Les étudiants doivent choisir leurs voeux d'études supérieures sur Parcoursup, générant stress et angoisse. Les parents, souvent inquiets, doivent soutenir sans imposer. Encourager l'exploration et l'expérimentation est essentiel pour aider les jeunes à trouver leur voie.
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00:00C'est la bonne question. À partir d'aujourd'hui, les étudiants vont pouvoir télécharger leurs dix voeux d'études supérieures.
00:06Et pendant quatre mois, c'est l'attente avant de savoir dans quel établissement on va pouvoir intégrer un enseignement.
00:13Pour les lycéens, beaucoup de stress parce qu'il y a cette incertitude entre janvier et avril qui génère beaucoup d'angoisse,
00:20beaucoup d'appréhension, une peur de l'échec. On a peur d'échouer soi-même en tant qu'étudiant et on a peur de décevoir ses parents.
00:27Et puis la charge mentale parce qu'il faut savoir qu'il faut, en même temps que de gérer sa terminale, aller en cours, faire ses devoirs
00:34et se renseigner sur les études qu'on voudrait faire à l'avenir. Et puis pour les parents, toutes les projections personnelles qu'on fait sur nos enfants,
00:40j'aimerais qu'ils réussissent mieux que moi, j'aimerais qu'ils réussissent autant que moi. Et puis on ne va pas se mentir, la petite pression sociale,
00:46le fils de machin, il réussit super bien, le fils de truc, il est passé à côté de sa vie. Donc tout ça mélangé génère beaucoup d'angoisse dans les familles.
00:53Et puis l'angoisse aussi que l'enfant n'est pas la réponse au choix qui est son choix privilégié. C'est vrai que pour les enfants de cet âge, c'est hyper angoissant,
01:04hyper angoissant, gros stress. Comment on fait pour ne pas transmettre sa propre angoisse à son enfant qui lui-même est déjà angoissé ?
01:11Oui, alors moi je vous parle d'expérience. J'ai eu parcours sup' l'année dernière, j'ai reparcours sup' l'année prochaine. Je pense qu'il faut déjà prendre conscience
01:19de ses propres peurs et de ses propres émotions en tant que parent. Si on n'arrive pas à reconnaître nos propres inquiétudes, on va forcément les transférer sur notre enfant.
01:26Tu devrais faire ci, tu devrais faire ça, tu n'es pas assez stressé, tu ne te rends pas compte, tu prends ça à la légère. En fait, il s'agit souvent de nos peurs à nous
01:33et les jeunes, ils y vont, ils sont avec leurs camarades, ils sont informés au lycée.
01:38Oui, ils ont peut-être des angoisses qu'ils ne partagent pas avec leurs parents.
01:41Exactement, pas tout à fait les mêmes. Et puis je pense qu'il faut aussi créer un environnement de confiance, éviter les critiques, les remarques négatives.
01:49Tu ne sais pas encore ce que tu veux faire pour ton âge, ça m'inquiète. Et puis surtout donner de l'importance au temps de pause.
01:56C'est vrai que dans cette période où on met tous ses choix sur parcours sup', on ne parle que de ça, matin, midi et soir, au repas, c'est un gros sujet de tension.
02:03Donc il y a des moments qu'il faut consacrer à Parcoursup et d'autres moments où la vie continue. Parcoursup, ce n'est pas quatre mois, focus, la tête sur le site.
02:11Mais qu'est-ce qu'on peut dire aux parents pour orienter sans décider en fait à leur place ?
02:16Je pense que le principal, c'est d'accepter les doutes de ses enfants. Comme tu le disais bien, Adeline a 17 ans. Sincèrement, c'est hyper dur de faire un choix professionnel.
02:23Donc parfois, on a l'impression de savoir, à d'autres moments, c'est plus difficile. Donc il faut être un guide mais pas un décideur.
02:29Il faut aider son enfant à explorer sans imposer. Je sais que ça fait un peu angélique de dire tout ça et c'est pourtant la vérité.
02:38Il faut les aider à grandir. L'erreur, l'échec, les doutes, c'est aussi très formateur. Et puis les encourager sur des recherches qui sont autonomes pour apprendre à se connaître.
02:46Les conseils d'orientation, les vidéos de métiers, les visites des salons étudiants. Là, début février, il y a des salons étudiants qui commencent notamment en région parisienne.
02:54Ça aide d'aller dans des salons étudiants pour trouver son orientation ?
02:56C'est long, c'est parfois très long.
02:58C'est très long, c'est sûr.
02:59Mais c'est vrai que ça permet de découvrir plein d'informations.
03:01Et puis on peut aussi s'adresser à des professionnels et des étudiants, rentrer en contact.
03:04C'est plus efficace.
03:05Voilà, nos jeunes, c'est des pros des réseaux sociaux. Pourquoi pas rentrer en contact avec des anciens élèves pour avoir des informations sur les futurs métiers.
03:12Et puis si votre enfant ne sait pas quoi faire, surtout en tant que parent, démystifier le choix parfait. On ne va pas se mentir, on n'a pas des parcours linéaires, ça n'existe pas.
03:21Il est toujours temps de changer, de se réinventer.
03:23On a le droit à l'erreur.
03:25Mais oui, la vie est longue.
03:27Exactement, favoriser l'expérimentation.
03:30Quand on ne sait pas, ce n'est pas sur son lit qu'on trouve des solutions.
03:32Il faut aller parler à des adultes, il faut faire des stages, il faut voyager.
03:36Et puis si jamais c'est compliqué encore de prendre une décision, encourager peut-être une année de césure.
03:42Je rappelle que malgré tout, il faut s'inscrire sur Parcoursup.
03:45Donc bon courage aux élèves, aux lycéens et à leurs parents.