Retrouvez le replay de l'avant-course de la mass start dames de Ruhpolding de la 5e étape de Coupe du monde de biathlon du 19/01/2025.
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00:00Au coeur d'un formidable dimanche biathlon, bienvenue à vous si vous nous rejoignez seulement
00:12maintenant toujours à Ruhpolding avec une émotion nouvelle il y a quelques instants
00:16pour Thomas Diocomel qui a remporté pour la première fois de sa carrière une course
00:20et quelle course ? Celle des rois face à Johannes Böe qui termine sur le podium derrière
00:25ce tour là, l'hygrade et puis la course des reines nous attend, les traditionnels
00:29réglages qui vont débuter dans quelques instants, Ruhpolding c'est un site qui réussit
00:33à l'équipe de France et à nos françaises, la dernière mastarth féminine ici même
00:38à Ruhpolding, c'est une française qui l'avait remporté, souvenirs.
00:59L'occasion est belle pour Julia Simon de prendre encore un peu d'avance par rapport
01:06à la suédoise sur ce classement général, ça bouchonne un peu, on l'a vu sur les plans
01:13précédents mais Julia Simon est à l'abri de ces difficultés, de ces embouteillages
01:18puisqu'elle est en tête.
01:19Attention il va y avoir pas mal d'erreurs, peut-être que Lisa Vitoldi et Julia vont
01:27profiter pour l'instant, les deux sont sans fautes.
01:29C'est parfait pour Lisa Vitoldi, c'est parfait également pour Julia Simon qui vont ressortir
01:36toutes les deux, on surveille la dernière balle pour Anaïs Chevalier-Boucher, une seule
01:39erreur elle limite la casse.
01:40Julia se retrouve donc face à son adversaire la plus proche sur ce classement.
01:47Elle sait ce qu'elle a à faire, on est en train de se diriger vers un duel et un duel
01:54de filles très très fortes.
01:56On va vibrer sur ce dernier tir, on va vibrer pour la victoire potentielle de Julia Simon,
02:06pour peut-être la victoire potentielle d'Anaïs Chevalier-Boucher, c'est le luxe de l'équipe
02:10de France cette saison, c'est d'avoir plusieurs cartouches et sur ce dernier tir on va donc
02:14pouvoir vibrer.
02:16Le suspect se relance avec cette erreur pour Julia Simon, est-ce qu'une fille va en profiter
02:25ou est-ce qu'il va y avoir d'autres erreurs ? Julia Simon se dépêchait de faire ce tour
02:28de pénalité pour rester sur le podium.
02:30Elisa Vitozzi qui commence très bien pour l'instant, c'est elle qui peut repasser devant
02:33avec environ 10-15 secondes, ah dommage elle a un problème sur son éjection, c'est donc
02:37Anaïs Chevalier-Boucher qui en profite pour revenir sur l'italienne et ressortir devant
02:41ou pas, oui il y aura un sans faute, elle va ressortir quasiment avec Julia, elles seront
02:44trois, il y aura peut-être deux français sur le podium.
02:45Moi il n'y a pas de soucis, je suis ressortie de la nôtre pénale, j'avais déjà fait
02:52le plan dans ma tête et plusieurs plans au cas où ça ne se passe pas comme prévu
02:57mais ça s'est passé parfaitement comme je l'avais imaginé.
02:59Trois filles, chacune pour sa peau.
03:04Je voulais essayer de faire les quarts dans la bosse avant mais je n'avais pas assez aujourd'hui
03:10pour les décrocher donc j'ai joué avec mes quarts.
03:13Je savais que la dernière descente était très importante pour prendre une grosse aspiration
03:23et de la déboîter et de lui mettre une attaque, je me suis appuyée sur mes qualités de finisheuse
03:28donc c'est tout bénef, j'ai pris énormément de plaisir.
03:31Elle va garder le dossard jaune qu'elle porte sur ses épaules, elle va même aller chercher
03:36le dossard rouge, c'est elle désormais la leader de cette Mastard, Julia Simon vient
03:40marquer 90 points dans l'exercice et elle va pouvoir partager ce bonheur avec un double
03:46podium français, Anaïs Chevalier-Boucher, troisième.
03:53On s'est toujours soutenues donc c'est un grand plaisir d'être avec elle sur le podium,
03:58de la retrouver, faire des très belles courses et c'était aujourd'hui une super course
04:03à vivre avec elle.
04:12Julia Simon, vainqueur du Mastard à Roppolding, est-ce qu'elle va signer son grand retour
04:17sur ce même site de Roppolding, elle qui court toujours après sa première victoire
04:20individuelle cette saison, on en parle dans un instant, mais Anne-Sophie, l'équipe
04:24Connect, quel sondage l'équipe Biathlon a-t-elle choisi avant cette Mastard femme ?
