Lundi 6 janvier 2025, SMART IMPACT reçoit Muriel Guillin-Modaine (Avocate associée) , Pauline Bellec (Cofondatrice, Coat-ing) et Olivier Houyvet (Cofondateur, OuiLive)
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:08Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Muriel Guillamodène, avocate associée chez De Gaulle Florence, cabinet qui publie avec HEC la nouvelle édition
00:25de leur observatoire des transitions sociétales. On va le détailler. Dans notre Zoom, on va découvrir le challenge Noël solidaire lancé par WeLive et Emmaüs Solidarité,
00:36opportunité pour les salariés de s'engager en faveur des sans-abri pendant les fêtes. Et puis, dans notre rubrique qui est consacrée aux start-up écoresponsables,
00:44je vais vous présenter les solutions d'isolation thermique extérieure de Côte-Ingles. Voilà pour les titres. On a 30 minutes pour les développer. C'est parti !
00:53Générique
00:59L'invité de ce Smart Impact, c'est Muriel Guillamodène. Bonjour, bienvenue. Vous êtes avocate associée chez De Gaulle Florence. Avec HEC Paris, vous publiez le cinquième observatoire
01:09des transitions sociétales. Un petit mot de méthodologie, c'est qui interrogez-vous et quel est peut-être aussi l'objectif de cet observatoire ?
01:19Alors, l'objectif de cet observatoire, c'est de faire évidemment un retour, année après année, des transitions écologiques et sociétales. Les personnes qu'on interroge,
01:30c'est évidemment les chefs d'entreprise, les professeurs, les participants à ce mouvement d'ampleur mondiale. Et on réalise un observatoire papier en partenariat
01:45avec des professeurs d'HEC. Et puis, on lance une soirée d'inauguration, de lancement de cet observatoire qui s'est déroulé en novembre dernier avec un certain nombre d'invités.
02:01On était une centaine. Et on discute de ces problématiques qui sont au cœur des enjeux économiques mais aussi politiques actuels.
02:13Oui, effectivement, parce que c'est intéressant de voir comment la réglementation pousse, aide et guillonne. On peut employer ces différents termes, les entreprises,
02:22pour aller plus vite vers ce chemin de transformation environnementale et sociétale. Il y a notamment, on va faire deux chapitres dans cette interview,
02:31le devoir de vigilance d'un côté, l'application de la directive CSRD, le bilan extra-financier de l'autre. Je commence par les contentieux. Il n'y en a pas vraiment eu
02:38autour du devoir de vigilance en 2024. Est-ce que ça veut dire que c'est en train de s'éteindre ou pas du tout ?
02:43L'année 2024, c'est une année un peu charnière en matière de jurisprudence sur les questions RSE, responsabilité sociétale et environnementale des entreprises,
02:55parce qu'il y a des constats qui sont un peu paradoxaux. Tout d'abord, comme vous venez de le dire, c'est une année blanche en termes d'introduction de nouvelles actions.
03:06Il n'y a eu absolument aucune nouvelle procédure intentée sur le fondement du devoir de vigilance.
03:13A contrario, alors on n'est pas vraiment sur le même périmètre, mais au niveau mondial, on relève quand même que les contentieux climatiques ont eux continué à croître
03:25et on relève même, on note, une certaine expansion géographique, si je peux m'exprimer ainsi, puisque ça a touché pour la première fois en 2024 l'Asie et l'Amérique latine.
03:36Donc même si les enjeux, les contentieux devoirs de vigilance sont un peu plus larges que purement climatiques, on a cette dichotomie entre les facteurs.
03:50Et après, c'est quand même une année faste en termes de jurisprudence.
03:55Oui, c'est ça, c'est ce que j'allais vous dire. C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de nouvelle procédure lancée, mais en revanche, il y a d'anciennes procédures qui ont abouti.
04:00Et là, il y a des choses à dire sur la jurisprudence.
04:02Exactement. Et là, c'est vraiment une année faste, puisque ce sont les premières décisions favorables aux demandeurs dans les contentieux devoirs de vigilance.
04:11Alors, on avait le contentieux La Poste, avec une décision du tribunal judiciaire de Paris rendue il y a un an, en décembre 2023,
04:19qui est la première décision sur le fond qui donne raison aux demandeurs contre La Poste,
04:25et qui enjoint à La Poste de revoir son plan de vigilance.
