Ancelotti, premier responsable de la débâcle du Real ? Fred Hermel revient sur la lourde défaite 5-2 du Real Madrid face au Barça dimanche en Supercoupe d'Espagne.
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00:00Alors le classico, les amis, alors déjà, Fredo, quelle publicité à mon division, Gilbert en parlait tout à l'heure, en France,
00:06preuve que les amis, le sport, le foot, en clair,
00:10à la télévision, ça marche. Alors il y avait tous les ingrédients là, il y avait le Real, le Barça,
00:15il y a le retour des stars aussi dans ces classicos-là, j'en parlais souvent depuis des années, on a perdu
00:20le parfum des classicos des débuts fin 2000, début 2010, on le retrouve,
00:25début spectaculaire,
00:26geste technique exceptionnel, c'était un régal, ça a cartonné en France en tout cas.
00:30C'était un match exceptionnel parce que
00:34parce que oui, il y avait des stars, en fait, mais traditionnellement, un vrai classico,
00:39tout est exagéré, c'est-à-dire tout est dans l'outrance, les résultats sont dans l'outrance. On a fêté il y a très peu de temps à Madrid, là,
00:47il y a quelques jours, le fameux 5-0 du Réal de
00:51Valdano contre le Barça. Je me souviens, j'y étais.
00:56Vous vous rappelez, la Manita de Piqué, quand
00:59première semaine, les premiers mois de Mourinho au Réal, donc en 2009, si je ne dis pas de bêtises,
01:05oui c'est ça, en 2009,
01:07en 2010, septembre 2010, donc ça doit se passer en novembre, un truc comme ça,
01:11c'est un match qui se joue un lundi soir,
01:13et que le Barça met 5-0 au Réal de Mourinho, et c'est déjà le début de la grande confrontation
01:20entre les deux entraîneurs, entre les deux clubs
01:22d'époque moderne, avec Mourinho et Guardiola. Donc en fait, tout est exagéré, la beauté des buts,
01:28les défaites, les victoires, tout est amplifié, et ça donne régulièrement des matchs spectaculaires, quand même, il faut le dire.
01:35Hier, ça a commencé de manière dingue, on va donner
01:40la seule bonne nouvelle pour le Réal, c'est ce but exceptionnel de Kylian Mbappé, mais vous avez avant
01:45deux arrêts exceptionnels de Thibaut Courtois, parce que le Réal se fait bouffer par un Barça qui,
01:52c'est redondant, avait envie de bouffer du Réal, avait envie de bouffer du Lyon.
01:56Le Réal est totalement à la rue, et là, vous avez ce contre exceptionnel, et là, sincèrement,
02:01pour la première fois,
02:03c'est pas qu'on a vu un Mbappé qui se rapproche du joueur d'il y a deux ans, pendant
02:06quelques minutes, il a été le joueur d'il y a deux ans. Là, franchement, sur ce coup-là, le coup de rein, etc. Après, il se blesse,
02:13il joue, il se fait bander la cheville,
02:16il n'est pas à 100%, et même comme ça, je le trouve encore parfois dangereux. Ça a été le meilleur
02:20de l'échec du Réal. – C'est le seul qui a été sauvé par la presse espagnole. – Oui, parce que c'est le seul qui a montré une véritable envie,
02:26et puis, voilà. Allez, prenons pièce par pièce, parce qu'il y a tellement de trucs à dire sur cet échec du Réal.
02:34C'est le gros échec
02:36de la défense.
02:38La défense du Réal, bon, il n'y a plus Luc Carvarale, blessé, il n'y a plus Mélettao,
02:42et on est obligé de parler de Chouamény.
02:45Moi, j'en avais marre de dire du mal de Chouamény. – Qu'est-ce qu'il prend, lui, depuis 24 heures ?
02:49– Hier, dans ma chronique de Haze,
02:51j'ai bien senti le coup, je disais que Chouamény, je le trouvais de mieux en mieux comme défenseur central. D'ailleurs, moi, je le préfère au Réal
02:56comme défenseur central, mais il se fait démonter hier, mais il se fait démonter dans la presse aussi. Il y en a deux qui se sont
03:02démontés, c'est Chouamény, qui n'est pas à son poste.
