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Le "Pestel", salle à écran unique en milieu rural, a enregistré en 2024 40909 entrées , un record inimaginable il y a encore 10 ans. Un succès dû à une programmation très variée et aux animations organisées tout au long de l'année.

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00:00Bonjour Emmanuel Champal. Bonjour Philippe Costa. Bonjour tout le monde. C'est votre heure, 7h15 pour l'info en plus, avec ce matin
00:06Emmanuel, un petit cinéma qui bat des records a dit. Et attention Philippe, quand on dit petit cinéma, ça n'a rien de péjoratif, bien au contraire
00:13c'est simplement parce qu'il n'y a qu'une seule salle. Le Pestel, du nom d'un rocher qui surplombe dit, va fêter cette année ses
00:2081 ans, mais n'a jamais été aussi en forme. 1800 abonnés,
00:2540 909 entrées très précisément l'an dernier. Jean-Pierre Surl, le directeur et
00:31programmateur du ciné, n'osait même pas en rêver quand il a pris les rênes de la salle. Il y a dix ans
00:37c'était 30-33 mille, ce qui était tout à fait honorable pour un mono écran en zone rurale.
00:43Premier record en 2019, on monte à 38 mille après le Covid arrive.
00:482022, les gens ne reviennent pas vraiment.
00:522023, il y a un retour en force. Et puis 2024, alors là,
00:57je ne sais pas ce qui se passe. On approche des 41 mille, ce qui est vraiment incroyable.
01:01Ça s'explique comment ce succès ? Alors, il y a plusieurs facteurs, évidemment, comme d'habitude, mais il y a d'abord une programmation très large.
01:11Il y a d'un côté les gros films porteurs, un petit truc en plus, on est à quasiment 1500 en près. Et après, il y a des choses qui
01:19localement font la différence, parce que c'est le Diwa.
01:23Ça fait 30 ans que les loups sont revenus, et pourtant très peu de monde se prépare à leur retour.
01:27Vivre avec les loups, c'est le deuxième plus gros score de l'année. On est à 1200.
01:32Pensez bien qu'à Paris, ils ne font pas ça. Mais dans le Diwa, ça parle aux gens. On a fait un débat.
01:38J'ai gardé deux semaines.
01:39Voilà, ça a très bien marché. Voilà une partie de l'explication.
01:4380% de la programmation du Pestel est consacrée aux films d'art et essai. Le reste, donc, pour les grosses locomotives.
01:49Ce n'est pas risqué, ça ?
01:50Alors si, c'est évidemment. C'est un vrai pari, mais c'est aussi ce qui fait l'identité de ce cinéma rural.
01:55Et Adi, ça fonctionne parfaitement bien avec un public qui suit, même quand Jean-Pierre met à l'affiche un véritable OVNI.
02:02J'ai pris le risque, en mois de novembre, de prendre le Napoléon d'Abel Gance, qui est restauré, que personne n'avait jamais vu dans son intégralité.
02:10Le film fait 7h18.
02:137h18, la projection a duré une bonne partie d'un dimanche. Jean-Pierre Seurl s'attendait à une quinzaine de personnes.
02:19Finalement, 45 spectateurs sont venus, certains même de Grenoble.
02:25En plus des projections, il y a souvent des débats au Pestel.
02:28Beaucoup de gens qui travaillent dans le monde du ciné se sont installés dans le Diwa.
02:31Et ça permet du coup d'organiser de beaux événements. Et c'est aussi une des clés de la réussite.
02:36Alors, l'avenir, c'est quoi ? 41 000 spectateurs, on le disait, Emmanuel.
02:40Il y a moyen de faire encore mieux au Pestel, vous pensez ?
02:42Alors, Jean-Pierre Seurl dit qu'en l'état actuel des choses, ça semble difficile.
02:45Mais il plaide depuis longtemps pour une deuxième salle, a dit.
02:49Un deuxième écran qui permettrait de présenter davantage de films chaque semaine.
02:53Aujourd'hui, il y en a quatre. Alors, pousser les murs, évidemment, c'est une bonne idée.
02:57Mais les locaux appartiennent à la municipalité, qui semble avoir d'autres priorités budgétaires pour l'instant.
03:03Je le regrette, dit Jean-Pierre, mais ayant été élu, je peux le comprendre.
03:07Le succès du Pestel, a dit, histoire en plus à retrouver sur ICI Dromardèche.fr

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