04:28Lou-Jean Monod est-elle la grande favorite du jour ? C'est la question que l'on vous
04:32pose Lou-Jean Monod qui a l'occasion de grappiller quelques points, Franziska Preuss toujours
04:37leader du classement général, l'Allemande sera en jaune quoi qu'il arrive sur le sprint
04:42d'Antolles mais peut-être avec moins d'avance sur la française, c'est ce qu'on espère.
04:46Le QR code permanent en bas à droite de l'écran pour aller sur l'équipe Connect sur le site
04:50ou l'application l'équipe et vous votez, on découvrira le résultat du sondage juste
04:54avant le départ de cette Mastard.
04:56Anne-Sophie, on va prendre le temps de découvrir les forces en présence avec la start list.
04:59Le dossard jaune et le dossard rouge également pour Franziska Preuss qui partira donc avec
05:04le premier dossard et cette couleur bicolore, Lou-Jean Monod est deuxième du classement
05:09général devant Elvira Huberg, attention à Suvi Minkinen, on ne va plus dire surprise
05:14finlandaise mais ça out parce que vraiment là depuis le début de l'hiver, elle s'impose.
05:19On verra ensuite une succession de combinaisons, bleu, blanc, rouge, regardez c'est leur place
05:24au classement général, Julia Simon, Océane Michelon, Justine Brezas-Boucher et Jeanne
05:29Richard sont parmi les huit premières, attention à Célina Grossian, l'allemande, elle a remporté
05:34déjà une Mastard sur le site du Grand Bornand, elle part avec le dossard neuf, Marenne Kirkaïde
05:40elle se bat face à nos françaises, Océane Michelon et Jeanne Richard pour ce dossard
05:44bleu, Dorothée Avireur, Anna Huberg, allez, la grosse cote du jour, peut-être les grosses
05:50cotes du jour, on vous les a inscrites, elles sont en tout cas toutes les deux bien présentes
05:56sur cette liste de départ, Anna Huberg, elle est là grâce à sa belle performance, dixième
06:01sur l'individuel, sinon elle ne fait pas partie des 25 premières du général.
06:05On a vu le 20 sur 20 de Thomas Odiak-Hommel chez les garçons, ce qui lui a permis d'aller
06:09chercher la victoire, le tir, il est évidemment capital et Julia Simon est heureuse parce
06:14qu'elle l'a retrouvé, son tir, elle explique pourquoi au micro de Jérémy Hansman.
06:17C'est le biathlon, aujourd'hui je t'ai compris, peut-être que demain j'aurais tout oublié
06:22de nouveau, le soulager, peut-être que c'est vous qui êtes soulagé, c'est vrai que ça
06:27se voit pas mais je sentais que les choses allaient un petit peu mieux, d'avoir compris
06:29des choses, je reste dans mon biathlon, course après course, faire les choses que je pense
06:35être le mieux possible, me donner à 100%, aujourd'hui ça passe, c'est important, celui-là
06:40il fallait le sortir, donc il est très bien, il fait du bien à la tête, en tout cas c'était
06:46bien pour terminer cette course, il fait du bien à toute l'équipe parce que ça nous
06:48permet d'aller décrocher ce podium.
06:50Ce tir de boue hier sur le relais, Julia Simon qui avait permis notamment d'aller chercher
06:55le podium pour les filles hier sur le relais, Marie, essayez de nous expliquer pourquoi
07:01on retrouve son tir, Julia elle estime qu'elle a retrouvé son tir, est-ce que ça peut durer,
07:06est-ce que sur une course comme celle d'aujourd'hui tout est remis en question ?
07:09C'est surtout qu'on retrouve un tir rapide, ça elle nous l'a habitué, mais avec le plein.
07:1317 secondes 4, c'est stratosphérique.
07:16Il y en a peu qui sont capables de faire ça, sur le circuit féminin, Julia elle fait partie
07:19de ces filles, pour moi elle fait partie des grosses favoris du jour, clairement, parce
07:24que même si en ski on n'a pas encore retrouvé peut-être la Julia qu'on a connue en 2023,
07:29mais ça revient, c'est une athlète qui aime bien jouer en plus, et là on est typiquement
07:35dans ce genre de configuration de course où en fait il faut sauter dans les bons groupes,
07:39il faut suivre la bonne personne, il faut savoir combler un écart rapidement, et ça
07:41c'est des qualités qu'elle a, d'autant plus avec un tir rapide, et aujourd'hui ça fera
07:45la différence, on l'a vu chez les garçons, il fallait non seulement tirer bien mais aussi
07:50tirer vite, donc Julia avec Francis Capreuse, pour moi, elles font partie des deux athlètes
07:55à suivre aujourd'hui.
07:56Fred, est-ce que lorsqu'on réussit un tir debout en 17 secondes 4, et qu'on met toutes
08:01les balles évidemment, c'est le tampon officiel qu'on a retrouvé son tir ?
