Marie Cau, première maire trangenre Présidente de la République . À 55 ans, elle a été élue première maire transgenre de France à Tilloy-lez-Marchiennes, un petit village de 530 habitants dans le Nord. Après un long combat pour s’assumer et s’aimer, elle s’impose comme un symbole de changement. En 2021, elle se lance dans une nouvelle aventure : l’élection présidentielle de 2022, avec pour objectif de porter la voix de la différence à l’échelle nationale. Elle souhaite promouvoir des valeurs d'inclusivité, d'égalité et de respect des diversités. Depuis son élection municipale, Marie Cau a prouvé qu'elle est une dirigeante compétente et dévouée, capable de surmonter les défis avec courage et détermination.
Son parcours est loin d'être conventionnel, mais c'est justement ce qui fait sa force. Elle entend bien utiliser son expérience unique pour apporter un souffle nouveau à la politique française. Avec une équipe de bénévoles passionnés et un programme ambitieux axé sur l'écologie, les droits humains et la justice sociale, Marie Cau se prépare à affronter cette nouvelle étape de sa carrière avec la même détermination qui l'a menée à devenir maire.
Reste à savoir si les Français seront prêts à accueillir ce vent de changement. Quoi qu'il en soit, Marie Cau est déterminée à laisser une empreinte indélébile dans l'histoire politique de son pays.
Son parcours est loin d'être conventionnel, mais c'est justement ce qui fait sa force. Elle entend bien utiliser son expérience unique pour apporter un souffle nouveau à la politique française. Avec une équipe de bénévoles passionnés et un programme ambitieux axé sur l'écologie, les droits humains et la justice sociale, Marie Cau se prépare à affronter cette nouvelle étape de sa carrière avec la même détermination qui l'a menée à devenir maire.
Reste à savoir si les Français seront prêts à accueillir ce vent de changement. Quoi qu'il en soit, Marie Cau est déterminée à laisser une empreinte indélébile dans l'histoire politique de son pays.
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00:00Mariko, vous êtes maire de Tillois-les-Marchiennes, c'est dans le Nord.
00:05Je précise que cela fait 5 ans que vous avez changé d'identité, disons d'un point de vue social.
00:10Vous êtes maire de Tillois-les-Marchiennes, première personnalité trans à être élue à cette fonction.
00:15Mariko, la première maire transgenre de France, a affolé les télévisions du monde entier.
00:20A 40 ans, vous assumez votre identité, vous devenez une femme.
00:23Un autre événement historique, on a élu la première maire transgenre de France, voici Mariko.
00:30Mariko, vous avez aussi, je le signale, décidé de vous lancer dans la course à la présidentielle française de 2022.
00:44Vous avez déclaré vouloir vous présenter aux prochaines élections.
00:46Votre intention, vous présenter à la présidentielle.
00:48Mariko, vous pensez que votre voix...
01:01C'est vrai qu'en toute ta vie, tu es montré du doigt, tu es méprisé, tu es détesté.
01:07Les gens ne savaient pas que j'étais trans, mais ils voyaient bien que j'avais une différence.
01:10T'es détesté, tes collègues t'aiment pas, toute ta vie t'es rejeté.
01:13Puis après, t'as un divorce odieux, t'es montré du doigt dans ton village comme étant la personne...
01:19la perverse sexuelle, enfin voilà.
01:21En tout cas, c'est vrai qu'en toute ta vie, tu es montré du doigt, tu es méprisé, tu es détesté.
01:26T'as un divorce odieux, t'es montré du doigt dans ton village comme étant la personne...
01:31la perverse sexuelle, enfin voilà.
01:33Puis au final, je termine maire du village, reconnue comme Marianne de la République.
01:41Une reconnaissance politique nationale, internationale.
01:45Je deviens maire de mon village, je retrouve mes enfants.
01:47Au final, c'est une belle revanche.
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02:5606 13 07 14
03:08Allô ?
03:09Oui bonjour, Arnaud Bébé.
03:11Bonjour.
03:12Excusez-moi, j'ai décroché tout à l'heure.
03:13Oui y'a pas de soucis.
03:15En fait, je voulais vous avoir au téléphone, c'était pour organiser une interview, si ça vous intéresse.
03:21Oui, concernant ?
03:23Concernant les prochaines élections.
03:25J'ai pensé à vous, pour la presse régionale.
03:27Voilà, je voulais savoir si ça vous intéressait.
03:30Bien sûr, bien sûr.
03:31Ça vous concerne, vous, personnellement ?
03:33Oui, je voudrais me présenter aux élections présidentielles.
03:37C'est vrai ?
03:38Oui.
03:39Ah ouais, c'est génial, ouais.
03:43Donc voilà, j'ai pensé à vous.
03:47Oui, sans compter que, à mon avis, ça sera suivi comme la dernière fois,
03:51avec un impact d'un authenticement bien supérieur.
03:54Mais écoutez, je vous fais déjà merci pour votre confiance.
03:57Et puis évidemment, je serais ravi qu'on se voit pour noter ça.
04:00Ah ouais ?
04:05J'ai l'impression d'avoir passé le Rubicon, là.
04:10J'ai l'impression d'être le petit poussé qui va attaquer David contre Goliath.
04:14C'est quand même super compliqué.
04:18Faut être un peu couillu, quoi.
04:21Déjà, j'avais des cheveux blonds bouclés, des grands yeux bleus.
04:24Déjà, dans la rue, on m'appelait ma petite fille.
04:27Donc déjà, bon.
04:28Et puis je ne m'identifiais pas du tout à tout ce qui était masculin.
04:33S'il y avait un film avec des chevaliers et des princesses,
04:36je m'identifiais à la princesse.
04:37Je la trouvais magnifique.
04:38Et puis elle avait une super-homme.
04:40Je ne me suis jamais identifié au dragon ou au chevalier.
04:45Donc tu le sais sans le savoir.
04:48Je refusais, toujours refusais, de pisser debout.
04:50Pour moi, c'était...
04:51Je refusais.
04:52On m'emmenait à la classe maternelle.
04:54Je m'en souvenais, en maternelle.
04:55On m'emmenait, les urinoirs des garçons, forcés à faire pipi debout.
04:59Je ne voulais pas.
05:01Je détestais ça.
05:03Pour moi, c'était une humiliation.
05:06Et mes souvenirs sont très, très anciens.
05:09Je me souviens que j'avais piqué un rouget à lèvres, machin, etc.
05:13Et mes sœurs s'étaient moquées de moi.
05:15J'ai compris.
05:16Puis à chaque fois, on me rappelait cette histoire.
05:18Puis on m'humiliait en public.
05:20J'avais compris que ça ne se faisait pas.
05:22Après, je me suis caché.
05:24Au début, comme chaque enfant, c'est des jeux innocents.
05:49Les dotations baissent.
05:50Pas parce que le gouvernement baisse les dotations,
05:52mais simplement, on perd des habitants.
05:54On était à 577 habitants.
05:56On est passé à 540 en 2019.
06:00En 2020, c'est encore baissé.
06:01On doit être à 537.
06:03Et les dotations, c'est calculé par rapport au nombre d'habitants.
06:06Donc, on perd des dotations.
06:08Et en même temps, on a une augmentation des charges.
06:12Alors, on perçoit moins de taxes foncières que les autres communes.
06:15Mais ça peut être un trompe-l'œil.
06:16C'est parce que nous, on n'a pas d'entreprise.
06:18Enfin, on en a, mais ce que ça nous ramène, ce n'est pas grand-chose.
