C'est le dernier jour d'ouverture du parc animalier de Marineland, à Antibes, marquant la fin de 55 ans d'histoire. Les visiteurs, émus, assistent au dernier spectacle des dauphins, tandis que les dresseurs expriment leur émotion face à cette fermeture.
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00:00– Bonjour Éric Demey, merci d'être avec nous,
00:02cétologue, fondateur et président de l'Observatoire Dolphi.
00:06Alors, il n'y a nulle part, il n'y a aucun sanctuaire dans le monde
00:10capable d'accueillir ces orques, dit la ministre de l'Environnement.
00:15Du coup, quelles opportunités, quelles sont les solutions possibles
00:19pour ces animaux après la fermeture du parc ?
00:23– Voilà Thomas, moi personnellement, je n'en vois pas.
00:26Je n'en vois pas parce qu'effectivement,
00:27il n'y a pas de sanctuaire encore établi.
00:30De toute façon, même si on en construit là maintenant,
00:32c'est des travaux très très lourds.
00:34Je ne sais pas si vous imaginez, fermer une baie avec des filets,
00:37ce que ça peut être, c'est vraiment un chantier pas possible.
00:42Maintenant, ce qui est certain,
00:44c'est qu'il ne faut surtout pas les libérer dans la vie sauvage,
00:47ça c'est évident, de toute façon, parce que ce n'est pas une catastrophe pour eux.
00:52Enfin, je me suis toujours battu contre ça, notamment pour les dauphins,
00:55parce que les dauphins sont des opportunistes,
00:58ils ne seraient pas capables de chasser de même.
00:59Hélas, je suis bien triste de dire ça,
01:01mais hélas, hélas, malgré que ce soit des animaux extraordinaires,
01:04mais la solution, ce que dit la ministre, effectivement,
01:07je veux bien le croire, c'est que pour l'instant actuel,
01:10il n'y a pas de solution, effectivement.
01:11Par contre, les transporter, ça, ça serait vraiment un énorme risque
01:16de les transporter, que ce soit dans un sanctuaire au Canada ou même au Japon.
01:20Donc, la solution actuelle maintenant,
01:22ce que j'aimerais savoir, c'est si le Marne-et-Lane
01:25est capable de payer tout ce côté vétérinaire autour de ces deux ordres.
01:31Personnellement, je ne vois pas de solution, hélas.
01:36– Pas de solution, pas de sanctuaire possible, risquer de les transporter,
01:40du coup, on se pose la question de la responsabilité.
01:42Est-ce que c'était vraiment responsable de fermer ce parc ?
01:46On pose la question de la responsabilité du parc,
01:48on pose aussi la responsabilité des législateurs.
01:51Si ce parc ferme, c'est parce que l'année prochaine,
01:53il sera impossible de détenir en captivité ce type d'animaux.
01:58Alors, il y a quand même une vraie responsabilité
02:00dans ceux qui ont imposé ou qui ont mené à la fermeture de ce parc.
02:04– Oui, écoutez, moi, ça fait 30 ans que j'attends ça, en fait,
02:06et en sachant très bien qu'à un moment donné,
02:09les animaux présents le jour où ce parc fermera vont payer le prix.
02:15De toute façon, ça me paraissait, ça fait 30 ans que je le dis,
02:18ça me paraît évident qu'ils vont payer le prix,
02:20parce que, qu'ils soient à nos yeux ou pas, comme ça s'est déjà passé,
02:23ils vont être transportés dans des endroits qu'ils ne connaissent pas,
02:25on va transporter des animaux comme on transporterait des meubles,
02:29on fait des biens.