L'hiver dernier en France, durant une période de pénurie, le laboratoire GSK aurait éliminé de nombreux flacons d’amoxicilline en raison de légers défauts sur leur emballage. Pour enquêter, une journaliste de "Cash Investigation" a été recrutée sur les lignes de contrôle d’emballages de cet antibiotique destiné au Japon, filmant en toute discrétion. Un extrait de ce reportage sera diffusé le 9 janvier à 21h10 sur France 2.
## Un seul producteur d’amoxicilline en France
Actuellement, la France ne compte qu'un seul laboratoire fabriquant de l’amoxicilline, localisé à Mayenne, et appartenant au groupe britannique GSK, un des leaders dans l’industrie pharmaceutique mondiale. En février 2024, alors qu'une pénurie sévissait, GSK, avec d’autres laboratoires, a réussi à obtenir une augmentation de 10 % du prix d'achat de l’amoxicilline par l’État français. En contrepartie, ces laboratoires se sont engagés à fournir un volume d'antibiotiques plus élevé que l'année précédente.
## Une production pour le marché japonais
Lorsque "Cash Investigation" a questionné GSK sur la conformité de leur engagement de production suite à cette hausse de prix, la multinationale n’a pas pu fournir de réponse. De plus, elle a refusé toute demande de tournage à l’usine et d'interview. Toutefois, la journaliste Marie-Stella a pu filmer clandestinement au sein de l'usine de Mayenne, où elle a été embauchée pour s'occuper du contrôle qualité de l'emballage des flacons d’amoxicilline. Ces flacons étaient en fait destinés au marché japonais, car l’établissement produit des antibiotiques pour plus de 110 pays à travers le monde.
## Gaspillage énorme en raison de normes strictes
Il apparait que le Japon est un client très exigeant quant à la qualité de l'emballage des médicaments. Selon une formatrice de GSK supervisant Marie-Stella, les standards sont très stricts : "Tout doit être impeccable". Des défauts esthétiques mineurs, tels qu'une étiquette légèrement froissée ou une petite imperfection sur le flacon, suffisent à les retirer de la production, malgré le fait que les médicaments eux-mêmes soient parfaitement en règle. Pour le consommateur japonais, ces détails sont inacceptables, et ces flacons sont par conséquent jetés. En l’espace d’une heure, Marie-Stella a été amenée à retirer une cinquantaine de flacons de la chaîne de production, et son superviseur a indiqué que ce gaspillage pourrait atteindre entre 10 et 15 % de la production.
## Interrogations sur la destruction des médicaments
La question se pose alors : pourquoi la France n’a-t-elle pas pu récupérer ces médicaments que le Japon ne voulait pas ? En effet, à ce moment-là, le pays faisait face à un sévère manque d’amoxicilline, tandis que le contenu des flacons était en parfait état. Selon des sources, des milliers de flacons d’amoxicilline auraient été détruits par GSK en 2024 en raison de défauts de packaging.
## Un seul producteur d’amoxicilline en France
Actuellement, la France ne compte qu'un seul laboratoire fabriquant de l’amoxicilline, localisé à Mayenne, et appartenant au groupe britannique GSK, un des leaders dans l’industrie pharmaceutique mondiale. En février 2024, alors qu'une pénurie sévissait, GSK, avec d’autres laboratoires, a réussi à obtenir une augmentation de 10 % du prix d'achat de l’amoxicilline par l’État français. En contrepartie, ces laboratoires se sont engagés à fournir un volume d'antibiotiques plus élevé que l'année précédente.
## Une production pour le marché japonais
Lorsque "Cash Investigation" a questionné GSK sur la conformité de leur engagement de production suite à cette hausse de prix, la multinationale n’a pas pu fournir de réponse. De plus, elle a refusé toute demande de tournage à l’usine et d'interview. Toutefois, la journaliste Marie-Stella a pu filmer clandestinement au sein de l'usine de Mayenne, où elle a été embauchée pour s'occuper du contrôle qualité de l'emballage des flacons d’amoxicilline. Ces flacons étaient en fait destinés au marché japonais, car l’établissement produit des antibiotiques pour plus de 110 pays à travers le monde.