06:22Donc, on n'a quasiment pas de levier de manœuvre sur la fiscalité.
06:28Alors, j'ai quand même demandé, afin de simuler l'évolution de la fiscalité,
06:32pour voir pour 1% d'impôt en plus,
06:35qu'est-ce que ça rapporte et qu'est-ce que ça fait sur les fiches d'impôt.
06:38Sachant que personne n'a envie de payer plus d'impôt.
06:40Mais si ça permet de dégager de quoi finir tout le village,
06:45et qu'on communique là-dessus,
06:47je pense que les gens ne seront pas réfractaires à payer 50 euros d'impôt en plus,
06:51si ça permet de finaliser toute la voirie.
06:54Donc, ça nous laisse quand même peu de possibilités d'avoir des revenus sur la commune.
07:00Donc, il faudra toujours jouer à l'économie.
07:02Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
07:04Mais franchement, on doit avoir une stratégie de pique-sous, de pingre.
07:10Un euro, c'est un euro pour le village.
07:13Oui.
07:28Salut Jacques, ça va ?
07:32Ça va, il ne fait pas trop froid là.
07:34On va aller retirer quelques pavés sur la route.
07:36Il y a encore des trucs qui se sont désolidarisés.
07:39En samedi, je vais envoyer un ordre du jour,
07:41si vous pouvez travailler sur les voeux.
07:44Parce que la communication, c'est ce qu'on va faire cette année.
07:48Bonne journée.
07:49Bonne journée.
07:52J'ai compris le jour où j'ai vu le témoignage d'une personne sur Internet
07:56qui décrivait ce qu'elle avait vécu depuis qu'elle était enfant.
07:59Je me suis dit, tiens, elle raconte ma vie, c'est la même chose.
08:02C'est là où j'ai compris, j'ai mis un nom.
08:05Maintenant, pour les jeunes, c'est facile, il y a toute la ligne.
08:07En époque, on ouvrait un livre, psychiatrie, internement, schizophrénie,
08:11paraphilie, perversion sexuelle.
08:13Tu n'as pas envie de lire le livre.
08:15Aujourd'hui, c'est déclassifié comme maladie mentale.
08:18Mais ce n'est qu'il n'y a pas longtemps.
08:20Ceci dit, la société n'a toujours pas compris.
08:37Hop.
08:51Hop.
09:02On n'est pas obligé de bloquer la route.
09:04Ce gars, il a juste ça retiré.
09:07Celui-là.
09:08Celui-là.
09:09Celui-là.
09:11Les autres.
09:14Les autres, ça va, quoi.
09:19Hop.
09:35Hop.
09:38Hop.
09:49Voilà.
09:51On va peut-être donner un petit coup de pelle.
09:53Pour ?
09:54Pour nettoyer la...
09:55Puis on va tout jeter dans l'herbe, là.
10:00On a un seul ouvrier communal.
10:02Pour le mettre en sécurité, il faut toujours être deux.
10:04Donc je suis là pour surveiller les voitures
10:07et en même temps, je lui donne un coup de main.
10:10Attention, là, il y a un groupe de trois voitures.
10:16Refus de priorité. Refus de priorité.
10:20Refus de priorité.
10:22Refus de priorité.
10:25C'est cinq voitures, cinq refus de priorité.
10:27Ce qui se passe, c'est qu'au bout d'un moment,
10:29les plots sont désolidarisés
10:31et les panneaux ont tous été détruits.
10:34Et ils percutent les bordures de terre pleine
10:36et elles se retrouvent en travers de la route.
10:38Ça fait des obstacles hyper dangereux pour les voitures.
10:40Donc au bout d'un moment, on est obligé de les démonter.
10:43Comme on n'a pas les moyens de les réparer,
10:44on est obligé de les démonter.
10:46Attention à toi.
10:47Il tourne.
10:52Bon, je m'attendais à ce qu'au niveau d'une voiture,
10:55bon, je m'attendais à ce qu'au niveau d'une mairie,
10:57il y ait beaucoup de choses très variées,
10:59beaucoup de tâches très variées,
11:00mais je ne m'attendais pas à devoir mettre la main à la patte
11:02pour aller balayer les rues, quoi.
11:18Bon, on va lui déposer ça.
11:25Oh.
11:51Hum, ça sent bon.
11:53Devenir un homme, c'est une angoisse.
11:55Tant qu'on est dans l'enfance, le truc,
11:57bon, on s'imagine un jour devenir une princesse,
12:00comme toutes les petites filles,
12:01donc on est un peu dans l'ennemi.
12:02Puis un jour, les poils commencent à pousser,
12:04les cheveux commencent à tomber,
12:05et là, l'angoisse.
12:07C'est l'angoisse de la transformation.
12:08On se transforme en monstre, en fait.
12:11Là, on commence à se détester.
12:13Où l'image du miroir devient une épreuve.
12:19Puis vous avez vos parents qui vous disent
12:20« Oh, il a des grandes mains.
12:22Il va devenir grand et fort comme ses oncles.
12:24Ça va me terroriser. »
12:26C'était terrible de dire des trucs pareils.
12:28Je me voyais devenir une espèce de Hulk.
12:30Moi, je veux être sissi impréhératrice.
12:31On me présonnerait, il va devenir Hulk.
12:34Non, c'est horrible.
12:36Et là, l'angoisse monte.
12:37L'angoisse monte parce que c'est une transformation
12:39dont on ne veut pas.
12:41Travail d'équipe.
12:45Santé.
12:46À la tienne.
12:47Tienne.
12:53C'est vraiment bon.
12:54Je vais appeler mon cousin.
12:56Tu l'as dit pour l'élection ?
12:57Pas encore.
13:00Oh, il fallait me le dire.
13:02Tu me donnes le feu vert ?
13:03Oui.
13:04Tu me donnes le feu vert ?
13:05Oui.
13:06Tu me donnes le feu vert ?
13:07Oui.
13:08Tu me donnes le feu vert ?
13:09Tu me donnes le feu vert ?
13:10Non.
13:15Tu peux y aller, maintenant.
13:16Qu'est-ce que je vais lui dire ?
13:17C'est une question de semaine.
13:20Oui, parce que je suis sûre
13:21qu'il y en a qui demandent déjà les signatures.
13:23Oui.
13:24J'en reçois toutes les semaines.
13:28Il y a des gens que tu connais
13:29ou que tu n'as jamais entendu parler ?
13:31Oui, bien sûr.
13:33J'ai déjà eu l'Utouvrière.
13:36Ils sont vachement gentils.
13:38Ils sont venus se déranger sur place, etc.
13:41La salle.
13:46Il y a deux personnes que je ne connaissais pas.
13:51Si personne n'émerge,
13:52ce sera une triangulaire
13:57Macron, Bertrand, Le Pen.
14:00Ce sont les seuls qui sont crédibles.
14:04Sauf s'il y a un outsider qui arrive.
14:08Toi.
14:11Ça, ils ne vont pas le voir arriver, celles-là.
14:15C'est quand même une idée un petit peu farfelue.
14:17Les présidentielles, ce n'est pas rien.
14:21On va avancer.
14:22On va bien voir ce qui se passe.
14:23Et puis, il y aura toujours quelque chose
14:26de positif qui va arriver.
14:29Et c'est ça que j'aime bien.
14:31Future partante.
14:32Même si, effectivement, ça fait un petit peu peur.
14:35Qui est-ce qui va s'occuper de ta poule ?
14:37Écoute, on l'emmènera à l'Elysée.
14:39On va mettre des poules dans le jardin de l'Elysée.