04:30Et après, il y a trois arrêts qui ont été rendus par la Chambre dédiée de la Cour d'appel de Paris en juin dernier,
04:37et qui posent des jalons, des conditions d'accès aux devoirs, aux contentieux devoirs de vigilance,
04:47et qui aboutissent à une simplification de ces conditions d'accès.
04:53Disons que ça veut dire qu'il va y avoir plus de contentieux, on peut l'imaginer.
04:56On peut imaginer potentiellement que ça peut donner lieu à un regain des actions dans les années à venir.
05:04D'ailleurs, s'il y a une chambre dédiée à la Cour d'appel de Paris, ce n'est pas un hasard.
05:08En 2024, ça a été aussi une année charnière en matière de procédure,
05:12parce qu'il y a eu en janvier l'annonce de la Cour d'appel qui créait sa chambre dédiée sur les enjeux liés à la RSE,
05:21devoirs de vigilance, CSRD à l'avenir, etc.
05:24Et puis ensuite, il y a eu la chambre dédiée du tribunal judicial.
05:28Mais alors, pour les entreprises, quelles leçons, quels enseignements elles peuvent tirer de ces décisions
05:35quand elles revoient ou rédigent leur charte, leurs devoirs de vigilance ?
05:39Les trois décisions de la Cour d'appel, c'est des décisions qui ont tranché des questions purement procédurales,
05:46de recevabilité d'action, donc on n'en tire pas, d'un point de vue pratique, vraiment des enseignements.
05:53En revanche, la décision de la Poste, elle est essentielle,
05:56parce que le devoir de vigilance en France, c'est deux articles du Code civil
06:01qui énumèrent les cinq mesures du devoir de vigilance, mais qui ne les détaillent absolument pas.
06:08Il y avait un décret d'application qui était prévu, qui n'a jamais vu le jour.
06:12Donc autant vous dire que la décision de la Poste, avec les indications qu'elle fournit, elle était vraiment bien.
06:20Elle donne les détails qu'on attendait, c'est ça son plan.
06:22Et si on résume, alors on ne va pas rentrer dans le détail de cette décision qui fait des dizaines et des dizaines de pages.
06:28Oui, mais sur deux ou trois principes.
06:30Trois axes majeurs qui ont été mis en lumière par les juges,
06:34c'est premièrement l'importance de la cartographie des risques dans le plan de vigilance,
06:40c'est vraiment le socle de ce dispositif de devoir de vigilance.
06:45C'est ensuite le deuxième point vraiment majeur,
06:50c'est le périmètre de ce devoir de vigilance.
06:55C'est-à-dire que le devoir de vigilance pour une société,
06:58il ne se limite pas à sa société, uniquement la société.
07:03Bien évidemment, il concerne les filiales de cette société,
07:08mais également les prestataires, les fournisseurs, les sous-traitants.
07:13Ça veut dire concrètement que si vous êtes une entreprise du textile en France,
07:19mais qui fabrique en Asie ou ailleurs,
07:26le sous-traitant, votre fournisseur qui va se trouver au Bangladesh,
07:32les conditions dans lesquelles il exerce, ça a une incidence.
07:36C'est intéressant parce qu'on va parler de la CRCD, du bilan extra financier,
07:40il y a un peu la même logique.
07:41C'est-à-dire que l'Europe est en train, et en l'occurrence la France,
07:45d'imposer par capilarité un certain nombre de mesures,
07:50de décisions peut-être mieux disantes.
07:52C'est un peu, j'essaye de ne pas être ethnocentré en disant ça,
07:56ou d'honneur de leçon,
07:57mais il y a quand même cette logique-là qui est en train de s'imposer.
08:00Si on prend le bilan extra financier justement,
08:02qui est rentré en vigueur au début de cette année 2024,
08:04qui va s'appliquer petit à petit jusqu'au PME coté,
08:08on parle beaucoup de double matérialité.
08:10Est-ce que vous voulez bien nous réexpliquer de quoi il s'agit ?
08:13La double matérialité, c'est vraiment le cœur de ce dispositif,
08:18c'est la CRD,
08:19et ça exige des entreprises qu'elles reportent sur les impacts
08:28que les facteurs de durabilité vont avoir sur leur situation financière.
08:35C'est la matérialité financière,
08:37ça veut dire par exemple que le changement climatique,
08:42on va analyser ce que ça va pouvoir avoir comme incidence ou comme opportunité,
08:48puisqu'on parle d'impact, de risque et d'opportunité,
08:51donc c'est du négatif mais c'est aussi du positif.
