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Juin 1940. Le général de Gaulle est envoyé à Londres pour négocier avec Churchill l'union de la France et du Royaume-Uni. Quand la France demande l'armistice, il lance à la radio un appel à poursuivre le combat. Peu de temps après, Yvonne de Gaulle et ses enfants parviennent à Londres. Mais le 3 juillet, la Royal Navy attaque la flotte française dans la rade nord-africaine de Mers el-Kébir...

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Transcription
00:30Je vous parle en direct de l'hôtel Matignon, où va avoir lieu dans quelques instants un événement historique alors que les ministres sont en train d'arriver.
00:48C'est en effet aujourd'hui, 6 novembre 1958, que le général de Gaulle, président du conseil, va décorer de l'Ordre de la Libération,
00:55ce prestigieux ordre des Compagnons de la Libération qui a été clos en 1946,
01:00mais que le général de Gaulle a fait rouvrir à titre tout à fait exceptionnel pour honorer celui qu'il a accueilli à Londres en 1940
01:09et qu'il a reconnu comme le premier Français libre, Sir Winston Churchill, l'ancien premier ministre britannique.
01:16Alors c'est la première fois que le général de Gaulle et Sir Winston Churchill vont se revoir depuis 1944, c'était il y a 14 ans.
01:24On sait que les deux hommes qui ont défendu avec ardeur leurs pays respectifs pendant la seconde guerre mondiale ont souvent eu des relations orageuses.
01:45Tout ira bien, Charles.
02:15Je suis tellement heureux de vous voir, ça fait 14 ans.
02:46Bonjour.
02:56Yvonne, attention.
03:02Voilà.
03:04C'est pas parce que tout va mal qu'il ne faut pas avoir de souvenirs.
03:07Mademoiselle profitez qu'il fasse encore beau pour faire une petite promenade avec Anne.
03:11Elisabeth va vous accompagner.
03:15Viens, Suzanne, on va finir de préparer le repas.
03:18Tante Suzanne a raison, maman.
03:20Les Allemands avancent et toujours plus vite. Ils seront bientôt à Rennes.
03:23Mais enfin, Philippe, ton père nous a fait envoyer une voiture pour nous réfugier ici, c'est pas pour rien.
03:27Dans sa dernière lettre, il dit que la Bretagne tiendra bon.
03:29Si on n'est pas en sécurité à Carantech, on ne le saura nulle part.
03:36Oui, mais la situation est compliquée.
03:39Oui, mais la situation a changé.
03:42Nous sommes ici depuis à peine deux jours et c'est peut-être déjà trop.
03:46Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'on est sans nouvelles de lui.
03:49Est-il encore seulement à Bordeaux ?
04:09Voilà, on va pouvoir passer à table.
04:13Anne et Mademoiselle sont rentrées ?
04:14Oui, je les ai vues, elles doivent être dans leur chambre.
04:16Très bien, je vais prévenir Philippe.
04:23Charles !
04:28Je suis là.
04:29Je suis là.
04:30Je suis là.
04:31Je suis là.
04:32Je suis là.
04:33Je suis là.
04:34Je suis là.
04:35Je suis là.
04:36Je suis là.
04:37Je suis là.
04:38Je suis là.
04:39Je suis là.
04:55Je serai ce soir à Londres en tant que sous-secrétaire d'Etat à la guerre.
04:59Renault veut savoir si en s'alliant avec Churchill,
05:03on peut encore sauver quelque chose.
05:06Paul Reynaud souhaite vraiment cette alliance ?
05:07Oui.
05:09Et le président du conseil, il peut encore diriger la manœuvre.
05:13Mais autour, il y a Pétain, Chautemps, Végan.
05:17Charles, vous voulez dire que tout cela accepte la défaite ?
05:22Ils l'ont même préparée, ma pauvre Suzanne.
05:28Et nous, papa ? Que devons-nous faire ?
05:32Philippe a raison. Les choses ont changé.
05:35Vous ne pouvez pas rester ici.
05:37Vous allez prendre vos dispositions pour aller dans le sud.
05:40À Bordeaux ?
05:41Ou à l'Alger.
05:43Mais vous devez quitter la Bretagne.
05:45Mais par bateau.
05:47Les Allemands auront sans doute coupé les routes de Bordeaux demain.
05:54Nous allons faire au mieux.