03:04Il faut être indulgent aussi, mais au Réal, je le trouve même mieux à ce point-là qu'au Méditerranée.
03:10– Effectivement, au Méditerranée, il n'est pas convaincant du monde.
03:12– Et puis Lucas Vazquez, je veux dire, la grave blessure,
03:18le diamant croisé de Carvarale, c'est une catastrophe pour le Réal. Donc, ils vont recruter un latéral droit, c'est sûr.
03:25Ils sont obligés, là, de recruter au mois de janvier. – Je parle de là, je rappelle qu'Alaba va aussi revenir.
03:31– Oui, mais ça fait plus d'un an, lui, qu'il n'a pas joué. Là, il n'est pas encore 100% disponible.
03:39Il va faire des petits bouts de match. Donc, la défense a été catastrophique. Courtois a fait ce qu'il a pu, mais ça a été dur.
03:47Le milieu de terrain, ça n'a pas été génial non plus. Voilà, Vinicius est passé à côté de son match.
03:52Rodrigo a été correct. Et puis, moi, Bellingham n'a pas été bon. Non, il n'y avait pas une vraie motivation du côté du Réal.
03:59Et puis, on sent que c'est... Et là, on passe à mon ami Carlo. – Ça fait 9 buts, Fredo, quand même.
04:06– Carlo, il s'est pris 9 buts en 2 matchs face au Barça. Et ça, moi, je suis persuadé qu'il ne sera plus là la saison prochaine,
04:12et que c'est Xavier Alonso qui sera l'entraîneur. – Certainement, je pense. La question, c'est est-ce qu'il finira la saison ?
04:17– Oui. Il finira la saison parce qu'il y a Xavier Alonso qui ne sera pas libre avant. – Non, mais il peut y avoir un intérêt.
04:23Mais là, parce que tu regardes ça, finalement, on va dire les choses telles qu'elles sont.
04:26La Supercoupe d'Espagne, c'est le trophée le plus mineur de la saison.
04:30– Non, mais toi, tu connais mieux que nous, évidemment, Florentino. Florentino, en termes de symbole, ça fait tâche.
04:36Il le vit sûrement très mal et parfois, il a réagi d'une manière beaucoup plus brutale.
04:39– Bien sûr. Non, mais là, il ne va pas. – Après, moins que ça.
04:42– Le Réal est deuxième de la Ligue à un point, de l'Atlético avec 5 points d'avance sur le Barça.
04:48On va voir ce qui se passe en Ligue des champions.
04:49Il y a encore deux matchs contre Salzbourg et contre Brest, si je ne dis pas de bêtises, Salzbourg et Brest,
04:54où le Réal va entrer dans les 24 et a une petite chance d'entrer dans les 8,
04:59donc de ne pas devoir passer par les barrages.
05:01Donc, si ça ne se passe pas en Ligue des champions, voilà.
05:04Mais ce que je dis là aujourd'hui, vous pouvez l'enregistrer, c'est que si le Réal gagne la Liga,
05:08mais ne remporte pas la Ligue des champions, je pense que Ancelotti ne sera plus là la saison prochaine.
05:12Voilà. Xavier Alonso, c'est tellement évident.
05:15Et la prolongation, je l'ai déjà dit, Tulce Polo, que la prolongation au Bayer Leverkusen,
05:19c'était aussi parce qu'il y a quelque part une certaine garantie qui vient du côté du Réal.
05:25Après, moi, je ne suis pas là pour faire des reproches à Ancelotti, encore moins,
05:29mais il n'y a pas eu de réaction tactique d'Ancelotti à la mi-temps.
05:33C'est-à-dire que le Réal s'est fait bouffer, bouffer comme rarement.
05:37Je pense qu'il s'est fait plus bouffer là que lors du 4-0 de l'autre jour.