08:06Elle s'est retrouvée hier, surtout que c'est un tir qu'elle ne fait pas toute seule, elle
08:10était déjà en confrontation, parce qu'il fallait faire ce tir-là pour revenir sur
08:14le podium, aujourd'hui Marie l'a très bien expliqué, on est sur une masse tarte, où
08:18il y aura la plupart des tirs à la bagarre avec du monde autour, où il faudra réussir
08:22justement à rester concentré et focus sur sa cible face à la concurrence.
08:26Le défilé de l'équipe de France pour faire vérifier les carabines à l'arrivée au stade,
08:31c'est évidemment dans le règlement obligatoire avant une course de coupe du monde.
08:35Pour terminer sur Julia, c'est ce genre de tir qui du coup, comme il y a une part d'acceptation
08:43du risque, mais quand on la voit, la dernière course qu'elle fait, elle fait ce tir-là
08:48avec le plein, c'est un tir où la confiance est très importante pour pouvoir le ressortir
08:52dans les meilleures conditions, et du coup je pense que oui, ce tir du relais l'a vraiment
08:58mis en confiance, en tout cas dans les bonnes configurations aujourd'hui pour être performant.
09:02Et on espère que ce sera le cas également pour Justine Reza-Zboucher, en grande difficulté
09:05depuis le début de la saison, on l'a aperçu il y a quelques instants sur son tir, mais
09:09qui peut se retrouver également sur une last start, elle, la championne olympique évidemment,
09:14de la discipline.
09:15Le tir de Julia Simon, Jean-Paul Giacchino en a parlé hier au micro de Jérémy Huntsman,
09:19toujours instructif d'entendre l'entraîneur de tir de cette équipe de France.
09:23Je pense que l'équipe ne l'a jamais perdue, après c'est vrai qu'aujourd'hui le tir
09:28qu'elle fait, mais ce n'est pas la première fois qu'on la voit faire un tir comme ça,
09:33c'est sa marque de fabrique, et c'est vrai que là depuis quelques semaines, elle était
09:37un petit peu en délicatesse sur le tir de boue, c'est à chaque fois très délicat
09:42de trouver le juste milieu, l'équilibre, entre pas la survitesse, et puis pas se mettre
09:48sur les talons, mais Julia ne se met jamais sur les talons, et plutôt des fois c'est
09:54un peu trop précipité, un peu trop en survitesse.
09:58Tanguy, un dernier élément au sujet de Julia Simon avant cette mass start.
10:01C'est la tireuse de boue la plus rapide du circuit, elle tire en moyenne depuis le début
10:05de la saison à 22,8 secondes sur son tir de boue l'année dernière, elle était à 21,1
10:12secondes, ça ne paraît pas grand chose, une seconde et demie d'écart, mais cette seconde
10:14et demie d'écart elle s'explique parce qu'elle ne trouve pas la solution depuis le début
10:17de la saison, donc elle a ralenti par moment, elle s'est reprise, et on attend que la stat
10:22va sûrement descendre sur le dernier tir de boue si elle joue la gagne, ça se tirera
10:25en 17-18 secondes.
10:27On ferme les yeux, on s'imagine ce dernier tir avec la confrontation, et on va en profiter
10:31de cette mass start féminine, on continue de vous emmener à Roppolding avant cette
10:35deuxième course du jour dans quelques instants, et puis on accueille Charlie Dalin également
10:39qui va partager sa formidable aventure, vous voyez ces images qu'il nous avait époustouflées
10:44à son arrivée après 64 jours seulement de course pour remporter le Vendée Globe, nouveau
10:49record évidemment, Charlie Dalin, le billet de long, c'est juste après une courte pause,
10:53à tout de suite.
