un ancrage local fort.
08:49Oui, mais il passait plus de temps à Bruxelles qu'à Paris-France.
08:51Souvent, quand on parle des valeurs en politique,
08:53on oublie une chose, c'est que pendant
08:55des décennies et des décennies, ce qui faisait
08:57l'une des qualités de l'homme politique qui arrivait,
08:59c'était son enracinement. Il était de quelque part.
09:01Il était d'un terroir français.
09:03Ça, ça a été un peu balayé,
09:05je suis d'accord, sur la fin de l'analyse,
09:07l'arrivée des technocrates, toujours les mêmes,
09:09qui sont dans les ministères.
09:11Vous voulez parler des petits hommes gris ?
09:13Oui, les petits hommes gris. Les célèbres.
09:15Vous savez, Christine Lagarde, dans son bureau,
09:17quand elle était ministre des Finances,
09:19elle avait une moquette rayée,
09:21zébrée. Et quand vous lui posiez la question
09:23« Mais pourquoi votre moquette est zébrée ? »,
09:25elle disait « Parce que ça oblige les hauts fonctionnaires à me regarder dans les yeux,
09:27parce que sinon, ils ne peuvent pas regarder longtemps la moquette,
09:29ça leur donne mal à la tête. »
09:31Oui, oui, oui, non, c'est une vraie anecdote.
09:33Vraie anecdote.
09:35Elle a fait une moquette zébrée.
09:37D'être des quelques...
09:39Vous êtes un drôle de zèbre.
09:41Ça va vous renvoyer à Alexandre Jardin dans 3 minutes.
09:45C'est un homme enraciné dans la France rurale,
09:47François Bayrou, mais c'est aussi un homme
09:49enraciné dans un imaginaire extrêmement français,
09:51un imaginaire littéraire. C'est quand même un agrégé de lettres classiques,
09:53ce qui n'est pas rien dans la nation littéraire par excellence,
09:55pour reprendre le mot de Mona Ouzouf,
09:57et c'est aussi pour ça que je m'inquiète de ses choix
09:59en matière éducative, notamment la nomination
10:01d'Elisabeth Borne, qui, je pense, n'est pas tout à fait
10:03à la hauteur des enjeux
10:05et de l'impulsion que Bayrou avait pu donner
10:07en son temps sur les questions éducatives.
10:09C'est un homme de la quatrième, perdu dans la cinquième,
10:11Elisabeth Borne, qui a montré une nouvelle fois
10:13son empathie.
10:15Lorsqu'elle était à Mayotte, c'est vraiment des gens
10:17qui sont faits pour faire de la politique.
10:19On voit bien que c'est des gens qui aiment les gens.
10:21Surtout sur des terrains de catastrophe humanitaire.
10:23Ce qui me frappe toujours, c'est des gens qui aiment
10:25les uns et les autres. On sent physiquement
10:27combien elle aime
10:29les gens.
10:31Et ça rejoint d'ailleurs ce qu'on disait
10:33sur les ZFE. Je reçois plein de messages
10:35de gens qui me disent que je ne peux plus rentrer dans
10:37les villes. Éric Gendry, qui me dit
10:39merci d'avoir parlé de moi ce matin et de ma voiture.
10:41Nous traversons à 500 000 un grand moment de ce week-end.
10:43Comment peut-on prendre
10:45ces 2 millions de personnes ? On sera avec Alexandre Jardin
10:47tout à l'heure. En fait, c'est juste un scandale.
10:49C'est ça. Moi, je suis étonné
10:51de la résilience des gens.
10:53Je l'ai été étonné sur le Covid. Je suis étonné.
10:55Vous avez 2 millions de gens à qui vous dites
10:57que vous ne pouvez plus rouler en voiture. Au nom de quoi ?
10:59C'est tout parce qu'aujourd'hui,
11:01le plus grand clivage et la plus grande
11:03inégalité qui existe en France, c'est entre
11:05les métropoles et la France périphérique. On le voit à chaque
11:07élection. Il y a des divergences politiques énormes.
11:09Il y a des divergences de niveau de vie.
11:11Et pourquoi il y aurait une norme réservée aux
11:13métropoles ? Soit on le fait pour tout le monde,
11:15soit on ne le fait pas.
11:17Mais pourquoi le faire comme ça ? Et je rappelle juste,
11:19ce qu'on dit, c'est la pollution. On veut réduire la pollution dans les métropoles.
11:21Je rappelle juste que l'espérance de vie à Paris
11:23est la plus élevée de France.