14:41Exactement.
14:42Il y en a peut-être déjà.
14:45La première fois que tu t'habilles vraiment en femme,
14:47tu te dis, allez, ça y est, je fais le grand jeu.
14:48J'imagine que je suis une femme.
14:50Et puis là, tu regardes dans le miroir.
14:51Et là, il se passe un truc terrible dans ton cerveau.
14:53C'est que ton cerveau te reconnaît.
14:56Et là, il ne veut plus abandonner la personne qu'il a vue.
15:00Et sans arrêt, tu as un truc qui te dit,
15:02mais ce n'est pas toi.
15:04Toi, je t'ai vue dans la glace.
15:06C'était ça, toi.
15:08Le test du miroir, il est terrible.
15:12Si vous êtes trans, habillez-vous en femme.
15:13Mettez-vous dans un miroir.
15:14Vous allez vous reconnaître.
15:16Si votre cerveau vous reconnaît,
15:18vous êtes trans.
15:20Si votre cerveau voit un homme habillé en femme,
15:22c'est que vous n'êtes pas trans.
15:34...
15:57...
16:03...
16:19Ça devient branché d'être trans.
16:21C'est incroyable.
16:24Toutes les fadades du showbiz.
16:29C'est bien.
16:31Ça montre que les gens sont du bois.
16:36Ça peut être mi-tout, ça va être mi-trans.
16:43Non, dans le milieu du showbiz,
16:46ce n'est pas un problème, je pense.
16:49Ça doit être beaucoup plus compliqué
16:50quand tu es ouvrier chez Renaud, je pense.
17:00...
17:15J'ai avancé prudemment,
17:16parce que la société n'est pas prête.
17:19Avoir une double vie,
17:21cacher ses sentiments,
17:23faire semblant d'aimer le foot avec les collègues
17:24pour éviter de boire son café tout seul à la machine à café.
17:28On crée des stratagèmes
17:29pour avoir une vie sociale à peu près,
17:31mais on sent bien que les gens vous rejettent.
17:36Même les femmes vous rejettent
17:37parce qu'elles sentent que vous êtes proche d'elles.
17:39Elles prennent ça pour une forme de séduction.
17:43Il y a de la méfiance.
17:44Au final, vous vivez seul.
17:46J'ai fait l'homme, un homme médiocre,
17:47mais j'ai fait l'homme.
17:49Ce qui m'intéressait dans la vie de couple,
17:50c'était d'avoir des enfants.
17:53Quelque part, je vivais par procuration
17:55sur le rôle de mère.
17:59J'ai toujours aimé les enfants
18:00parce que c'est mon côté maternel.
18:05Si j'avais pu choisir,
18:06j'aurais été mère de famille,
18:07je me serais occupé d'enfants.
18:09Au lieu de ça,
18:10je vais devenir ingénieur en informatique
18:13et femme politique.
18:17Oui, Mariko.
18:18Oui, 11e étage.
18:22Pour ce nouvel épisode,
18:23j'ai le plaisir de recevoir Mariko,
18:25maire de Thilois-les-Marchiennes,
18:26petite commune du Nord,
18:27dans la banlieue liloise.
18:29Mariko, bonjour.
18:30Bonjour, Marine.
18:32Merci d'avoir accepté notre invitation.
18:34Comme avec chacune de nos invités,
18:35nous évoquerons ensemble
18:36votre parcours, votre enfance,
18:38les motivations et les convictions
18:39qui vous ont amenées
18:41à votre engagement politique.
18:43Cet entretien va nous permettre
18:44d'en savoir un peu plus
18:45sur qui vous êtes.
18:46Vous êtes née à Roubaix en 1965,
18:48vous avez donc 55 ans.
18:50Vous décidez de vous présenter
18:51aux élections municipales 2020.
18:53Pour représenter votre commune,
18:55et en mai dernier,
18:56c'est la victoire, vous êtes élue
18:58et vous devenez la première maire
18:59transgenre de France.
19:01Dès le premier tour,
19:02vous obtenez 63,5% des voix.
19:05Vous vous y attendiez à ce score ?
19:07C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
19:08même si je suis plus progressiste,
19:10je suis autant de gauche que de droite.
19:12Des fois, on me dit,
19:13sur quelle étiquette ?
19:14Je résume, moi, toute.
19:15Je suis très écolo,
19:17mais je ne suis pas chez les Verts.
19:19Je suis pour le social et le solidaire,
19:20mais je ne suis pas socialiste.
19:21Je suis pour le libéralisme
19:23et l'économie.
19:25Ce n'est pas pour ça que je suis droite.
19:26Je suis pour la République,
19:27je suis pour la patrie.
19:28Je ne suis pas forcément facho.
19:29Je suis un peu de tout le monde,
19:30un peu de tout ça.
19:31Vous votez pour un programme,
19:32pour les idées.
19:33Tout à fait.
19:34C'est comme ça, d'ailleurs,
19:35que je me suis fait élire sur le village,
19:36en disant, il n'y a pas d'étiquette,
19:38on va se réunir autour d'un projet.
19:41Aujourd'hui, les partis défendent
19:42leur idéologie,
19:43mais ne construisent pas
19:44de projet pour la France.
19:46Si, ils construisent un projet,
19:47mais pour leur parti, en fait.
19:49Le paysage politique est très morcelé.
19:51Ça fait un pays divisé.
19:54Donc, c'est très difficile,
19:55aujourd'hui, pour un leader,
19:56d'avoir plus de 20% des voix.
19:58Il a toujours 80% des gens contre.
20:00Donc, c'est compliqué
20:01de gouverner un pays comme ça.
20:02Mais tant qu'on fait du parti pris,
20:05c'est qu'à te le dire,
20:06on ne peut pas fédérer les Français
20:07sur des projets.
20:10Comment est-ce qu'on s'entoure
20:11quand on est novice un petit peu
20:12en politique ?
20:13Comment est-ce qu'on s'entoure
20:14quand on est novice un petit peu
20:15en politique ?
20:16Comment ça s'est passé,
20:17votre campagne ?
20:18Comment est-ce que vous avez décidé
20:19de vous entourer
20:20de telle et telle personne ?
20:21Non, c'est...
20:22Je n'ai pas le casting
20:23dans le village.
20:38Alors, moi, je pense que
20:39le bon timing, c'est...
20:42mars ou plus tard, maintenant.
20:43Entre maintenant et mois de mai.
20:45Entre maintenant et mois de mars,
20:46il faut lancer les choses.
20:48Ça, peut-être, c'est se faire
20:49un rétro-planning, justement.
20:50Voilà.
20:51Pour faire le rétro-planning,
20:52il faut se mettre d'accord
20:53sur le scénario.
20:54Et comment ensuite
20:55mener la campagne ?
20:56Il y a plusieurs possibilités.
20:58Le premier, ça va être
20:59la problématique des tracts.
21:01Comment les imprimer ?
21:02Comment les acheminer ?
21:03C'est 70 000 bureaux de vote,
21:04je crois.
21:06Donc, 70 000 adresses à gérer.
21:08On ne peut pas le faire
21:09loin d'une table le week-end.
21:10Ce n'est pas possible.
21:11Donc, il faut faire appel
21:12à des professionnels.
21:13Le coût, il va falloir le financer.
21:15Donc, si le coût,
21:16c'est 30 000 euros
21:17ou si c'est 300 000 euros,
21:18le financement,
21:19on ne va pas l'appréhender.