05:41Après, ce qui est contesté aussi, c'est le fait d'aligner quatre offensifs contre le Barça,
05:45avec un milieu terrain si fragile, comme tu l'as décrit tout à l'heure.
05:47Il y a ce choix-là, on ne peut pas lui enlever.
05:49Il y a un choix très offensif, mais il y a un choix de déséquilibre face à un Barça très fort en transition également.
05:54Alors, le Barça était excellent. Je vais souligner deux joueurs, Rafinha, la dimension qu'il a.
05:58J'en ai parlé, il y a quoi, il y a deux mois ?
06:01On parlait déjà de la revanche de Rafinha.
06:04J'avais fait mon sujet là-dessus, sur la revanche de Rafinha,
06:09qui avait failli se servir STT.
06:11Et là, il est devenu le joueur le plus important de cette équipe.
06:14Et puis, Jules Koundé, qui n'est pas un personnage que j'aime beaucoup,
06:18qui quand même était au départ un défenseur central.
06:22La passe sur la tête de Rafinha avec de la précision.
06:25Techniquement, le niveau qu'il est en train d'atteindre aujourd'hui, Jules Koundé,
06:30c'est quand même assez exceptionnel, alors que ce n'était pas son poste.
06:34Je vous rappelle quand même, les amis, qu'il fut un moment où,
06:38quand il y avait les Madrid-Barça face à Vinicius,
06:41on enlevait Jules Koundé, on remettait Jules Koundé,
06:44soit sur le banc, soit défenseur central,
06:46parce qu'on ne faisait pas confiance à Jules Koundé face à Vinicius.
06:48Là, on ne se pose plus la question. Vous voyez l'évolution de Jules Koundé.
06:51– Je voudrais qu'on parle de Vinicius également dans un instant.
06:53D'abord, je vais solliciter que tu compares, c'est drôle de dame.
06:56Mon cher Julien, tu as vu le match ? – Oui, bien sûr.
06:59– Qu'est-ce que tu en retiens, toi ? Le naufrage du Real ou la grosse perte du Barça ?
07:04– Non, pour moi, c'est inacceptable que Carlo Ancelotti,
07:07avec le talent qu'il a, le pédigré qu'il a, le CV qu'il a,
07:11de faire encore une erreur pareille.
07:13Parce que déjà, lors du premier Classico, il y a 70 jours de ça,
07:18je crois, il avait fait n'importe quoi tactiquement, il s'était fait ouvrir.
07:21Et là, qu'il pense que ce soit vraiment acceptable d'aligner ces quatre là-devant
07:25contre une équipe pareille, moi, je trouve ça aberrant.
07:28Sincèrement, moi, j'aime beaucoup Carlo, je suis comme toi.
07:31Moi, j'adore, je trouve que c'est génial.
07:33Mais là, c'est exactement ça, c'était suicidaire.
07:35Même après l'ouverture du score, tu as raison,
07:37ils auraient pu être menés 2 à 0 déjà après cinq minutes de jeu.
07:39Hier, le Barça aurait pu marquer huit buts, c'était vraiment…
07:42Mais comme dit Djamel Debbouze, la porte ouverte à toutes les fenêtres.
07:44C'était du grand n'importe quoi.
07:46Mais c'était vraiment… – S'il n'y a pas d'expulsion de Chesni,
07:49le Real en prend huit.
07:51– Ou alors, je pense que le Barça aurait contrôlé la dernière demi-heure,
07:54mais de toute façon, on s'en trompe, tu vois.
07:56Un tel déséquilibre pour un entraîneur comme Ancelotti,
07:59je comprends bien qu'il y ait peut-être une pression médiatique
08:02ou des supporters de faire jouer les quatre ensemble.
08:04Je veux bien, Beningham, Rodrigo, Kylian et Vini sur le papier,
08:07c'est génial, parfait, mais ça passe contre les Ganes,
08:10contre la Spalmas et contre une équipe pareille.
08:12Mais jamais de la vie, jamais de la vie.
08:14C'était incroyable de commencer comme ça.
