• il y a 9 heures

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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30, sur CNEWS jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:06Toutes les recettes qu'imagine Bercy pour faire voter le budget sont toutes les solutions qui ne marchent pas depuis 40 ans.
00:15Il faudrait travailler plus, Bercy imagine de travailler moins.
00:19Rétablissement de l'info sur la fortune, ce qui n'a jamais marché,
00:24augmentation de la flat tax, dividendes taxés à 32, 33 ou 35%, les entreprises seront contentes,
00:30on ne ferait plus d'économies dans les collectivités locales, etc.
00:34Et tout ça pourquoi ?
00:35Pour séduire la gauche, éviter une censure et objectif final que M. Bayrou reste à Matignon.
00:42La France, on s'en fiche, réduire le train de vie de l'Etat, ce n'est pas le problème.
00:47Baisser les impôts, les charges pour les entreprises, on verra ça un autre jour à la Saint-Glin-Glin.
00:52Réduire l'impôt sur le revenu pour les particuliers dans un pays qui est le plus taxé au monde, vous n'y pensez pas.
00:58Non, une seule chose compte, j'y suis, j'y reste, je suis prêt à tout pour garder ma voiture à cocarde.
01:06Ma cassette, ma cassette, disait Arpagon, Matignon, Matignon, dit M. Bayrou.
01:12Tout ça est désolant.
01:13Entre tambouilles, magouilles, embrouilles, la France est au bord du gouffre et elle s'apprête à faire un grand pas en avant.
01:21Il est 9h01, chanel Houston.
01:249h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:36Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:37L'apocalypse en Californie, les incendies les plus dévastateurs de l'histoire de l'État américain sont toujours incontrôlables ce matin.
01:45Au moins 10 personnes sont mortes selon le tout dernier bilan.
01:48400 renforts militaires sont attendus dans les prochaines heures.
01:51Et ils devront se battre contre des conditions météo défavorables.
01:55Aujourd'hui encore, les rafales de vent pourraient aggraver les incendies en cours et même créer de nouveaux foyers.
02:01Un influenceur algérien a été expulsé puis raccompagné en France.
02:06Il avait été interpellé à Montpellier après avoir diffusé des messages de haine sur les réseaux sociaux.
02:12Il est arrivé en Algérie hier, sauf que les autorités algériennes ont refusé de l'accueillir.
02:17Il est donc revenu en France dans la foulée via un vol Alger-Paris.
02:21Il a été conduit au Cras de Ménil-Hamelot en Seine-et-Marne.
02:25A ce stade, on ne connaît pas encore les motifs du refus de l'Algérie.
02:29Les motos auront le droit de circuler entre les voitures dans les embouteillages à partir de demain.
02:35C'était déjà le cas grâce à une phase de test.
02:37Mais demain, la circulation interfile entre officiellement dans le code de la route.
02:42Parmi les règles imposées aux motards, il ne faut pas dépasser les 50 km heure.
02:45Interdiction de doubler une autre moto dans l'interfil.
02:49Faut-il le préciser ? C'est autorisé. Seulement si l'espace est suffisant.
02:52Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
02:56Merci, Chana Lusso, et passez un excellent week-end.
02:58Parce que vous vous levez tôt le matin pour arriver ici.
03:01Vous arrivez vers 1h-2h du matin, je crois.
03:03Je me lève à 1h du matin et j'arrive à 2h30 à la rédaction.
03:05Eh bien, écoutez, vous allez pouvoir vous reposer.
03:08Rachel Kahn est avec nous. Bonjour, chère Rachel.
03:11Jédy Bastier est là.
03:12Anna Jakubowicz, ça me fait plaisir de vous revoir entre 9h et 10h sur cette antenne.
03:19Ça va bien ? Bonne année.
03:20Bien, et vous ?
03:21Bien sûr. Merci. Vous êtes toujours le bienvenu, bien évidemment.
03:25André Valigny, avocat, conseiller départemental.
03:27J'aurais une petite surprise pour vous.
03:28Peut-être que vous allez vous reconnaître dans une image d'archive que j'ai trouvée.
03:32Et puis, Thomas Bonnet est avec nous.
03:34Brigitte Macron a parlé ce matin. C'est la deuxième fois qu'elle parle de son mari.
03:38Elle avait parlé sur TF1.
03:40C'est assez étonnant qu'elle reparle quasiment pour dire la même chose.