05:59Je vais là-haut.
06:02Je vais le faire.
06:04Je vais faire le mieux.
06:06Je vais le faire.
06:28Choup, pas chou, pas chou, c'est le général Chou.
06:31Chou-pa-chi-pa-chou, c'est le Général Chou.
06:35Qui c'est qui mange des choux ? C'est le Général Chou.
06:40Tiens, tiens, tiens.
06:42Le Général Chou.
06:44Qui c'est qui mange des choux ? C'est...
06:47C'est...
06:48C'est le Général Chou qui fait des bisous.
06:53Chou-pa-chi-pa-chou, c'est le Général Chou.
06:57Qui c'est qui mange des choux ? C'est le Général Chou.
07:02Il a trop mangé de choux, le pauvre Général Chou.
07:16Tu es resté bien peu de temps.
07:18Avant de venir, je me suis arrêté chez mon frère à Pimpon.
07:22Alors, tu as vu ta mère ? Comment va-t-elle ?
07:25Elle est bien fatiguée. Mais dans son regard...
07:29Quelle vaillance.
07:32Alors, j'embarque dans deux heures.
07:34Toi, rappelle-toi bien ce que je t'ai dit.
07:36Il faut partir au plus tôt.
07:38Le sud, ça ne me dit rien.
07:39Il n'y a plus le choix.
07:41Prends bien soin de toi et de nos enfants.
07:44Et de notre tout petit, surtout.
07:48Tu possèdes ce qu'il y a de plus noble, ma petite femme chérie.
07:52Du courage.
08:00Tu es restée bien peu de temps.
08:02Avant de venir, je me suis arrêté chez mon frère à Pimpon.
08:06Alors, tu es resté bien peu de temps.
08:09Avant de venir, je me suis arrêté chez mon frère à Pimpon.
08:13Alors, tu es restée bien peu de temps.
08:16Avant de venir, je me suis arrêté chez mon frère à Pimpon.
08:20Alors, tu es restée bien peu de temps.
08:23Avant de venir, je me suis arrêté chez mon frère à Pimpon.
08:26En plus, tu joues au piano.
08:42Dans ce marat allemand, mon général.
08:43D'un sous-marin allemand, mon général.
08:46Ils sont partout. Ils coulent tous les bateaux.
08:51Capitaine.
08:54Vous seriez prête à vous battre aux côtés des Britanniques?
08:56Un soldat français ne peut se battre que pour la mer française, mon Général.
09:18Alors, pour celle ?
09:19Ça ne devrait plus tarder, mon Général.
09:27Monsieur Eden.
09:28Général.
09:31C'est fait. L'Union franco-britannique est née.
09:35Oh, voilà qui me paraît de bon augure.
09:39S'il vous plaît.
09:41Mais certains en France, hélas, songent déjà à un armistice.
09:48Ils perdront leur temps. Ce que nous venons de décider les dépasse.
09:53Nos deux pays ne feront bientôt qu'un.
09:57Et si vous le voulez, vous, Général de Gaulle, serez notre commandant en chef.
10:11Je dois vous demander quelque chose d'accessoire.
10:16Si ce dont vous parlez souhaite l'armistice,
10:20il faut éviter que la flotte française tombe aux mains d'Hitler, n'est-ce pas ?
10:28Je peux vous assurer qu'un homme comme l'amiral Darlan ne livrera jamais son fief.
10:34C'est un féodal, Monsieur le Premier Ministre.
10:37Certainement.
10:39Mais les ports britanniques pourraient accueillir vos bâtiments.
10:46J'ai mis un avion à votre disposition pour rentrer à Bordeaux.
10:52Mais vous savez, cet avion fera le trajet en sens inverse.
11:02Oh, Nelson.
11:06Général de Gaulle ne regrettera jamais de vous avoir aidé.
11:11Nelson, Général de Gaulle, ne répétez pas ce que je vais vous dire.
11:18Il est le vrai Premier Ministre.
11:23Nelson, ce n'est pas un très bon souvenir pour notre flotte française.
11:41Le voyage à Londres fera dans l'histoire, mon général.
11:43Ne croyez pas cela. Churchill fait semblant de croire à cette union.
11:47Et moi aussi. Vous verrez ce que je vous dis.
11:50Il faut au moins essayer, vous ne pensez pas ?
