Et si on commençait l'année en faisant du bien !
Avec, d'abord, un bonheur pour les yeux qui fait du bien à la planète ! La photo animalière du Grenoblois Samuel Bloch est distinguée dans la sélection d'un Prix mondial de grande renommée : le Wildlife Photographer of the year... Il nous raconte l'histoire de son cliché du Pétrel de Hall, symbole d'espoir pour la faune sauvage.
Faire du bien ou, au mieux, limiter la portée du mal-être... Virginie Plantieu est formatrice Premiers Secours en Santé mentale : l'Iséroise sensibilise à la connaissance et reconnaissance des troubles, pour que chacun puisse agir pour cette Grande cause 2025.
Le bien-être par les plantes, c'est une démarche au quotidien qui peut parfois éviter de grands maux, et combattre la rugosité de l'hiver ! Notre chroniqueur herboriste et Docteur en pharmacie Stéphane Rossi nous oriente vers sur ce qui peut apaiser et prévenir naturellement en pic d'épidémie.
Avec, d'abord, un bonheur pour les yeux qui fait du bien à la planète ! La photo animalière du Grenoblois Samuel Bloch est distinguée dans la sélection d'un Prix mondial de grande renommée : le Wildlife Photographer of the year... Il nous raconte l'histoire de son cliché du Pétrel de Hall, symbole d'espoir pour la faune sauvage.
Faire du bien ou, au mieux, limiter la portée du mal-être... Virginie Plantieu est formatrice Premiers Secours en Santé mentale : l'Iséroise sensibilise à la connaissance et reconnaissance des troubles, pour que chacun puisse agir pour cette Grande cause 2025.
Le bien-être par les plantes, c'est une démarche au quotidien qui peut parfois éviter de grands maux, et combattre la rugosité de l'hiver ! Notre chroniqueur herboriste et Docteur en pharmacie Stéphane Rossi nous oriente vers sur ce qui peut apaiser et prévenir naturellement en pic d'épidémie.
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00:00Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:05Bienvenue à tous, très heureuse de vous retrouver, fidèles au poste tout au long de l'année 2025.
00:34On vous espère en pleine forme et on va déjà tenter de vous faire du bien avec un bonheur pour les yeux qui fait du bien à la planète.
00:42La photo sauvage d'un grenoblois est distinguée dans la sélection d'un prix mondial de grande renommée.
00:48Faire du bien ou au mieux limiter la portée du mal-être, une iséroise nous dit tout sur la formation au premier secours en santé mentale.
00:55Et le bien-être par les plantes, c'est une démarche au quotidien qui peut parfois éviter de grands maux et combattre la rugosité de l'hiver.
01:03Avec notre herboriste docteur en pharmacie, Stéphane Rossy, bienvenue.
01:08Merci.
01:09Alors que les épidémies galopent, on va tout savoir sur ce qui peut apaiser, prévenir en douceur toute l'année mais surtout en hiver.
01:17La santé mentale est grande cause 2025 et si les pathologies sont encore mal connues ou mal interprétées, une formation permet, et oui à chacun, d'agir pour les autres.
01:28Virginie Plantieu, bienvenue.
01:30Merci.
01:31Vous êtes formatrice secouriste en santé mentale, vous allez tout nous expliquer, c'est une nouveauté.
01:37Et puis c'est un rituel pour beaucoup d'entre nous dont je fais partie, j'avoue, découvrir en fin d'année les photos sélectionnées au fameux concours Wildlife Photographer of the Year,
01:48le photographe de l'année en nature sauvage, la vie sauvage.
01:53Le plus prestigieux concours de photos animalières au monde est parmi les nommés aux Oscars de la photo animalière Samuel.
01:59Bienvenue Samuel Bloch.
02:01Un plaisir de vous avoir ici.
02:03Vous êtes grenoblois, hein ?
02:04Oui, je suis né à Grenoble.
02:05Et oui, mais vous vivez désormais en Finlande.
02:07Et vous êtes venu justement pour nous parler de cette drôle d'aventure, une très très belle aventure.
02:13Vous faites partie des photographes dans la photo.
02:15Fait partie de la sélection prix du public de ce concours prestigieux.
02:19Alors on la regarde tout de suite, cette photo, c'est un pétrelle de hol, on dit, de hol.
02:25On la découvre, cette photo, elle a été prise en Nouvelle-Zélande.
02:28C'était une surprise pour vous cette sélection ?
02:31Qui est très convoitée ?
02:32Oui, oui.
02:34On l'espère toujours quand on rentre dans ce genre de concours, on espère, c'est un peu un rêve.
02:39Mais il y avait presque 60 000 photos qui ont été entrées, qui ont candidatées.
02:44Donc forcément, c'est un petit peu, ça fait quelque chose.
02:47Bien sûr, alors on est très honoré aussi et très heureux pour vous.
02:50Vous aviez postulé avec cette photo-là.
02:53Est-ce qu'on doit envoyer plusieurs photos ?
02:54Comment est-ce qu'on est sélectionné, on en arrive là ?
02:57Ça dépend un peu des concours.
02:58Celui-ci, je crois qu'on peut rentrer 25 photos au total sur une variété de catégories.
03:03C'est ce que vous avez fait ?
03:04Oui, j'avais envoyé 25 photos.
03:06Animal dans son environnement, comportement, ce genre de choses.
03:10Donc j'en avais envoyé 25.
03:12Donc il y a plein de catégories aussi.
03:14Vous ne savez pas forcément pour laquelle vous allez être...
03:16Si, si.
03:17Quand on présente une photo, on choisit la catégorie dans laquelle on veut la rentrer.
03:22Pris du public, on ne choisit pas.
03:23C'est le public qu'on...
03:24Alors oui, c'est vrai.
03:25Du coup, en fait, ils choisissent 100 photos qui sont la sélection du jury.
03:29Donc catégorie par catégorie avec un vainqueur de catégorie.
03:33Et puis ensuite, ils choisissent 25 photos qui vont dans le prix du public.
03:36D'accord.
03:37Alors pour décrire ce prix, en fait, vous pouvez en prendre connaissance sur le site.
03:41Alors en français, Natural History Museum.
03:44Donc avec toute une sélection de photos qui sensibilisent à la vie sauvage.
03:50Des photos qui sont très surprenantes, qui sont d'une douceur inouïe comme celle-ci.
03:55Dans laquelle on fait beaucoup d'anthropomorphisme aussi.
03:59On va tous se reconnaître dans ces postures parfois cocasses, dans la composition.
04:05C'est une photo qui est récompensée pour...
04:10C'est un petit peu tout à la fois.
04:11A la fois sa qualité, sa composition, le message qui va se cacher derrière, sur les animaux, sur la nature.
