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00:00Ici Saint-Etienne-Loire, 6h-9h, ici matin.
00:05Et avec vous David Valverde, on parle d'emploi et d'apprentissage, on en parle aussi avec notre invité.
00:09Avec les règles du jeu qui vont un peu changer, on va en décrypter les conséquences.
00:13Bonjour Pascal Calamon.
00:14Oui bonjour.
00:15Président de la Chambre des métiers et de l'artisanat de la Loire.
00:17Jusqu'à maintenant une PME ou une grande entreprise touchait 6000 euros de subvention pour accueillir un apprenti.
00:23Mais le gouvernement prévoit de revoir ses enveloppes à la baisse.
00:27On passera à 5000 euros pour les PME, 2000 euros pour les grandes entreprises.
00:31Vous vous dites que ça va avoir un impact naturellement sur l'apprentissage dans le département de la Loire ?
00:36Oui complètement.
00:37En fait depuis 2017, le gouvernement avait mis en place des aides à l'apprentissage pour les sociétés.
00:43Donc comme les nôtres artisanales, on va dire de moins de 250 salariés avec une aide de 6000 euros annuels.
00:49Qui nous aidaient bien quand même par rapport à la formation, c'est-à-dire de la prise en charge de ces apprentis,
00:54de l'accompagnement que l'on fait, le temps que l'on donne pour leur faire apprendre un métier.
01:00Et on a entendu dernièrement, officiellement, que de toute façon le décret du nouveau projet de loi de finances 2025
01:09nous annonçait que les PME allaient perdre environ 1000 euros sur les aides annuelles pour l'apprentissage.
01:16Mais nous on ne se rend pas bien compte, 1000 euros pour une petite ou une moyenne entreprise,
01:21ça peut vraiment remettre en cause le fait de faire cette démarche de prendre un apprenti ?
01:27La remise en cause, bien sûr qu'elle est liée à l'argent aujourd'hui.
01:30Aujourd'hui les charges quand même sur les entreprises, on sait qu'aujourd'hui les entreprises artisanales sont chargées
01:35quelles que soient les branches aujourd'hui, on a quand même des charges qui sont quand même assez importantes.
01:39Ces 1000 euros sont là aujourd'hui pour justement nous aider.
01:42Donc oui l'impact est clair, 1000 euros c'est 1000 euros.
01:46Donc il faut y penser aussi, c'est des matières premières pour certains artisans qui forment des apprentis suivant les métiers.
01:52C'est le temps que l'on donne aussi à ces jeunes.
01:54Et ces 1000 euros, quelque part oui, on peut les mettre en avant par rapport à ça.
01:58Ça peut être un peu le serpent qui se mord la queue dans les mois, dans les années qui viennent
02:02parce qu'on sait que parfois dans l'artisanat on a du mal à recruter.
02:06Si on a du mal à subventionner ses apprentissages, on va tourner en rond.
02:10Complètement, et on va revenir en fait sur ce qu'on a connu il y a quelques années
02:14avec une baisse de demande des apprentis au niveau des entreprises.
02:17Alors aujourd'hui l'apprentissage certes c'est important, nous en réseau de chambre de métier aujourd'hui on travaille sur l'apprentissage.
02:22On travaille sur des actions.
02:24Hier encore, hier soir, en fin de journée, j'étais avec le président du département dans un collège
02:28pour présenter une action qui s'appelle Bravo les artisans, sur lesquelles on va chercher entre guillemets
02:33ces décrocheurs scolaires, entre guillemets décrocheurs scolaires ou des jeunes qui cherchent un métier.
02:38On va les chercher dans les collèges, on les fait accompagner par des artisans
02:42gracieusement ou donc pour une petite mission, pour les amener à l'apprentissage demain.
02:46Donc si demain on n'a plus ces ressources d'apprentissage, on n'aura plus de ressources de salariés
02:51et quelque part aussi, le point qui peut être aussi négatif, c'est la transmission dans l'avenir
02:55parce que si on ne forme pas aujourd'hui, on n'aura pas d'artisans demain
02:58et on ne pourra pas transmettre à des jeunes nos entreprises.