03:44Donc là, on est vraiment dans un message politique, me semble-t-il.
03:47Et je voulais vous la faire écouter, Brigitte Macron.
03:50Tout d'abord, le Président ira au bout. Elle l'avait dit à TF1, elle l'a redit sur RTL.
03:55Il n'a aucune raison de ne pas aller jusqu'au bout.
03:57Mais il l'a dit lui-même.
03:59Il l'a dit lui-même et je ne sais pas pourquoi.
04:04Quel intérêt ont les gens ?
04:06Je pense qu'il y a un intérêt à véhiculer sans arrêt cela.
04:10À mettre ça dans la tête des autres.
04:12Puisque lui, il ne l'a pas du tout dans la tête, je peux vous le garantir.
04:15Le paradoxe, c'est qu'elle-même, en en parlant, remet une pièce dans la machine.
04:18C'est toujours difficile d'ailleurs à communiquer dans ces cas-là.
04:23Est-ce qu'il faut en parler, ne pas en parler, etc.
04:25Est-ce que d'une certaine manière, elle affaiblit pas un peu le Président
04:27en prenant deux fois la parole ?
04:28C'est-à-dire qu'une fois, en marge de l'opération piège jaune, on pouvait comprendre.
04:31Là, on est dans une opération de communication politique, en effet.
04:34On se demande si ce n'est pas, d'une certaine manière,
04:36une façon d'affaiblir le Président parce qu'elle parle à sa place.
04:39Lui n'est plus vraiment en mesure de répondre aux questions.
04:42C'est-à-dire que là où c'est piégeux, c'est que si elle venait sur ce plateau,
04:46je poserais les mêmes questions.
04:48Nous sommes d'accord.
04:49Donc, elle ne fait que répondre à des questions qu'on lui pose.
04:51Mais si elle venait là, je dirais, est-ce que le Président va aller jusqu'au bout ?
04:54Puisque certains demandent qu'il n'y aille pas.
04:56Ce n'est pas une question d'intérêt d'ailleurs.
04:59Ce n'est pas que les uns ou les autres ont intérêt.
05:00C'est simplement que certains demandent à ce qu'il s'en aille.
05:03Donc, le journaliste pose évidemment une question.
05:05Monsieur Mélenchon souhaite que le Président démissionne.
05:08Est-ce qu'il ira jusqu'au bout ?
05:09Voilà, c'est comme ça que ça se passe.
05:12Mais à part le moment où elle va sur un plateau,
05:14évidemment, on va lui parler de ça.
05:15Moi, je trouve que c'est une femme d'un grand courage, d'une grande dignité.
05:19Enfin, ce qu'elle a dit sur notamment le journal Le Monde et les propos rapportés,
05:23j'ai trouvé ça excellent.
05:25Je partage votre avis.
05:27Et je pense que Mme Macron est dans le jeu d'Emmanuel Macron.
05:32C'est sans doute la carte la plus forte de tout son jeu.
05:36Moi, je ne partage pas votre avis.
05:37Je pense que Mme Macron participe avec ce genre d'intervention à la pipolisation...
05:43André Vallini.
05:44... à la pipolisation de la vie politique.
05:45Ça n'a pas commencé avec Macron.
05:47Ça a commencé bien avant.
05:48Je crois que ça a commencé avec Nicolas Sarkozy.
05:51Ça s'est poursuivi avec Hollande.
05:54Enfin, dans des conditions rocambolaises, qu'on le sait.
05:56Ce n'est pas exactement la même chose, si vous permettez.
05:58Écoutez...
05:59Maître, ce n'est pas exactement la même chose.
06:01Vous avez un Président qui, effectivement, partait le soir sur son scooter
06:06pour voir son ami alors qu'il avait une autre femme à l'Élysée.
06:09Et vous faites la comparaison avec Nicolas Sarkozy qui s'est marié à l'Élysée.
06:13Mais tout ça, c'est de la pipolisation.
06:15Non, ce n'est pas la même chose.
06:16Il a le droit de se marier.
06:18C'est parler du couple.
06:20Il a le droit de se marier.
06:21Les gens ont élu un Président, ils n'ont pas élu une Première Dame.
06:23On met de Gaulle hors catégorie.
06:25Mais est-ce que vous imaginez Mme Pompidou ou Mme Giscard d'Estaing
06:28ou Mme Mitterrand parler de leur mari comme ça ?