11:52L'union de deux pays dans tous les domaines exige du temps, comme nous ne l'avons pas.
11:55Ce genre de mariage qu'on décide à la dernière minute sans passer par les fiançailles, ça ne va jamais loin.
12:01Enfin, si Renaud peut gagner du temps grâce à cela, nous n'aurons pas perdu le nôtre.
12:11Mais vous devez quitter la Bretagne. Mais par bateau.
12:42Je veux que vous me voyez, Premier Ministre.
12:44Eden, qu'est-ce que vous lui faites ?
12:47De Gaulle. C'est assez étrange, mon frère.
12:51Il y a quelque chose que j'aime à lui.
12:54L'audacité ?
12:56Ça. Et le fait qu'il soit le premier ministre.
13:01C'est ce qui m'intéresse le plus.
13:04C'est ce qui m'intéresse le plus.
13:07C'est ce qui m'intéresse le plus.
13:10Et le fait qu'il soit le seul Français capable de continuer à se battre.
13:18Découvrez sa famille.
13:21Vous ne le saurez jamais.
13:40Vous êtes sûr ? Ils n'ont rien dit ?
13:43Non, c'est tout ce qu'ils ont dit.
13:45Merci.
13:49Je viens d'avoir des nouvelles de Bordeaux, mon général.
13:52Le gouvernement s'est prononcé pour l'armistice. Paul Renaud a démissionné.
13:57Le Brun a-t-il nommé un autre président du conseil ?
14:01Président de la République.
14:03Le président de la République.
14:05Le Brun a-t-il nommé un autre président du conseil ?
14:08Les présidents des assemblées, surtout M. Jeanneney, ont tout fait pour le convaincre de garder Renaud.
14:14Punissez, Courcel.
14:17C'est putain.
14:19Oui, mon général.
14:36Le Brun a-t-il nommé un autre président du conseil ?
14:58Renaud vient de partir, M. Petain va arriver d'une minute à l'autre.
15:01Le Brun a le presse de former un nouveau gouvernement.
15:05en jouant sur le prestige du vainqueur de Verdun.
15:07Touche-la et fous taise.
15:09Aujourd'hui c'est Pétain, ce vieillard et toute sa clique qui trahissent.
15:13Quoi qu'ils disent, il se couchera devant l'ennemi.
15:15Mais pour la France, c'est très mal parti.
15:17Il ne reste plus qu'à aller à la faculté de droit,
15:20en espérant que les membres de mon cabinet y soient encore.
15:23Le ministre de l'Intérieur, enfin l'ancien M. Mandel,
15:25il a demandé à vous voir d'urgence.
15:27Alors Mandel d'abord.
15:29Il fallait que je vous voie.
15:36Je n'ai jamais vu un tel effondrement humain.
15:40On a entendu un ministre, un ministre,
15:43dire qu'il valait mieux qu'on devienne une province nazie.
15:46Qu'au moins on saurait ce qui allait nous arriver.
15:50Reynaud était très bien.
15:52Il a dit qu'il préférait collaborer avec ses amis plutôt qu'avec ses ennemis.
15:59Vous avez déjà dû en croiser de ces nouveaux maîtres.
16:02Relève la tête. Ils sont prêts tous les pas à cesse.
16:06En démissionnant,
16:08Reynaud a fait ce que l'honneur lui commandait.
16:11Mais ça ne veut pas dire qu'il abandonnera le combat.
16:14Et vous-même, ne l'abandonnerez pas, M. le ministre de l'Intérieur.
16:19Il n'y a plus de ministre de l'Intérieur.
16:22Il n'y a plus de gouvernement digne de ce nom et bientôt il n'y aura plus de pays.
16:27Vous avez devant vous un homme qui répond encore au nom de Jean de Gaulle.
16:31Jusqu'à ce qu'on lui enlève ça aussi.
16:33Mais vous, vous de Gaulle, vous existez encore plus que jamais.
16:38Vous avez été un soldat courageux pendant la Grande Guerre.
16:41Un admirable officier à la bataille de Montcornet le mois dernier.
16:45Puis vous avez alerté le gouvernement et l'état-major sur notre faiblesse en charge de combat.
16:49On n'a pas voulu vous écouter.
16:53Il s'agit désormais d'autre chose, de plus grand, de plus haut.
16:56Voilà.