10:56Soyez les bienvenus au cœur d'un très beau week-end de billet de long à Roppolding après
11:16la mass start homme remportée par Thomas Giacomelle, l'Italien, première victoire
11:20en carrière à 24 ans, la mass start femme nous attend avec Lou Jambonneau qui joue le
11:25classement général face à Francisca Preuss sur ce site de Roppolding, les françaises
11:30qui on l'espère vont nous offrir une nouvelle victoire et un nouveau podium, on est sur
11:34une saison record et on va continuer d'en profiter à Roppolding, on va profiter également,
11:39là la musique va changer, parce qu'on va profiter du roi des océans après le roi
11:45du billet de long, Johannes Bernagou beaucoup parlé, c'est Charlie Dalin qui est avec
11:48nous et qui va nous rejoindre, et on le remercie tellement de partager ces quelques moments
11:54ce dimanche avec nous, Charlie, merci d'être là, c'est un immense bonheur, vous impressionnez
12:00même, le plateau c'est vous de dire Charlie, attention le record man du Vendée est là,
12:0664 jours seulement pour effectuer ce tour du monde, vous avez, quand vous croisez les
12:10gens Charlie d'ailleurs, qu'est-ce qu'on vous dit en premier, c'est ce chiffre, 64
12:14jours qui impressionne tout le monde ? Non les gens me disent merci, merci de les avoir
12:19emmenés, de les avoir fait rêver pendant le tour du monde, c'est plus souvent merci
12:23que bravo d'ailleurs, ça vous étonne ça ? Oui je pense qu'il n'y a pas beaucoup de
12:28sport où on dit merci, c'est super, il y a beaucoup de bienveillance, beaucoup de
12:35félicitations, beaucoup de remerciements, je suis sur mon petit nuage depuis l'arrivée,
12:41petit nuage où on aimerait faire un petit peu de dodo quand même ? Oui, je continue
12:46le sommeil fractionnel entre les plateaux, je continue à faire des petites siestes,
12:52Depuis que vous avez posé pieds-à-tés, on va revoir les images de cette remontée
12:54du Chenal qui était exceptionnelle évidemment, est-ce qu'il y a eu une prise de conscience
12:59immédiate de ce que vous aviez réussi ou c'est progressif et que même aujourd'hui
13:03encore vous continuez à prendre conscience de certaines choses ou de ce que vous avez
13:08réussi de prodigieux ? Oui, je pense que je n'ai pas totalement réalisé mais dès
13:12le franchissement de la ligne, j'ai tout de suite été envahi par une énorme joie
13:19d'avoir remporté cette épreuve, en plus il y a deux ans, je rate la victoire à deux
13:24heures et demie au bout de 80 jours de mer donc ces deux heures et demie, elles m'ont
13:27un peu obsédé pendant ces quatre ans, je n'ai pensé qu'à ça, ça a été un gros
13:31moteur ces deux heures et demie et on a conçu ce bateau, on l'a construit spécifiquement
13:37pour le Vendée Globe, on l'a mis au point avec toute l'équipe et c'était génial
13:41d'atteindre l'objectif qu'on s'était fixé.
13:44C'est une blessure qui s'est refermée, si vous ne l'aviez pas gagnée cette année,
13:50est-ce que votre vie aurait été difficile tout le reste avec cette histoire d'il y
13:57a quatre ans ? Moi j'aurais essayé de remonter un projet
13:59pour 2028 tout simplement, c'est vrai que plusieurs fois en fait pendant ces quatre
14:06ans de préparation, d'entraînement, je me suis dit mais si en fait tu avais raté
14:10ton opportunité, parce que le Vendée Globe déjà rien que le terminer c'est une victoire
14:15en soi, il peut y avoir des avaries, des aléas, des problèmes et je me suis dit mais mince
14:19mais peut-être que j'arriverais plus jamais à terminer l'épreuve, mais heureusement
14:25ça a été un succès.
14:27Marie ? Merci alors, je vais vous dire mais ça va
14:33vous plaire, vous savez très bien je ne regarde jamais le sport à la télé, mais tous les
14:37matins depuis le départ du Vendée Globe, les enfants demandent ils sont où les matos,
14:41parce qu'on a eu la chance de rencontrer Clarisse Kramer, on a eu la chance de monter
14:44sur son bateau, donc je me rends compte de l'immensité de ce que vous avez accompli,
14:49d'arriver à faire autant de jours avec autant de vigilance, dans si peu de confort, avec
14:54si peu de sommeil, dans autant d'immensité d'eau, donc voilà un grand merci parce que
14:58vous nous avez tenus, d'ailleurs c'est quand que vous repartez, parce que je ne sais pas
15:01ce qu'on va faire le matin au petit déjeuner.
15:02Il y a un gros programme de course cette année encore, il y aura de quoi faire.
15:09Qu'est-ce que vous avez été le plus heureux de retrouver là ? C'est une bonne douche,
15:12un matelas douillet, le croissant chaud au petit déjeuner, sur quoi vous vous êtes
15:16un peu rué ? Déjà ma femme et mon fils, j'étais tellement
15:18heureux de les retrouver.
15:20C'est une bonne réponse.
15:21Et après un lit qui ne bouge pas, un lit sec, un lit pas gorgé d'humidité et une douche,
15:32c'est vrai qu'on est trop habitués à ce luxe, mais c'est un vrai luxe de tourner
15:37des robinets et d'avoir de l'eau qu'on peut régler à la température qu'on souhaite.
15:41Je n'ai pas réussi à prendre de douche pendant toute la durée de la course.
15:45J'avais quand même des lingettes, je n'étais pas sale, mais la première douche, elle fait
15:50sacrément du bien.
15:51En même temps, vous étiez tout seul, donc personne n'aurait eu à se dire.
15:56Tanguy, notre breton.
15:57Ecoutez, moi déjà j'ai eu la chance de faire de l'imoca sur le bateau de Paul Meya,
16:02de faire le défi Azimut il y a deux ans, donc j'ai touché du doigt, ça dure 48 heures.
16:05La dureté du truc, ce n'est pas en plus le bateau le plus confortable qu'il a, vous
16:10le connaissez bien.