08:16– En fait, ce qui est amusant, c'est que quand deux heures avant,
08:21tu as le 11, tu te dis « Ah, il est couillu, Carlo »,
08:23puis après, on le démonte.
08:24C'est-à-dire que si ça marche, c'est génial,
08:26mais c'est vrai que, en fait, s'il avait fait ça,
08:30c'était la première fois de la saison, d'accord,
08:32mais il y a l'expérience du 0-4…
08:34– Il n'a rien réfléchi, il n'a rien réfléchi.
08:36– Non, mais surtout, le truc, c'est que ce qu'il y a de dingue,
08:38c'est de ne pas faire jouer Asensio, le jeune défenseur
08:42qui montre central, qui vient du Castilla, qui est vraiment très bon.
08:45– Un peu de question, c'est pourquoi Güler n'est pas rentré ?
08:47– Oui, après, Güler, il n'a quand même pas une expérience de dingue.
08:49Ce qui est très étonnant, par exemple, c'est qu'il fasse rentrer Ceballos
08:53avant de faire rentrer Modric.
08:54Ceballos qui joue à deux à l'heure…
08:56– Ah, mais il fallait des jambes.
08:58Il y avait tellement d'espace libre pour le Barça,
09:01pour Valverde et Camavinga pour couvrir, c'était honteux.
09:03Et c'est pour ça, juste pour finir, on critique Tuameni,
09:06on critique Camavinga qui est sorti à la pause,
09:08on critique Valverde aussi, mais je pense que n'importe quel défenseur central,
09:12même un très très fort, n'importe quel milieu de terrain
09:14aurait pris l'eau face à une équipe pareille.
09:16On dit qu'il y a eu un match à Casado-Gavi-Pedri,
09:18c'était très très fort hier, les 3 de devant magnifiques.
09:20Parce que Vini n'y défend pas, Kylian ne défend pas,
09:22Rodrigo et Benningham un peu plus.
09:24Ils ont essayé d'empêcher les transversales de l'autre côté,
09:26côté Vini, mais à un moment, tu peux avoir Vini et Kylian
09:30en passagers comme ça, sans ballon, c'est pas possible.
09:32– Non, et puis surtout, il y a, évidemment, avec la blessure de Cavarral,
09:37le côté droit sur Lucas Vazquez, qui était un bon joueur,
09:40enfin aujourd'hui, c'est un joueur qui n'est pas loin de la retraite.
09:43On sait que c'était une voie d'eau, comme dans un bateau, et tactiquement,
09:47un flic avait bien pris le truc et attaqué là où il fallait.
09:49Donc voilà, mais ça va laisser des traces.
09:54Moi, je ne sais pas si, quand même, un mec comme Ancelotti,
09:57il peut avoir cette soumission psychologique liée au fait de mettre
10:02les quatre, parce que l'ambiance voudrait qu'il y ait les quatre.
10:05Je pense qu'Ancelotti a quand même une certaine éventuelle pression
10:08de la direction d'aligner absolument les quatre.
10:10Non, ce n'est pas possible, ça n'existe pas.
10:13Déjà, en tant que personnage et ce qu'il a montré,
10:16il n'est pas à un moment de sa carrière où il a vraiment besoin d'avoir
10:20un patron qui lui dit quoi faire.
10:21Il a suffisamment d'autorité pour lui-même choisir.
10:24Mais ça n'existe pas.
10:25Mais par contre, ce qui est intéressant, c'est que le Réal, moi, je trouve,
10:28et ça se confirme quand même avec cette saison,
10:30a des pentes d'effectifs à refaire de manière assez urgente dans les mois qui viennent.
10:35Bien sûr, c'est prévu.
10:37De toute façon, ils vont recruter un défenseur central.
10:40Deux latéraux.
10:41Davis, Arnold.
10:45Tu vois, mais de toute façon, il en faut des latéraux.
10:47Là, il faut un latéral droit pour le mois de janvier.
10:49Davis et Arnold sur les côtés, bon courage aux deux centraux.
10:51Là, c'est aussi porte-battes à toutes les fenêtres.