16:58Churchill m'a envoyé le général Speers,
17:02avec mission de me proposer de partir pour Londres
17:06et de poursuivre la lutte au nom de la France avec les Anglais.
17:13Qu'en dites-vous ?
17:20Tout est si calme.
17:21Alors que le malheur est à nos portes.
17:24Tu n'as toujours pas de nouvelles de Charles ?
17:26Aucune.
17:28Je ne sais pas s'il est encore à Londres, je ne sais rien.
17:33Écoute, demain je vais à Brest pour voir ce qu'on peut faire.
17:37Tu devrais venir avec moi.
17:40Parce que ça n'est pas risqué de laisser Mademoiselle seule avec Anne toute une journée,
17:44alors que les Allemands sont là.
17:47Je n'irai pas à Londres, mais vous, vous irez.
17:50Mais pourquoi n'irez-vous pas ?
17:52Pourquoi ? Parce que j'entends déjà les clameurs.
17:55Mandèle fuit le pays, ils se sauvent.
17:57C'est bien l'injuif, parce que oh, on parle de la France,
17:59on parle de la France, c'est pas la France.
18:01C'est à Londres que vous allez.
18:03C'est pas un peu l'hommage à la France, non ?
18:05C'est pas l'hommage à la France.
18:06C'est pas l'hommage à la France.
18:07C'est pas l'hommage à la France.
18:08C'est pas l'hommage à la France.
18:09C'est pas l'hommage à la France.
18:10Vous n'avez pas une autre idée ?
18:11Mandel fuit le pays, il se sauve.
18:13C'est bien d'un juif, parce qu'on pardonnera peut-être certaines choses.
18:17Mais pas d'être juif.
18:18Ça, jamais.
18:20Alors, le juif Mandel fera tout ce qu'il peut pour continuer le combat,
18:24mais il n'ira pas à Londres.
18:35J'aime la nuit.
18:37Faut aimer la nuit de Gaulle.
18:40C'est d'elle que naît la lumière.
18:44C'est elle qui prépare les hommes à affronter le jour.
18:48Nous nous souviendrons toujours de cette nuit, nuit du 16 juin à Bordeaux.
18:52Ce qui se passera au matin, elle nous le dit déjà.
18:58L'avion qui vous a ramené de Londres attend.
19:04Prenez-le, de Gaulle.
19:06Prenez-le.
19:07C'est votre tour, et c'est notre chance.
19:14Il ne me reste plus beaucoup de temps pour me mettre à croire en Dieu.
19:17Et s'il veut faire quelque chose pour moi, qu'il me donne l'espoir de vous revoir un jour.
20:07Au revoir.
20:37Au revoir.
21:08Conseil.
21:16Mon général.
21:18Voulez-vous m'accompagner à Londres ?
21:20Si, je...
21:22Mais je dois rejoindre mon unité à Beyrouth, et je...
21:29Oui.
21:31Oui.
21:33Oui.
21:35Si vous avez de la place, je pars avec vous, mon général.
21:37Prévenez le général Spears.
21:38Bien.
21:39Ah, et pour ma famille, ils ne peuvent pas rester en France.
21:44Peut-être est-il encore temps de leur faire parvenir des passeports.
21:46Je m'en occupe, mon général.
21:47Très bien.
21:49Rendez-vous ici à 7h.
21:55Et merci.
22:03Au revoir.
22:04Au revoir.
22:05Au revoir.
22:07Au revoir.
22:32Au revoir.
23:03Qu'est-ce que vous avez là, conseil ?
23:05Ce sont les fonds secrets que M. Reynaud a fait remettre pour vous.
23:09Il y a cent mille francs.
23:15Nous devons faire escale à Jersey, général.
23:18Merci, Spears.
23:33Je m'occupe personnellement de votre installation à Londres dès notre arrivée, mon général.
23:37Très aimable à vous, Spears, mais j'ai déjà pris mes dispositions.
23:42Je suis plus préoccupé par ma femme et mes enfants.
23:45J'espère que leurs passeports arriveront à temps.
23:49Nous approchons des conflits, général.
23:51Je vous en prie.
23:52Je vous en prie.
23:53Je vous en prie.
23:54Je vous en prie.
23:55Je vous en prie.
23:56Je vous en prie.
23:57Je vous en prie.
23:58Je vous en prie.
23:59Je vous en prie.
24:01Nous approchons des côtes bretonnes.