11:25Donc les gens vivent déjà plus vieux et plus longtemps
11:27en meilleure santé. Donc on va encore
11:29servir finalement les plus riches et ceux
11:31qui sont en meilleure santé au détriment des plus
11:33pauvres qui, eux, ne pourront pas se déplacer.
11:35Je trouve que c'est vraiment irresponsable.
11:37Ça n'a rien changé au grand monde.
11:39Eugénie, tout ça est une foutaise.
11:41Il n'y a pas une personne au monde qui peut
11:43imaginer que la planète ira mieux parce que tu
11:45ne rouleras pas avec une 206.
11:47Tout ça est stupide.
11:49Évidemment, tout ça est
11:51grotesque. Bien évidemment. Mais bon,
11:53ça mouline. Ça mouline et les gens sont contents.
11:55On se plaint
11:57de la fermeture d'usines
11:59de composants pour voitures
12:01alors qu'on a fait un passage
12:03forcé à l'électrique qui est en train de ruiner
12:05la filière automobile européenne.
12:07Je suis bien content de vous le dire. En fait, on fait
12:09avec l'automobile ce qu'on a fait avec le nucléaire
12:11pendant des années et on s'est retrouvés en difficulté.
12:13Dans 5 ou 8 ans, on dira qu'on a fait une connerie, on revient en arrière,
12:15on fait un grand plan d'automobiles.
12:17On réouvre les lignes
12:19qui ont disparu en Europe en 6 mois.
12:21Mais vous avez évidemment raison que Diogénie
12:23est très juste.
12:25Ce que dit Diogénie est très juste.
12:27Par ailleurs, vous avez utilisé le mot métropole.
12:29C'est très intéressant d'avoir créé
12:31des métropoles au sein de la métropole
12:33par rapport justement à ce contexte
12:35Mayotte, Domtom, etc.
12:37De créer de nouvelles inégalités au sein
12:39même de la métropole en les appelant métropoles.
12:41Alors évidemment, Marine Lençon a
12:43un oeil sur Beauvau
12:45et pour le moment,
12:47il n'y a rien. Beauvau était géral d'Armanet
12:49il y a encore quelques mois. Le ministre
12:51de la Justice était hier à Marseille.
12:53Il a déclaré vouloir taper au portefeuille
12:55des narcotrafiquants qui ont désormais
12:57assez de moyens pour corrompre les agents et les menacer.
12:59Je vous propose de réécouter
13:01ce que disait M. Darmanin parce que
13:03je ne sais pas ce qui va se passer, bien sûr.
13:05Mais pour la première fois, il y a quand même
13:07quelqu'un, c'était vrai aussi avec M. Retailleau,
13:09la parole est différente.
13:11On n'est plus dans le déni. On dit
13:13les choses. Je rappelle que M.
13:15Dupond-Moretti
13:17parlait ou de sentiments d'insécurité
13:19ou qu'il avait reproché aux magistrats
13:21lorsqu'ils étaient allés
13:23dans une commission d'enquête dire qu'ils avaient perdu
13:25la bataille contre les narcotrafiquants.
13:27Marine Lençon, que me dit-elle ?
13:29Elle me dit quoi Marine ? Ah, elle ne dit rien du tout.
13:31Bon, alors si elle ne me dit rien,
13:33écoutons Gérald Darmanin hier à Marseille.
13:35Nous sommes dans un point de bascule
13:37pour la République.
13:39Et donc nous devons collectivement nous réveiller.
13:41Je donnerai les instructions dans la circulaire
13:43de politique pénale que j'adresserai
13:45dans quelques jours au procureur de la République
13:47pour que les atteintes, les menaces, les corruptions
13:49envers les agents publics,
13:51dépositaires d'autorité publique soient particulièrement
13:53poursuivis avec la plus grande fermeté.
13:55Mais nous devons aussi
13:57montrer que les exemples de corruption et de menaces
13:59sont particulièrement
14:01condamnés
14:03par notre justice.
14:05Bon, on parlait d'état d'esprit hier et
14:07Hercilia Soudet, députée de la France Insoumise,
14:09regardez ce qu'elle a tweeté ce matin
14:11après les réactions
14:13ou les déclarations de Gérald Darmanin.
14:15On le verra peut-être tout à l'heure.
14:17Mais écoutons d'abord Bruno Retailleau.
14:19Bruno Retailleau, ce que vous allez entendre
14:21c'est en novembre. Mais ce qui est intéressant
14:23c'est de voir que M. Retailleau et M. Darmanin
14:25disent la même chose. Et ça c'est nouveau.
14:31Nous sommes bouleversés chaque jour,
14:33puisqu'au ministère de l'Intérieur, malheureusement,
14:35nous parviennent
14:37matin, midi et soir
14:39des informations qui sont souvent dramatiques,
14:41qui sont de véritables tragédies
14:43dont une partie simplement parvient
14:45à percer la surface médiatique.
