• il y a 19 heures
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours pour les abonnés, en deuxième partie de soirée sur CANAL+

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Transcription
00:00On parle beaucoup d'un mot, c'est le consentement, dans les relations entre deux personnes.
00:06Il y a un mot dont on parle peu, c'est celui du consentement médiatique.
00:10C'est que vous êtes devenu la propriété des Français et des médias.
00:14Vous ne pouviez plus marcher quelque part sans qu'on vous filme.
00:18Ça vous rendait complètement dingue, même des fois triste.
00:21Vous faisiez même la tête sur les podiums.
00:24Et on voyait, quand on voit dans le documentaire, on voyait que c'était de l'agression,
00:29que vous le viviez comme une agression.
00:31Les gens qui avaient les appareils photos ne le voyaient pas ?
00:34C'est vrai qu'en voyant ces images, je me rends compte aujourd'hui, 20 ans après,
00:39que ça ne se fait pas.
00:41Mais le sport, la natation n'était pas trop médiatisé et professionnalisé comme aujourd'hui.
00:47On n'avait pas de zone mixte, on n'avait pas d'attachés de presse, on n'avait pas tout ça.
00:51Et aujourd'hui, je suis contente de voir que ça existe,
00:55d'avoir montré un peu la voie.
00:58C'est vrai que c'était compliqué. Là, c'était un simple entraînement.
01:01Et de voir que, limite, je pouvais tomber dans l'eau,
01:04parce que les journalistes étaient trop prêts.
01:06On se demande, à ce moment-là, qu'est-ce qui dirige tout ce chaos ?
01:12Est-ce que c'est le respect de la personne ? Il n'y en a pas.
01:15Est-ce que c'est juste avoir des images ?
01:17Parce que je venais d'arriver à Mulhouse et qu'il faut à tout prix avoir la première image.
01:22Et pour moi, aujourd'hui, de me rendre compte et de faire ce documentaire,
01:25c'est aussi montrer que derrière un sportif, il y a un humain
01:28et il n'est pas souvent respecté parce qu'il y a des objectifs,
01:31parce qu'il y a un entraîneur, parce qu'il y a des contrats,
01:34parce qu'il y a une pression de résultats.
01:37Et aujourd'hui, si ça peut servir aux sportifs qui sont en activité, ça serait bien.
01:42J'ai l'impression qu'on a aussi oublié que vous étiez une jeune femme.
01:45Oui, je pense que le fait d'être une femme, ça n'a pas forcément joué en ma faveur.
01:49Je pense que Florent Manoudou, il y a 20 ans, on l'emmerderait un peu moins
01:54pour rester, mais c'est vrai qu'on subit un peu.
01:59Quand on a 20 ans, c'est un peu... On n'a pas le choix.
02:02De toute façon, on doit donner, on doit donner, même si on n'est pas d'accord.
02:05Et moi, ça, je l'ai très, très mal vécu.
02:08J'en parle beaucoup à mes enfants dans la notion du consentement
02:12pour toute la vie de tous les jours, parce que c'est important,
02:15mais parce que j'ai vécu tout ça avant et que j'ai compris beaucoup de choses aujourd'hui.
02:19Donc moi, quand on essaie de me prendre en photo
02:23et que les journalistes et les photographes étaient à gauche,
02:25moi, je ne respirais qu'à droite parce que je n'avais pas décidé
02:28et qu'on me le prenait à ce moment et que je n'avais pas envie de le donner.

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