06:30Alors, ce que vous dites, je peux vous apporter la contradiction.
06:34Giscard est venu en 1975 présenter ses voeux avec Anémone.
06:38Est-ce qu'elle a parlé ?
06:39Oui, bien sûr qu'elle a parlé.
06:40Bonne année.
06:41Bonne année.
06:42Elle a parlé.
06:43Anémone est venu avec moi.
06:44Mais c'est l'opération piège jaune.
06:45Écoutez, franchement, la pipolisation depuis Jackie Kennedy, laissons ça, voilà, on sait
06:54bien que les femmes de Président comptent, Michelle Obama compte.
06:58Qu'est-ce que vous voulez ?
07:00Trump.
07:01Trump.
07:02Trump.
07:03Trump.
07:04Non, mais c'est le monde d'aujourd'hui.
07:05Le monde d'aujourd'hui.
07:06Là, je n'y vois pas un signe de pipolisation.
07:08Non, je n'y vois pas un signe de pipolisation.
07:10Maintenant, je ne sais pas ce que vous en pensez.
07:12La parole est ouverte.
07:13Je ne sais pas.
07:14Peut-être qu'on a un problème générationnel avec mon confrère.
07:17On a sans doute une vision peut-être un peu différente.
07:19Moi, je trouve ça un peu absurde.
07:21Je le dis aussi.
07:22Je ne vois pas l'intérêt.
07:24M.
07:25Macron n'a pas besoin de missy de minissy.
07:27S'il a à dire des choses, s'il a à parler au français, qu'il parle au français.
07:32Il n'a pas besoin de son épouse pour le faire.
07:34En plus, dans un contexte qui est compliqué.
07:36Ce couple est compliqué.
07:37Notre histoire est compliquée.
07:39On a l'impression, effectivement, pour certains,
07:41qu'elle vient au secours de son mari,
07:44mais dans une histoire un peu complexe.
07:46Tout ça, franchement, on n'en a pas besoin, à mon avis.
07:49Ce couple est compliqué.
07:50Mais qu'est-ce que vous appelez ce couple-là ?
07:51Ce qu'il veut dire par là, je pense, c'est qu'il y a une différence d'âge
07:54qui fait que là, elle se comporte un peu de façon maternelle à l'égard de son mari.
07:58Certains peuvent le penser.
08:00Si on pouvait éviter...
08:02C'est un constat.
08:04Si vous voulez imiter les sujets, n'en parlons pas, Pascal.
08:07C'est une façon, effectivement, d'éviter.
08:11Il n'y a pas besoin d'avoir une différence d'âge
08:13pour que les hommes, parfois, aient le soutien de leurs femmes.
08:16Absolument.
08:18Et heureusement.
08:20Il ne s'agit pas d'un ministre, mais d'un président de la République, Pascal.
08:23Le vrai fonds du sujet, Pascal, je pense qu'il est sincèrement affecté par l'impopularité de son mari.
08:30C'est que l'impopularité d'Emmanuel Macron est aujourd'hui catastrophique.
08:33Vous avez vu qu'il y a un sondage qui est sorti dans les échos
08:35qui montre qu'il a passé la côte des 20%.
08:38Il est à 18% d'opinion favorable.
08:40Ça n'était jamais arrivé.
08:41Il y a une dégringolade.
08:43Il y a 70% qui souhaitent qu'il démissionne.
08:45C'est très inquiétant.
08:47C'est très important.
08:49Deuxième passage.
08:50C'est très important.
08:52Elle souffre elle-même de voir son mari souffrir.
08:57Mais est-ce qu'on a besoin d'étaler ça auprès des Français, via les médias ?
09:01C'est le sujet.
09:02C'est le sujet, c'est pour ça qu'on en parle.
09:03Deuxième passage que je vous propose d'écouter.
09:06C'est Marine Lenson.
09:08Le deuxième passage de La solitude du président.
09:13Un président paraît sans ses seules.
09:15Et je le mesure depuis qu'il est président.
09:18Même s'il est très entouré.
09:20À un moment donné, c'est à lui de prendre des décisions.
09:25Et la décision, parfois, elle se prend seule.
09:27Une solitude qui lui pèse ou pas ?
09:30Vous le diriez comme ça ?
09:31Alors Emmanuel ne se plaint jamais.