21:20Donc, le rétro-planning,
21:21c'est aussi, d'abord,
21:22connaître les contraintes
21:23parce que s'il faut s'y prendre
21:24six mois à l'avance,
21:25on veut le savoir maintenant.
21:27Moi, je voulais un peu
21:29qu'on se partage,
21:30qu'on pilote à trois.
21:32Toi, plus sur la partie
21:33organisation politique,
21:36ce qui constitue virtuellement
21:37un parti.
21:38Normalement, tu fais
21:39une association de soutien.
21:40Il y a ça.
21:41Puis, Audrey,
21:42voir la partie financement,
21:44c'est-à-dire combien
21:45coûtent les tracts.
21:46De toute façon,
21:47on va faire un minimum.
21:48On va financer les tracts.
21:49Le reste, ce sera
21:50du réseau social.
21:51Le reste, après,
21:52ça va être l'activité médiatique.
21:53Si c'est pris
21:54comme un élément nouveau,
21:55les médias traditionnels
21:56vont, effectivement,
21:57s'auto-alimenter,
21:58recevoir des invitations,
21:59des interviews,
22:00des choses comme ça,
22:01ça va se faire naturellement.
22:02Si on arrive à un moment donné
22:03ou pas,
22:04imaginons une troisième vague
22:05Covid importante,
22:06ça va passer
22:07complètement inaperçu.
22:08D'après moi,
22:09c'est les médias étrangers
22:10qui vont venir.
22:11Oui, c'est ce que je pense.
22:12Comme les médias étrangers
22:13vont venir,
22:14les médias français
22:15vont être obligés
22:16de suivre.
22:17Forcément.
22:18Je te rejoins là-dessus.
22:19Ça va venir de l'étranger.
22:20Je me suis dit
22:21parce qu'effectivement,
22:22ils vont dire,
22:23c'est quoi cette folle en France ?
22:24Qu'est-ce qui se passe ?
22:25Ça va être rock'n'roll.
22:26Mais on n'est pas sortis
22:27de l'auberge
22:28parce que,
22:29imaginons,
22:30on est élu.
22:31Après,
22:32il faut une majorité
22:33à l'Assemblée nationale.
22:34Mon ex-femme
22:35voulait le divorce.
22:36Et elle a dit,
22:37je veux partir
22:38avec les enfants,
22:39machin, machin.
22:40Le juge a dit,
22:41Madame,
22:42vous avez une école
22:43pour les enfants ?
22:44Non.
22:45Vous avez un logement ?
22:46Non.
22:47Vous avez un travail ?
22:48Non.
22:49Madame,
22:50quand vous saurez faire
22:51ce que vous voulez faire
22:52de votre vie,
22:53vous le direz,
22:54mais pour l'instant,
22:55les enfants vont rester
22:56à l'école,
22:57dans la maison,
22:58avec leur père.
22:59Donc voilà.
23:00Deux mois après,
23:01elle fait appel
23:02en indiquant
23:03que je suis transgenre.
23:04J'ai été expulsé
23:05du domicile conjugal.
23:06J'ai dû payer
23:07400 euros de pension pour elle,
23:08payer toutes les charges
23:09et on me demandait
23:10de payer plus
23:11que ce que je gagnais.
23:12Et j'ai été expulsé
23:13du domicile conjugal.
23:14Normalement,
23:15le délai légal,
23:16c'est deux mois.
23:17J'ai eu deux jours.
23:18J'ai été assigné
23:19en audience publique,
23:20où l'avocat
23:21de la partie adverse
23:22a décrit ma vie sexuelle
23:23devant un auditoire hilare
23:24de 50 personnes.
23:25Elle a eu
23:26la garde totale.
23:27J'avais pas le droit
23:28d'aller chercher
23:29mes enfants à l'école.
23:31Mais vous allez où exactement ?
23:33Je mets mes bottes
23:34et puis on vous suit.
23:35Vous me montrez
23:36tout ce qui ne va pas
23:37et je prends des photos.
23:38J'ai ruiné la commune
23:39à faire réparer
23:40la route du Pont-Boulay.
23:41Je peux vous faire voir
23:42d'où ça a commencé,
23:43où est-ce que c'est fini.
23:44D'accord.
23:45Et les trous qui sont
23:46en pince verte,
23:47il y en a un comme ça
23:48qui se fait devant
23:49chez Jacques Piot.
23:50La priorité,
23:51c'est le courant
23:52du halo-tour.
23:53C'est par au-dessus
23:54de la piste.
23:55C'est le courant
23:56du halo-tour.
23:57C'est le courant
23:58du halo-tour.
23:59Ce n'est pas revoir
24:00toute la voirie.
24:01Vous le prenez à l'envers
24:02ou à l'endroit ?
24:03Faites comme vous voulez.
24:04On peut aller le chercher
24:05tout au bout là-bas
24:06et le revenir comme ça.
24:08Oui, on peut faire ça.
24:09Je ne m'aimais pas.
24:10Vous le prenez à l'envers
24:11ou à l'endroit ?
24:12Il faut mettre ses bottes,
24:13c'est pour eux.
24:14Il faut mettre des bottes,
24:15il vaut mieux.
24:16En plus, il peut pleuvoir
24:17parce qu'il faisait beau
24:18mais ça ne peut peut-être
24:19pas durer.
24:20Clotaire,
24:21les chasseurs,
24:22ils ne nous tirent pas dessus
24:23ou ça va aller ?
24:26Ça n'a pas arrêté
24:27de tirer ce matin.
24:29Moi, j'ai le droit de chasser.
24:30J'ai une dérogation
24:31pour tirer des pigeons.
24:32Je ne m'en vais pas.
24:33Vous voyez que vous avez tiré
24:34vos impôts,
24:35vous avez le droit
24:36de tirer les pigeons.
24:37Il est nuisible.
24:38Il est nuisible.
24:39J'ai tué un corbeau
24:40et un pigeon depuis midi.
24:41Un pigeon, c'est nuisible.
24:42C'est niveau ça.
24:43C'est du ramier.
24:44Oui.
25:00Qu'est-ce que vous faites là ?
25:01C'est à nous qu'ils parlent.
25:05On vérifie l'état du courant.
25:10Vous n'avez pas passé là,
25:11c'est une propriété privée.
25:12Nous avons le droit de passer
25:13et si vous voulez savoir,
25:15madame est le maire de la commune
25:17et monsieur est son adjoint.
25:20Vous êtes sur une propriété privée ?
25:22Il n'y a pas de propriété privée, monsieur.
25:24Vous êtes obligé
25:25de laisser passer une grue
25:26trois mètres de large
25:27le long des courants.
25:29Il n'y a pas de conditions.
25:31C'est la loi.
25:34La loi ne se négocie pas.
25:36Les conditions n'existent pas.
25:41C'est qui le monsieur qui habite là ?
25:43Je ne sais pas, c'est un bugus.
25:44C'est Milot.
25:45Ah non, ce n'est pas Milot.
25:46C'est Brisset.
25:47C'est un gars à Brisset.
25:48D'accord.
25:49C'est un gars à Brisset.
25:52C'est toujours le problème
25:53avec les chasseurs,
25:54ils sont toujours dans l'intimidation.
25:56Et ils font un peu la loi.
26:01Ah, il est large.
26:02Je voyais ça plus petit.
26:03Ça coule à l'envers
26:04quand la scarpe monte.
26:05L'eau, ça refoule.
26:07Il y a tout un réseau
26:08de petits cours d'eau comme ça
26:09qui remontent jusque la scarpe.
26:10Il y en a même des pompes
26:11qui remontent l'eau dans la scarpe.