10:53Oui, c'est ça, c'est bon.
10:55Alors, Bicente est avec nous, 32C, salut Bicente.
10:57Salut les gars, bienvenue, on est heureux de t'accueillir.
11:00Donc, c'est avec un E au bout, c'est...
11:03Pardon ?
11:04Avec un E au bout, on dit Bicente ?
11:05Oui, exactement, Bicente, Bicente.
11:07C'est espagnol, c'est Basque.
11:08Ah, Bicente, avec un B alors ?
11:12Ouais, c'est ça, avec un B, B-I-X-E-N-T-E.
11:14Ah, bravo.
11:14Comme les Arrasous.
11:15Comme les Arrasous, on peut aller plus vite, comme les Arrasous.
11:19Alors, dis-nous, t'es supporter de Réal, je le précise, c'est important.
11:23Toi, tu nous parlais d'Ancelotti ce soir.
11:25Ouais, mais Ancelotti, mais le naufrage dans tous les sens.
11:28Les gars, comment vous voulez partir à la guerre avec des latéraux
11:31comme Ferland Mendy et comme Lucas Vazquez ?
11:33Il n'y en a pas d'autres.
11:35Ouais, mais je suis d'accord, mais le...
11:36Attends, mais tu rigoles, Ferland Garcia, offensivement...
11:39Non, mais il est nul, Ferland Garcia.
11:40Ah non, arrête !
11:41Non, mais non.
11:43Offensivement, il propose bien plus que Ferland Mendy.
11:45Oui, mais le problème, il était pas offensif, le problème, il était défensif.
11:47Moi, je comprends qu'ils mettent Mendy et pas Ferland Garcia.
11:50Franchement, Bicente, quand même.
11:51Le problème, Fred, c'est que sur le côté gauche,
11:53comment veux-tu ? Vini, il est complètement isolé sur son côté.
11:57Il n'a aucun dédoublement, il n'a rien.
11:59Ferland Mendy, il joue toujours, toujours, toujours dos au but.
12:02Toujours dos au but. Dès qu'il a un ballon, il revient en arrière.
12:04Tu regardes, tu analyses le match, il revient toujours, toujours, toujours en arrière.
12:07Oui, mais il fallait bien un peu de défense, quand même.
12:09C'est pas le pire, hier, Mendy.
12:11Non, mais c'est pas le pire.
12:12Pour moi, le pire, c'est Soameni, et pourtant, je suis un supporter du Girondeur.
12:16Ce mec est premier au Girondeur.
12:17Mais le pauvre, mais le pauvre, hier, il n'est pas du tout dans le match.
12:21Il joue à un poste, alors que t'as un Asensio
12:23qui est sur une pente, mais extraordinaire de progression.
12:26Et on laisse ce mec-là sur le banc.
12:28Mais putain, mais sans déconner, désolé pour les gros,
12:32mais hier, c'est un naufrage, c'est un naufrage complet.
12:34Comment on peut se relever de ça, nous, supporters du Réal ?
12:37Mais moi, je...
12:38Et vous mettez des champions, hein.
12:40Mais...
12:41Avec le même entraîneur nul, là, tu sais.
12:43Non, mais là, tu prends deux valises,
12:46tu repars avec les valises de plaine contre le Barça.
12:49Ça reste un classico.
12:50OK, c'est une super coupe d'Espagne qui se joue au fin fond du monde,
12:54en Arabie Saoudite.
12:55On peut se dire, allez, on passe à côté,
12:57c'est pas grave, c'est une coupe comme une autre.
12:58Mais en fait, non, ça reste quand même le Barça.
13:00Hier, moi, j'étais sur mon canapé, mais j'ai...
13:03Et Fred, sur le corner joué à deux, comment tu m'expliques ça ?
13:08Vous savez qu'il y a un mot en espagnol,
13:10tu sais comment on dit en espagnol ce genre de corner ?
13:12Comment on l'appelle ? En France, on appelle ça...
13:13Moi, je connais la française à la raimoise, mais...
