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Après les révélations du Canard enchaîné, le président du Sénat a indiqué que l'institution avait dépensé "34.000 euros" pour "deux fauteuils et un prototype". Gérard Larcher a demandé une enquête concernant le coût dont il "n'était pas informé".

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Transcription
00:00Ces sièges ont été fabriqués sous le Second Empire et sous la monarchie de Juillet.
00:04Le palais de Marie de Médicis, c'est un palais de la République où tout coûte cher et le Sénat l'entretient.
00:11Si ce n'est pas le Sénat, ce serait le ministère de la Culture ou ce serait la ville de Paris.
00:16Le Sénat se visite.
00:18Et donc en effet, les fauteuils des sénateurs ont été dessinés sous la monarchie de Juillet, sous Louis-Philippe.
00:25Ils appartiennent au mobilier national.
00:27Ils coûtent chers, mais l'entretien du palais de Luxembourg coûte extrêmement cher.
00:32C'est dans le cadre du budget du Sénat.
00:34Ce n'est pas le fauteuil du président Larcher, comme j'ai pu lire.
00:37Excusez-moi, c'est le fauteuil de la présidence du Sénat qui...
00:41Il y aura un président après Gérard Larcher.
00:43Il y avait un président avant Gérard Larcher.
00:45Cela appartient à tous les Français.
00:48Vous savez, moi, chaque année, j'invite de très nombreux élèves des classes des Pyrénées-Atlantiques
00:55à visiter le palais de Luxembourg.
00:57Il y a des visites permanentes et c'est gratuit.
01:00Et c'est un vrai palais de la République.
01:02Et en effet, le mobilier coûte très cher sa rénovation, sa restauration.
01:05Et c'est constamment...
01:06– En l'occurrence, visiblement, le Sénat explique qu'on ne peut pas les piocher dans le mobilier national.
01:10Il n'y avait pas ce qu'il fallait, donc on a fait fabriquer ces fauteuils.
01:12– Ils ont été rénovés dans leur jus initial.
01:15Et leur jus initial a été dessiné par l'architecte sous Louis-Philippe,
01:22qui s'appelle M. Chalirin, qui a agrandi l'hémicycle dans lequel nous sijons.
01:26Moi, je pense que les Français aiment leur patrimoine.
01:29Je pense que les Français nous en voudraient
01:32si nous n'entretenions pas le patrimoine qui nous est confié.
01:35Il nous a été confié par les générations passées.
01:37Nous devons le transmettre aux générations futures.
01:40Et chaque année, le Sénat investit dans la rénovation du mobilier.
01:43– Thomas Porcher, pour répondre à cet argument patrimonial.
01:47– Moi, je pense que l'argument, bien sûr, il est entendable.
01:50Mais il montre, encore une fois, la différence entre ce que peuvent vivre
01:53les sénateurs sous ces dorures et la majorité des Français
01:56qui constatent un effondrement global des services publics quand ils y vont,
01:59même parfois des infrastructures, des routes, etc.
02:01Et là, on leur dit, en fait, grosso modo, le message qu'on envoie.
02:04Et moi, ce n'est pas cette histoire de chaises, en fait, qui me fait peur.
02:07Mais le message qu'on leur envoie, c'est que finalement,
02:09la chaise est importante à 14 000 euros.
02:11– 17 000.
02:12– Voilà, 17 000, pardon, deux chaises à 34 000 et un prototype.
02:15Et il faudra voir ce que va révéler l'enquête.
02:17Mais moi, ce qui me fait peur, c'est qu'au fond,
02:19il y a une telle déconnexion entre les politiques et les gens
02:21que ça va finir comment, cette histoire ?
02:23Ça va finir exactement avec ce qui se passe avec Trump, avec Musk, avec Millais,
02:27c'est-à-dire une espèce de haine de la part des gens de l'État,
02:29avec cette idée qu'ils se gavent là-haut, donc il faut en finir avec l'État.
02:33Et en fait, aujourd'hui, c'est ce qu'il dit, Musk.
02:35Il dit, grosso modo, écoutez-moi, je vais en finir avec ces gens qui se gavent,
02:38je vais faire 2 milliards d'économies, je vais supprimer des agences…
02:41– 2 000 milliards !
02:42– 2 000 milliards d'économies, oui, 2 000 milliards d'économies,
02:45je vais en finir avec ces agences qui se gavent,
02:47alors qu'en réalité, il y a une différence entre des politiques
02:50qui peuvent parfois servir leurs intérêts,
02:52et dont les gens finalement, dans les sondages d'opinion,
02:55n'ont pas une très bonne opinion, et les services de l'État et la fonction publique.

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