08:54Sur votre exploitation, ça va être typiquement,
08:58je prends l'exemple d'une société qui fabrique des téléphones portables,
09:02et pour ce faire, elle va devoir extraire un certain nombre de minerais,
09:08et elle va aussi devoir puiser et rejeter, c'est un circuit de l'eau,
09:15pour réfroidir les machines, etc.
09:19Évidemment, l'impact sur l'environnement va être extrêmement important.
09:26Une société qui est développeur de panneaux photovoltaïques,
09:30le changement climatique, ça va pouvoir présenter des opportunités,
09:35parce qu'évidemment, elle va pouvoir installer des panneaux photovoltaïques
09:38dans des zones qui étaient totalement inimaginables, par exemple, il y a 10 ans.
09:43Et le deuxième volet de ce concept de double matérialité,
09:47c'est la matérialité d'impact, c'est-à-dire l'impact, l'incidence ou l'opportunité
09:54que vous, société, vous allez avoir sur votre environnement.
09:59Alors, environnement, mais aussi du point de vue social, sur le monde et la société dans son ensemble.
10:07Et alors, je redis ce que je disais tout à l'heure,
10:09elle a déjà des répercussions à l'échelle mondiale, cette directive européenne ?
10:17Alors, oui, elle a des répercussions au niveau mondial, parce qu'elle va...
10:23La démonstration que vous disiez tout à l'heure, c'est-à-dire la chaîne de valeur est concernée.
10:27On raisonne en chaîne de valeur.
10:29Donc, évidemment, elle ne va pas être limitée aux sociétés qui sont intra-Europe,
10:36mais à leurs partenaires, etc., à travers le monde.
10:40Et puis, elle va concerner également des entreprises qui ont des activités en Europe,
10:47mais qui ne sont pas forcément des entreprises européennes.
10:50Et là, on est en plein en train de découvrir pour certains ce pavé de 800 pages, etc.
10:59Il y a quoi ? Il y a beaucoup d'inquiétude, ça, on l'a déjà dit, avec plusieurs interlocuteurs sur ce plateau,
11:04mais aussi ce sentiment qu'il y a aussi une opportunité ?
11:07Comment vous le ressentez, vous, chez vos interlocuteurs ?
11:09Alors, je pense que tout le monde s'interroge.
11:12La grosse question du moment, c'est la RSE, est-ce que c'est sa mort dans les années à venir ou pas ?
11:18Je pense qu'il y a quand même un cadre économique et un cadre réglementaire qui a été adopté,
11:24notamment en 2024, avec effectivement la première année de mise en œuvre de la CSRD,
11:29l'adoption de la CS3D sur le devoir de vigilance européen.
11:34Il y a des inquiétudes, puisque si on fait le bilan de cette année écoulée et des perspectives de 2025,
11:41on ne peut pas mettre de côté les différentes annonces de nos représentants politiques,
11:46avec Michel Barnier qui a demandé un moratoire pour la CSRD.
11:51Même au niveau européen.
11:52Au niveau européen, le chancelier allemand qui essaye d'aller dans le sens d'une mise en œuvre minimaliste de la CS3D.
12:04Donald Trump, le grand retour à la présidence, qui peut effectivement faire craindre.
12:11Évidemment, ça a des impacts sur les décisions au niveau politique et les perspectives.
12:20Pour terminer, je pense que le cadre réglementaire est adopté.
12:28Bon nombre d'entreprises ont quand même d'ores et déjà pris le virage de la RSE, de la CSRD, du devoir de vigilance.
12:35Donc s'il y a des adaptations qui vont forcément arriver, je pense qu'on ne va pas complètement détruire ce grand mouvement.
12:46Espérons-le.
12:47Merci beaucoup.
12:48Merci à vous.
12:49A bientôt sur Be Smart For Change.
12:50On passe à notre Zoom à un Noël solidaire proposé par Willy V et Emmaüs Solidarité.
12:59Le challenge Noël solidaire au programme de notre Zoom avec Olivier Ouivet.
13:06Bonjour.
13:07Bonjour Thomas.
13:08Bienvenue.
13:09Vous êtes le cofondateur de WeLive.
13:10Vous êtes venu il y a peu de temps, mais présentez-nous WeLive en quelques mots.