04:17Oui.
04:18Il y a...
04:19Surtout quand j'étais à la cérémonie des récompenses, il y a beaucoup de...
04:22Ils parlent de storytelling, de raconter des histoires.
04:24C'est très important pour ce concours-là, en tout cas.
04:28Alors forcément, il faut que la photo ait des qualités visuelles.
04:31Mais ils sont aussi très intéressés par l'histoire.
04:34Oui.
04:35Alors vous, c'est pris du public.
04:37Alors regardez, on va la voir, cette catégorie.
04:40Je ne sais pas si c'est le public qui vote et qui choisit une photo de plusieurs catégories.
04:47Là, ça y est, on la voit, la vôtre qui est ici.
04:50Donc ce fameux pétrelle de Hall, dont on va découvrir l'histoire dans un petit instant.
04:56Pris du public, forcément, ce qui touche beaucoup, c'est aussi la singularité de la photo.
05:01C'est son environnement.
05:03Elle est souvent cocasse aussi.
05:05C'est parfois un petit peu drôle.
05:07Oui, oui, oui.
05:08Il faut que c'est quelque chose d'intéressant, quelque chose qui attrape l'attention.
05:12Et qui doit parler au monde entier.
05:13Oui, oui, oui.
05:15Alors là, regardez, Cherchez l'hermine.
05:17J'aime beaucoup celle-ci.
05:19Elle est très blanche, mais elle fait partie aussi des sélections comme la vôtre.
05:25Donc des milliers et des milliers de photos qui sont envoyées.
05:28Donc on peut revoir votre pétrelle de Hall photographiée en Nouvelle-Zélande.
05:33Elle est intéressante parce que, déjà, dans sa composition, elle est super.
05:37On dirait un dodo, le pétrelle de Hall.
05:39Oui, c'est ce que j'ai lu sur Internet.
05:41Oui, cette espèce de gros bec avec le tube au-dessus du bec.
05:46Il y a toute la magie de cette forêt qui l'entoure.
05:48Et pour vous, cette photo, elle est porteuse d'espoir.
05:50Et elle est assez inhabituelle.
05:52Le pétrelle de Hall, il n'a pas bonne réputation.
05:54Non, on le voit souvent.
05:55Moi, quand j'étais petit, je regardais les documentaires animaliers.
05:58Et on le voit souvent.
06:00En fait, c'est un oiseau qui est souvent charognard ou prédateur.
06:03Et donc on le voit dans les documentaires.
06:05Il va essayer d'attraper des bébés manchots.
06:07Donc il se balade en bordure de colonie.
06:09Il va essayer d'attraper un bébé manchot, le retirer à ses parents.
06:12Et puis à côté de ça, c'est un oiseau marin.
06:15Donc il passe beaucoup de sa vie en mer ou sur les rivages.
06:18Donc le voir assis dans l'herbe en bordure de forêt, c'est étonnant.
06:23C'est paisible.
06:25On lui rend son caractère doux, finalement.
06:30Oui, c'est paisible.
06:32Et vous aviez été surpris de le trouver là ?
06:34Non, parce qu'on sait que forcément, ils doivent bien nicher quelque part, ces oiseaux.
06:38Chaque année, ils se retrouvent sur des petites îles comme celle-ci.
06:43Et les conditions, j'imagine, ne sont pas évidentes pour photographier.
06:48C'est dans cet environnement-là que vous l'aviez trouvé ?
06:51Est-ce que vous l'aviez suivi, ce pétrel ?
06:54Vous saviez que vous alliez trouver un pétrel ?
06:56C'était une volonté de prendre cette photo-là ?
06:58Non, pas du tout.
07:00C'est dans le cadre d'une croisière-expédition de trois semaines
07:03qui allait d'île en île au sud de la Nouvelle-Zélande,
07:05entre la Nouvelle-Zélande et l'Antarctique.
07:08On va d'île en île.
07:10La photo, le paysage qu'on a vu juste avant, ce n'est pas loin.
07:14C'est dans ce genre d'environnement.
07:16C'est très au sud, donc c'est très venté, très pluvieux, très humide.
07:20Celle-ci aurait pu être primée aussi,
07:22parce qu'il y a vraiment une composition avec la ligne.
07:24Vous l'aviez envoyée aussi ?
07:26Oui, il y a quelques années d'ailleurs.
07:28Quand on envoie une photo, ils demandent d'abord les fichiers RAW,
07:31donc ils sortent de l'appareil photo pour vérifier qu'il n'y ait pas de trucage.
07:34Ils m'avaient demandé cette photo,
07:36et puis ils ne l'avaient pas envoyée dans les sélectionnés.
07:39Ils n'avaient pas allé jusqu'au bout, mais ça les avait quand même intéressés.
07:43Et les phoques également, vous les avez beaucoup photographiés ?
07:46Pas beaucoup, parce qu'ils sont très discrets.
07:48Mais c'est un projet sur lequel j'ai...
07:50Il y a des belles photos.
07:52En plus, on n'approche pas, on ne prend pas des photos comme celle-ci par hasard.
07:55Oui, alors lui, il est spécifique, il habite en Finlande.
07:58Il est endémique d'un lac dans l'est de la Finlande,
08:00et il est surtout très menacé.
08:02Actuellement, il y en a 500,
08:04grâce à un programme de conservation qui les aide beaucoup.
08:08Et c'est interdit de l'approcher...
08:15Trop près ?
08:16Trop près.
08:17Quand on en voit un, on n'a pas le droit de s'approcher...
08:21Vous cherchez vos mots.
08:22Vous avez l'habitude du finlandais et du finnois.
08:24Non, j'ai de l'anglais dans la tête, c'est difficile.
08:26Ah, l'anglais.
08:27Sinon, c'est pas facile, le finnois, donc je vous comprends.
08:29Et je comprends pas tout, je peux finir vos mots.
08:31On n'a pas le droit de s'approcher sans avoir de permis.
08:33C'est-à-dire que si on est un chercheur
08:35qui va essayer de prendre des photos de ses phoques pour les recenser,
08:37on a le droit de...
08:38Si on voit un phoque, on a le droit de s'approcher.
08:40Mais si on est une personne qui est un pêcheur
08:42ou qui va à son chalet en bord de lac,
08:46et qu'on voit un phoque,
08:47on n'a pas le droit d'aller s'approcher pour éviter les dérangements.
08:50Oui, ce qui est normal,
08:51puisque le passif, on va dire, du phoque
08:54nécessite aussi certaines mesures de protection désormais.
08:58Et le phoque, il y a longtemps...
09:00Qui est encore chassé pour sa fourrure ?
09:01Non, il n'était pas chassé pour sa fourrure.