26:12Vous n'avez jamais été aux pompes ?
26:13Non.
26:14Donc, Clotaire,
26:15il connaît toute la topographie.
26:17C'est une véritable base
26:18de données de topographie.
26:19Il ne faut pas oublier
26:20que le décours,
26:21la scarpe et tout ça,
26:22c'est une base de données
26:257 cm de pente au kilomètre.
26:28Oui, je sais.
26:29On a un écart de 20 mètres
26:30avec la scarpe.
26:31Comme ça monte.
26:32Donc, en fait,
26:33si la scarpe déborde,
26:34on peut être inondé.
26:35On est en dessous
26:36du niveau de la scarpe.
26:37Là et là.
26:38Derrière, c'est Milan Foss.
26:40Et là, c'est Bousigny.
26:42OK.
26:43Et là, on est à Thillois.
26:44Et là, vous êtes à Thillois.
26:45On sent l'odeur du marais,
26:47l'odeur de vase.
26:49Ce qui montre certainement
26:50que le système se dégrade,
26:51devient plus un marais
26:53qu'un cours d'eau, en fait.
26:57Ce courant, il sert
26:58à drainer le village.
27:00S'il est bouché,
27:01en cas de grosse pluie,
27:02on pourrait avoir
27:03des inondations dans le village.
27:04Ça a déjà passé
27:05dans un passé lointain,
27:06mais ça pourrait revenir.
27:09Cet étang-là,
27:10c'est toujours Thillois.
27:11On est toujours à Thillois.
27:12Par contre,
27:13le bosquet que vous voyez là-bas,
27:14de l'autre côté,
27:15c'est Anon.
27:17Donc ça, c'est Thillois aussi ?
27:18Non.
27:19Tout ce qui est à droite ici,
27:20c'est Bousigny.
27:21On s'en fout, alors.
27:23On va voir.
27:31C'est très hétéronormé.
27:32Un jour, on décide
27:33de faire une transition.
27:34Maintenant, c'est pas comme ça
27:35que ça marche, quoi.
27:37Moi, c'était petit à petit.
27:38En fait, je faisais en sorte
27:40d'être mieux avec moi-même.
27:42Je faisais des petites évolutions.
27:46Ça s'est fait progressivement
27:48sur plus de dix ans.
27:50On commence par des...
27:54des jeans slim,
27:55des perfectos,
27:56enfin des trucs qui sont
27:58aussi bien masculins que féminins.
27:59Puis, au bout d'un moment,
28:00voilà.
28:01En fait, c'est très, très progressif.
28:04Les cheveux, bien sûr.
28:06Voilà.
28:07Après, traitement hormonal.
28:11Puis après, de la chirurgie.
28:14Change d'esthétique.
28:16Donc, l'hypossution,
28:17enfin des trucs-là, quoi.
28:18Retirer le gras masculin et...
28:21Ça affine la silhouette.
28:25Voilà, on a pas mal
28:26de petites opérations esthétiques
28:28visant à gommer un peu
28:30ce qui est trop masculin.
28:32Puis après,
28:34pour les femmes trans,
28:35vaginoplastie, machin,
28:36si tu veux changer tes organes.
28:40Alors, c'est vrai qu'au début,
28:41ce qui te semble pas indispensable,
28:43au début, t'es contente
28:44juste de pouvoir t'habiller
28:45un peu en femme,
28:46de te maquiller, d'être tranquille.
28:47Puis, au bout d'un moment,
28:48ça rentre dans ton équilibre
28:49et puis tu vas aller plus loin.
28:50Il y a une espèce, à chaque fois,
28:51d'effet cliquet
28:52qui t'incite à aller plus loin.
29:11Ça me sent toujours bien par ici.
29:14C'est plein de petits jeunes.
29:22Bonjour !
29:23Vous arrivez juste au début
29:24de la séance.
29:25C'est merveilleux.
29:26Enchantée.
29:27Enchantée.
29:28Enchantée.
29:29Eh bien, allons-y.
29:32C'est vraiment une chance pour vous,
29:34une chance pour l'établissement
29:36de pouvoir échanger
29:38avec ces personnes
29:40avec ces personnes.
29:42Alors, madame Caux,
29:44et puis Capucine,
29:45que je vais appeler Capucine.
29:47Souvenez-vous longtemps
29:49des échanges que vous allez avoir
29:51et de cette rencontre
29:52qui marquera, je pense,
29:54j'ai l'air un peu fort,
29:55mais j'assume mes propos,
29:56à jamais votre vie.
29:58Vous en souviendrez dans quelques années,
29:59vous verrez bien.
30:00Voilà.
30:01Alors, le plus dur,
30:02c'est de commencer.
30:03Alors, il faut toujours
30:04qu'il y ait une personne
30:05qui commence.
30:07Eh bien,
30:08c'est quoi se sentir femme pour vous ?
30:11Ah, c'est compliqué.
30:13On a tous une part
30:14de féminin et de masculin.
30:16Est-ce que c'est 60%,
30:1830%, 40% ?
30:20Au final, j'essaie de dépasser ça
30:21en me disant
30:22l'essentiel, c'est de devenir
30:23ce que tu es.
30:25Et plus de se positionner
30:26en fonction d'une étiquette
30:27femme, homme.
30:28Mais l'esprit humain
30:29aime bien mettre une étiquette.
30:30T'es blanc, t'es noir,
30:31t'es gros, t'es petit,
30:32t'es grand.
30:34Et en fait,
30:35pourquoi rentrer dans une étiquette
30:36aussi restrictive ?
30:38Il y a une part de moi
30:39qui est masculine
30:40et une grande part de moi
30:41qui est féminine.
30:42Donc, je n'essaie pas
30:43de rentrer dans une case.
30:47Comment vos parents
30:48ont-ils accepté
30:49la transition de genre ?
30:52Ils l'ont...
30:53Ils l'ont fait avec
30:54parce qu'ils n'ont toujours
30:55pas compris, je crois.
30:56Mes parents,
30:57ils ont 85 ans,
30:58donc c'était notre génération.
31:00Pour la petite histoire,
31:01j'ai dû expliquer
31:02à ma mère
31:03qui avait 70 ans
31:04ce que c'était
31:05l'homosexualité.
31:06Elle ne savait pas.
31:08Ma mère m'a dit
31:09un truc très profond.
31:11Elle m'a dit
31:13soit il faut avoir
31:14de l'intelligence
31:15pour comprendre,
31:16soit il faut avoir du cœur.
31:19Donc, des fois,
31:20on ne comprend pas
31:21mais il faut être
31:22dans la fraternité.
31:23Même si on ne comprend pas l'autre,
31:24on doit l'accepter.
31:25Et ça,
31:26je trouvais ça, au final,
31:27un bon résumé
31:28d'une conduite de vie.
31:30Je crois que ma mère
31:31et mon père
31:32n'ont pas forcément compris
31:33ce que j'étais
31:35Comment s'est déroulé
31:36votre escolarité ?
31:38Ah, terrible !
31:41J'ai très, très mal vécu.
31:43Et pour échapper
31:44à la violence des garçons,
31:46je m'étais habitué
31:47à être seul,
31:48à fuir,
31:49à me cacher.
31:50Donc, pour moi,
31:52j'ai traversé l'école.
31:54C'était un monde
31:55de solitude, d'agressivité.
31:57Donc, c'était
31:58très, très compliqué.
31:59Et puis, en cours,
32:00c'était l'ennui permanent.
32:01Donc, moi,
32:02l'école,
32:03ça n'a pas été
32:04une belle période de ma vie.