13:14En quelques mots, WeLive, c'est votre fabrique à champions.
13:17On met à disposition des entreprises une plateforme.
13:19L'idée, c'est de permettre aux dirigeants de faire passer leur collaborateur d'un statut de collaborateur basique à un statut de champion en interne.
13:26Autour de ça, on a créé des univers.
13:28Il y a différents univers, le learning pour faire la formation, le welcome autour de l'onboarding, le sales pour les ventes.
13:35Et il y a un univers impact qui permet de faire monter les collaborateurs en compétence autour des sujets RSE et d'en faire des champions de l'engagement en interne.
13:44Avec une logique ludique, de gamification.
13:47Exactement.
13:48C'est une plateforme applicative qui propose des challenges connectés.
13:51C'est pour ça qu'on parle de champions.
13:52On challenge les équipes avec des objectifs concrets.
13:54Par le jeu, on les fait monter en compétence et on augmente la performance globale.
13:58Depuis le début du mois du 1er décembre, vous proposez un challenge Noël solidaire. De quoi il s'agit ?
14:05C'est dans l'univers impact.
14:07On le fait depuis trois ans maintenant.
14:09On partenait avec Emmaüs Solidarité.
14:11L'objectif, c'est de permettre à des entreprises qui veulent engager leurs collaborateurs dans le cadre des fêtes de fin d'année, au-delà du foie gras, du champagne et des secrets de Sainte-Âge,
14:19qu'on a fait chez nous hier très sympa d'ailleurs,
14:21c'est de dire que mon but, c'est aussi que mes collaborateurs se bougent pour une cause.
14:25Ça fait trois ans qu'on le fait.
14:27On a une quarantaine d'entreprises cette année qui participent.
14:30L'idée, c'est que sur l'application, on propose un calendrier de la vente digitale.
14:34Il y a des défis photos.
14:36Tous les jours, un défi ?
14:37Tous les jours, un défi.
14:38Il y a un défi photo un jour, un quiz le lendemain, un sondage, un défi d'équipe.
14:42Et à certains moments, des défis solidaires.
14:45Ça va être participe à une maraude.
14:47Partage-nous ce que c'est pour toi l'engagement.
14:49Est-ce que tu t'es déjà engagé dans une assaut, etc.
14:51Ça permet de remonter de l'info, de les faire aussi se déplacer.
14:54Et l'idée, c'est que derrière ça, une partie des fonds soit reversée aux équipes d'Email Solidarité.
15:00En 2022, on était allés rencontrer Lotfi Wenezar, qui est le directeur général.
15:05On avait fait une maraude, nous, en direct.
15:07Et c'est quelque chose qui marche très bien et les collaborateurs sont hyper motivés.
15:10Et donc, c'est un challenge entre différentes entreprises, si je comprends bien.
15:15Ce n'est pas au sein, uniquement, entre les salariés d'une même boîte.
15:19En fait, c'est un challenge où les entreprises participent toutes aux mêmes challenges en même temps.
15:23Et les collaborateurs se challengent entre eux, en interne, mais aussi tous ensemble.
15:28Donc, ça permet d'un côté, pour les boîtes, de faire quelque chose auprès de leurs équipes.
15:31Et nous, de faire une action globale qui a un énorme impact.
15:34Email Solidarité, ça a été un choix évident.
15:38Oui, parce qu'à Noël, on pense, évidemment, solidaire.
15:42On pense au froid, aux personnes qui n'ont pas le temps d'être en famille, qui n'ont pas l'opportunité, qui n'ont pas de famille.
15:47Et c'est vrai qu'Email Solidarité, il y a vraiment ce côté cohésif, donner de la chaleur aux gens.
15:54Et donc, c'est hyper cohérent avec ce qu'on propose, nous, avec notre application.
15:57Et en plus de ça, les équipes sont top.
16:01Les équipes sont top et elles doivent faire face, quand même, à un scandale.
16:04Quel scandale de l'abbé Pierre ?
16:05Est-ce qu'à un moment, vous vous êtes posé la question ?
16:07Non.
16:08La cause est plus forte que le scandale ?
16:09Non, on se l'est posé.
16:10C'est comme tout.
16:11Mais en fait, il y a un moment où il faut remettre les choses dans une logique chronologique.
16:14On ne va pas dire parce que l'abbé Pierre a été l'image d'Emmaüs.
16:18Emmaüs est pourri de l'intérieur.