09:03Vous avez vu les bébés phoques,
09:04et rappelez-vous le combat de Brigitte Bardot,
09:05mais vous n'étiez pas nés.
09:06Ce n'étaient peut-être pas les mêmes.
09:07Non, ce n'étaient peut-être pas ceux-là, oui, effectivement.
09:09Mais la photo de ce pétrel,
09:13je ne sais pas si on peut la revoir encore une fois,
09:15parce qu'elle est assez saisissante.
09:16En quoi est-ce qu'elle est porteuse d'espoir ?
09:18En fait, en Nouvelle-Zélande,
09:20et comme dans beaucoup d'îles,
09:22l'être humain a apporté des espèces invasives.
09:26Et notamment en Nouvelle-Zélande,
09:28il n'y avait pas de mammifères terrestres
09:29avant l'arrivée des humains.
09:31Donc les bestioles qui habitaient là-bas,
09:34notamment beaucoup d'oiseaux,
09:35se sont développées en l'absence de prédateurs mammifères.
09:39Et quand les humains ont apporté des rats,
09:41des chats, ce genre de prédateurs,
09:44des ermines aussi...
09:45Au fil des siècles même.
09:47Oui, oui, oui.
09:48Surtout ce dernier.
09:49Oui, oui, oui.
09:50Les oiseaux ne savent pas se défendre
09:53contre ces nouveaux prédateurs
09:54qui arrivent à l'improviste.
09:56Et donc ces prédateurs ont vraiment détruit la nature.
10:01Beaucoup d'espèces sont éteintes maintenant en Nouvelle-Zélande.
10:03C'est très impressionnant.
10:04Et donc il y a des programmes d'éradication des mammifères,
10:07de contrôle et d'éradication.
10:09Donc cette île sur laquelle j'ai pris cette photo,
10:12un programme d'éradication a enlevé tous les mammifères.
10:15Et donc depuis, les oiseaux dont les oiseaux marins
10:19peuvent se reproduire en paix.
10:21Donc c'est peut-être aussi le fond,
10:24c'est l'histoire de cette photo aussi,
10:26davantage que peut-être sa composition
10:29qui a touché le public.
10:31Déjà, il y a aussi un côté très activiste aussi.
10:38Parmi les photos, il y a son esthétique.
10:41Il y a aussi son message avec des photos très dures.
10:44Et notamment celle-ci qui m'a beaucoup touchée.
10:47C'est-à-dire on voit un animal sauvage
10:50qui n'est pas dans son environnement.
10:52Il y a un très fort message dans un contexte
10:55d'effondrement complet et très rapide de la biodiversité.
10:58Ce concours en particulier et d'autres
11:01essayent vraiment de porter ce message
11:03qu'il faut faire quelque chose pour préserver la vie sauvage.
11:06Oui, et notamment ces oiseaux, ces photos de ces oiseaux
11:10qui heurtent des buildings et qui meurent par milliers chaque année.
11:16Et notamment à New York, il y a une photo
11:18qui a vraiment fait le tour du monde.
11:20Et vous, alors on rappelle que vous n'êtes pas
11:22un photographe professionnel.
11:24Je suis à mi-temps actuellement.
11:26J'ai essayé pendant deux ans et ça n'a pas marché.
11:28Donc je suis à mi-temps.
11:30Je travaille dans une entreprise de logiciels à mi-temps.
11:32Et le reste du temps, j'essaye de développer ces photos,
11:35ces histoires de vie sauvage et de conservation.
11:39Oui, et on vous voit, on vous devine.
11:42Vous n'êtes pas professionnel, mais vous avez déjà tout un attirail.
11:46Voilà, il faut parfois se blinder
11:50pour aller prendre, pour aller approcher les animaux.
11:54Oui, se cacher, se cacher et attendre souvent.
11:57Là, je ne suis pas très bien caché.
11:59Mais oui, parce qu'il y a des espèces,
12:02elles ont été très longtemps chassées
12:04ou elles sont timides parce qu'elles ont des prédateurs.
12:06Parfois, il faut être discret.
12:08Oui, et vous avez préparé pendant...
12:11Est-ce qu'il faut se préparer plusieurs mois
12:13pour savoir quand une espèce va sortir,
12:15pour savoir quand une lumière aussi va apparaître ?
12:19Pour beaucoup aussi, une bonne photo,
12:20elle dépend de sa composition, de sa lumière.
12:22Il faut être présent au moment, en fait.
12:24Le wildlife, le concours,
12:27souvent récompense aussi cet instant d'avoir été là,
12:30à cet instant où tout concorde.
12:33Est-ce qu'une photo, c'est aussi parfois un miracle ?
12:35Oui, il faut être au bon endroit au bon moment.
12:38Et ensuite, il faut savoir saisir le moment.
12:41Parfois, il y a beaucoup de recherche de terrain
12:43et parfois pas du tout.
12:44C'est juste de la chance d'avoir été là,
12:46visiter un nouvel endroit et paf, ça arrive.
12:48Ça arrive, donc il y a aussi un petit facteur chance.
12:50Elle va changer quelque chose pour vous,
12:51cette photo, cette sélection, en tout cas ?
12:53Je ne sais pas.
12:54Pour l'instant, je n'en sens pas vraiment les effets,
12:56à part quelques followers de plus sur les réseaux sociaux,
12:59mais pas grand-chose.
13:01On verra.
13:02C'est une belle ligne sur mon CV et puis on verra.
13:05Et donc Samuel Bloch, c'est ça, à la fin ?
13:09On peut vous suivre ?
13:10Oui, samuelbloch.fr, c'est mon site web.
13:13À partir de là, vous trouvez tout ce qu'il faut,
13:15toutes les infos.
13:16On peut vous suivre sur Internet,
13:18mais pas forcément à Grenoble,
13:19puisque vous avez quitté la région
13:21pour aller travailler en Finlande.
13:23Vous faites du métal aussi, c'est ça ?
13:25Je ne fais pas, mais je suis fan.
13:26Vous étiez fan ?
13:27Je suis fan.
13:28C'était pour ça aussi que…
13:29Oui, c'est une attirance pour la neige
13:32et la musique extrême en Finlande.
13:35En tout cas, bravo.
13:36Vraiment, on vous souhaite tout le meilleur
13:38avec cette photo.
13:39En attendant, peut-être aussi d'autres,
13:41et puis d'autres sélections.
13:42On ne sait pas si certains peuvent être aussi primés
13:44pour faire une réputation par le biais de ce concours.
13:47C'est ce qu'on vous souhaite.
13:48Merci beaucoup, Samuel.
14:00Avec les tisanes du Nouvel An,
14:02on a tendance à se souhaiter une bonne année
14:04et une bonne santé, bien sûr.