09:33Vous avez dit il y a quelques jours qu'il était meurtri par les politiques.
09:37Je le sens extrêmement blessé.
09:38Blessé ?
09:39Je le sens.
09:40Pourquoi ?
09:41Vous imaginez ce taux de violence que vous prenez ?
09:45Moi, les rares fois où je vais sur les réseaux,
09:49je n'imaginais même pas qu'on arrivait à dire des phrases pareilles
09:54à des personnes dont on ne sait rien, qu'on ne connaît pas ou qu'on croit connaître.
09:58Et comment peut-on assassiner verbalement des gens comme ça ?
10:04Je ne comprends pas.
10:06Madame Macron, là en revanche, elle découvre le Pérou à Orléans.
10:10Elle découvre la haine.
10:12Elle découvre qu'elle lise lorsque, en 1792,
10:17on se baladait avec la tête de Madame Lambal au bout d'une pique.
10:21Les gens sont horribles parfois, en meute notamment.
10:25Horrible, ce qu'ils disent, c'est horrible.
10:27C'est la nature humaine.
10:28Mais en revanche, là où il est responsable, Emmanuel Macron,
10:31c'est qu'il ne vient jamais s'exprimer.
10:33Il ne vient jamais, il n'est jamais venu ici en sept ans.
10:36Il ne veut pas écouter.
10:38Il fait des interviews uniquement en prenant tout l'espace et en n'écoutant pas.
10:42Donc qu'il vienne sur ce plateau, ça ira mieux pour lui.
10:45Je le sais.
10:47Ça ira mieux pour lui.
10:49Il pourra s'expliquer.
10:51Mais il entretient, il ne veut pas le lander.
10:54Il ne vient pas sur les plateaux où il serait confronté à des questions
10:57dont il n'avait pas l'habitude d'être confronté.
10:59Et j'ai aussi l'impression que Brigitte Macron,
11:01comme sans doute son mari Emmanuel Macron,
11:03ne comprennent pas pourquoi il est si impopulaire.
11:05On a l'impression que ça leur échappe les raisons profondes.
11:07En fait, il dit le lien distendu entre le Français et le président.
11:10Eugénie Bastier.
11:11Une autre phrase qu'elle a dite dans cette interview,
11:12que j'ai trouvée assez déconnectée, elle a dit
11:14« Quand je vais à l'étranger, tout le monde me dit que la France est un pays de cocagne.
11:17On a la santé, on a l'éducation. »
11:19Et ça fait un peu, effectivement, déconnecter
11:21parce qu'on sait qu'en France, il y a quand même un déclassement d'une partie de la population.
11:24Les Gilets jaunes l'ont montré,
11:25qui ne sentent pas du tout que notre pays est un pays de cocagne.
11:28Et j'ai trouvé cette phrase assez maladroite
11:30et ne répond donc peut-être pas au sentiment de déclassement profond
11:35qu'une partie de la population française vit.
11:37Alain Jacobovitz.
11:38Je voudrais relever le début de l'intervention de Mme Macron,
11:40qui énonce un truisme.
11:43M. Macron est un homme seul, oui.
11:45Tout homme appelé à prendre des décisions est un homme seul.
11:48À quelque niveau qu'il soit, moi, comme avocat,
11:51j'ai des décisions importantes à prendre.
11:53Et effectivement, je consulte et je prends la décision.
11:56Et effectivement, c'est le propre d'un homme ou d'une femme, bien sûr,
12:00appeler à avoir des responsabilités que d'être seul.
12:03C'est un truisme.
12:04Elle n'a pas à s'en plaindre.
12:06Oui, mais oui.
12:07Je suis à la fois d'accord avec vous,
12:09mais je pense que quand tu es président de la République,
12:11évidemment, tu ne peux faire confiance à personne,
12:14sauf à Brigitte Macron.
12:16Quand tu es Emmanuel Macron,
12:17tu ne peux faire confiance qu'à Brigitte Macron.
12:19Jacques Brel, Jacques Brel.
12:20Voilà, c'est la vie.
12:21Mais bon, tu l'as voulu, Georges Dandin.
12:23Oui.
12:24Tu l'as voulu, Georges Dandin.
12:25Voilà, c'est ça.
12:26On ne peut pas se plaindre de ce qu'on a voulu.
12:28C'est toujours la même chose.