13:15À la raimoise, en espagnol, on appelle ça « really corner ».
13:18« Really polla », c'est dire « con ».
13:19C'est « corner à la con ».
13:20C'est-à-dire que quand c'est joué en deux temps,
13:22on appelle ça un « corner à la con ».
13:23Mais la manière dont c'est fait, alors que le Réal,
13:25tu avais, dix minutes avant, de l'autre côté,
13:28tu as eu trois corners successifs qui avaient été très dangereux.
13:31Des corners directs tirés par Roderick.
13:32Et là...
13:33Les gars, juste avant qu'on passe à autre chose,
13:36je veux qu'on parle de Vinicius, qui fait beaucoup parler encore une fois,
13:38très critiqué pour sa prestation.
13:40On lui reproche un manque d'implication défensive.
13:42Ce n'est pas tout à fait nouveau.
13:44Il y a de plus en plus de gestes d'agacement.
13:45On a un homme qui semble perdre au pied,
13:47malgré le talent immense qu'il a, incontestablement.
13:51Hier, Daniel, disant de l'after, c'est un langage que Daniel...
13:53Je suis persuadé qu'il ne restera pas au Réal à l'issue de la saison.
13:56Il s'avance un peu, peut-être.
13:57Non, mais je pense qu'il faut...
13:59Vinier reste un des meilleurs joueurs du monde.
14:01Il fait des choses que les autres ne font pas.
14:03Mais l'environnement autour de lui,
14:04et ce qu'il provoque également, ça devient insupportable.
14:06L'environnement familial est très bien.
14:08Pour avoir des amis à l'UNESCO, il est avec des trucs comme ça, très bien.
14:10L'ambiance dans les stades, c'est vrai que quand il joue à l'extérieur,
14:12c'est très compliqué.
14:14Mais après, c'est sa manière d'être.
14:15Il a besoin de s'automotiver comme ça.
14:17Il se parle tout le temps, il s'engueule tout le temps.
14:19C'est une manière d'être...
14:20Un but en six matchs pour Vinicius.
14:21Un but sur les six derniers matchs, Vinicius.
14:23Oui, mais ça reste un joueur exceptionnel.
14:24Je pense que s'il va sur le marché après,
14:26le contexte aussi, c'est qu'il est en Arabie Saoudite
14:29et que tu as le ministre des Sports d'Arabie Saoudite qui déclare
14:31« Mais nous, Vinicius, on est très attentif, on va voir.
14:34C'est un milliard qu'on lui propose.
14:36C'est-à-dire que l'Arabie Saoudite lui propose un contrat de 5 ans
14:39qui lui ferait gagner un milliard d'euros.
14:42Un milliard, vous vous rendez compte ?
14:43Donc, automatiquement, je pense...
14:44Sur 5 ans ?
14:45Oui.
14:46C'est 200 millions par an, voilà.
14:49Net, directement dans la peau poche.
14:50Donc, je pense que l'environnement,
14:54dans ce cas-là, l'environnement de l'endroit
14:57d'être en Arabie Saoudite, alors que tu as le ministre des Sports,
15:00parce que là-bas, les clubs sont quasiment tous...
15:02Tout dépend du pouvoir, en fait.
15:04Quatre clubs.
15:05Maintenant, ils ne sont plus du tout à tenir le pif.
15:06Oui, mais bon, il y a un investissement national là-dedans.
15:11Le ministre des Sports a un poids énorme,
15:14parce que le football est une arme géopolitique
15:16pour l'Arabie Saoudite.
15:18Donc, automatiquement, ça doit le perturber.
15:20Moi, je me refuse à penser que Vini ne sera plus joueur
15:22du Real à la saison prochaine, parce que c'est un joueur extraordinaire
15:25et qu'il y a un gros travail, vraiment, à faire auprès de lui.
15:29La gestion des émotions.
15:30De la même manière qu'il y a un travail technique fait par Zidane
15:34et son adjoint, Bettoni.
15:35Là, il y a un travail énorme fait psychologiquement avec lui.