03:00Sur ces subventions, le gouvernement dit bon en fait le budget n'a pas été voté
03:04mais au moins on va sauvegarder d'une certaine manière une aide.
03:07Ça pourrait être pire en fait, c'est ce que dit le gouvernement.
03:10Ah mais je suis entièrement d'accord et je pense que le réseau de champs de métier aujourd'hui
03:13au niveau national, puisqu'on est quand même un réseau et on fait réseau par rapport à ça,
03:17on est entièrement d'accord, ça pourrait être pire.
03:19Aujourd'hui quand on dit 6 000 euros à une PME, TPE comme la mienne
03:23ou comme la plupart de nos 20 000 artisans dans la Loire aujourd'hui
03:26parce qu'on va parler vraiment du secteur, c'est 1 000 euros, c'est quand même important.
03:30Pour nous on avait 6 000 euros, on laisse 6 000 euros sur le handicap, c'est très bien,
03:35pas de souci, il n'y a pas de sujet là-dessus, le handicap il faut qu'on pousse aussi.
03:38Il y a des jeunes qui ont besoin de travailler, qui peuvent travailler par le handicap, ok.
03:41On baisse à 2 000 euros pour les sociétés de plus de 250 salariés,
03:45mais pourquoi on ne laisserait pas la prime de 1 000 euros aux entreprises, aux TPE, PME,
03:49comme nous les artisans, et qu'on enlève complètement.
03:52Les entreprises qui ont plus de 250 salariés souvent sont sur d'autres niveaux que les nôtres
03:56et avec d'autres rendements que les nôtres.
03:58Je vous fais écouter le témoignage, Pascal Calamon, témoignage de Thierry Grimaldi,
04:02il est plâtrier, peintre, au puits envelé, président de la CAPEB en Haute-Loire, c'est la fédération
04:06des petites entreprises du bâtiment. On l'a interrogé sur cette baisse de subvention,
04:11lui il dit que ce n'est pas vraiment le sujet du moment.
04:14Il ne faut pas se tromper de combat, oui, ça ne fait pas plaisir,
04:17mais aujourd'hui tout est arrêté parce que les gens n'arrivent pas à se mettre d'accord à Paris.
04:21Aujourd'hui la situation est bloquée et nous le téléphone ne sonne plus.
04:24Au mois de mars, j'ai mon carnet qui est à moitié plein, ça m'inquiète beaucoup plus.
04:28On en a que beaucoup d'entreprises vont arrêter dans les six prochains mois
04:32et ce n'est pas 1 000 euros qui feront la différence.
04:35Aujourd'hui il y a une urgence économique de faire tourner le bateau.
04:39Alors vous l'entendez, il est presque plus inquiet par le carnet de commandes qui n'est pas rempli
04:43que par cette baisse de subvention. Vous comprenez finalement l'équilibre ?
04:46Oui, je suis d'accord avec lui, parce que nos carnets de commandes
04:49faut qu'ils se remplissent aujourd'hui. Le téléphone c'est vrai qu'il s'est arrêté de sonner depuis quelques semaines.
04:53Par contre, a contrario, quand on va sur la formation générale et la formation nationale,
04:58la CAPEB aujourd'hui n'est pas d'accord avec ce qui se passe.
05:01La CAPEB va dans le sens aujourd'hui de la chambre de métier en disant
05:03non, n'allez pas écréter nos aides aujourd'hui.
05:06Laissez-nous continuer à travailler et à pouvoir recruter de l'apprentissage.
05:09Et oui, certes, les carnets de commandes aujourd'hui sont remplis, mais le téléphone ne sonne plus.
05:14Votre message est passé ce matin sur ici Saint-Etienne-Loire.
05:1810 000 apprentis sur le département de la Loire.
05:20On verra effectivement si ce niveau se maintient dans les années à venir.
05:24Pascal Calamon, président de la chambre des métiers et de l'artisanat de la Loire.
05:28Merci d'être venu jusqu'à nous.
05:29Merci à vous.
05:30Et bonne journée.