16:11Qu'est-ce qui a été le plus dur physiquement ? Manger, c'est compliqué, quand on essaie
16:19de se nourrir, on peut se brûler les mains.
16:21C'est la promiscuité totale, c'est l'humidité.
16:25Sur quoi vous avez le plus souffert ?
16:27C'est la fatigue, c'est la fatigue qui s'accumule.
16:31Il n'y a pas de temps mort, il n'y a pas de mi-temps, il n'y a pas d'arrêt de jeu
16:33à partir du moment où le départ est donné.
16:35Il n'y a pas de pause, on sait que le seul moment où on va vraiment pouvoir se relâcher,
16:38c'est après avoir franchi cette ligne d'arrivée.
16:41On fait des siestes de 10, 20, 30 minutes, des fois une heure, et la fatigue est de plus
16:49en plus collante, de plus en plus gluante, on n'arrive pas à s'en défaire.
16:53En plus, elle est de plus en plus profonde.
16:56Et même moi, des fois il y a des 24 heures où je suis en train de beaucoup enchaîner
16:59les siestes et je me dis que j'ai quand même super bien dormi ces dernières 24 heures,
17:03je vais être en forme.
17:04Et non, quelques heures après, on commence déjà à piquer du nez.
17:07Et ça, on n'arrive pas à s'en défaire, on n'arrive pas à s'en défaire de cette
17:10fatigue qui rentre, qui devient de plus en plus profondée et présente.
17:16Je suis un marteau de la cartographie.
17:19Là, dans 40 minutes, il y a une nouvelle mise à jour, donc je regarde tous les quatre
17:23heures, la partition est quasi parfaite sur les 65 jours.
17:29Est-ce qu'il y a un moment de doute ? J'imagine qu'il y a des choix perpétuels à faire,
17:45notamment dans l'indien, quand vous faites ce choix d'aller au centre, que vous voyez
17:49que tout le monde met le clignotant au fur et à mesure à gauche.
17:52Est-ce qu'il y a un moment où vous vous dites « allez, je mets un coup de barre et
17:57je vais les rejoindre ? »
17:58Oui, cette décision, elle a été compliquée à prendre.
18:02D'ailleurs, au début, j'étais plutôt parti pour aller au nord et en fait, la prévision
18:06d'après change un peu et je décide finalement de rester en avant de cette tempête.
18:11C'est vrai que c'était un moment assez engagé.
18:14J'ai décidé de rester en avant de cette énorme tempête, c'était vraiment un monstre
18:19météorologique.
18:20En fait, il n'y avait pas de plan B, il n'y avait pas de solution de fuite.
18:25Si j'avais le moindre problème technique avec le bateau, si j'avais dû ralentir pour
18:29réparer quelque chose, je me serais fait littéralement manger par cette tempête.
18:31C'est une tempête avec des vents à plus de 120 km heure, des vagues de 10 à 12 mètres.
18:36Donc, ça aurait clairement été dangereux.
18:38C'est vrai qu'il n'y avait pas d'échappatoire.
18:41Ça a été quelques jours assez intenses.
18:46J'espérais vraiment que Massif tienne le coup et ça a été le cas.
18:50Ça m'a permis de prendre un gros avantage sur le reste de la flotte.
18:54Il y a de plus en plus de technologies, Charlie, sur ces bateaux-là, nouvelle génération.
18:59Il y a encore de la place à l'instinct du marin et c'est cet instinct-là dont vous
19:03avez fait preuve à ce moment-là ?
19:04Oui, bien sûr.
19:06L'instinct est important.
19:07Il y a beaucoup d'endroits où les prévisions météo sont totalement fausses.
19:11Il faut faire appel à son instinct, essayer de lire un nuage, essayer d'imaginer quel
19:17vent il va y avoir dans ce nuage.
19:20On est sous un orage, pareil, essayer de comprendre ce qui se passe.
19:22Vous connaissez tous l'état de flot dans le sport.
19:26C'est un peu ce que tous les sportifs essayent d'avoir quand ils partent sur une épreuve.
19:31Le Vendée Globe, c'est une course tellement longue qu'il va et il vient.
19:34Je suis parti avec au départ.
19:36Après, je l'ai perdu dans l'Atlantique Nord.
19:39Je l'ai retrouvé dans le poteau noir.
19:40Je l'ai reperdu dans tout le Pacifique.
19:43Quand il n'est pas là, l'instinct n'est pas bon, on ne prend pas les bonnes décisions,
19:49on n'est pas en phase.
19:51Par contre, quand il est là, ça déroule.
19:52On voit un nuage, on se dit que le vent va tourner dans telle direction.
19:56Si je change de voile maintenant, ça sera le bon timing.
19:59C'est quand même très agréable quand l'état de flot est à bord.
20:04Comme sur un pas de tir, quand on fait un 5 sur 5, tout rentre en vie à temps.