12:29Est-ce qu'il l'a voulu ? Pas sûr.
12:32Écoutez, moi, je ne suis pas dans la tête.
12:35Troisième passage.
12:37Troisième passage.
12:38L'avenir.
12:39Ah non, la dissolution.
12:40Vous voyez, c'est quand même une interview.
12:42C'est très étonnant.
12:43Elle a parlé de...
12:44Donc, il ne faut pas qu'on...
12:46Évidemment qu'on lui pose des questions.
12:47Mais si elle ne veut pas y répondre, elle ne vient pas.
12:49Mais Mme Macron peut venir.
12:51Ici, elle n'est pas venue non plus.
12:52Mais je préférerais M. Macron.
12:54D'ailleurs, s'il nous écoute.
12:55Mais il devrait venir.
12:56Je lui ai dit.
12:57Je le croise parfois.
12:58Maintenant, je vais pouvoir lui demander.
13:01Mais ça n'a pas de sens, ces interviews avec Emmanuel Macron.
13:03S'il venait...
13:04D'ailleurs, je propose que vous restiez là.
13:06Les interviews avec Emmanuel Macron, c'est très simple.
13:08Tu as trois minutes pour parler.
13:10Les trois premières.
13:11Après, c'est fini.
13:12Donc, après, il prend le plateau.
13:14Et t'es mort.
13:15Entre guillemets.
13:16Donc, il parle tout le temps.
13:17Ce n'est pas ça qu'on lui demande.
13:19Ce qu'on lui demande, c'est d'écouter.
13:21Donc, s'il venait ici, il n'aurait pas le droit de parler.
13:23Il écouterait.
13:25Mais c'est un formidable concept.
13:27Pourquoi c'est un formidable concept ?
13:29Parce que les gens, devant leur poste,
13:31vous diriez ce que les gens pensent.
13:34Et c'est pour ça que le Président de la République,
13:36qui devrait venir ici,
13:37il devrait dire, je vais vous écouter.
13:39Et on aurait son visage qui écoute.
13:41Et en communication, ça serait formidable.
13:43C'est un Président qui écoute.
13:45Il est venu écouter les Français.
13:46Vous.
13:47Parce que ce qu'il va dire, on le sait.
13:50C'est sûr que pour écouter les Français,
13:51il faut venir à CNews.
13:52C'est le seul moyen pour écouter les Français.
13:54Mais...
13:55Bien sûr.
13:57Oui, absolument.
13:58C'est une voix.
13:59Vous, vous avez une voix.
14:00Vous entendez.
14:01Vous êtes sur le terrain.
14:02Vous n'êtes pas déconnectés.
14:04Et c'est ça.
14:05C'est pour ça que ça ne marche pas, Saccombe.
14:07Parce qu'il est plus fort que les autres.
14:09Donc, comme il est plus fort verbalement,
14:11il éteint le plateau.
14:12Donc, les gens ne sont pas contents.
14:13Il ferme le truc.
14:14Il dit, il n'a rien compris.
14:15Voilà, il nous explique la messe.
14:17Donc, il t'explique que la dissolution,
14:19ce n'est pas bien pour l'instant.
14:21Pour l'instant, dit-il.
14:23Pour l'instant.
14:24C'est-à-dire, peut-être pas mal un jour.
14:25Dans dix ans, ce sera bien la dissolution.
14:27Ça n'a pas de sens.
14:28Si c'est tout de suite ou jamais.
14:30Une dissolution, ça marche tout de suite ou jamais.
14:32Ça n'a pas marché.
14:33Écoutons Madame Macron.
14:35L'avenir du Président.
14:37La dissolution, pardon.
14:39La dissolution.
14:40J'ai suivi son raisonnement.
14:42J'ai suivi ses consultations.
14:43Je sais, il me tenait au courant
14:45des raisonnements successifs qu'il avait.
14:48Je sais qui il a et comment il a consulté.
14:51Ce n'est pas un coup de tête ?
14:52Pas du tout.
14:53Il n'a pas pris cette décision ?
14:54Du tout, du tout, du tout.
14:55Parce qu'on a beaucoup lu ça.
14:56On a vu que certains de ses proches,
14:58les plus proches n'étaient pas au courant.
15:00Bien évidemment, ceux qui n'étaient pas au courant ne sont pas contents.
15:02Et ceux qui étaient au courant n'ont pas dit qu'ils l'étaient.