16:20Pour moi, ça n'a pas de sens.
16:21C'est comme dire, je ne vais pas bosser avec une boîte genre Total Energy parce qu'ils vendent du gaz ou du pétrole.
16:28En fait, non.
16:29Si on peut avoir un impact dans un écosystème, on y va.
16:32Et Emmaüs, c'est des gens top.
16:33Donc, oui, l'abbé Pierre a eu un scandale.
16:35Il change de nom, il change d'image, ce qu'on veut.
16:37Mais non, le fond reste le même.
16:39Vous espérez, peut-être que vous avez le souvenir, le bilan de ce qui s'est passé les années précédentes.
16:45Mais ça peut être combien d'argent récolté pour une association comme Emmaüs Solidarité ?
16:50Alors, on ne parle pas d'argent.
16:52On parle de ce que ça représente.
16:54Donc, on distribue.
16:55L'année dernière, on a distribué à peu près 400 kits solidaires.
17:00Un kit solidaire, c'est-à-dire une box avec…
17:03C'est eux qui font les aménagements, mais ça peut être un manteau, des petites friandises.
17:09Ça peut être des choses confortables pour des gens qui n'ont pas l'opportunité d'être dans le confort.
17:14Donc, voilà.
17:15L'idée, c'est de faire mieux cette année.
17:16C'est de distribuer des centaines de kits solidaires.
17:18Et surtout, c'est de permettre d'avoir un impact concret et tangible.
17:20Vous parliez de contenu.
17:21Alors, contenu pédagogique, par exemple.
17:23On rentre un peu dans le détail.
17:24Qu'est-ce qu'il y a comme contenu pédagogique proposé dans le cadre de ce challenge Noël Solidaire ?
17:29En fait, le côté pédagogique, si on monte d'un étage, c'est de dire par le jeu, on va faire passer des messages concrets.
17:35Quand j'étais venu en octobre, on parlait du cancer du sein.
17:37Et on avait parlé du fait de permettre aux collaborateurs d'apprendre sur des sujets sérieux de manière légère.
17:42Là, c'est pareil.
17:43Parfois, on va proposer du contenu sur comment faire une belle bûche de Noël
17:47ou ce que c'est qu'un vrai pulmoge de Noël.
17:50Et parfois, on va proposer du contenu pour expliquer ce que c'est qu'est-ce qu'une solidarité,
17:53qu'est-ce qu'une maraude, comment on fait pour s'engager facilement en tant que collaborateur, en tant qu'humain.
17:57Donc, c'est d'amener des contenus faciles à lire ou à consulter en vidéo
18:01et de faire en sorte que les gens les regardent surtout.
18:03Il y a des défis créatifs.
18:05Donc, j'imagine, si on dit créatif, tout est possible.
18:09Il y a quelques réalisations un peu dingues cette année ou les années précédentes ?
18:14Si j'avais pu projeter quelques éléments, mais les gens, j'aurais dû leur demander leur avis avant déjà.
18:19C'était un peu compliqué, mais il y a des trucs canons.
18:22C'est-à-dire qu'il y a des sapins de Noël absolument ahurissants.
18:25Il y a des gens qui jouent le jeu à fond.
18:27Et on a, nous, des belles pépites.
18:29Et ce qui est sympa, c'est que comme c'est des contenus qui sont propriétés des boîtes,
18:33à la fin, on leur fait des after movies.
18:35Et on sait que ça cartonne.
18:36Ils partagent ça sur LinkedIn, sur leur réseau.
18:38Et ça fait des souvenirs.
18:39Une quarantaine d'entreprises participantes, c'est ce que vous nous avez dit.
18:42Quel retour vous avez des salariés ?
18:45Pourquoi elles viennent et qu'est-ce que ça apporte en termes de RH, de politique interne ?
18:51Je pense que les gens ont envie de s'engager de plus en plus.
18:55Moi, c'est mon sentiment puisque c'est une partie de notre métier.
18:58Et le côté ludique, le côté fun, le côté on ne vous martèle pas, plaît beaucoup.
19:04Donc, ce qu'on sait, c'est qu'il y a des très bons taux de participation,
19:07que ça permet de toucher des gens qui ne sont pas tous au même endroit.
19:10Parce que nos clients, c'est plutôt des grosses boîtes.
19:13Ils ont des bureaux un peu partout en France.
19:15C'est difficile de réunir tout le monde.