20:08Est-ce qu'il faut lutter parfois contre l'état d'euphorie positif qu'entraîne
20:12aussi la fatigue quand on est dans ce flot pour justement ne pas surjouer et ne pas prendre
20:16les mauvaises décisions ?
20:17Oui, c'est sûr.
20:18Il faut faire attention à l'excès de confiance.
20:19Ça peut être un peu piégeux aussi.
20:21C'est vrai qu'avec la fatigue, les émotions sont un peu décuplées dans un sens comme
20:27dans l'autre.
20:28Il faut essayer de se réguler tant bien que mal au maximum.
20:34Souvent, s'il y a un état d'euphorie, on peut vite après plonger dans l'autre sens.
20:41Ce n'est pas facile, mais il faut essayer d'être de voile le plus stable possible émotionnellement.
20:49Vous parliez de ce moment où vous poussiez votre bateau pour ne surtout pas que la tempête
20:53vous rattrape.
20:54On dit que les marins parlent à leur bateau.
20:56Est-ce que c'était le cas ?
20:57Est-ce que vous lui donnez même un petit nom, Charlie ?
20:59Je ne lui ai pas donné de petit nom, mais c'est vrai que je suis quelqu'un de très
21:03cartésien à la base, très terre-à-terre.
21:05Je me suis surpris à parler au bateau, à lui dire « mon petit bateau, on va essayer
21:10de sortir de cette mauvaise place, de cette zone de vent faible ». J'ai mis un petit
21:16peu de spiritualité, alors que ce n'est pas trop mon style d'habitude dans ce tour
21:20du monde.
21:21Pour pousser jusqu'à la spiritualité, c'est vrai que les marins, les aventuriers
21:25racontent ce lien parfois qui se crée alors qu'on ne croit pas forcément à des choses
21:29spirituelles.
21:31Est-ce que vous, ça vous est arrivé à un moment, au milieu de rien, d'avoir ce
21:36petit sentiment, cette pensée que vous n'auriez pas imaginé avoir un jour ?
21:40Je pense à un moment, je suis dans le Pacifique, je suis dans les 60e et je suis au coude-à-coude
21:47avec Yoann.
21:48C'était le gros duel de cette course, mon gros adversaire.
21:52J'ai envie de prendre l'avantage et je tire fort sur le bateau, vraiment fort, fort,
21:58et ça ne me plaît pas.
21:59Clairement, ça ne me plaît pas, je sens que ça ne va pas, je sens que je suis en
22:02train d'user le bateau, je suis en train de lui faire mal et j'avais vraiment l'impression
22:06qu'il avait un système nerveux et que j'étais connecté au bateau à ce moment-là.
22:10Je gagnais du terrain sur Yoann, mais ça ne me plaisait pas et quelques jours après,
22:16je découvre une fissure de 1,50 m dans la coque en carbone du bateau que j'ai créée
22:20à ce moment-là.
22:21Je savais que ça n'allait pas, je savais que je faisais mal au bateau à ce moment-là.
22:27Il y a vraiment une connexion qui se fait entre l'homme et la machine.
22:30On était heureux d'avoir ce témoignage aujourd'hui avec vous Charlie et demain
22:34à 16h10, dans l'équipe de choc, vous serez avec Yoann Richaume, celui avec qui vous avez
22:40animé, celui qui vous a permis de réussir ce record parce que la lutte était intense
22:43avec lui.
22:44Oui, je pense que ça nous a vraiment forcé à se donner le meilleur de nous-mêmes, à
22:49repousser, ça nous a obligé à régler encore mieux nos bateaux, à étudier encore plus
22:56la météo et si ce record a été autant battu, c'est beaucoup grâce à Yoann.
22:5916h10 pour ce rendez-vous exceptionnel demain, merci infiniment Charlie, on va vous libérer
23:03parce que vous avez énormément d'obligations.
23:04Un tout petit mot sur le biathlon, vous suivez régulièrement le biathlon, vous êtes fan
23:08de ce sport ?
23:09Je n'ai pas beaucoup regardé cet hiver, je vous avoue.
23:11Vous aviez quelques raisons.
23:12C'est un sport que j'ai beaucoup de respect pour les biathlètes, ce mix entre la précision
23:19du tir et le cardio d'extraterrestre qu'il faut avoir pour remporter des courses.
23:26Depuis que je suis tout petit, je suis assez fasciné par ce sport.
23:29Si vous voulez une initiation, Fred vous accueillera avec plaisir.
23:32Moi j'avoue, je suis fasciné quand j'entends « extraterrestre ». Quand j'ai su hier
23:37qu'on allait vous rencontrer, moi je mets ça sur le même cliché, j'ai l'impression
23:42de rencontrer le premier homme qui a marché sur la Lune et c'est assez impressionnant.