14:47Oui, nous avons atteint
14:49un point de bascule.
14:51Aujourd'hui, le point de bascule c'est
14:53un rajeunissement, un effroyable
14:55rajeunissement
14:57de ceux qui tuent
14:59et de ceux qui sont tués.
15:01On appréhende
15:03la pieuvre qui déploie ces tentacules
15:05souvent
15:07à partir de Marseille.
15:09Elle est en train de conquérir des villes
15:11en moyenne
15:13partout en France.
15:15C'est intéressant quand même.
15:17Là, on n'est pas dans le déni,
15:19on n'est pas avec des gens qui ne le savent pas.
15:21L'intersection commune, c'est le point de bascule
15:23des deux. C'est intéressant. Pour la
15:25première fois, vous avez raison de le souligner, parce que j'essayais
15:27de me remémorer si on avait déjà eu un couple
15:29intérieur-justice qui marchait avec
15:31les mêmes mots. Non ?
15:33Chalandon-Pasqua.
15:35C'est ce qu'il y avait de plus proche.
15:37Mais ce que je veux dire, c'est que là, pour la première fois...
15:39Chalandon-Pasqua, c'est Chirac 1986.
15:41Albin Chalandon, dont on salue
15:43la mémoire, parce que c'était
15:45un homme de très grande qualité.
15:47Mais là, on a... Visiblement,
15:49ils sont sur le même tempo. Maintenant, Pascal,
15:51attendons quand même. Vous suivez
15:53les hommes politiques depuis un bout de temps.
15:55Là, il y a des déclarations qui vont dans le bon sens.
15:57L'année commence bien. Il y a au moins une volonté.
15:59Là où il y a une volonté, il y a un chemin,
16:01mais il faut maintenant prendre le chemin.
16:03Avant, il n'y avait même pas de chemin.
16:05Eugénie Bastier. Ce qui est vrai,
16:07c'est que c'est inédit, un couple aussi volontariste
16:09sur les questions migratoires et sécuritaires.
16:11On ne peut leur souhaiter que de la réussite
16:13et ça va être un vrai test. Est-ce qu'il est possible
16:15de faire des choses ?
16:17Mais la réponse est oui !
16:19J'espère qu'il est possible de faire des choses.
16:21La première contrainte, c'est un budget. Effectivement,
16:23on est en état de contrainte et réduit. Il n'y a pas un budget illimité.
16:25Et deuxièmement, c'est la capacité à faire passer
16:27des lois, puisqu'aujourd'hui, on a un Parlement où il n'y a pas de majorité.
16:29Est-ce qu'ils vont pouvoir passer des lois en matière
16:31d'immigration et en matière de justice
16:33suffisantes ? Ce qui est intéressant,
16:37est-ce que ça sera suffisant ?
16:39J'attends de voir. On va en parler peut-être de Mélanie et d'Italie
16:41où il y a une chute de l'immigration.
16:43On voit bien que quand il y a du volontarisme politique,
16:45c'est possible.
16:47Je suis curieuse de voir les résultats, mais j'ai confiance.
16:49Ce qui est intéressant, c'est de marquer le terrain
16:51et de penser à demain.
16:53Parce que ces idées, elles infusent.
16:55Donc aujourd'hui,
16:57si les résultats ne sont pas dans les deux mois,
16:59ça sera dans un an
17:01ou dans deux ans. La bataille des idées
17:03est menée, enfin,
17:05par la droite, qui ne la menait pas depuis
17:0740 ans.
17:09C'est sans doute une bonne chose.
17:11Au-delà du fait qu'ils soient d'accord entre eux,
17:13ce dont on se félicite, évidemment, ils sont surtout
17:15d'accord avec les Français.
17:17Vous avez 80% des Français qui sont
17:19favorables à des mesures fermes.
17:21Enfin, on a des ministres qui suivent
17:23ces avis-là.
17:25Il ne faut pas que ce soit simplement un duo
17:27ou un couple. Il faut que ce soit véritablement
17:29un trio avec François Bayrou
17:31qui impulse le « là »
17:33et l'ensemble des ministères aussi.
17:35Parce qu'intérieur et justice, ça va
17:37avec écoles, santé, hôpitaux.
17:39Je veux dire, c'est ça la ligne.
17:41Vous avez évidemment raison, mais c'est tout qui est par terre.
17:43Oui, oui, mais qu'il s'implique.
17:45Vous parlez de Français, d'où la nécessité
17:47de ne pas décevoir
17:49et que les actes suivent la parole.