24:14Monsieur le Marushan Pritain, président du conseil des ministres, vous parle.
24:17Français !
24:19À l'appel du monsieur le président de la République,
24:23j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France.
24:29Sûr de l'affection de notre admirable armée,
24:33qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires
24:38contre un ennemi supérieur en nombre et en armes.
24:42Sûr que face à sa magnifique résistance,
24:45elle a rempli nos devoirs vis-à-vis de nos alliés.
24:49Sûr de la confiance du peuple tout entier,
24:52je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
24:56C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.
25:02Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec moi.
25:09Ce salaud nous laisse lutter contre les nazis seul.
25:16Quoi ?
25:17J'ai peur d'avoir des mauvaises nouvelles.
25:20Qu'est-ce qui pourrait être de pires nouvelles que ça ?
25:27Les Allemands ont attaqué la Lancastrière
25:30avec plus de 5 000 hommes à bord.
25:41La nation ne doit pas savoir de cela.
25:44Gardez-le secret.
25:47Et trouvez un moyen d'attraper la famille de De Gaulle avant que les Allemands l'attrapent.
25:52Le général est de retour.
25:54Et Mandel ?
25:57Il a décidé de rester à Bordeaux.
26:02Bentunga l'a arrêté ce matin.
26:25Je vais voir ce qui se passe.
26:27Elisabeth, prends la valise.
26:30Mesdemoiselles, restez dans la voiture pour le moment avec Anne.
26:55Monsieur Churchill vous a fort bien accueilli, mon général.
26:58Il aurait sans doute préféré que Spiers ne lui ramène pas un inconnu, mais voilà.
27:05Pourquoi avoir demandé à Churchill une allocution à la radio ?
27:08Pétain a trahi.
27:10On ne va pas le laisser seul s'exprimer au nom de la France.
27:14Bonjour messieurs, le bâton pour Alger s'il vous plaît.
27:16Non, il est parti il y a 30 minutes, monsieur.
27:18Non, c'est pas possible, je suis avec ma famille, il faut absolument qu'on le prenne.
27:21N'oublie pas les médicaments !
27:23Yvonne, les passeports.
27:26Merci.
27:28Si seulement je savais où il est.
27:31Prends bien soin de toi, merci Suzanne.
27:33Cherchez Lucie, il va où ?
27:34Celui-là on ne sait pas où il va, veuillez circuler.
27:43Alors ?
27:44Les Allemands ont bombardé la raffinerie.
27:46Les soldats ne laissent percer personne.
27:48Mais il faut pourtant bien qu'on prenne notre bateau.
27:50Non, le bateau pour Alger est parti déjà il y a un quart d'heure.
27:52Mais c'est pas possible.
28:19Pardon.
28:21Excusez-moi.
28:28On doit passer, s'il vous plaît.
28:32Maman ! Maman ! Personne ne sait où va ce bateau.
28:35Mais c'est le dernier à partir, on n'a pas le choix.
28:37J'ai entendu quelqu'un dire qu'il partait en Angleterre.
28:39Mais papa voulait qu'on aille à Alger.
28:43Calmez-vous, calmez-vous.
28:44Enfin, messieurs-dames, avancez, avancez.
28:48Allons-y.
29:19Ils veulent vraiment que la voix de Pétain soit la seule voix de la France à être écoutée ?
29:23Le cabinet pense que c'est prémature pour de Gaulle de parler à la BBC.
29:29Ils ont dit qu'il ne représente pas la France, même si je ne suis pas d'accord avec eux.
29:32Je m'en fous !
29:34Et nous devons s'assurer que la flotte française ne va pas vers Hitler.
29:38Et pour finir, j'ai besoin d'une voix française.
29:43Convainquez le cabinet, maintenant !
29:45Oui, premier ministre.
29:49Merci.
29:55Merci beaucoup.
30:01Mademoiselle de Miribel a presque terminé, mon général.
30:03Voilà, j'ai échangé quelques passages.
30:06Je prie de m'excuser si je donne l'impression de ne pas savoir ce que je veux.
30:12Y a-t-il conseil ?
30:14C'était Downing Street. Le cabinet s'oppose à votre allocution à la radio.
30:18Churchill et Eden ont demandé à Spears de les convaincre.
30:23Ah bon ?
30:48C'est bon, c'est bon.