23:47Ce qui m'intéresserait plus, c'est la partie préparation physique qu'il y a en avant et
23:52puis le sommeil.
23:53Je suis quelqu'un qui ne dort pas beaucoup et quand j'entends ça, je me rends compte
23:56que je dors énormément.
23:57C'est quelque chose d'entendre qu'on est des extraterrestres après la performance
24:03que vous avez réalisée.
24:04Merci.
24:05Merci infiniment Charly.
24:06Et pour la préparation, on vous invite à aller sur l'Equipe Explore, le site ou l'application
24:10de ce documentaire exceptionnel de Charly Fort-Boursoraux qui vous avait suivi dans la préparation
24:14de ce Vendée Globe.
24:15Pour comprendre l'émotion que ressent Charly aujourd'hui, à travers ce documentaire, c'est
24:20extrêmement facile parce que vous étiez beaucoup livré dans ce documentaire.
24:24La préparation physique, c'est dedans également.
24:26Fred, merci infiniment Charly encore.
24:29Merci.
24:30Tout le monde dit merci en même temps ?
24:31Non.
24:32Comme tout le monde lui dit merci.
24:33Merci Charly.
24:34Merci à vous.
24:35On vous laisse filer et nous on va retourner à Ruhpolding, on guette Lou Jambonneau qui
24:39joue le classement général face à Franziska Preuss.
24:42La meilleure des choses, c'est de revoir la dernière victoire sur une course individuelle.
24:45C'est elle qui l'avait signée sur l'individuel.
24:47J'aime beaucoup le stade de Ruhpolding.
24:52C'est là que j'ai fait mon premier podium.
24:56J'adore la piste.
24:57J'aime aussi beaucoup le pas de tir.
24:58Je le comprends bien.
24:59Je le trouve facile.
25:00Elle a remporté le premier individuel de la saison et le seul pour l'instant.
25:07Lou Jambonneau est en rouge, est en tête de ce classement de l'individuel.
25:11Elle est bien décidée à le défendre, ce dos à rouge, Jean-Paul Giacchino, son entraîneur
25:19de tir, satisfait du 10 sur 10 de Lou Jambonneau.
25:24Habituellement, ce n'est pas le format qu'elle préfère, mais force est de constater que
25:28ça correspond quand même plutôt bien à ses qualités naturelles et qu'elle l'utilise
25:33à bon escient.
25:34Bravo Lou, c'est bien fait, 15 sur 15 pour Lou Jambonneau.
25:40Dans quelques instants, elle jouera le 20 sur 20 largement devant Soumi-Mintinez.
25:45Comme toute une olympe, ça se gagne souvent à 20 et c'est ce que j'avais à coeur de
25:50faire aujourd'hui, arriver à faire un beau shoot avec un maillot rouge que j'avais
25:56jusque-là jamais réussi à appréhender et à gérer.
25:59Donc c'est ma fierté du jour.
26:01C'est énorme, la leader du classement de la poursuite va très certainement garder
26:11ce dos à rouge parce qu'aujourd'hui, si ça ne fait pas une victoire, ça va faire
26:16un énorme coup pour Lou Jambonneau, leader du classement de l'individuel, vous pourrez
26:20corriger.
26:21Après sa victoire sur le premier individuel de la saison, mais il était raccourci.
26:32Cet individuel-là, Lou Jambonneau enchaîne et cette fois, c'est bien sur 15 kilomètres
26:37que la Française passe la ligne d'arrivée avec le premier chrono.
26:41L'endroit, le profil de la course, c'est ce que je préfère sur toute la Coupe du
26:49monde.
26:50Je crois que j'aime les choses.
26:51Faire du beau ski dans une belle journée, sur de la belle neige, ça me va.
26:52Moi, je te dis, ça va être vraiment très bien.
26:53Lou Jambonneau qu'on espère voir sur la plus haute marche du podium.
27:11Alors pour tout vous dire, parce que vous savez qu'on vous dit tout, l'équipe Biathlon,
27:14Charlie Dalin vient de quitter le plateau, pas il y a trois minutes, mais il y a juste
27:17dix secondes parce qu'il était fasciné par le Biathlon et la carabine ici.
27:22Petit cours, très rapide de la part de Fred Jean pour Charlie Dalin avant qu'il ne parte.
27:28On était très heureux de l'avoir aujourd'hui avec nous et demain, il sera sur ce même
27:31plateau dans l'équipe de choc avec Johan Richombe, le deuxième de ce Vendée Globe.
27:3516h10 demain, le rendez-vous, les émotions qui nous parcourent parce qu'on est heureux
27:41de profiter de tous ces moments avec vous, le Biathlon, le Vendée, le Dakar, les fléchettes,
27:48les 24 heures du Mans et on pourrait en dire encore Anne-Sophie, mais on va découvrir
27:52le classement général avec vous tout d'abord.