17:51Parce que je pense que les Français en ont soupé
17:53des promesses non tenues et l'indévoiement performatif
17:55de la parole publique. Trop souvent, on croit que dire,
17:57c'est faire. Alors même qu'on voit
17:59qu'aujourd'hui, la parole publique a tendance à se réduire
18:01à des effets d'annonce toujours plus spectaculaires.
18:03Les 100 plus gros narcotrafiquants,
18:05les opérations Place Net, XXL, etc.
18:07J'ai calculé, pendant qu'on fait cette émission,
18:09en deux heures, on a 66 kg de cannabis
18:11qui rentrent sur le territoire français.
18:13À titre de comparaison, une opération Place Net,
18:15on va saisir 12 fois moins de quantités.
18:17On a le sentiment qu'on est en train de vider
18:19l'océan à la petite cuillère.
18:21Et ça montre encore une fois que la parole ne suffit pas.
18:23Le président qui a lu Paul Ricoeur
18:25vouloir s'écrire,
18:27disait Paul Ricoeur, ça veut dire quoi,
18:29vouloir s'écrire ? C'est-à-dire que vouloir ne suffit pas.
18:31Vouloir, c'est fait.
18:33Il faut déjà vouloir.
18:35Un peu trop de tendance
18:37à vouloir l'aspect performatif
18:39du discours, c'est-à-dire qu'en parlant,
18:41ça suffit pour agir. Il parle beaucoup
18:43et généralement, c'est peu suivi des faits.
18:45C'est ça le vrai problème.
18:47J'aimerais bien plus de discrétion dans les mots,
18:49peut-être moins de grands mots,
18:51et peut-être davantage d'action.
18:53Si vous prenez la mesure phare,
18:55je vais isoler 100 grands narcotrafiquants
18:57permanents. En fait,
18:59il n'y a pas suffisamment de quartiers.
19:01Ou alors, il faudrait construire des prisons.
19:03Mais vous avez raison sur un sujet,
19:05Pascal, si je peux me permettre, c'est que pendant
19:0730 ans, 40 ans, l'intelligentsia de gauche
19:09mettait les idées
19:11dont le débat national devait s'en parler.
19:13Maintenant, c'est fini.
19:15Juste pour compléter.
19:17S'il vous plaît, simplement de complète.
19:19Je voulais juste parler du cadre européen
19:21et d'un autre problème de la justice,
19:23qui est l'entre-soi de la magistrature et l'idéologie de l'État de droit.
19:25Et ça, on ne s'y attaque jamais en profondeur.
19:27Mais le problème n'est pas l'intelligentsia de gauche.
19:29Le problème était la droite
19:31qui s'est soumise à
19:33précisément cette intelligentsia.
19:35C'est fini.
19:37A priori, c'est fini.
19:39Et sur ces sujets-là, c'est intéressant
19:41puisque les choses peuvent être différentes.
19:43Écoutez, Mme Brugère, hier...
19:45Non, d'abord, voyons le tweet de Mme Soudey,
19:47parce que je vous parlais d'état d'esprit. C'est intéressant.
19:49Oui, vous partagez un certain goût pour le fascisme
19:51et le racisme. Vous vous rendez compte
19:53d'où on en est ?
19:55On a énormément de points en commun.
19:57Oui, vous partagez un certain goût pour le fascisme
19:59et le racisme. Donc, Hercilia Soudey.
20:01Mais ça marche, puisqu'elle est
20:03élue, cette dame-là.
20:05Mais ça traduit, d'abord,
20:07l'abaissement.
20:09Ça traduit l'abaissement.
20:11Parce qu'en fait, ces gens-là ont toujours
20:13existé. Mme Soudey, elle a toujours existé.
20:15Mais on ne les entendait pas, avant.
20:17On ne les entendait pas. Ils étaient au café.
20:19Je ne sais pas où ils étaient. On ne les entendait pas
20:21dans l'espace électrique.
20:23L'accusation de fascisme utilisée par la gauche
20:25et l'extrême-gauche pour diaboliser toute proposition
20:27à la droite
20:29de François Hollande, ça existe
20:31depuis la Seconde Guerre mondiale.
20:33J'ai l'impression qu'ils ne sont plus présents.
20:35C'est comme le monde.
20:37L'argumentation est un peu plus...
20:39Excusez-moi. Réduire au fascisme
20:41toute proposition qui n'est pas d'extrême-gauche,
20:43c'est la ligne idéologique de la gauche
20:45depuis 50 ans.
20:47Il y a beaucoup de gouvernements de gauche en Europe
20:49qui s'attaquent au sujet de l'immigration.
20:51Et notamment...
