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Transcription
00:00Une action qu'on souhaite mettre en place dès à présent et on voudrait avoir justement votre accord.
00:07Donc par cette lettre,
00:09le 5 janvier 2025,
00:12à l'attention des acteurs de la grande distribution et des autorités compétentes,
00:18l'objet, l'appel à l'alignement des prix et à l'action pour la justice sociale et économique dans les territoires ultramarins.
00:26Nous, membres de la diaspora ultramarine résidant en France hexagonale,
00:32exprimons avec gravité notre solidarité avec nos compatriotes
00:36dans leur lutte contre la richesse qui sévit dans nos territoires d'outre-mer.
00:41En tant que citoyens français
00:44attachés à l'égalité et à la justice, nous ne pouvons rester silencieux face aux disparités
00:50persistantes qui minent le pouvoir d'achat et la dignité des populations ultramarines.
00:56Depuis de nombreuses années, nous constatons avec consternation des écarts de prix exorbitants
01:03appliqués sous les produits de première nécessité, qu'ils soient locaux ou importés.
01:09Ces écarts parfois de l'ordre de 50% à 200%
01:13par rapport aux tarifs en France hexagonale sont injustifiables et témoignent de déséquilibre économique profond,
01:22accentué par des revenus stagnants et des charges en constante augmentation.
01:27Il en va de même pour les produits non alimentaires dont les tarifs restent
01:32disproportionnés par rapport à ceux pratiqués en France hexagonale.
01:36A cela s'ajoute le coût prohibitif
01:39des billets d'avion qui limitent la mobilité des populations ultramarines, en contradiction flagrante
01:46avec le principe de continuité territoriale.
01:48Nos revendications sont claires.
01:52Alignement des prix des produits alimentaires et non alimentaires entre les territoires ultramarins et l'hexagone.
01:59Mise en place de mesures structurelles pour renforcer le pouvoir d'achat des populations locales.
02:05Cessation immédiate des brutalités policières et des arrestations arbitraires visant nos compatriotes, en particulier nos militants.
02:14Libération des personnes injustement
02:17condamnées, notamment M. Rodrigue Petitot.
02:21Nous condamnons fermement les actions répressives qui ont accompagné les revendications sociales légitimes des populations ultramarines.
02:31Les témoignages de violences policières documentées par des sources fiables sont profondément choquants et
02:38incompatibles avec les valeurs républicaines que nous partageons.
02:41Nous appelons à une action immédiate et conséhentée des autorités et des acteurs économiques pour répondre aux attentes légitimes des populations ultramarines.
02:52Nous fixons un ultimatum au 1er mars 2025 pour la mise en oeuvre de mesures concrètes.
03:00Passé ce délai, nous nous réservons le droit d'explorer tous les recours nécessaires pour obtenir justice et dignité.
03:11Les territoires d'outre-mer ne seraient-ils pas considérés comme des citoyens de seconde zone ?
03:18Nous réaffirmons avec force que les territoires ultramarins appartiennent à leur population et doivent être traités avec équité et respect.
03:28Pour l'équité économique et sociale, pour la dignité des territoires ultramarins, pour nos peuples d'outre-mer.
03:37Appui ! Appui ! Ayez bouillant ! Ayez bouillant !
03:50Excusez-moi, ça fait un moment que j'entends parler des populations ultramarines.
03:55On n'est pas des populations ultramarines. Je suis désolé. Nous appartenons. Vous avez dit diaspora.
04:00Ça fait un moment. Moi j'appartiens à la diaspora. Je suis ici depuis 40 ans.
04:08Mais la population ultramarine, on en entend parler depuis 10, 20 ans. Depuis que l'Europe.
04:14Parce que ultramarine, ça fait référence à l'Europe.
04:17Donc moi, le terme ultramarin, j'aimerais qu'on supprime ça.
04:21On est des populations de nos territoires. Territoires d'origine.
04:27Quand vous dites territoires d'origine, ça permet de relier diaspora.
04:33Parce qu'une diaspora, c'est une population qui a quitté son territoire d'origine.
04:38Qui est venue, même venue de force. Parce qu'on apprenait le mot exil.
04:42Donc cette histoire de territoire ultramarin, il faut arrêter ça.
04:46Comme le mot métropole. Arrêtez ça.
04:49Parce qu'on ne peut pas se projeter dans une lutte, dans une démarche, si on utilise toujours ces termes.
04:57Non, mais oui, je le dis comme pour tout le monde, parce que je me suis retourné.
05:02Parce que j'ai dit que nous sommes là depuis un certain temps.
05:06Et que ce terme-là, ce n'est pas un terme, c'est un terme que nous a inventé.
05:12Donc on est d'accord, c'est territoire d'origine.
05:16Territoire d'origine.
05:19Territoire d'origine, ça fait référence à tous les territoires.
05:22Tous les territoires, voilà.
05:25Territoire d'origine.