14:07Et la bonne santé,
14:08elle n'est pas forcément que physique,
14:10elle est aussi mentale.
14:11Santé mentale et grande cause 2025,
14:14ça, ça vous parle, Virginie ?
14:16Oui.
14:17Puisque vous êtes formatrice en premier secours santé mentale.
14:21Alors, on connaît bien sûr les premiers secours,
14:24qu'on peut même réaliser cette formation,
14:26on peut la suivre très tôt,
14:28et notamment dès l'enfance,
14:30on est sensibilisés aux gestes des premiers secours.
14:34Santé mentale, c'est encore très nouveau ?
14:36Oui, alors c'est nouveau en France.
14:39Ça a été créé déjà en 2000, en Australie.
14:42Ça vient d'Australie.
14:44C'est une éducatrice
14:47qui a connu des troubles psychiques sévères.
14:53Et avec un professeur en médecine,
14:56ils se sont rendus compte qu'il n'y avait rien qui existait
14:59pour aider en première intention
15:02ceux qui rencontrent des troubles psychiques.
15:04Et ils ont créé une formation en Australie, en 2000,
15:09et cette formation s'est diffusée.
15:12Elle s'est diffusée jusqu'à nous, vous avez suivi cette formation,
15:15et désormais, vous êtes formatrice.
15:17Vous l'aviez suivie quand, cette formation, il y a quelques années ?
15:20Non, c'est tout frais.
15:22Oui, parce qu'en France, c'est arrivé en 2018,
15:24et les formations ont commencé en 2019.
15:27Le Covid est passé par là,
15:29et moi, j'ai été formée en novembre,
15:31en tant que formatrice,
15:33un peu avant, au mois de juin,
15:35j'ai été formée comme secouriste.
15:37Et ensuite, j'ai fait mon parcours
15:39pour devenir formatrice en novembre dernier.
15:42Alors, est-ce que cette fameuse pandémie,
15:45ce coronavirus, a changé quelque chose
15:47dans l'appréhension de la santé mentale
15:49dans notre société française ?
15:51On commence à voir les chiffres qui arrivent
15:54suite à la pandémie.
15:56Je pense notamment dans le milieu étudiant.
16:01Avant la pandémie, on était à 25%
16:05de troubles anxio-dépressifs
16:07dans le milieu étudiant.
16:09Aujourd'hui, on est à 41%.
16:13Donc, on voit l'évolution de la pandémie,
16:17l'impact que ça a pu avoir sur les personnes.
16:20Les chiffres commencent à arriver,
16:22mais on se doute que, par rapport
16:24aux chiffres qu'il y avait avant,
16:26ça a évolué dans les troubles psychiques les plus courants.
16:29Vous êtes enseignante en espagnol.
16:31Est-ce que vous avez été sensibilisée
16:33à la santé mentale des jeunes
16:35après cette pandémie ?
16:37C'est pour ça que vous avez réalisé cette formation ?
16:39Ça sera un but plus tard.
16:41Là, je suis formatrice pour l'instant
16:43pour les adultes, mais avec l'objectif
16:45de pouvoir ensuite dispenser cette formation
16:48dans le module jeune.
16:50Il va y avoir un module ado qui va être créé
16:52prochainement, en 2025, par l'organisme
16:54PCSM France.
16:56Parce qu'effectivement, le public jeune
16:58fait partie du public le plus touché
17:00par les troubles psychiques,
17:02d'autant plus que la plupart de ces troubles
17:04se déclenchent avant 25 ans,
17:06dans 74% des cas.
17:08Donc, il y a urgence à agir, vraiment.
17:11Oui. Alors, on ne va pas pouvoir dispenser
17:13cette formation ici, à notre antenne,
17:15mais vous amenez à cette formation
17:17qui est assez déterminante,
17:19puisqu'on peut tous croiser des personnes,
17:22on se dit, il est bizarre,
17:24il y a un jugement qui, aujourd'hui,
17:26est encore un jugement presque burlesque,
17:28quelqu'un qui peut crier dans la rue,
17:30ça peut faire sourire,
17:32alors qu'il y a une profonde détresse,
17:34il y a une pathologie, mais il y a
17:36beaucoup de pathologies. Alors, vous apprenez
17:38d'abord à les reconnaître, ces pathologies,
17:40dans une formation ? Oui.
17:42Il faut pouvoir identifier, un passant dans la rue
17:44doit pouvoir identifier un trouble mental
17:46ou une pathologie psychique ?
17:48Alors, déjà, c'est vrai qu'on n'est pas thérapeute
17:50à la fin de cette formation,
17:52par contre, on nous donne des moyens
17:54de déceler.
17:56Donc, l'alerte. Voilà, une alerte.
17:58C'est pas un jugement, c'est, on peut reconnaître
18:00qu'il faut une démarche. C'est ça.
18:02On nous apprend, dans la formation, à reconnaître
18:04des signes et symptômes. De quoi, par exemple ?
18:06Il peut y avoir des personnes
18:08qui peuvent être enivrées,
18:10il y a des personnes qui peuvent être en délire psychotique,
18:12comment est-ce que...
18:14La formation, elle se déroule,
18:16elle s'axe surtout sur les plus grands troubles,
18:18enfin, les troubles psychiques,
18:20les plus courants.
18:22Alors, le trouble dépressif,
18:24les troubles anxieux,
18:26les troubles psychotiques,
18:28et les troubles liés à l'utilisation
18:30de substances. Donc, ça, c'est les troubles
18:32sur lesquels on va travailler le plus pendant la formation
18:34parce que ce sont les plus courants
18:36où les gens sont le plus touchés.
18:38Donc, les troubles dépressifs,
18:40notamment au sein d'une même famille,
18:42puisqu'il peut y avoir des comportements
18:44qu'on peut déceler
18:46et qui sont complètement ignorés
18:48par les membres d'une famille, par la personne elle-même.
18:50Si on n'est pas formé, voilà.
18:52Déjà, en première intention, pour soi,
18:54elle est formidable, cette formation,
18:56parce qu'on apprend vraiment à comprendre.
18:58À reconnaître la dépression et à la comprendre.
19:00À comprendre des choses que...
19:02En fait, c'est un handicap invisible
19:04qui est reconnu depuis 2005.
19:06Donc, c'est vrai que
19:08déjà, nous-mêmes, en tant que citoyens,
19:10on ne sait pas tout ça,
19:12mais de franchir cette porte, de l'ouvrir,
19:14on comprend ensuite
19:16la souffrance réelle.
19:18Parce que là, on parle de pathologie, vraiment de maladie.
19:20Et la schizophrénie
19:22est aujourd'hui, par exemple,
19:24très mal connue. Même la bipolarité.