31:18Général ?
31:49Suivez-moi !
31:50J'ai trouvé quelque chose.
32:01Le capitaine m'a dit qu'on pouvait s'installer ici.
32:07Viens, Anne.
32:10Mademoiselle, vous vous installez ici avec Anne ?
32:12Oui, madame.
32:14Et tout le reste ?
32:15Et toi, Elisabeth, tu te mettrais là-bas avec ton frère ?
32:17Non.
32:19Je vais remonter, il faut que j'aille parler avec le capitaine.
32:23Pourquoi ?
32:24Le bateau pour Alger.
32:26Il a été torpillé.
32:32A tout à l'heure.
32:37Je viendrai voir Eden.
32:38Le cabinet a donné son accord.
32:40Nous partons pour la BBC dans une heure.
32:42Dites à mademoiselle Mary-Belle que j'aurai encore des choses à modifier.
32:45Très bien.
32:58Merci.
33:02Bien.
33:04Où venez-vous, mademoiselle de Mary-Belle ?
33:07Je travaille à la mission économique, vous savez.
33:09Mademoiselle de Mary-Belle ?
33:11Je travaille à la mission économique française à Londres Général.
33:14Mais comme je l'ai dit à mon amie d'enfance, Geoffroy de Courcel,
33:17si vous le souhaitez, je me mets à votre service.
33:20Très bien.
33:22On dirait que nos troupes s'étoffent.
33:39On arrive dans deux heures.
34:09Bonjour, mademoiselle.
34:40Pardonnez-moi.
34:41Vous pouvez me donner son nom ?
34:42Général de Gaulle.
34:43De Gaulle.
34:52Ici Londres.
34:54La BBC.
34:56La BBC.
34:57La BBC.
34:58La BBC.
34:59La BBC.
35:00La BBC.
35:01La BBC.
35:02La BBC.
35:03La BBC.
35:04La BBC.
35:05La BBC.
35:06La BBC.
35:07La BBC.
35:08Londres.
35:09La BBC parle à la France.
35:11Veuillez écouter le général de Gaulle.
35:21Les chefs qui, depuis de nombreuses années,
35:26sont à la tête des armées françaises,
35:29ont formé un gouvernement.
35:33Ce gouvernement,
35:35alléguant la défaite de nos armées
35:38s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
35:44Certes, nous avons été, nous sommes submergés
35:50par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.
35:56Mais le dernier mot est-il dit ?
36:01L'espérance doit-elle disparaître ?
36:05La défaite est-elle définitive ?
36:09Non !
36:11Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres,
36:17j'invite les officiers et les soldats français
36:22qui se trouvent dans le territoire britannique
36:25ou qui viendraient à s'y trouver
36:28avec leurs armes ou sans leurs armes.
36:32J'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes
36:37des industries d'armement
36:39qui se trouvent en territoire britannique
36:43ou qui viendraient à s'y trouver
36:45à se mettre en rapport avec moi.
36:49Quoi qu'il arrive,
36:51la flamme de la résistance française
36:54ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
36:59Demain,
37:01comme aujourd'hui,
37:03je parlerai à la radio de Londres.
37:32Non, on a juste besoin d'une pièce pour une nuit.
37:35Maman ! Elisabeth !
37:37Papa est à Londres !
37:38Quoi ?
37:39C'est dans le journal.
37:40Excuse-moi.
37:42Il a parlé à la radio hier.
37:43Il dit qu'il reparlera peut-être ce soir.
37:45Il est ici ! C'est incroyable !
37:47Vous voulez cette pièce ou pas ?
37:49Regarde.
37:51C'est de Général de Gaulle. C'est notre père.
37:57Je suis désolée, mais je ne connais pas ce monsieur.
37:59Pour nous, vous n'êtes qu'un étranger.
38:01Donc, j'ai peur que je devrais vous demander de payer en avance.
38:05Maman, je vais au poste de police expliquer qui nous sommes.
38:07Il faut absolument rejoindre papa à Londres.
38:10Je m'occupe de la chambre.
38:12Bonjour.
38:13Combien nous devons vous payer ?
38:15Pour deux chambres,
38:176 pounds and 3 shillings, s'il vous plaît.
38:22Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance
38:24ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
38:30Le général doit être dans son bureau.
38:37Ah, enfin, vous voilà.
38:39Et ça n'est pas sans mérite.