15:04Donc, on est dans la quadrature du cercle.
15:06Vous voyez ce que je veux dire ?
15:07C'est toujours pareil.
15:08Donc, tout le monde veut être au courant.
15:11Mais bon, il a consulté.
15:12Ça, je peux vous promettre qu'il a consulté.
15:14Pendant plusieurs semaines ?
15:16Oui, oui.
15:17C'était une décision qu'il a mûrie.
15:19Et au bout d'un moment,
15:21il faut prendre la décision.
15:23Donc, il l'a prise.
15:24Moi, je n'ai pas du tout voulu...
15:26Je n'interviens jamais.
15:28Vous ne dites pas que ce n'est pas une bonne idée ?
15:30Ou que c'est sûr que c'est la bonne idée ?
15:32Je ne peux pas me permettre ça.
15:33Ce qu'elle dit est vrai.
15:3515 jours avant,
15:37on m'a vendu qu'il allait dissoudre.
15:39Et on m'a dit, pourquoi ?
15:41On m'a dit, voilà ce qu'on a vendu au président de la République.
15:44Le RN sera majoritaire.
15:46Et le président,
15:48pendant les deux ans, ira mieux.
15:50C'est un scénario qui a été pensé
15:52pendant 15 jours, 3 semaines.
15:53Il se trouve que le RN n'a pas gagné.
15:55Donc, ça met tout le plan par terre.
15:57Mais tout ce qu'elle dit est juste.
15:58Ce n'est pas un coup de tête.
15:59Et en plus, on pensait que la gauche
16:01n'allait pas réussir à se réunir aussi vite
16:03alors qu'elle l'a réussi.
16:04Exactement.
16:05Donc, en fait,
16:06les stratèges qui ont pensé ça
16:08se sont trompés.
16:10Comme toujours, d'ailleurs, ou souvent.
16:12Le plan allait se dérouler correctement
16:14jusqu'à ce que Gabriel Attal intervienne.
16:16Parce que s'il n'y a pas le barrage républicain
16:18entre les deux tours,
16:19éventuellement, le RN pouvait avoir une majorité.
16:21Et c'est ça qui a été vendu à Emmanuel Macron.
16:23Parce que son intention,
16:25il pense à lui quand il dissout,
16:27c'est de se...
16:28Pardonnez-moi, ce terme est très trivial.
16:30De se rebecter lui.
16:32Oui.
16:33C'est pour ça.
16:34Et il dit, on va mettre...
16:35En fait, ce qu'on lui dit,
16:36ce que lui dit un homme,
16:38vous ne pouvez pas être le président de la République
16:40qui accueillera Marine Le Pen dans deux ans.
16:42C'est impossible.
16:43Là, c'est une phrase qui est un déclencheur
16:45pour Emmanuel Macron.
16:46À partir de ce moment-là,
16:47il dit, on dissout,
16:48on donne le RN pendant deux ans
16:50et dans deux ans,
16:52Mme Le Pen n'entre pas à l'Elysée.
16:54C'est ça, la stratégie.
16:55Il ne faut pas qu'on nous raconte de salades.
16:57C'est ça.
16:58Et ça, ça n'a pas marché.
16:59Ce qui n'était pas une mauvaise stratégie pour lui, d'ailleurs.
17:01Gabriel Etam ne voulait pas être celui
17:03qui donne les clés de Matignon à Jordan Bardella.
17:05Donc, ce n'est pas du tout un coup de tête.
17:07Mais ça n'a pas marché.
17:08Alors, évidemment, aujourd'hui,
17:09ils ne peuvent pas dire ce que je dis là.
17:10Ils rétropédalent.
17:11Oui, parce que cette stratégie
17:13ne sera jamais dévoilée et est indissimable.
17:15Parce que dire qu'on a fait ça
17:16pour que le RN arrive au pouvoir,
17:20c'est indissimable.
17:21Et jamais, jamais,
17:22les cercles macronistes ne la mettront.
17:23Mais moi, je suis d'accord avec vous.
17:24Mais c'est exactement ça.
17:25Puisque nous, on me l'a...
17:26À moi, on me l'a...
17:27J'ai fait un déjeuner un jour
17:29avec quelqu'un qui me l'a dit à des proches.
17:31Donc, il ne faut pas qu'on me raconte de salades.
17:33On me l'a dit à moi.