32:05Ça, c'est clair.
32:07Avez-vous peur
32:08que je regarde des gens
32:09si vous devenez présidente ?
32:11Oh non !
32:12Non, non, ça va être drôle.
32:14Ça va être drôle.
32:16Non, non, non,
32:17je n'ai pas du tout peur.
32:18Ça fait 50 ans
32:19que j'ai eu peur dans ma vie.
32:20Maintenant,
32:21je vais passer un petit peu
32:22à ce stade-là.
32:23D'autres questions ?
32:24Je crois que
32:25je les ai assommées, là.
32:26Non.
32:28Moi, je dirais
32:30que c'est la pire déprivation
32:31de liberté
32:32de ne pas être soi-même.
32:34J'ai compris ça tardivement,
32:35vers 40 ans.
32:37Donc, n'ayez pas peur
32:38d'être vous-même,
32:39de vous affirmer.
32:40Alors, attention,
32:41pas dans un milieu hostile.
32:43N'allez pas dire
32:44« Je suis gay »
32:45à la sortie du PSG
32:46un soir de foot
32:47avec tout le monde chargé en bière.
32:50Évitez ça.
32:51Mais normalement,
32:52dans la vie,
32:53vous verrez,
32:54les gens sont bien plus bienveillants
32:55qu'on ne pense.
32:58La transidentité
32:59est un problème de liberté.
33:00Est-ce que tu es libre
33:01de faire ce que tu veux ?
33:02Non.
33:03Tu n'es pas libre.
33:06Une fois,
33:07tu sors dans la rue...
33:09Je me souviens,
33:10la première fois,
33:11je devais avoir
33:13presque 50 ans.
33:14Je me suis promené à Paris.
33:17J'étais à Paris,
33:18et à un moment donné,
33:19je me dis que
33:20tout le monde m'ignore,
33:21personne ne me voit.
33:22La première fois de ma vie,
33:23je me suis senti libre.
33:24C'est là que j'ai su
33:25ce que ça voulait dire,
33:26la liberté.
33:27Je me suis rendu compte
33:28qu'à cet âge-là,
33:29je n'avais jamais connu
33:30cette liberté.
33:31C'est terrible.
33:32Et là, tu te dis,
33:33comment j'ai pu accepter ça ?
33:35Et là,
33:37tu as des remords.
33:38Tu te dis,
33:39je n'aurais jamais dû
33:40accepter ça.
33:41J'aurais dû me battre,
33:42plutôt.
33:44Mais pour survivre,
33:45tu te caches.
33:47Après, tu te dis,
33:48pourquoi je me suis caché ?
33:52La transidentité,
33:53c'est vraiment un problème
33:54de liberté.
33:55La liberté d'être soi.
34:01Bonsoir.
34:02Bonsoir.
34:04Vous avez été sous le feu
34:05de l'actualité.
34:06Il était à l'aise.
34:07Ce n'est pas ce que vous cherchiez,
34:08mais vous avez été élue
34:09la première mère transgenre
34:11de France,
34:12élue à Tiwa-les-Martiennes.
34:15T'as une belle bouche.
34:17C'est flippant.
34:19Quand l'as-tu annoncée,
34:21s'il y a eu une annonce
34:22à ta femme,
34:23qu'est-ce que t'as fait ?
34:24Je l'ai annoncée.
34:25Je l'ai annoncée.
34:26Je l'ai annoncée.
34:27Je l'ai annoncée.
34:28Je l'ai annoncé.
34:30Moi, je n'ai pas eu
34:31une femme très tolérante
34:32puisque quand j'ai compris
34:33ce que j'étais,
34:34je lui ai dit
34:35assez immédiatement.
34:36Et là, elle a eu
34:37le même discours.
34:38Tu m'as trahi,
34:39tu m'as menti.
34:40Je dis non, je ne t'ai pas menti
34:41puisque je ne savais pas
34:42ce que j'étais.
34:43Ça m'a coûté un divorce
34:44de 15 ans.
34:45Donc, je l'ai payé cher.
34:46Vous vivez en couple
34:47aujourd'hui.
34:48Aujourd'hui, j'ai une compagne
34:49avec qui je suis heureuse,
34:50qui m'accepte
34:51comme je suis.
34:53C'est possible.
34:54Le bonheur est possible
34:55même pour une personnalité
34:56trans.
34:57Quel courage.
34:58Quand j'ai connu Marie,
34:59j'ai trouvé très peu
35:00de témoignages de compagne.
35:03Je me disais,
35:04est-ce que je suis
35:05une extraterrestre ?
35:07J'aime Marie.
35:10Peu importe
35:12si elle est
35:13un homme ou une femme.
35:14C'est à personne
35:15que j'aime.
35:16Beaucoup de personnes
35:17ont du mal
35:19à le comprendre.
35:21On est quoi comme couple
35:22maintenant ?
35:23C'est vrai que
35:24nous, c'est pareil.
35:25C'est difficile à définir.
35:27On est un couple
35:28qui s'aime et basta.
35:29C'est tout.
35:42Pendant longtemps,
35:43je me suis dit,
35:44si je fais ma transition,
35:45je finirai ma vie seule.
35:49Ou si je vis avec une femme,
35:51je vivrai toute ma vie
35:52sans être moi.
35:53J'avais le choix.
35:54Ce dilemme de dire
35:56soit je vis pas ma vie,
35:58soit je vis seule.
35:59Je la vis, mais seule.
36:01Après, je me suis dit,
36:02on peut peut-être
36:03tenter les deux.
36:06J'ai connu
36:07beaucoup de femmes.
36:09Mais elles n'étaient pas
36:10prêtes à accepter ça.
36:11Forcément,
36:12au bout d'un moment,
36:13ça s'arrête.
36:15J'ai rencontré Nathalie
36:16il y a 6 ans.
36:18J'étais encore
36:19en mode masculin.
36:22J'ai fait le beau gosse.
36:25Ça a bien marché.
36:27En fait,
36:28ça n'a pas été sexuel.
36:31Tout est venu naturellement.
36:32On s'entendait tellement bien
36:33que tout s'est fait naturellement,
36:34comme si on était
36:35deux âmes soeurs
36:36qui s'étaient retrouvées.
36:37C'est très étrange.
36:39J'ai dû lutter assez vite
36:40parce qu'il y a
36:41des particularités anatomiques
36:42qui ne trompent pas.
36:45Elle aimait qui j'étais
36:46parce que j'étais.
36:55À l'occasion de la journée
36:56internationale
36:57de la visibilité transgenre,
36:58ce mercredi,
36:59invité de la rédaction
37:00aujourd'hui,
37:01Mariko, maire sans étiquette
37:02de Tillois-les-Marchiennes.
37:04Bonjour Madame.
37:05Bonjour.
37:06Vous avez déclaré vouloir
37:07vous présenter aux prochaines
37:08élections présidentielles.
37:09Je rappelle que vous êtes
37:10donc sans étiquette.
37:11Quelle parole
37:12souhaitez-vous porter ?
37:14Bonsoir Mariko.
37:15Bonsoir.
37:16Vous avez annoncé
37:17il y a quelques jours
37:18votre intention
37:19de vous présenter
37:20à la présidentielle.
37:21Mariko,
37:22vous pensez que
37:23votre voix peut compter ?
37:25Mariko,
37:26vous présidente,
37:27que feriez-vous
37:28ce soir à la place
37:29d'Emmanuel Macron
37:30pour endiguer l'épidémie ?