20:53Les réseaux sociaux.
20:55Les réseaux sociaux ont fait apparaître
20:57cette parole. Par ailleurs,
20:59je crois qu'elle est professeur.
21:01Malheureusement, elle a une réduction de son vocabulaire
21:03qui se réduit au mot racisme
21:05et fascisme.
21:07En fait, c'est la haine.
21:09Grâce aux algorithmes, lorsque vous envoyez
21:11un message de haine, il remonte
21:13dans les vues
21:15sur Twitter, etc. Et c'est ça, le drame.
21:17C'est-à-dire que c'est la démocratie
21:19versus la haine.
21:21Mais quand on parlait d'état d'esprit hier,
21:23évidemment que les passions tristes,
21:25la rancœur, le ressentiment,
21:27la rage, la haine, la frustration,
21:29la bêtise,
21:31tout ça joue sur ces personnalités-là
21:33qui, dans la société
21:35d'aujourd'hui, effectivement, ne sont pas...
21:37Ils ont du mal
21:39à s'exprimer parce qu'ils ne sont pas très performants.
21:41Donc, tu les retrouves toujours
21:43dans les mêmes secteurs.
21:45Ils sont militants. Parce qu'effectivement,
21:47Mme Soudet, tu ne l'imagines pas dans une entreprise.
21:49Parce que ça serait compliqué, en fait.
21:51Pour construire un projet, oui, c'est compliqué.
21:53Ça serait compliqué, effectivement.
21:55Alors, tu les retrouves, ils sont militants,
21:57ils peuvent être députés.
21:59Mais ces gens n'existent que par le buzz et leurs tweets.
22:01Arrêtons d'en parler.
22:03Arrêtons d'en parler.
22:05Arrêtons d'en parler.
22:07Eric, non.
22:09Elle est élue.
22:11Très bien.
22:13Ce n'est pas parce qu'on en parle de ses tweets.
22:15Elle est élue et représente un courant
22:17de frustration,
22:19d'aigreur, de rage,
22:21de haine, de tout ce que vous voulez dans ce pays.
22:23Et c'est intéressant pour ça.
22:25D'antisémitisme.
22:27C'est intéressant.
22:29Le candidat de la haine, ça existe.
22:31Bien sûr, le candidat de la bêtise aussi.
22:33Mme Brugère,
22:35trois types de corruption. Elle était hier
22:37sur le plateau de Laurence Ferrari,
22:39qui viendra peut-être nous redire bonjour.
22:41Ce n'est pas tous les jours.
22:43Bruno, Béatrice Brugère, écoutons-la.
22:45Il y a plusieurs formes de corruption.
22:47Il y a la corruption logistique.
22:49Ça va être les dockers, ça va être les douanes,
22:51ça va être comment je vais corrompre,
22:53par exemple, sur l'entrée de la douane.
22:55Il y a la corruption
22:57juridique, judiciaire.
22:59Comment je vais essayer d'avoir accès à des données
23:01dans les procédures ? Comment je vais essayer
23:03peut-être de faire tomber
23:05des procédures ? Comment je vais peut-être essayer de corrompre
23:07au niveau de la paie étancière
23:09pour obtenir du renseignement,
23:11voire des armes, voire des téléphones, etc.
23:13Et il y a une autre corruption
23:15dont on ne parle jamais d'ailleurs, mais qui est aussi importante,
23:17qui est la corruption
23:19politique des élus. Comment
23:21dans l'économie légale
23:23je réinjecte, etc.
23:25Intéressant, ça aussi, comme témoignage.
23:27Le carillon d'Europe.
23:29Il est 9h.
23:31Il est 9h combien ?
23:33Il est 9h23 peut-être ?
23:35Monsieur Toum...
23:37Monsieur Tchoum !
23:39Alors c'est votre dernier
23:41aujourd'hui le Cop de Noël ?
23:43Oui, mes cordes vocales en sont ravies, mais moi je suis
23:45un peu triste, je ne vous le cache pas.
23:47Bon, et à votre programme sur Europe 1 ?
23:49Nous recevons une musicienne
23:51virtuose, violoncelliste, violoniste, Camille
23:53Bertollet, qui va nous enchanter durant une
23:55heure et demie.
23:57Nous aussi, de temps en temps, nous jouons du violon,
23:59et ça nous fait plaisir de vous écouter
24:01sur Europe 1.
24:03Bonne vacances alors !
24:05Bonjour, on vous suit le retour la semaine prochaine, dès lundi.
24:07Voilà, puisque vous étiez là pendant que
24:09les autres étaient en repos,
24:11et on retrouvera Thomas Hill à partir
24:13de lundi prochain.

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