05:27Merci beaucoup.
05:30Alors, il n'y a pas de soucis, monsieur, contrairement à ce que vous nous dites.
05:34Mais sachez que nous sommes tous des êtres bien-pensants.
05:38Et le fait d'avoir dit ultramarin ou autre chose...
05:41Non, mais c'est un terme qui est parpoilé depuis longtemps.
05:44Oui, j'entends bien.
05:47Mais l'idée est que nous fassions tous peuple.
05:51Voilà.
05:53C'est tout simplement ça que nous fassions tous peuple.
05:56Je passe la parole à Patrick.
05:59Vous n'avez pas répondu.
06:01Vous nous avez demandé notre avis sur ce que vous écrivez.
06:04Donc j'aimerais que vous nous disiez si vous êtes d'accord ou pas.
06:09Parce que nous, on a participé au mouvement du Torah et du 10 novembre.
06:15Et nous étions 10 000.
06:17Et nous avons relayé.
06:18Je peux m'exprimer, je suis désolé.
06:21Je peux m'exprimer.
06:23Je me suis exprimé.
06:25Donc j'aimerais que vous pouviez apporter une réponse à ce que j'ai dit.
06:30Et que je pense que beaucoup de compatriotes...
06:33J'aimerais qu'on en parle.
06:35Appuyez, appuyez.
06:37Appuyez, appuyez.
06:39Appuyez, appuyez.
06:41Appuyez, appuyez.
06:43Appuyez, appuyez.
06:45Appuyez, appuyez.
06:47Alors, nous, c'est la force.
06:49Parce que, honnêtement, je ne me prends pas mal.
06:52Et on est très attentif à ce que vous dites.
06:54D'ailleurs, c'est ce qu'on a toujours fait avec le Haprak.
06:57C'est être à l'écoute du peuple.
06:59Alors, nous, on est chaud.
07:02C'est ça que Yoko a dit.
07:03Non, je n'ai pas dit qu'on est chaud.
07:05Mais là, vous pouvez me montrer que vous êtes chaud.
07:08Nous, on est chaud.
07:10Je n'ai pas dit nous. Je n'ai pas mis de mots dedans.
07:12Mais, en fait, la réflexion qu'il a faite,
07:15moi, comment je la comprends,
07:17c'est qu'effectivement, si on est dans une démarche de changement, de modification,
07:22il faut aussi changer notre façon de penser.
07:25C'est vrai que le mot métropole a son poids.
07:28C'est vrai que là, quand nous, on utilise le mot ultramarin,
07:30comme il l'a dit, c'est qu'on essaye de passer un certain message.
07:35Maintenant, aujourd'hui, si on fait le travail
07:38de diffuser l'information sur les réseaux,
07:41de changer les mentalités, de changer nos façons de nous exprimer,
07:44c'est aussi parce qu'on a constaté cette faille-là chez nous.
07:48Il ne faut pas oublier que le travail qu'ils ont fait chez nous
07:51date de plus de 400 ans.
07:53Ça fait quelques siècles qu'ils ont fait ce travail.
07:56Donc, pour déconstruire tout ça,
07:57il faut en prendre conscience déjà,
08:00et puis faire l'exercice de le modifier au quotidien.
08:04Et ça, c'est chacun d'entre nous qui devrions le faire.
08:09Donc voilà, même langue française,
08:12ils ont imposé nous.
08:14En tout cas, merci pour ton intervention.
08:18Il a essayé de te donner une explication.
08:21Quand on te donne une explication,
08:23il faut savoir être à l'écoute de l'autre.
08:25Mais en tout cas, un chat est fausse.
08:28Il est beau talent, exactement.
08:30On s'est compris, il n'y a pas de souci.
08:35En tout cas, merci monsieur.
08:39En tout cas, merci monsieur.
08:41Vous avez tout à fait raison.
08:43Et on va justement y remédier.
08:46Mais par rapport à ce qui vous a été dit,
08:48concrètement, est-ce que vous êtes d'accord
08:51avec l'ensemble des mots ?
08:52Là, on va s'attarder sur le fond, pas sur la forme.
08:57Ça, c'est la forme.
09:00Non, il n'est pas condamné.
09:03Mais on demande justice et libération.
09:08Il n'est pas condamné.
09:10Il est en détention.
09:12Il n'est pas condamné.
09:14Il est en détention jusqu'au 21.
09:16On va en parler.
09:17En tout cas, le projet, c'est d'envoyer cette lettre
09:21à la grande distribution en Martinique
09:24et à l'ensemble de nos partis politiques.
09:27Et aussi potentiellement au Guadeloupe, en Guyane,
09:30et aussi pour tous les autres territoires.
09:33Parce qu'il n'est pas normal qu'on se retrouve toujours
09:36dans cette gestion coloniale dans nos territoires.
09:39Est-ce que vous êtes d'accord avec cela ?
09:41Oui !
09:43Appui !
09:45Appui !