[#Reportage] Gabon : que fait réellement le gouvernement de la colossale manne tirée des différentes taxes ?
📱066441717 📞 011775663
̂ :
🔗 https://lc.cx/9dgPhl
#GMTTv
#GMT
#Gabon
📱066441717 📞 011775663
̂ :
🔗 https://lc.cx/9dgPhl
#GMTTv
#GMT
#Gabon
Category
📺
TVTranscription
00:00En 2025, la question de l'équité fiscale se posera une nouvelle fois avec acuité.
00:05L'Etat gabonais prévoit par exemple de récolter près de 35,3 milliards de francs CFA grâce à la
00:11redevance d'usure de la route. Une taxe censée contribuer au financement de l'entretien et de
00:16la réparation des infrastructures routières. Il prévoit également plus de 500 millions de
00:21francs CFA pour la taxe sur les jeux de hasard et plus de 5 milliards de francs CFA pour la
00:26taxe sur les ordures ménagères. Et ce montant n'est pas exhaustif tant les taxes et redevances
00:31sont nombreuses. Ces montants, qui représentent des sommes importantes, soulèvent néanmoins
00:36plusieurs interrogations sur leur efficacité et la gestion des ressources publiques.
00:40La RER qui est prélevée sur les véhicules circulant sur les routes gabonaises vise à
00:46compenser les dégâts causés par l'usure des routes dues au passage fréquent des véhicules,
00:50notamment les poids lourds. Le montant de la taxe varie en fonction du type de véhicule et est versé
00:56directement à l'État via le ministère des Travaux publics. Le but de cette redevance est clair,
01:01financer les réparations nécessaires pour maintenir un réseau routier en bon état,
01:06essentiel pour la mobilité des personnes et des biens. Pour ce qui est de la TOM,
01:10elle obéit aux mêmes principes mais en direction de l'insalubrité.
01:14Cependant, malgré les milliards de francs CFA générés par ces taxes, la question qui se pose
01:20est celle de l'utilisation effective de ces fonds. Selon la loi gabonaise, ces recettes doivent être
01:26allouées exclusivement à l'entretien et à la réhabilitation des infrastructures routières.
01:31Or, à plusieurs reprises, les Gabonais ont exprimé leur mécontentement face à l'état
01:36de dégradation des routes. Malgré les montants importants récoltés, idem pour le niveau
01:41d'insalubrité qui est alarmant, la gestion de ces fonds semble donc poser problème,
01:45ce qui alimente la frustration parmi les citoyens et les entreprises qui sont les principaux contrôles.
01:51Malgré les milliards prélevés chaque année par la RUER, l'état gabonais semble peiné à assurer
01:58une gestion optimale du patrimoine routier national. Les routes continuent de se détériorer,
02:02ce qui a des répercussions sur les conditions de vie des Gabonais et sur l'économie du pays.
02:07Le manque d'entretien régulier, les délais entre les travaux de réparation et des lacunes
02:11dans l'entretien préventif sont autant de facteurs qui remettent en question l'efficacité de la RUER.
02:17Les contribuables, qui paient ces taxes avec l'espoir de voir leurs routes réparées et
02:22entretenues, se trouvent souvent frustrés, car l'amélioration des infrastructures routières
02:26semble tardée. La situation soulève aussi des préoccupations quant à la gestion interne des
02:32fonds, à la transparence des projets et le contrôle des dépenses publiques. La question
02:37de la gestion des taxes ne se limite pas à la RUER, comme on l'a précédemment démontré. Un
02:42autre exemple préoccupant est celui de la taxe sur les ordures ménagères, qui génère plus de
02:475 milliards de francs CFA chaque année. L'objectif de cette taxe est de financer la collecte et le
02:52traitement des déchets, contribuant ainsi à un environnement plus propre et plus sain. Cependant,
02:58comme pour la RUER, l'utilisation de cette taxe suscite des interrogations. Les habitants de
03:04libres villes, la capitale en particulier, sont confrontés à des problèmes récurrents de gestion
03:09d'ordures, malgré la perception régulière de cette taxe. Les déchets s'accumulent parfois dans
03:14les rues, ce qui nuit à l'image de la ville et affecte la qualité de vie des résidents. Là encore,
03:20les contribuables se demandent pourquoi leurs taxes, prélevées systématiquement, ne se
03:24traduisent pas par des services à la hauteur des attentes. Ces exemples montrent un problème
03:29plus large qui touche la gestion des finances publiques au Gabon.