17:34Oui.
17:35Voilà.
17:36Donc, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
17:37Il y avait un témoin dans ce déjeuner.
17:39Donc, j'ai dit, ah bon ?
17:40On était très étonnés.
17:41Donc, ça s'est passé comme ça.
17:42Je ne peux pas vous dire autre chose.
17:43C'est très météorandien comme scénario.
17:46Oui.
17:47Alors là, le mot que vous venez de dire,
17:49cet adjectif-là,
17:50renvoie effectivement à l'entourage
17:52du président de la République
17:54où l'influence météorandienne existe.
17:57C'est vrai.
17:58Et chacun aura compris.
17:59Est-ce qu'il y a un dernier passage de Brigitte Macron ?
18:01BRP.
18:02Sur l'avenir du président.
18:03Écoutons.
18:04C'est BRP.
18:05Non, parce qu'il n'y pense pas pour l'instant.
18:07Il est trop...
18:08Il est tellement occupé.
18:09Je pense qu'il faut du temps
18:11pour se projeter dans une situation.
18:13Surtout après autant d'adrénaline.
18:16Donc, je pense qu'il y aura un sas de décompression.
18:18Là où je suis.
18:19Je ne suis pas une grande psychologue.
18:20Mais je pense qu'il va avoir besoin
18:22d'arrêter un peu de travailler
18:24pour voir un petit peu...
18:26Il a déjà beaucoup écrit.
18:28Peut-être un jour va-t-il publier.
18:30Je ne sais pas vers quoi il va s'orienter.
18:33D'arrêter un peu, pour prendre du recul.
18:36Arrêter la politique ou pas ?
18:37Je voudrais qu'il arrête un peu de travailler.
18:39Parce qu'il travaille tout le temps.
18:41Mais arrêter la politique ou pas ?
18:43Je n'ai pas à dire ce que je souhaite.
18:45C'est lui.
18:46Vous avez hâte d'être en 2027 ou pas ?
18:49Vous le direz comme ça ?
18:50Je vous pose la question, Amandine.
18:51Peut-on arrêter la politique ?
18:53Et quels sont les hommes politiques
18:55que vous connaissez qui l'ont arrêté, la politique ?
18:57Moi, ceux que je connais,
18:59dans leur tête, ça n'est pas réglé.
19:01Non, mais s'il ne pense qu'à une chose,
19:03Emmanuel Macron, c'est revenir dans cinq ans.
19:05C'est tout.
19:06Il ne pense qu'à ça.
19:07Et ça, on peut le comprendre.
19:08Mais je vais vous dire,
19:09c'est très intéressant, ce qu'a dit Mme Macron.
19:11Parce qu'elle pose aussi le problème
19:12des gens qui travaillent tout le temps.
19:14Et à un moment, c'est peut-être contre-productif.
19:16Je crois que Nicolas Sarkozy avait dit un jour,
19:18un président, ça dort.
19:20Ben oui, un président, ça doit dormir de temps en temps.
19:23En fait, ça ne peut pas être comme ça.
19:24On éveille toujours et tout le temps.
19:26Parce que personne n'est un surhomme.
19:28Et qu'il y a aussi un rapport à soi-même
19:31qu'a Emmanuel Macron.
19:32Mais là, vous touchez l'ADN des uns et des autres.
19:34Vous ne pouvez pas reprocher à un homme d'être ce qu'il est.
19:36Mais effectivement, la phrase, elle m'avait amusé.
19:38Nicolas Sarkozy avait dit, un président, ça dort.
19:40Il y a un mythe sur le fait qu'il dormait peu.
19:42Emmanuel Macron, qu'il avait besoin peu de sommeil.
19:44C'est un mythe qui a été entretenu dans les médias.
19:46Mais c'est une réalité.
19:48Il est fait d'un bois différent de tous les autres hommes.
19:51Mais j'ai envie de dire, à l'arrivée,
19:52si tu n'es pas efficace, ça sert à quoi ?
19:54D'être aussi intelligent si tu n'es pas efficace ?
19:58Bon, voilà ce qu'on pouvait dire ce matin.
20:01Il a beaucoup de chance d'avoir Brigitte Macron à ses côtés.
20:06Oui, mais ça, on pourrait le dire de beaucoup d'hommes.
20:08Ah bon, ben oui, je suis d'accord avec vous.