19:26Ce sont des troubles
19:28qu'on a du mal, déjà, à connaître,
19:30à reconnaître.
19:32Et ça, cette formation,
19:34vise aussi à démystifier,
19:36enfin, ce trouble psychique
19:38qui est répandu, on peut le dire.
19:40Alors, qui est répandu,
19:42mais en pourcentage...
19:44C'est ça.
19:46Les troubles psychotiques
19:48ne sont pas évidents à comprendre.
19:50Et cette formation permet de démystifier,
19:52justement, et de déstigmatiser.
19:54Ça, c'est vraiment très important.
19:56Et de se rendre compte de la réelle souffrance
19:58de ces personnes qui souffrent de ces troubles-là.
20:00Mais alors, que faire ?
20:02Qu'est-ce qu'un premier secours
20:04en santé mentale ? Si vous avez identifié
20:06ces facteurs chez une personne,
20:08dans votre quotidien,
20:10vous n'allez pas nous dire, mais qu'est-ce qu'on fait ?
20:12Qu'est-ce que c'est un premier secours ?
20:14Est-ce que c'est déjà avoir les bons réflexes
20:16et appeler en cas de trouble
20:18important, qui peut aussi provoquer
20:20un trouble à l'ordre public ?
20:22Il y a des personnes qui peuvent parfois
20:24crier ou être menaçantes,
20:26ou pas, d'ailleurs. Justement, c'est ce qu'on apprend
20:28dans votre formation. Un trouble psychotique
20:30n'est pas un trouble violent.
20:32Mais est-ce qu'il y a l'écoute ?
20:34Il faut parler ?
20:36Qu'est-ce qu'il faut faire ?
20:38Pour comparer avec
20:40la formation de premier secours physique,
20:42on a le protéger, alerter, secourir.
20:44Ça, c'est ce qu'on nous apprend à faire.
20:46Protéger, alerter, secourir.
20:48Ça, c'est pour les interventions
20:50en premier secours physique.
20:52Il y a l'équivalent dans le
20:54premier secours en santé mentale.
20:56Donc, il y a un plan d'action qui s'appelle
20:58ARR. C'est une méthode
21:00mnémotechnique qui nous permet
21:02de nous souvenir, pour nous outiller
21:04et nous apaiser
21:06quand on se sent
21:08d'intervenir. Il faut toujours se sentir
21:10avant d'intervenir. Sinon, il ne vaut mieux pas intervenir
21:12et passer le relais. Ça, c'est important.
21:14On axe vraiment sur ça. Prendre soin de soi
21:16avant de prendre soin des autres. Sinon, on ne pourra pas le faire.
21:18Donc,
21:20ARR, ça veut dire
21:22approcher la personne.
21:24Il y a toute une façon de le faire.
21:26On nous apprend pour chaque trouble.
21:28Pour le trouble dépressif,
21:30il faudra approcher de cette façon.
21:32Pour le trouble anxieux, il faudra approcher de cette façon
21:34ou pas. On nous dit aussi ce qu'il ne faut pas faire.
21:36Pareil pour les troubles psychotiques.
21:38Pareil pour les troubles liés à l'utilisation de substances.
21:40Donc, on approche la personne.
21:42On évalue et on assiste
21:44en cas de crise. Ça, c'est prioritaire.
21:46Si la personne
21:48est hors crise, on continue.
21:50On peut continuer
21:52notre plan d'action ARR.
21:54Donc, ARR, ensuite,
21:56on écoute
21:58activement et sans jugement.
22:00Ensuite, on réconforte et on informe.
22:02Informer notamment
22:04de l'espoir d'aller mieux.
22:06Rien que ça pour les personnes, c'est beaucoup.
22:08Parce qu'on peut se rétablir et on se rétablit.
22:10C'est ça qui est formidable.
22:12Ensuite,
22:14encourager à aller vers les professionnels.
22:16Donc...
22:18C'est peut-être déjà le cas pour certains
22:20qui ont décroché ou qui ne sont pas en état
22:22d'aller les suivre.
22:24Parce que l'intérêt des premiers secours en santé mentale,
22:26d'être secouriste, c'est qu'on intervient
22:28si il y a un développement de troubles psychiques,
22:30mais en cas aussi de détérioration d'un trouble existant.
22:32Donc, c'est pour ça qu'on peut intervenir aussi
22:34à ce moment-là. Il peut être suivi ou pas suivi.
22:36Après, ce qui est intéressant dans le fait
22:38d'encourager à aller vers les professionnels,
22:40on ne dit pas forcément les professionnels
22:42de santé. Ça dépend des personnes.
22:44On va peut-être encourager différemment
22:46suivant ce qu'on a ressenti.
22:48Ça peut être, effectivement, en première intention
22:50son médecin traitant. C'est très bien.
22:52Peut-être ça peut rassurer si on a peur
22:54d'employer le mot psychothérapeute
22:56parce que ça leur fait peur.
22:58Ça peut faire peur.
23:00Mais il y a d'autres professionnels, en fait.
23:02Il y a des groupes d'entraide mutuelle,
23:04des GEM. Il y en a à Grenoble.
23:06Il y a des clubs à Ouse. Il y a des maisons
23:08perchées. Il y a plein d'associations, plein d'organismes
23:10publics qui sont là
23:12pour soutenir les personnes.
23:14En fond de toile, il y a aussi, encore une fois,
23:16quand on démystifie, ça veut dire
23:18qu'on efface
23:20la crainte du jugement.
23:22C'est aussi, aussi bien
23:24pour l'entourage que la personne elle-même,
23:26c'est le jugement qui, aujourd'hui, parfois,
23:28empêche d'aller
23:30frapper à certaines portes,
23:32d'aller consulter des spécialistes.
23:34C'est-à-dire qu'il faut accepter
23:36et ne pas se sentir jugée.
23:38C'est aussi le but de cette formation.
23:40Vous êtes là pour aider
23:42et pas pour juger.
23:44Oui. On nous apprend, justement,
23:46à ne pas juger.
23:48Parce qu'on a cette tendance, c'est naturel, en fait, de juger.
23:50Mais au moment où on est secouriste,
23:52on met notre casquette de secouriste
23:54et on n'est pas dans le jugement.
23:56Et de le faire, la personne, en fait,
23:58pourquoi il y a beaucoup de freins ?
24:00Il n'y a que 32,7% de personnes
24:02qui acceptent d'être suivies, d'être aidées
24:04par des professionnels.
24:06C'est pas beaucoup. Mais pourquoi ?
24:08Parce qu'il y a tellement de freins et donc la peur du jugement.
24:10Et par le biais d'une formation,
24:12si je suis une formation,
24:14ça veut dire que c'est aussi
24:16des univers et des maladies qu'on peut comprendre.
