• il y a 5 minutes
Sur les réseaux sociaux circulent des publicités pour des applications capables de générer du contenu par IA . Ces applications, autorisées aux mineurs, incitent notamment à créer des vidéos de baisers avec des personnes sans leur consentement.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Vous avez peut-être vu passer ces pubs pour des applications à base d'IA qui proposent
00:03de créer des vidéos de vous et de votre ex ou de votre crush en train de s'embrasser.
00:08Le fonctionnement est simple, ces applications permettent de prendre une photo de n'importe
00:11qui, vous par exemple, et de la personne de votre choix, et l'IA fait le reste.
00:14Le tout sans la moindre notion de consentement de la part des personnes tierces impliquées
00:18dans ces montages.
00:19Alors on retrouve ce genre de publicités en masse sur TikTok, X ou encore Instagram,
00:23et si certaines mettent en avant la création de vidéos mignonnes, comme celles qui proposent
00:26de faire des câlins à vos grands-parents ou de voir la tête de vos enfants avec votre
00:29amoureux, la plupart mettent en avant des utilisations beaucoup plus malsaines et peuvent
00:32permettre la création de contenus pornographiques générés par l'IA qui vont plus loin que
00:36des baisers.
00:37Rien qu'en cherchant IA Kiss sur l'App Store, on tombe sur des dizaines d'applications
00:40où ces vidéos de baisers intimes sont mises en avant, et la plupart sont classées comme
00:44sûres dès l'âge de 4 ans.
00:45Sur celle-ci, on peut par exemple prendre une photo de Donald Trump et d'Elon Musk
00:49au hasard, et les faire s'embrasser, ah bah non.
00:52Le service est payant et extrêmement cher soit dit en passant, mais surtout il est possible
00:55que de très jeunes enfants puissent y accéder en prenant la carte de leurs parents.
00:59A noter que la loi ne réprime pas encore l'usage des deepfakes et des contenus générés
01:02par l'IA, en revanche, dans un projet de loi approuvé par le Sénat en avril 2024,
01:06plusieurs mesures devraient encadrer ce type de contenu dans le cadre de leur diffusion.
01:09Si ce projet était adopté, partager des contenus sans le consentement de la personne
01:13visée pourrait entraîner jusqu'à 2 ans de prison et 45 000 euros d'amende, si
01:16le deepfake est à caractère sexuel, la sanction pourrait monter jusqu'à 3 ans d'emprisonnement
01:21et 75 000 euros d'amende.

Recommandations