19:16Et là, on peut réunir tout le monde en les gardant à distance facilement.
19:20Et c'est vrai que derrière, ça fait des souvenirs et ça crée du lien.
19:24On sait que c'est quelque chose de très positif.
19:26Et c'est intégré à leur politique RSE, à leur bilan RSE.
19:29On parle beaucoup de bilan extra-financier depuis quelques mois.
19:32C'est aussi une dimension importante pour vous ?
19:35Bien sûr.
19:36Tout n'est pas que bienveillance et bonheur.
19:39Il y a une partie aussi KPIs, comme on appelle ça.
19:42Et c'est vrai que We Live permet de cocher cette cage,
19:44que ce soit sur Octobre Rose, Noël, la semaine du handicap, le développement durable.
19:48On a, nous, plus de 200 thématiques de challenges clés en main,
19:51autour de sujets RSE notamment.
19:53Et ça rentre dans des politiques pour Great Place to Work,
19:58l'énorme ISO, ECOVA10, etc.
20:00Donc, clairement, c'est aussi un atout pour les RH pour obtenir ces labels.
20:04Je voudrais revenir.
20:05Alors là, je sors du challenge Noël solidaire,
20:08mais plus sur le principe de la gamification.
20:12Où est-ce que vous mettez le curseur ?
20:14Vous nous dites qu'il y a des contenus qui sont à la fois très légers,
20:17sympas, marrants pour faire yoller.
20:19Et puis, on balance du contenu plus informatif, plus sérieux.
20:24Comment vous placez le curseur ?
20:26C'est pour ça qu'on a créé ces univers.
20:27On a un univers qui s'appelle Fun, par exemple.
20:29Et là, ça va être toujours le même format des challenges
20:32dans le cadre des séminaires, d'anniversaires.
20:34Donc là, on est sur des choses très fun.
20:36Cette année, on a fait les 100 ans de Total Energy,
20:38les 50 ans d'Agro Mousquetaire.
20:39Et là, ils mixent vraiment du très ludique.
20:41Il y a des challenges sportifs, des défis collectifs.
20:45Et il y a aussi les 10 communs de la boîte.
20:47Il y a aussi des quiz sur l'histoire du groupe.
20:49Donc là, on est sur quelque chose d'assez modéré
20:51en termes de formation de ROI.
20:54Mais dans notre univers learning, par exemple,
20:56on a des challenges autour de l'intelligence artificielle.
20:59Comment utiliser l'IA au quotidien ?
21:01Des sujets sur la cybersécurité, sur la compliance.
21:03Et là, on est sur le niveau de granularité les plus élevé.
21:06C'est technique.
21:07C'est des contenus que l'entreprise va personnaliser.
21:09Et derrière...
21:10C'est ce que j'allais vous demander.
21:11C'est l'entreprise qui garde la main sur le contenu en question, j'imagine ?
21:15On propose, nous, cette base de données.
21:17Par exemple, sur l'IA, on a un challenge clé en main
21:19sur vulgariser l'utilisation de l'IA pour vos équipes.
21:21Mais ça vaut aussi bien pour une boîte dans la finance,
21:23dans la tech, dans le luxe.
21:24Et derrière, ce qu'ils font, c'est qu'ils prennent la base existante.
21:27Ils l'amendent avec leur propre contenu.
21:29Et là, derrière, il y a beaucoup de données pour dire
21:31effectivement, ma formation a eu de l'impact.
21:33Mes ventes ont augmenté.
21:34Mes créateurs sont plus vite onboardés.
21:36Donc, ça dépend de l'univers dans lequel on se trouve.
21:38Dernière question sur le mécénat d'entreprise.
21:41C'est, en moyenne, entre 40 et 45 % des dons chaque année en France.
21:46Je suis sûr qu'on poserait la question dans la rue.
21:48On n'aurait pas des résultats comme celles-là.
21:51Les Français, je pense, n'imaginent pas à quel point les entreprises y participent.
21:57C'est une partie de votre job.
22:00Il faudrait plus le médiatiser.
22:02Ça permettrait de changer l'image des entreprises dans ce pays ?
22:05C'est vrai que ce qu'on constate, nous, c'est que souvent,
22:08les entreprises ont des budgets pour les dons qui sont importants.
22:11Et on ne le rend pas compte.
22:12Nous, on est une société.
22:13Les entreprises nous payent pour utiliser notre solution.