24:18Mais c'est bien beau de se documenter en ayant,
24:20en se disant, si je vais être secouriste,
24:22c'est quelque chose qui peut sensibiliser
24:24peut-être plus de personnes et plus de citoyens
24:26qui vont se dire, tiens, je vais connaître tout ça
24:28par le biais d'une démarche active
24:30et je vais pouvoir servir. Il est là aussi l'intérêt de cette formation.
24:32Exactement. C'est ça. C'est une formation citoyenne
24:34émanant vraiment d'utilité publique.
24:36On se rend compte parce qu'un Français
24:38sur quatre sera touché
24:40au cours de sa vie. C'est une réalité.
24:42Oui. Et avoir un sur cinq par la dépression
24:44aussi. Oui.
24:46Qui n'est pas rare.
24:48Oui. Encore une fois.
24:50Si on veut suivre alors
24:52cette formation auprès de vous
24:54ou être
24:56formateur aussi à notre tour,
24:58où est-ce qu'on se renseigne ?
25:00Alors
25:02sur PSSM France. PSSM France
25:04et on saura tout. C'est Premier Secours
25:06en Santé Mentale France. C'est l'organisme
25:08accrédité pour la France. Il n'y en a qu'un en France.
25:10Il est à Lyon et c'est PSSM France.
25:12Voilà. Et pour le reste,
25:14tout ne se dit pas parce que ce sont des formations
25:16quand même très spécifiques. Oui, très cadrés.
25:18Merci de nous en avoir dit plus,
25:20bien sûr, sur cette... Ca vous parle ?
25:22Oui, je pense que c'est quelque chose
25:24à développer. On le voit, moi,
25:26à l'herboristerie, les gens poussent la porte
25:28et des fois, on est
25:30face à des situations délicates
25:32parce qu'on sent un mal-être.
25:34Venant d'une profession
25:36médicale, je connais...
25:38On vient vous demander des plantes, justement. C'est ça ?
25:40C'est souvent ? Oui, oui, oui.
25:42Des plantes, des fleurs de bac
25:44ou des fois, on ne sait pas ce qu'on vient me demander.
25:46On vient demander de l'aide. Mais c'est encore
25:48plus fréquent, aujourd'hui, de vous demander des plantes psychotropes.
25:50Alors, ça peut être...
25:52Ca arrive ? Oui, oui.
25:54Aujourd'hui, on en parle beaucoup, le CBD, etc.
25:56Est-ce que, vous, c'est... Il faut y avoir
25:58des plantes psychotropes et avec une action
26:00soit pour calmer,
26:02soit pour stimuler.
26:04C'est une grande famille d'actifs végétaux.
26:06Mais vous ne vendez pas tout.
26:08On ne vend pas tout. Il y a des risques
26:10et donc des encadrements, des réglementations.
26:12Et d'un niveau plus large,
26:14les psychotropes d'origine
26:16végétale sont de plus en plus étudiées,
26:18justement, dans des cas de maladie
26:20type schizophrénie, par exemple.
26:22D'accord. Mais vous...
26:24Pas à l'herboristerie. Voilà.
26:26Pas à l'herboristerie. Mais en tout cas, en tant que citoyen,
26:28aussi, ça, c'est quelque chose qui pourrait vous intéresser.
26:30Tout à fait. Bon. On va repousser tout de suite
26:32les portes de l'herboristerie parce qu'on va aussi
26:34se faire du bien au quotidien.
26:36Voilà. Non pas forcément avec des plantes
26:38psychotropes, comme on dit, mais juste des bons petits
26:40réflexes que vous nous apprenez
26:42à savoir ici.
26:46Musique
26:48Musique
26:50Musique
26:52Regardez, il va déjà nous dire qui a la crève.
26:54Ah, alors, on a de la chance.
26:56Tout va bien.
26:58Vraiment beaucoup d'épidémies. Dites-moi, Stéphane.
27:00C'est énorme. On est en pic épidémique
27:02pour la grippe, déjà.
27:04Et puis, toutes les pathologies hivernales
27:06sont là. Les grippes, les gastro...
27:08Mais oui, il y a beaucoup de choses
27:10en cette saison. C'est les mois
27:12les plus, je dirais, éprouvants
27:14pour le corps, décembre, janvier, février.
27:16Donc, on va revoir votre
27:18herboristerie vide, quand même,
27:20pour faire... Ah non, afflute
27:22l'herboristerie. Je ne sais pas si on peut revoir
27:24votre herboristerie, Stéphane. Voilà.
27:26Elle est là. Elle est Courbéria.
27:28Et elle s'appelle Autant des fées.
27:30Autant des fées, donc les fées,
27:32et les fées en un mot.
27:34Docteur en pharmacie
27:36et herboriste. On rappelle
27:38votre métier, aujourd'hui,
27:40qui s'est raréfié.
27:42C'est vraiment
27:44conseiller des produits de santé pour trouver
27:46un équilibre à partir
27:48des choses naturelles. C'est de la
27:50prévention, c'est du soutien
27:52pour optimiser cet équilibre
27:54naturel. Voilà. Un métier à protéger
27:56puisque beaucoup, aussi, se sont...
27:58se déclarent herboristes,
28:00sans l'être. Oui, c'est pas réglementé.
28:02Donc, on a de gros
28:04soucis à ce niveau-là, puisque tout le monde
28:06peut prétendre
28:08utiliser, ce n'est pas un titre réglementé,
28:10on peut se dire herboriste ou herbaliste
28:12ou plein de déclinaisons
28:14autour de ce terme-là.
28:16Il faut voir où
28:18on place le curseur, en tant que
28:20consommateur, en tant qu'usager,
28:22de choses plus ou moins
28:24du niveau de la croyance, plus ou moins
28:26de la science.
28:28Les choses peuvent avoir leur place, mais
28:30avec plus ou moins de risques.
28:32Et donc, bien toujours savoir quelle démarche
28:34on entreprend. Et donc,
28:36les limites, aussi, du professionnel qu'on va voir.
28:38Et vous, c'est la science qui vous a ouvert
28:40à cette discipline, puisqu'on rappelle que vous êtes docteur
28:42en pharmacie, et vous connaissez toutes ses propriétés.
28:44C'est ça, c'est une approche scientifique, pharmacologique.
28:46Donc, on a rappelé
28:48le contexte, ce qui veut dire que les plantes
28:50ont toutes des effets, d'où votre...
28:52le nom de votre
28:54herboristerie, et
28:56il faut aussi des bons conseils, plutôt que
28:58de faire n'importe quoi. Alors, quand on a le nez qui coule
29:00et quand on veut éviter la grippe,
29:02on a tous la fameuse...
29:04le fameux remède de
29:06de grand-mère, le thym.