38:42Parce qu'on nous a bien laissés tomber.
38:45Allons.
38:54Vous êtes le premier à venir.
38:56Je suis le premier.
38:58J'aurais voulu vous y voir.
39:01Yvan.
39:19Papa ?
39:21Papa ?
39:23Papa ?
39:25Papa ?
39:27Papa, vous êtes là ?
39:29Je suis heureux que madame de Gaulle
39:31et vos enfants soient enfin parmi nous.
39:37Je peux vous avouer
39:39que dans l'avion qui m'a ramené ici,
39:43je ne pensais qu'à eux.
39:45Je ne savais pas où ils étaient
39:47ni comment les aider
39:49en cas de danger.
39:51L'envie m'est alors venue
39:54de tout laisser tomber.
39:56Je comprends.
39:58J'ai appris par le général Spears
40:01que vous aviez envoyé un commando
40:04pour récupérer ma famille.
40:06Commando qui, malheureusement,
40:09n'est jamais rentré.
40:11C'est la guerre, de Gaulle.
40:13Je ne pouvais prendre le risque
40:15de laisser votre famille
40:17aux mains des nazis.
40:20Votre femme était courageuse.
40:23Oui, comme toujours.
40:26Je vous serai à jamais reconnaissant
40:29de ce que vous-même et Lady Churchill
40:32avez fait pour ma famille.
40:34La Grande-Bretagne
40:36fera ce qu'il faut pour la France.
40:39Et votre discours remarquable
40:41a été entendu.
40:43Car aujourd'hui,
40:45le gouvernement de sa majesté
40:48vous reconnaît officiellement
40:50comme le chef de la France libre.
40:53Vous êtes le connétable de France.
40:57Lourde tâche.
40:59J'ai bien conscience
41:01de ne plus pouvoir m'écarter
41:03de cette voie
41:05où je me suis engagé tout seul.
41:09Vous êtes tout seul.
41:12Mais je vous reconnais.
41:24Vous savez ce qui me préoccupe ?
41:27Oui, je ne le sais que trop bien.
41:30La flotte française regroupée
41:32à Merse-le-Kébire, en Afrique du Nord.
41:35J'aimerais pouvoir vous dire
41:37que notre flotte aura le sursaut
41:40que mon cœur de Français attend.
41:43Que tous nos navires
41:45rejoindront les forces navales libres
41:48comme certains l'ont déjà fait, oui.
41:51J'aimerais pouvoir vous dire cela.
41:54Moi, je ne voudrais pas prendre
41:57la pire des décisions.
42:24Président,
42:26c'est le Lord de l'Admiralty.
42:28Depuis que les Français n'ont pas répondu à notre ultimatum,
42:31l'opération Catapulte commence maintenant.
42:53Président !
43:12Bonseigneur, qu'est-ce que vous faites là ?
43:14Les Anglais ont détruit notre flotte à Merse-le-Kébire.
43:17Qu'est-ce que vous dites ?
43:19Nous avons plus de 1000 morts en général.
43:22Le pire est arrivé.
43:24C'est une infamie.
43:26Churchill avait juré de m'avertir
43:28s'il devait prendre la décision.
43:30Personne ne m'a prévenu.
43:32Appelez-moi Churchill.
43:34Immédiatement.
43:52Bonjour Elisabeth.
43:54Personne n'est venu s'engager aujourd'hui non plus ?
43:56Non, j'ai même eu deux autres défections.
43:58Toujours les mêmes raisons, Merse-le-Kébire.
44:00Le général n'est pas là ?
44:02Il est parti voir le Lord de l'Admiralty.
44:04J'ai eu peur qu'il abandonne,
44:06mais il semble plus résolu que jamais.
44:19Monsieur le Premier ministre,
44:21j'ai une question pour vous.
44:23S'il vous plaît, Eden.
44:27J'ai la réponse de De Gaulle à Merse-le-Kébire.
44:32Oh, s'il vous plaît,
44:34ce jour-là est très dur.
44:36Si je peux, je pense que vous devriez lire.
44:47Je comprends sa souffrance,
44:49mais trop bien.
44:51Quelle courage il doit prendre pour nous repousser.
44:59Je ne peux pas oublier ça, Eden.
45:22Mademoiselle, ce serait préférable qu'elle soit dans sa chambre.
