Le journaliste Jules Torres réagit au point de crack à Paris : «C'est la grande spécialité de la mairie de Paris, c'est de déplacer de 150 mètres en 150 mètres les points de deal.»
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00:00On peut le faire à chaque fois qu'il est déplacé, parce que vous savez que c'est la grande spécialité de la mairie de Paris et d'Anne Hidalgo notamment,
00:09c'est de déplacer un point de deal ou un point de crack, de le déplacer de 150 mètres, et puis on le déplace de 150 mètres, de 150 mètres,
00:15et puis à la fin, sur une année, il y a eu 30 ou 40 positions.
00:19On sait qu'avec les JO, on nous a dit, c'est magnifique, la parenthèse enchantée, il n'y a plus de point de deal, il n'y a plus de vendeur à la sauvette,
00:27il n'y a plus d'insécurité, bon bah évidemment on a mis 50 000 policiers et gendarmes dans Paris, mais alors dès qu'ils disparaissent,
00:32c'est bien logique, tout réapparaît, les vendeurs à la sauvette devant la tour Eiffel, les trafics de crack qui font la terreur devant des crèches,
00:41et il faut quand même le dire, c'est toujours les mêmes qui sont les victimes, c'est-à-dire que là, le trafic de crack, le trafic de drogue,
00:48il ne se fait pas dans les jolis quartiers, il ne se fait pas dans les quartiers favorisés à Saint-Germain-des-Prés,
00:52il se fait là où il y a des personnes sans doute défavorisées, sans doute les personnes les plus démunies de ce que peut connaître la capitale,
01:00dans le 19e arrondissement, devant une crèche, une crèche qui d'ailleurs doit coûter beaucoup d'argent sans nul doute à ces personnes-là,
01:08donc on voit très bien que le problème, la mairie de Paris veut s'en défausser, l'État général, l'État central veut aussi s'en défausser en accusant la mairie de Paris,
01:16et au final, à fin, c'est toujours les riverains qui trinquent.