## Gaspillage énorme en raison de normes strictes
Il apparait que le Japon est un client très exigeant quant à la qualité de l'emballage des médicaments. Selon une formatrice de GSK supervisant Marie-Stella, les standards sont très stricts : "Tout doit être impeccable". Des défauts esthétiques mineurs, tels qu'une étiquette légèrement froissée ou une petite imperfection sur le flacon, suffisent à les retirer de la production, malgré le fait que les médicaments eux-mêmes soient parfaitement en règle. Pour le consommateur japonais, ces détails sont inacceptables, et ces flacons sont par conséquent jetés. En l’espace d’une heure, Marie-Stella a été amenée à retirer une cinquantaine de flacons de la chaîne de production, et son superviseur a indiqué que ce gaspillage pourrait atteindre entre 10 et 15 % de la production.
## Interrogations sur la destruction des médicaments
La question se pose alors : pourquoi la France n’a-t-elle pas pu récupérer ces médicaments que le Japon ne voulait pas ? En effet, à ce moment-là, le pays faisait face à un sévère manque d’amoxicilline, tandis que le contenu des flacons était en parfait état. Selon des sources, des milliers de flacons d’amoxicilline auraient été détruits par GSK en 2024 en raison de défauts de packaging.
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00:00l'hiver dernier en France durant une période pénurie.
00:03Le laboratoire GSK aura éliminé de nombreux flacons d'amoxycilline en raison de légers défauts
00:08sur leur emballage, pour enquêter.
00:11Une journaliste de Cache Investigation a été recrutée sur les lignes de contrôle d'emballage de
00:16cet antibiotique destiné au Japon. Filmant en toute discrétion, un extrait de ce reportage sera diffusé le 9 janvier à 21h10 sur France 2.
00:24Actuellement, la France ne compte qu'un seul laboratoire fabricant de l'amoxycilline.
00:29Localisé à Neyen et appartenant au groupe britannique GSK.
00:33Un des leaders dans l'industrie pharmaceutique mondiale, en février 2000 alors qu'une pénurie sévissait GSK avec d'autres laboratoires,
00:42a réussi à obtenir une augmentation de 10% du prix d'achat de l'amoxycilline par l'État français, en contrepartie.
00:48Ces laboratoires se sont engagés à fournir un volume d'antibiotiques plus élevé que l'année
00:53précédente, lorsque Cache Investigation a questionné GSK sur la conformité de leur engagement de production.
01:00Suite à cette hausse de prix, la multinationale n'a pas pu fournir de réponse.
01:03De plus, elle a refusé toute demande de tournage à l'usine et d'interview.
01:07Toutefois, la journaliste Marie Stella a pu filmer clandestinement au sein de l'usine de Neyen.
01:12Où elle a été embauchée pour s'occuper du contrôle qualité de l'emballage des flacons d'amoxycilline.
01:18Ces flacons étaient en fait destinés au marché japonais.
01:21Car l'établissement produit des antibiotiques pour plus de 110 pays à travers le monde,
01:25il apparaît que le Japon est un client très exigeant quant à la qualité de l'emballage des médicaments,
01:31selon une formatrice de GSK supervisant Marie Stella.
01:35Les standards sont très stricts, tout doit être applicable.
01:37Des défauts esthétiques mineurs, tels qu'une étiquette légèrement froissée ou une petite imperfection sous le flacon,
01:44suffisent à les retirer de la production.
01:46Malgré le fait que les médicaments eux-mêmes soient parfaitement en règle,
01:50pour le consommateur japonais, ces détails sont inacceptables.
01:53Et ces flacons sont par conséquent jetés, en l'espace d'une heure.
01:57Marie Stella a été amenée à retirer une cinquantaine de flacons de la chaîne de production.
02:02Et son superviseur a indiqué que ce gaspillage pourrait atteindre entre 10 et 15% de la production.
02:08La question se pose alors, pourquoi la France n'a-t-elle pas pu récupérer ces médicaments que le Japon ne voulait pas ?
02:15En effet, à ce moment-là, le pays faisait face à un sévère manque d'amoxycilline.
02:19Tandis que le contenu des flacons était en parfait état, selon des sources,
02:23des milliers de flacons d'amoxycilline auraient été détruits par GSK en 2000 en raison de défauts.
02:29De Pâquine, GSK a refusé de commenter cette situation et lorsque Julie Locke la réalisatrice du documentaire
02:36a sollicité les précisions par mail.
02:38Le laboratoire a prétendu ne pas être au courant du sujet soulevé.
02:42En réponse à ces révélations, Jiyuji Emeji, le directeur général de la santé,
02:47a déclaré qu'il n'était pas informé de ces incidents et aurait exigé que le laboratoire
02:52fournisse le marché français si cela avait été le cas.
02:55Cet extrait fait partie de Pénurie de médicaments, les labos font-ils la loi ?
02:58Un documentaire à découvrir dans Cache Investigation le 9 janvier 2025.