45:26Oui, madame. La chambre est mieux protégée du bruit.
45:41C'est un miracle que vous ayez pu rentrer un soir comme celui-ci.
45:44Il y a plusieurs aérodromes dans le coin.
45:47Que Hitler envoie ses avions, c'était écrit.
45:51Churchill en venait même à l'espérer.
45:54Il doit penser que c'est ce qui décidera l'Amérique à entrer en guerre.
45:59En attendant, vis-à-vis de nous,
46:01Churchill a commis un crime impardonnable.
46:03Je ne le sais que trop.
46:05Merse-le-Kébire est une tragédie, la pire de toutes.
46:09Mais ça n'aura rien de revenir dessus.
46:12Enfin, quand même, père.
46:14Les Anglais ont détruit une grande partie de la flotte française,
46:17qui nous aurait permis de tenir.
46:19L'Afrique du Nord était imprenable.
46:21Notre empire pouvait résister, j'en suis certain.
46:23Parce que tu crois que les Allemands
46:25auraient respecté ce qu'ils ont signé
46:27dans cette armistice déshonorant ?
46:29Qu'ils auraient simplement désarmé nos bâtiments ?
46:32Les Anglais ont tout fait
46:34pour nous convaincre de rallier un port britannique
46:37ou d'appareiller pour les Antilles.
46:40Est-ce que t'es imbécile d'amiral Jansoul
46:43à préférer obéir à des darlans
46:45ou des végans
46:47ou fantoches qui ont été les premiers à trahir leur pays ?
46:49Mais enfin,
46:51comment continuer à faire confiance aux Anglais
46:53dans de telles conditions ?
46:55Je pense à tous ceux qui voulaient vous rejoindre
46:57et qui, à cause de Mercel Kébir, ne le feront pas.
46:59Que crois-tu que j'aurais fait à la place de Churchill ?
47:02Je lui ai jeté à la figure le dégoût que je ressentais.
47:06Il m'a dit que c'était pour lui un drame épouvantable,
47:09mais il n'avait pas le choix.
47:11Et à sa place, je n'aurais pas eu le choix non plus.
47:16Nous avons plus de mille morts.
47:18Et des centaines de blessés.
47:22Il y aura d'autres carnages,
47:25d'autres massacres.
47:31Et à chaque Français
47:33qui laissera sa vie pour son pays,
47:35je souffrirai
47:37jusqu'à ma propre fin.
47:41Es-tu bien sûr, Philippe,
47:43de vouloir t'engager dans la marine ?
47:45Oui.
47:47J'ai choisi l'école navale.
47:49Je sais que c'est contre votre gré, père,
47:52mais je suis persuadé que c'est mon devoir.
47:56Il n'y a rien d'autre à dire.
48:18Nelson,
48:20sous les circonstances,
48:23c'est le nom que tu as à porter.
48:36Je ne parle pas français,
48:38mais je ne parle pas anglais.
48:40Je ne parle pas français,
48:42mais je ne parle pas anglais.
48:44Je ne parle pas français,
48:46mais je ne parle pas français,
48:47mais je ne parle pas anglais.
48:51Je ne parle pas français,
48:52mais je ne parle pas anglais.
48:54Je n'aime pas les Français et les Anglais
48:56contre l'Allemagne et l'Italie,
48:58Yvonne.
49:00À un moment ou à un autre,
49:02Hitler voudra dominer Staline.
49:05C'est inévitable.
49:07Et quand ils sentiront
49:09leurs intérêts menacés,
49:11les Etats-Unis entreront dans la danse,
49:12Et moi, me voici condamné à mort par les vieillards de Vichy.
49:21Oh Charles, je ne veux pas que tu aies ça dans la tête.
49:27Les vrais français rallient le général de Gaulle, ils ne vont pas faire une cure de l'âge d'Avichy.
49:32Non laisse, je t'ai demandé d'y aller ce soir.
50:03Oh Charles, je ne veux pas que tu aies ça dans la tête.
50:07Les vrais français rallient le général de Gaulle, ils ne vont pas faire une cure de l'âge d'Avichy.
50:14Non laisse, je t'ai demandé d'y aller ce soir.
50:20Les vrais français rallient le général de Gaulle, ils ne vont pas faire une cure de l'âge d'Avichy.
50:27Non laisse, je t'ai demandé d'y aller ce soir.
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