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François Bayrou a promis de soumettre au Parlement un potentiel accord avec les partenaires sociaux sur les retraites, alors que le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a fait de la saisi des deux chambres, quelles que soient les conclusions de la "conférence sociale", une condition pour ne pas voter la motion de censure qui sera examinée jeudi.

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Transcription
00:00Non, écoutez, s'il y a deux gauches dans ce pays, c'est la gauche qui fait partir les gens à 64 ans et celle qui fait partir à 60 ans, à l'âge de la retraite.
00:06Ça, c'est la seule frontière qui existe entre différentes gauches.
00:08On nous parle ici d'une histoire de conclave. Enfin, c'est pas un conclave, c'est un octogone contre le peuple français.
00:13Tout le monde doit bien comprendre ce qui se passe.
00:15Vous dites ça des partenaires sociaux ?
00:16Je dis ça de la conférence sociale. La conférence sociale, voyez bien le piège.
00:21Je ne suis pas le seul à le dire. La CGT, la FSU, les fédérations de forces ouvrières le disent depuis ce matin.
00:26On réunit des gens dans une salle pendant trois mois, les pauvres, mais admettons.
00:30On met dedans des gens qui sont pour le départ à 64 ans, côté patronal, et des gens qui sont contre cette réforme.
00:35Ça s'appelle le dialogue social.
00:36Ils discutent. Oui, c'est très bien, c'est le dialogue. Mais après le dialogue, il y a le vote.
00:39Ils discutent. Et si à la fin, il y en a un qui n'est pas d'accord, eh bien, on en reste à la situation actuelle.
00:45Donc, on vient d'inventer...
00:46Ces règles n'ont pas été fixées.
00:47Ah si, il a dit qu'il fallait un consensus des partenaires sociaux.
00:51Ce qui signifie donc qu'il y a un droit de veto du MEDEF sur toute évolution de la forme des retraites.
00:55Mais c'est l'intérêt même du MEDEF de trouver un compte promis.
00:58Bah si.
00:58Mais pourquoi ? Parce que s'il n'y a pas de compromis, on en reste à la situation actuelle des 64 ans.
01:02Pourquoi est-ce qu'ils iraient trouver forcément un compromis ?
01:04Et moi, je veux bien qu'on fasse des conférences en chambre pour s'amuser pendant très longtemps.
01:07C'est étonnant qu'un député de la République dise qu'une réunion entre partenaires sociaux,
01:11vraiment les gens qu'il représente...
01:12Vous étiez le premier à dire, Emmanuel Macron méprise les corps intermédiaires.
01:15La France ou le Pérou, la méthode est très différente.
01:18Les corps intermédiaires, c'est au centre du jeu.
01:19Vous dites, oh non, c'est ridicule. Vous ridiculisez, vous parlez de Togo.
01:22Enfin, c'est très étonnant.
01:23Non, non, c'est pas ridicule.
01:24Bah si.
01:25Non, ce n'est pas ridicule.
01:26Les Français et les Français, ils ont voté.
01:29Ils ont voté aux élections législatives.
01:31Oui, mais ils n'ont pas voté la réforme à 60 ans, les Français, vous le savez bien.
01:34Ils ont voté l'abrogation de la retraite à 64 ans.
01:36Et d'où, on vient maintenant demander au MEDEF de réécrire un nouveau texte de loi.
01:41Moi, je ne suis pas d'accord avec cette logique-là.
01:43Ce n'est pas juste parce que les gens, ils ont voté.
01:44On s'inscrit sur leur vote.
01:46Non, je veux l'abrogation de la retraite à 64 ans.
01:49Et il y a deux tiers de députés et de parlementaires.
01:51D'ailleurs, on a marché ensemble dans la rue à l'époque avec vous contre cette réforme.
01:54Je m'étonne que maintenant, vous vouliez en négocier cette piète alors qu'on a été ensemble dans la lutte.

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