20:10Je peux vous dire, et je suis persuadé
20:12que les hommes qui sont autour de cette table
20:14sont persuadés aussi d'avoir auprès d'eux une femme qui...
20:18Je confirme.
20:19Voilà.
20:20Qui compte.
20:21Je confirme aussi.
20:22Voilà.
20:23Puisqu'il faut le confirmer.
20:24Mais non, mais c'est important.
20:25Ben oui.
20:26Non, mais ce qui est paradoxal, c'est que la dissolution
20:28était censée redonner de l'air à Emmanuel Macron
20:30en peut-être faisant glisser l'impopularité
20:32sur le gouvernement et sur le Premier ministre.
20:34Et c'est l'inverse qui se passe.
20:35On voit qu'il y a même des ministres, par exemple,
20:37Bruno Retailleau, qui prennent en popularité
20:39et que le Président est en train de dégringoler
20:41de façon inédite dans les sondages.
20:43Et ça, il n'a pas trouvé la parade pour le moment.
20:45Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce matin.
20:47L'autre sujet du jour, c'est l'influenceur algérien
20:49Doualem qui a été expulsé jeudi, renvoyé en France
20:51par les autorités algériennes.
20:52Et l'homme de 59 ans est arrivé dans la soirée en Roissy.
20:55Donc, c'est effectivement un camouflet.
20:57Il a ensuite été placé dans le centre de rétention administrative
20:59de Mény-Lameleau.
21:00Et je ne sais pas ce qu'on va faire de cet homme.
21:02Voyez le sujet de Alice Sommerer.
21:06L'influenceur algérien Doualem,
21:09de son vrai nom Boualem N,
21:11a été reconduit sur le sol français.
21:13Alors qu'il avait été renvoyé sur le sol algérien
21:16pour appel à la violence en ligne,
21:18le pays lui a refusé l'entrée
21:20et l'a même interdit de territoire.
21:22Une situation complexe qui pourrait avoir
21:24de lourdes conséquences.
21:26C'est clairement aujourd'hui, c'est quasiment
21:28une guerre ouverte diplomatique entre Paris et Alger.
21:32Puisque déjà, dans le temps,
21:34l'Algérie, on le sait, refusait quasiment systématiquement
21:37de laisser passer consulaires nécessaires
21:39à l'expulsion des Algériens vers leur pays.
21:45Et là, maintenant, simplement,
21:48ils les refoulent quand on arrive à les expulser.
21:50Hier soir, son avocate indiquait ne pas connaître
21:53les motifs de ce refus d'entrer sur le territoire algérien.
21:56Pour l'heure, des négociations devraient être engagées
21:59entre le gouvernement algérien et français
22:01afin de négocier un laisser-passer consulaire.
22:04Gilbert Collard a tweeté
22:06l'influenceur d'Oualem expulsé vers l'Algérie
22:08a été refoulé par son pays.
22:10Il est de retour en France.
22:11On attend quoi pour dénoncer tous les accords ?
22:13Vous avez entendu le carillon d'Europe 1.
22:15C'est vrai que nous avons consacré beaucoup de temps
22:17à Brigitte Macron.
22:18On est un poil peut-être en retard.
22:20Mais c'est le plaisir de saluer
22:22notre camarade M. Hill
22:24qui fait des audiences magnifiques sur Europe 1
22:26et qui a cette tranche
22:28les plus écoutées de culture, culture média.
22:31Mais la vôtre aussi, j'ai vu.
22:33Pascal Praud et vous, ça monte en flèche.
22:35Je ne sais pas si c'est grâce à votre nouvelle coiffure, Pascal.
22:40Mais il se passe quelque chose.
22:42Mais je n'ai pas de nouvelle coiffure du tout.
22:45Je suis passé sous la douche ce matin.
22:47C'est intéressant, il y a quelque chose.
22:49Pourquoi vous avez été comme invité ce matin ?
22:51Ce matin, on va débattre des programmes de l'année 2025.
22:54Avec deux experts médias.
22:56Les programmes ?
22:57Les programmes télé.
22:58Qu'est-ce qui va marcher ?
22:59Qu'est-ce qui risque d'avoir plus de mal ?
23:01On va en parler.
23:02Ça va être intéressant.
23:03Merci en tout cas, Thomas Hill.
23:05Il nous reste, je crois, une minute.
23:07Je citais Gilbert Collard.

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