37:31La question c'est
37:32qu'est-ce qu'il aurait
37:33fallu faire ?
37:34Parce que là,
37:35aujourd'hui,
37:36c'est pas gagné encore.
37:37Pour l'instant,
37:38c'est l'effet
37:39d'annonce.
37:40Après,
37:41il faut rentrer
37:42dans le concret.
37:44Là,
37:45il faut que je passe
37:46maintenant,
37:47je passe du stade
37:48maire transgenre
37:49à candidate
37:50élection présidentielle
37:51à qu'est-ce qu'elle a
37:52à proposer ?
37:53Je sais pas.
37:57Ce qui m'a marqué
37:58tout à l'heure,
37:59c'est que vous dites
38:00qu'après un an d'exercice,
38:01vous sentez
38:02et la surmédiatisation
38:03dont vous aviez fait l'objet
38:04il y a quelques mois,
38:05vous sentez ce besoin
38:06finalement
38:07de ne pas
38:08rester cantonné
38:09à Thillois.
38:10Qu'est-ce que ça veut dire
38:11concrètement ?
38:12Est-ce que vous avez
38:13d'autres ambitions ?
38:15Moi,
38:16j'ai pas d'ambition
38:17particulière,
38:18mais le contexte politique
38:20me convient pas.
38:21Et en fait,
38:22je me suis rendu compte
38:23que beaucoup de Français
38:24et de Françaises
38:25qui me parlent,
38:26au final,
38:27me disent la même chose
38:28que moi.
38:29C'est-à-dire,
38:30on ne s'y retrouve pas.
38:31Et qu'il y a peut-être
38:32moyen de créer
38:33un mouvement citoyen
38:34bienveillant,
38:35non violent,
38:36apolitique.
38:39Et vous vous sentez
38:40aujourd'hui,
38:41vous même,
38:42justement,
38:43porter ce discours
38:44de bienveillance
38:45sur lequel vous insistez
38:46énormément ?
38:47Moi, je pense que oui,
38:48parce que je me suis dit,
38:49au final,
38:51je suis personne en politique.
38:53Donc, je peux représenter
38:54tout le monde.
38:58Et ça,
38:59c'est ce que ne peut pas faire
39:00un homme ou une femme politique,
39:02parce que forcément,
39:03elle est étiquetée.
39:04Moi, déjà,
39:05les étiquettes,
39:06j'aime pas trop.
39:07Les gens l'avaient compris.
39:08Donc, moi,
39:09je peux représenter
39:10tout le monde
39:11parce que je suis personne.
39:12Vous ne craignez pas
39:13d'être réduite,
39:14finalement,
39:15à une élue
39:16qui veut s'offrir
39:17un nouveau buzz
39:18à bon compte
39:19ou vous y attendez un peu ?
39:20Oui, j'entendrai certainement
39:21des choses comme ça.
39:22Mais vous savez,
39:24j'ai 55 ans,
39:25j'ai pas de carrière
39:26devant moi.
39:29C'est facile de râler
39:30et de pas agir.
39:33Parce qu'au final,
39:34c'est pas les hommes
39:35qui vont changer le monde.
39:36C'est un monde
39:37qui est fait pour eux.
39:38C'est un monde de compétition,
39:39de domination.
39:40Ils sont formatés comme ça
39:41depuis qu'ils sont jeunes.
39:42Finalement,
39:43c'est pas eux
39:44qui vont être les moteurs
39:45d'un changement,
39:46qui vont fonctionner comme ça.
39:48S'il faut vraiment
39:49un changement sociétal,
39:50je pense que ça viendra
39:51des femmes, en fait.
39:53Moi, je vais aussi
39:54porter la voix des femmes
39:55en disant
39:56n'ayez pas peur.
40:00Vous pouvez y aller,
40:01les femmes sont brillantes
40:02et c'est souvent elles
40:03qui font évoluer
40:04les sociétés.
40:05Donc, je compte beaucoup
40:06sur eux
40:08pour être soutenues
40:09par les femmes.
40:11J'ai discuté
40:12avec des femmes élues,
40:14elles disaient
40:15n'attendez pas notre place.
40:16Je leur disais
40:17personne ne vous laissera
40:18votre place.
40:19Vous pensez que les mecs
40:20se laissent la place
40:21entre eux.
40:22La place, vous devez la prendre.
40:23Prenez votre place.
40:24N'attendez pas.
40:25Si vous attendez
40:26qu'on vous laisse une place,
40:27on vous donnera
40:28un strap-on.
40:29Quand vous serez
40:30président de Mornal,
40:31vous serez
40:32le président normal.
40:33Mornal,
40:34je ne sais pas
40:35ce que ça veut dire,
40:36normal.
40:37Dans mon cas,
40:38c'est toujours
40:39un peu compliqué.
40:40Non, je veux simplement
40:41apaiser,
40:43retrouver la paix.
40:47Les gens,
40:48ils veulent vivre
40:49paisiblement.
40:52Ce qui dirige ma vie,
40:53c'est le pardon,
40:55la vérité
40:57et la bienveillance.
40:59Une femme trans,
41:00elle est hyper sexualisée.
41:02Si elle n'est pas
41:03hyper féminine,
41:04elle n'est pas crédible.
41:05Et si elle est
41:06épiféminine,
41:07c'est une salope.
41:09C'est hyper compliqué,
41:10tu jongles
41:11entre les deux.
41:14C'est presque
41:15un acte politique,
41:17de mettre une jupe.
41:20Oui, je mets une jupe
41:21et je vous emmerde.
41:23C'est ça, le message.
41:26Ce n'est pas du regard
41:27des autres qu'on a peur.
41:29On a peur pour sa vie,
41:30tout simplement.
41:34On a juste peur.
41:37Comme je dis,
41:38une vie de femme trans
41:39c'est une vie de femme
41:40mais en pire.
41:42Une femme dans la rue,
41:43elle fait attention,
41:44elle se protège.
41:45Une femme trans,
41:46c'est encore pire.
41:47Parce que tu risques plus gros.
42:11Je peux me mettre ici ?
42:16Oui, bonjour,
42:17Mariko, je vous rappelle
42:18suite à votre appel
42:19tout à l'heure.
42:26Ça veut dire
42:27que c'est une audience,
42:28c'est pas en tribunal,
42:29c'est dans un bureau ?
42:31D'accord, ok.
42:33D'accord, ok.
42:35D'accord, d'accord.
42:37D'accord, d'accord.
42:38D'accord, d'accord.
42:39D'accord, ok.
42:40Moi, je m'y attendais, en fait.
42:42Ils veulent toujours voir
42:43l'animal sur pièce, en fait.
42:46Il faut être très clair.
42:48Le dossier, il est béton.
42:51Les juges aiment bien voir
42:53à quoi ressemblent les personnes,
42:54en fait.
42:56Merci beaucoup.
42:57Bon après-midi.
42:58Au revoir.
43:02Audience le 9 novembre.
43:04Il va falloir y aller
43:06en petite jupe,
43:07en pantalon, machin.
43:08Faudra rentrer
43:09dans les stéréotypes
43:10de la féminité.
43:11Bah non.
43:12Faut que t'y ailles
43:13en pantalon, en boots.
43:14Ce sera à elle de juger.
43:15C'est tout.
43:16Si elle te juste
43:17que sur le vestimentaire
43:18et elle signe
43:19que tu n'es pas une femme,
43:20c'est tout.
43:21On ira plus loin.
43:24Non, mais je suis désolée.
43:25Non, mais c'est vrai
43:26que c'est un cassant.