29:08Le thym, c'est le grand classique.
29:10Le thym va être
29:12une plante... Alors, il y a plein de thym
29:14différents. Donc, généralement, on parle du thym
29:16officinal. C'est une plante
29:18qui va naturellement sécréter des huiles
29:20essentielles, ce qui lui donne son arôme.
29:22Ça fait partie des aromates,
29:24des herbes de Provence.
29:26C'est bon et ça fait du bien, alors.
29:28Oui, c'est savoureux et c'est bénéfique.
29:30Ces huiles essentielles sont très concentrées
29:32par la plante. Après, elles sont distillées par l'homme,
29:34par exemple, ce petit flacon d'huile essentielle,
29:36mais peuvent aussi se retrouver
29:38en partie dans notre tisane. Alors, une grande partie
29:40s'évapore. Donc, quand on fait une tisane de thym,
29:42autant pendant l'infusion, soit bien couvrir
29:44pour que tout reste dedans,
29:46soit profiter pour faire une petite inhalation.
29:48On peut vraiment faire une inhalation
29:50de thym avec ce qu'on a
29:52dans le placard pour la cuisine.
29:54Déjà, la vapeur elle-même...
29:56La vapeur va entraîner ces huiles essentielles,
29:58passer à travers la respiration
30:00et, comme l'oxygène passe
30:02dans le sang, on va avoir des molécules actives,
30:04le thymol, notamment,
30:06parmi d'autres, qui vont avoir un rôle
30:08désinfectant et venir traiter
30:10plus en profondeur.
30:12Donc, plusieurs tisanes de thym ou inhalations de thym
30:14chaque jour, certains sont
30:16vraiment assez bluffés par cet effet-là.
30:18Il y a quand même pas mal de contre-indications,
30:20j'ai vu. Oui, il va y avoir...
30:22Ça peut provoquer de l'hypertension, par exemple,
30:24ou... Alors, il va y avoir des contre-indications,
30:26je dirais, parce qu'on ouvre le parapluie
30:28assez large. D'accord. Donc, on préfère
30:30effectivement prévenir des personnes
30:32qui seraient très fragilisées, mais de par
30:34leur état de santé, généralement, elles savent
30:36qu'elles doivent faire attention à ce qu'elles prennent.
30:38Le thym est plutôt bien toléré
30:40parmi les plantes médicinales.
30:42Ce n'est pas une plante réputée allergisante,
30:44par exemple, contrairement à d'autres.
30:46Elle n'est pas spécialement très épileptogène,
30:48contrairement à d'autres plantes
30:50comme de l'eucalyptus, par exemple.
30:52Ou la digestion, elle a encore assez peu...
30:54Oui, elle n'est pas trop agressive
30:56pour le système digestif, un petit peu plus
30:58dans le foie. Donc, quand on l'utilise sous
31:00forme concentrée, comme en huile essentielle,
31:02ou lorsqu'on fait des tisanes à plus forte
31:04quantité que simplement la petite tisane plaisir,
31:06on va protéger son foie en même temps
31:08en associant avec des plantes
31:10qui protègent, comme le citron.
31:12Et comme le citron est aussi antiviral,
31:14on fait d'une pierre deux coups.
31:16Donc, n'hésitez pas, dans votre tisane de thym,
31:18toujours mettre un petit jus de citron.
31:20D'accord. Les propriétés du jus de citron
31:22doivent être préservées par la chaleur
31:24extrême de la tisane.
31:26On sait qu'il y a une cuillère de miel dedans.
31:28Voilà. Les propriétés antibactériennes
31:30du miel se dissipent
31:32si elles sont chauffées à très haute température.
31:34Il ne faut pas le mettre dans l'eau bouillante
31:36telle qu'elle. Pour ce qui est
31:38de notre huile essentielle, on l'a vu
31:40qui est lactive, qui est dans la plante du thym.
31:42On sait qu'elle résiste bien à la chaleur
31:44puisqu'elle est distillée sur d'autres
31:46formes d'action. Dans la tisane, il n'y a pas de souci.
31:48Pour les vitamines,
31:50les autres substances qui peuvent être apportées
31:52par le jus de citron, on le met au moment
31:54où on va boire. On boit une tisane
31:56qui est aux alentours de 40-60 degrés.
31:58Pour le miel aussi,
32:00les ruches sont très chaudes.
32:02Sur une température qui est physiologique
32:04de ce qu'on peut boire,
32:06ça sera très vertueux.
32:08Notre miel de nos forêts, de Chartreuse
32:10par exemple, qui est délicieux, le thym
32:12pousse très bien chez nous aussi.
32:14Encore plus chez nous, le bourgeon de sapin.
32:16Ce n'est pas des verres.
32:18C'est des jolis petits bourgeons
32:20de sapin.
32:22Que faisons ces bourgeons-là ?
32:24On les a vus sous une forme séchée.
32:26C'est plutôt au printemps qu'ils sortent ?
32:28En herboristerie,
32:30on a peu de connaissances du terrain
32:32puisqu'on ne va pas s'être spécialisé
32:34dans la première partie de la chaîne
32:36qui est la production, la cueillette,
32:38la reconnaissance.
32:40Le milieu de la chaîne qui sera la validation.
32:42Est-ce que c'est bien séché ? Est-ce que c'est bien bio ?
32:44Est-ce qu'il n'y a pas d'autres contaminants ?
32:46Nous, c'est la dernière partie de la chaîne.
32:48Contrôler la matière première et finale
32:50des plantes sèches et les associer
32:52aux besoins avec d'autres plantes.
32:54Ça m'intrigue un peu.
32:56Parlez-moi de ce bourgeon de sapin.
32:58Le bourgeon de pain, c'est quasiment identique.
33:00C'est le pain sylvestre.
33:02Très intéressant lui aussi
33:04par les actifs qu'il va avoir
33:06qui sont des actifs qu'on peut retrouver
33:08dans des huiles essentielles aussi
33:10qui peuvent être distillées.
33:12C'est un grand classique.
33:14Les bonbons à la sève de pain par exemple.
33:16Plutôt des vosges alors que ça pousse aussi
33:18dans nos forêts.
33:20On va avoir quelque chose au niveau pulmonaire.
33:22On va fluidifier les sécrétions
33:24permettre de mieux expectorer
33:26que ça ne stagne pas.
33:28On va avoir aussi quelque chose qui va assainir
33:30les voies respiratoires.
33:32On a quelque chose qui est aussi doux dans le goût
33:34qui a une très bonne observance
33:36parce qu'il peut y avoir des plantes très actives
33:38mais qui sont très mauvaises.
33:40La forme tisane n'est pas bien adaptée.
33:42Avec une tisane de bourgeon de pain, on se fait plaisir.