22:15Souvent, les montants de dons qu'ils font en parallèle sont plus élevés
22:18que ce qu'ils vont nous payer.
22:19Il y a ce sujet aussi de défiscalisation.
22:21Mais globalement, c'est vrai que je pense que les gens ne se rendent pas compte
22:24à quel point les boîtes financent les ONG, les assos.
22:28Et nous, on est un moyen d'accompagner cela.
22:31Mais je pense qu'effectivement, la médiatisation de cela,
22:34faire parler les directions RSE qui sont souvent mises au placard dans les boîtes,
22:37on ne va pas se mentir.
22:38Elles ont peu de budget sauf quand il faut faire des dons.
22:41Et elles ont peu de temps de parole.
22:42Ici, vous le faites bien.
22:43Thomas, d'ailleurs, je vous félicite.
22:45C'est l'angle de notre émission.
22:46C'est pour ça.
22:47Mais ce n'est pas le quotidien au niveau des médias.
22:49Donc, je pense que donner la parole aux directions RSE pour qu'elles s'expriment,
22:52c'est important.
22:53Donner la parole aux ONG pour qu'elles remercient aussi leurs mécènes B2B.
22:56Mais effectivement, c'est des montants élevés.
22:59Et cela permet à des grosses ONG de vivre et de se développer.
23:02Merci beaucoup.
23:03Et à bientôt sur BeSmart for Change.
23:05On passe à notre rubrique Start-up tout de suite.
23:14Smart Ideas avec Pauline Beleg.
23:16Bonjour.
23:17Bonjour.
23:18Bienvenue.
23:19Vous êtes la co-fondatrice de Cotting,
23:20créée en juillet 2023 avec Robert-Yann Vincenten.
23:24C'était quoi l'idée de départ ?
23:25Racontez-moi.
23:26L'idée de départ a commencé sur un fait.
23:29On s'est rendu compte que dans les procédés d'isolation par l'extérieur,
23:32il n'y avait pas de solution qui était à la fois économique et écologique.
23:35Et des solutions qui étaient soit écologiques, mais pas économiques.
23:38Et économiques, mais pas écologiques.
23:40Donc, on s'est posé une question sur comment est-ce qu'on pouvait proposer une solution de nouvelle
23:44qui pouvait intégrer à la fois un procédé écologique, économique,
23:47mais aussi qui soit rapide d'installation.
23:49Parce qu'on le sait, il y a un besoin de venir rénover les passevoirs thermiques en France
23:53et en Europe qui est très important.
23:55En France, c'est à peu près 4,5 millions de passevoirs thermiques classés en F&G.
23:59Donc, on a réfléchi sur un système qu'on pouvait développer.
24:02Et donc, on a décidé de faire un système qui soit très léger à mettre en place
24:06avec une ossature en aluminium qu'on a développée nous-mêmes et qu'on a brevetée,
24:09un isolant qui est du liage expansé en vrac,
24:12et une façade qui est souple et imprimable,
24:15qui sont des façades en toile micro-perforées
24:17et où on peut donner une diversité d'apparence à la façade des bâtiments.
24:21L'alternative, c'est quoi ?
24:23Si on prend ce qui est économique et pas écologique, par exemple ?
24:27Par exemple, on a des panneaux de polystyrène qu'on vient poser en façade
24:30et ensuite, on vient mettre un enduit dessus.
24:32Ou alors maintenant, on a des nouveaux systèmes qui se développent en hors-site
24:35avec de temps en temps des procédés avec des matériaux biosourcés.
24:38Mais le problème des matériaux biosourcés qu'on utilise dans l'isolation,
24:41c'est qu'ils ne sont pas résistants à l'humidité.
24:44Donc, il faut mettre des pare-vapeur, des pare-pluie.
24:46Donc, tout un tas d'éléments à rajouter en plus et qui mettent du temps en installation.
24:50Et nous, on a un système avec notre isolant qui est du liège expensé en vrac,
24:53qui vient de l'écorce des chaînes liège.
24:55C'est un isolant qui est imputrécible, c'est-à-dire qu'il ne va pas pourrir avec l'humidité.
24:59Et donc, il peut être en contact directement avec l'extérieur.
25:02Et notre toile qui est micro-perforée permet à la façade aussi d'être respirante
25:05et donc de venir intégrer un système qui marche très bien sur l'isolation des façades.