43:27T'es obligée de te rentrer
43:28dans un jeu.
43:29Ouais, mais t'as pas
43:30à venir en mini-jupe.
43:31Peut-être pas en mini-jupe,
43:32on va pas pousser jusque-là.
43:34Voilà.
43:35Il y aura déjà l'avocat
43:36en robe.
43:37Oui, c'est vrai.
43:38Il sera en robe longue.
43:42Non, mais voilà.
43:43Viens comme tu t'habilles
43:45tous les jours, quoi.
43:46Le petit f au lieu du petit m,
43:48c'est juste pour une lettre.
43:50Une lettre qui vous
43:51pourrit la vie.
43:52Voilà.
43:53Un chiffre.
43:54Alors qu'au final,
43:55pour ouvrir un compte en banque
43:57ou acheter une voiture,
43:58on s'en fout de savoir
43:59si vous êtes un homme ou une femme.
44:00Mais pourquoi faut toujours
44:01justifier de son sexe ?
44:02C'est vraiment...
44:03Puis on voit vraiment
44:04un changement d'état d'esprit
44:05dès que les gens voient
44:06la pièce d'identité, quoi.
44:08C'est aberrant.
44:09C'est aberrant.
44:13Voilà.
44:14C'est ma life.
44:17Tout le monde m'appelle Madame.
44:21Le préfet, le gendarme,
44:23les ministres,
44:25les élus m'appellent Madame.
44:27Tout le monde, sauf
44:28le greffier du tribunal,
44:29le doué.
44:30C'est quand même bizarre.
44:32C'est la seule personne
44:33qui n'a pas compris
44:34qui j'étais.
44:36Il y a des gens qui veulent
44:37m'expliquer qui je suis,
44:39ce que je dois être,
44:40comment je dois m'habiller,
44:41comment je dois vivre.
44:42Mais foutez-moi la paix,
44:43laissez-moi ma liberté personnelle
44:45d'être qui je veux être.
45:02Bonjour.
45:05Quelle belle journée.
45:08C'est un temps à promener
45:09un ministre.
45:16C'est toi qui m'habilles ?
45:17C'est bien.
45:19Ça m'a fait un peu négligé,
45:20ma chère Madame.
45:22D'habitude, c'est moi.
45:23Tu sais qui l'habille,
45:24qui vérifie que tout va bien.
45:36Bonjour.
45:38Monsieur le sous-préfet.
45:41Merci de m'accueillir.
45:42Merci.
45:43Madame la ministre.
45:44Madame la maire,
45:45je suis absolument ravie,
45:48ravie,
45:49ravie de cette rencontre.
45:50Vraiment.
45:51Moi d'eux-mêmes,
45:52je pense que ça va être
45:53une belle rencontre.
45:54Je le crois aussi.
45:55J'en suis convaincue.
45:56Merci de m'accueillir
45:57dans votre très belle ville.
45:58Ça fait plaisir.
45:59C'est un plaisir.
46:00C'est un plaisir.
46:01C'est un plaisir.
46:02C'est un plaisir.
46:03C'est un plaisir.
46:04C'est un plaisir.
46:05Très ravi.
46:06C'est un plaisir.
46:07Ville, village.
46:08Oh, allez.
46:09Ça n'est pour l'instant qu'un village.
46:10Allons voir ce qui peut se passer à l'avenir.
46:12Restez humbles.
46:14Par ici.
46:15Très bien.
46:16Allez-vous.
46:18Je vous en prie.
46:19Merci.
46:24Mais au-delà
46:25de l'élection symbolique
46:27que c'est d'avoir
46:30notre première maire trans
46:33vos pays. Il y a les valeurs que vous portez, les valeurs que vous véhiculez, que vous avez
46:39rappelées récemment lorsque vous avez annoncé votre intention de vous présenter aux élections
46:45présidentielles. Et du coup vous êtes venue plus pour faire des annonces ou plus pour écouter
46:49justement ? Je suis venue surtout pour échanger avec elle et je pense que Mariko, même si elle
46:55se défend d'être le porte-drapeau de cette cause LGBT+, eh bien je crois que malgré elle, elle l'est.
47:02Parce que nous avons besoin de modèles, de réussites comme elle. Et puis j'ai appris il y a
47:07quelques jours que Madame Lamère souhaitait se présenter aux élections présidentielles. Je lui
47:12ai dit qu'il y avait peu de chances que je vote pour elle cette année. Mais allez savoir ce qui
47:16peut se passer en 2027. Sur quoi vous avez échangé pendant une heure ? Nous avons échangé...
47:22Je trouve ça génial que Marie puisse enfin être reconnue parce que malgré tout il y a aussi
47:34beaucoup de personnes qui ne croyaient pas en nous, qui ne croyaient pas en elle. Et puis moi
47:42je l'ai connue au tout début. C'était presque comme le vilain petit canard. Alors que c'est une
47:53personne merveilleuse, bienveillante. Et voilà qu'elle soit reconnue. Je suis émotive.
48:07Merci infiniment. Prenez bien soin de vous surtout. Je vous souhaite un bel été et puis à très bientôt.
48:37Aujourd'hui, dans beaucoup de médias, quand ils parlent des candidats, je ne suis même pas cité.
49:07C'est un non-événement pour eux. Ils ne cherchent même pas à voir ce qu'il y a à côté. Aujourd'hui,
49:14c'est comment Macron va gagner ou comment Macron va perdre. Il n'y a pas une écoute
49:19attentive sur les autres candidats. C'est un gros travail, beaucoup de travail. Je suis un peu fatigué
49:26mais ça va. À un moment donné, tu as une conviction forte qui fait qu'il se produit des choses assez
49:36incroyables. Par exemple, j'ai dit maintenant je vais vivre ma vie, je veux rencontrer une femme
49:45qui me comprenne et qui m'accepte comme je suis. J'ai rencontré Nathalie. Je dis après, je vais
49:51devenir mère. Je suis devenu mère. Et à chaque fois que j'ai voulu un truc, on se faisait des exemples simples,
49:56j'ai des trucs plus intimes, ça s'est produit. Je sais que quand on a la foi, qu'on ose, tout est
50:03possible. J'étais rejeté, je suis devenu admiré. J'étais inconnu, je suis devenu connu. J'avais des problèmes
50:12d'argent, j'ai plus de problèmes d'argent. Tout semble se résoudre. J'avais plus mes enfants, j'ai retrouvé
50:19mes enfants. Toutes les choses, tout ce que je veux maintenant, j'arrive à l'obtenir. Et le fait de ne
50:26plus avoir peur d'être moi-même, j'ai appris à dompter la peur. Et la peur fait qu'on ne réalise pas son destin.
50:34En abandonnant la peur, tout devient possible, y compris devenir président de la République. Et ça, c'est
50:41hyper important. Et je sais aussi que si quelque chose dont tu as la foi ne se produit pas, ce n'est pas grave,
50:47parce que c'est peut-être ce qui n'allait pas être le mieux pour toi. C'est que souvent, tu obtiens mieux que ce que
50:53tu veux. Donc si je ne deviens pas président, ce n'est pas grave, c'est que ce n'était pas pour moi que j'ai autre chose de mieux qui m'attend.
50:59Ça, c'est important. C'est pour ça que je dis que je ne serai jamais perdante.
51:01— La journée va être longue, hein. — On aura exactement le même nombre de votants entre 8 et 9 contre 9 et 10.
51:26— C'est assez régulier. Hop. — Non, c'est de l'autre sens qu'on travaille. — Merci. Hop. À voter.