33:44C'est terriblement beau en pâtisserie.
33:46Alors associé au miel,
33:48c'est absolument génial.
33:50La soge aussi, on la connaît bien.
33:52Elle est très bonne, elle aussi.
33:54La soge sclaré
33:56qu'on appelle d'ailleurs la toute bonne
33:58parce qu'elle est bonne pour tout.
34:00Elle est bonne en goût, surtout la sclaré
34:02qui est un petit peu plus douce
34:04avec des notes qui vont nous rappeler
34:06la coriandre ou la lavande
34:08et un petit peu moins hormonale,
34:10donc plus facile d'usage.
34:12Et la soge officinale aussi
34:14c'est souvent qu'on ne peut pas mourir
34:16quand on a de la soge dans son jardin.
34:18Sauf si on est un chien, visiblement.
34:20Je crois que l'huile essentielle de soge
34:22ça peut tuer un chien.
34:24Les huiles essentielles, attention
34:26parce que c'est des choses extrêmement concentrées
34:28donc très vite toxiques
34:30surtout chez l'animal
34:32qui a un poids, un métabolisme
34:34beaucoup plus petit.
34:36J'adore ça, le bourgeon de pain
34:38c'est absolument génial
34:40et ça sentirait presque un peu les cigales aussi.
34:42Et puis alors,
34:44ma reine à moi, la reine des prés,
34:46en quoi est-ce que cette plante de printemps-été
34:48et surtout l'été
34:50cette jolie petite fleur touffue
34:52ces petits pompons jaunes
34:54en quoi est-ce que ça peut nous faire du bien ?
34:56La reine des prés,
34:58on s'y est penché dessus, je dirais,
35:00ancestralement parce qu'elle pousse dans des terrains
35:02un petit peu insalubres
35:04un peu humides où on va facilement
35:06attraper une fièvre, tomber malade.
35:08Et donc, théorie des signatures
35:10un peu entre guillemets à l'époque
35:12où si on avait un souci
35:14on avait le remède à portée de main.
35:16Et donc cette reine des prés a été
35:18beaucoup utilisée pour lutter contre les fièvres
35:20notamment avec de bons résultats
35:22ce qui fait que beaucoup plus récemment
35:24dans l'histoire, on a isolé
35:26de la reine des prés ce qui deviendra
35:28l'aspirine.
35:30On y va ensemble, l'acide acetylsalicylique
35:32que les inconnus
35:34ont rendu très célèbre aussi
35:36à un moment donné, mais c'est véritable
35:38Si on conjugue
35:40le bourgeon de pain, le thym,
35:42la sauge, la reine
35:44des prés, on sait
35:46qu'on a beaucoup discuté
35:48les effets de ces fameux
35:50médicaments en libre,
35:52en vente libre en pharmacie
35:54qui désormais ne le sont
35:56je ne sais pas si ça y est, ça ne l'est plus
35:58parce qu'il y avait des effets
36:00très néfastes
36:02lorsqu'on a les premiers signes d'un rhume
36:04un petit cachet, là
36:06est-ce que ça remplace
36:08ou apaise ou prévient ?
36:10C'est une bonne solution ?
36:12Ça peut venir soulager,
36:14attendre d'avoir l'avis du médecin si ça traîne
36:16mon grand-père disait souvent qu'un rhume
36:18ça durait 7 jours
36:22si on voit qu'au bout du cinquième jour
36:24on ne va pas vers le mieux
36:26on s'inquiète
36:28ou en cas de fièvre
36:30où j'ai la personne insuffisante cardiaque
36:32la personne âgée, le jeune enfant
36:34un herboriste ne remplace pas le médecin
36:36ça c'est très important
36:38nous on va accompagner, on va aider
36:40avec ce qu'on a de facile à portée de main
36:42à garder un équilibre
36:44merci beaucoup Stéphane
36:46je vais garder tout ça
36:48il y a de quoi faire une bonne saison
36:50avec une voix sans aucun parasite
36:52merci beaucoup encore
36:54on a une petite minute pour les bons plans
37:04on reste dans la nature avec Samuel
37:06on va près de chez nous quand même
37:08on ne va pas en Finlande
37:10non, on m'a demandé un bon plan local
37:12j'ai choisi la réserve naturelle du Luitel
37:14c'est la première réserve naturelle qui a été établie en France
37:16sur la route de Chamrousse
37:18et moi je vais souvent en hiver
37:20il n'y a pas beaucoup de vie
37:22les oiseaux sont timides
37:24mais voir le soleil se coucher
37:26sur les falaises du Taillefer
37:28c'est jaune, orange, rose
37:30incroyable
37:32alors pour le Luitel
37:34qui est très réputé au printemps et en été
37:36notamment
37:38merci pour cette balade
37:40on va un peu au-delà
37:42avec vous Virginie
37:44toujours en pleine nature sportive
37:46oui, mais accessible aux familles
37:48les passerelles himalayennes
37:50au-dessus du lac de Monténard
37:52à 50 mètres au-dessus
37:54pour ceux qui aiment Indiana Jones
37:56on y est presque
37:58et vraiment par beau temps
38:00il y a un peu de sous-l'eau et des couleurs lagons
38:02et vous allez souvent vous y balader
38:04on peut notamment y accéder
38:06pour faire une balade complète
38:08avec le petit train par exemple
38:10et vous pareil, c'est des fans incroyables
38:12c'est pareil, moi je suis vifois aussi d'origine
38:14donc un picab en pure souche
38:16donc forcément
38:18c'est déjà ce qui me partage
38:20vous courez aussi, vous l'avez fait déjà le trail des passerelles ?
38:22non, je ne cours pas
38:24allez, prochain défi
38:26on se retrouvera
38:28pour la chronique de septembre
38:30s'il y a un 10 km, ça peut aller, mais pas plus
38:32il y en a des mini, il y en a même qui font
38:34il y a eu un 6, je ne sais pas s'il se fait encore
38:36mais il y a plein de formules qui pourront
38:38convenir à chacun d'entre nous
38:40comment on dit, je vais essayer
38:42le finnois, attendez
38:44comment on dit merci ?
38:46kiitos
38:48c'est facile alors
38:50kiitos, Samuel
38:52olé huva
38:54voilà, d'accord, très bien
38:56et bonne année, comment on dit ?
38:58huva outa
39:00d'accord
39:02vous avez appris le finnois alors là vous avez encore plus de respect
39:04merci
39:06merci beaucoup à vous tous
39:08de faire autant de bien à la population
39:10par toutes vos initiatives
39:12on vous retrouve très vite et merci à vous tous encore
39:14pour votre fidélité, à très vite
39:26vous avez profité de Si on parlait
39:28avec Gilles Trignan Résidence