25:09J'imagine qu'il y a pas mal d'innovations, peut-être un brevet derrière tout ça ?
25:13Oui, on a déposé un brevet il y a un an et demi qui a été déjà validé.
25:17Et on a fait beaucoup d'essais aussi en interne pour développer le projet.
25:20Parce que les trois matériaux qu'on utilise, l'aluminium, la toile et le liège,
25:25ils existent déjà, ils sont déjà certifiés.
25:27Et nous, on est venus assembler le système de manière innovante.
25:30On a fait plusieurs essais et on a pu démontrer qu'il y avait un vrai confort intérieur
25:34mais aussi un confort extérieur qui est donné, autant en été qu'en hiver pour l'isolation des bâtiments.
25:38Et on s'est rendu compte il n'y a pas longtemps, en faisant des essais acoustiques,
25:42qu'on venait aussi rendre les rues beaucoup plus calmes.
25:46Les rues ? Parce que moi je me plaçais à l'intérieur des maisons.
25:51Mais aussi dans les rues parce que la façade, comme elle est micro-perforée,
25:54le bruit va passer au travers.
25:56Et ensuite il va être complètement absorbé par les 200 mm de liège qu'on donne en isolation.
26:00C'est comme un capteur de bruit.
26:01Un capteur de bruit.
26:02Donc ça vient absorber dans les essais qu'on a fait 90% des bruits extérieurs.
26:05Là où le béton réfléchit 90% des bruits.
26:08Mais vous vous y attendiez à ça ou c'est une bonne surprise ?
26:11Alors on s'y attendait un peu mais ça a quand même été une bonne surprise.
26:13Je pense qu'on ne s'attendait pas à ce que ça absorbe autant.
26:15Et donc on imagine maintenant des rues entières faites avec notre procédé coating.
26:18Une voiture passe et on n'entend plus rien.
26:20Donc c'est un petit peu l'idée qu'on a avec le système.
26:23Et le fait que la toile aussi puisse être imprimable,
26:26on peut créer un vrai esthétisme différent d'une maison à un autre
26:29ou d'un bâtiment à un autre pour le procédé.
26:31On l'a vu, Coating c'est une jeune entreprise, juillet 2023.
26:34Vous en êtes où ? Vous en êtes au stade de la commercialisation ?
26:36Pas encore ?
26:37Alors pas encore mais on espère y arriver bientôt.
26:39Donc là on a fait des premiers prototypes cet été.
26:41Et on a une inauguration d'ailleurs d'un de nos prototypes en janvier.
26:44Et on a des gros démonstrateurs qui arrivent.
26:47On est aujourd'hui en partenariat avec une école,
26:49aussi une université qui est l'école spéciale des travaux publics,
26:51avec qui on va réaliser un premier prototype au sein du campus.
26:55Mais aussi un autre prototype au sein d'un autre campus universitaire,
26:58là basé en Suède.
26:59Et on a des démonstrateurs aussi qui vont arriver,
27:01notamment dans la région Haute-France.
27:03Vous nous avez parlé de ce parc immobilier français,
27:06mais même mondial, qui est globalement mal isolé.
27:10C'est à la fois un gâchis économique et écologique ?
27:13Oui.
27:14C'est assez marquant quand on voit toutes les passoires thermiques qu'il y a aujourd'hui en France.
27:19Mais la réalité c'est en Europe aussi, c'est extrêmement important.
27:22Notamment de tous les pays qui sont au nord de l'Europe et à l'est,
27:25où il y a vraiment un besoin de venir rénover ces bâtiments.
27:27Où ils ont été plutôt mal construits entre les années 50 et les années 80.
27:31Donc il y a un vrai gâchis économique là-dedans,
27:34parce qu'il y a énormément de déperditions d'énergie qui se font.
27:36Le prix de l'énergie a beaucoup augmenté dernièrement.
27:38Donc il y a un vrai besoin de venir les rénover.
27:41Et la crise écologique dans laquelle on est,
27:45demande à ce qu'il y ait un gain d'énergie qui soit fait pour ces maisons là aussi.
27:48Merci beaucoup Pauline Bellec.
27:50Bon vent à Côte-Ing.
27:52Et à bientôt sur Be Smart For Change.
27:54Voilà c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
27:56Je vous demandais de rester en place quelques secondes,
27:58sinon vous allez passer devant ma caméra.
28:00Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
28:02A la chaîne des audacieuses et les audacieux.
28:04Salut !