27:54Loup qui a désormais 101 points de retard sur Franziska Preuss, l'Allemande est toujours
27:59leader et portera quoi qu'il arrive jeudi le dossard jaune sur le sprint d'Antholls,
28:04mais une victoire rapporte 90 points et il reste encore 10 courses individuelles qui
28:10vont compter pour ce classement général, donc rien n'est fait malgré la nette avance
28:14pour l'instant de Franziska Preuss.
28:16Ce sera l'un des feuilletons de cette deuxième partie de saison, la lutte entre Loup Jormono
28:19et Franziska Preuss, et bien ce sont elles deux qui nous en parlent.
28:26Loup est une sacrée rivale, super forte sur le pas de tir, on a à peu près le même
28:31niveau sur la piste, on doit faire le job face aux cibles pour faire cette petite différence,
28:36j'essaye de faire de mon mieux, je l'apprécie et j'aime sa façon de courir.
28:41Franziska va très fort aussi, là aujourd'hui c'est que des maigres points que j'ai d'avance
28:47sur elle, je reste focus sur faire des belles courses et Franziska est une excellente athlète
28:55qui fait des très très belles courses depuis le début de la saison, donc c'est un plaisir
29:00de se battre avec elle, je pense au meilleur elle est, au meilleur je deviendrai ou je
29:05serai, donc ça me va.
29:08Et dans ce duel entre Loup Jormono et Franziska Preuss, il est question de régularité Anne-Sophie
29:13parce que Loup Jormono est l'athlète qui gagne le plus, c'est celle qui a remporté
29:17le plus de victoires, mais c'est Franziska Preuss qui est en tête du classement.
29:20Loup Jormono a même deux fois plus de victoires depuis le début de l'hiver que Franziska
29:25Preuss, 4 succès pour Loup en 4 podiums, c'est bien simple quand elle est sur le podium
29:29c'est sur la plus haute marche ou rien, deux fois moins pour Franziska Preuss alors vous
29:33allez me dire, ils sortent d'où alors, c'est sans un point d'avance pour l'Allemande,
29:37et bien c'est au nombre de podiums que ça se joue pour Franziska Preuss qui a quasiment
29:42deux fois plus de podiums que Loup Jormono, l'Allemande est vraiment excessivement régulière
29:48depuis le début de l'hiver.
29:49Marie, gagner très souvent ça veut dire qu'on a les capacités de marquer beaucoup
29:54de points et pour Loup ça veut dire qu'il manque pas grand chose non plus pour être
29:58plus régulière, ça sent bon pour Loup ou pas ?
30:02Sur la course d'aujourd'hui ou sur le général ?
30:04Sur le général, par rapport aux chiffres qu'on vient de découvrir.
30:07Elle a le temps encore de combler cet écart, elle a des qualités qui sont tout à fait
30:14parfaites pour pouvoir prétendre au général, elle fait partie des bonnes skieuses, elle
30:19fait partie des bonnes tireuses, elle a juste ce petit truc qui est que si elle tirait un
30:23peu plus vite, je pense que là, d'autant plus sur une course comme aujourd'hui, je
30:28la mets pas favorite Loup, après oui sur le classement général, je pense qu'elle
30:33a de quoi faire, je pense qu'en plus elle est capable de faire la différence sur les
30:38skis par rapport à Francis Capreuse, Loup, sur certains formats de course, mais aujourd'hui
30:44je pense que ça va être une autre paire de manches, Francis Capreuse est ma favorite
30:48aujourd'hui.
30:49Francis Capreuse, favorite de Marie aujourd'hui.
30:52Fred, dans ce match pour le classement général Loup, Francis Capreuse, avantage acquis selon
30:57vous avec les données qu'on vient de découvrir, elle gagne plus de courses mais pour l'instant
31:01Preuss fait plus de podium.
31:03C'est vrai que Preuss, ce qu'elle nous montre depuis la saison, c'est assez impressionnant,
31:08après Loup, c'est quelqu'un qui a l'habitude, qui nous a montré par habitude qu'elle
31:12était capable de finir très très fort des saisons et pour le coup, Francis Capreuse
31:18sur les trois, quatre dernières saisons, il lui arrive souvent des petits malheurs
31:21entre guillemets, alors des maladies, des blessures, donc est-ce qu'elle a vraiment
31:25réellement passé un cap et qu'on lui souhaite, on ne va pas lui souhaiter du mal à Francis
31:28Capreuse, qu'elle n'aura rien d'ici la fin de la saison mais c'est vrai que c'est une
31:33athlète qui a tendance à être un petit peu fragile donc Loup, elle, c'est l'inverse,
31:37elle finit très très fort les saisons.
31:39Loup Jormono, elle est dans le circuit depuis un peu plus de deux ans seulement et donc
31:43elle doit gérer des situations et des émotions parfois inédites et elle est extrêmement
31:48franche Loup Jormono.
31:49C'était à Oberhof et Tanguy vous témoignerez après.
31:52Voici ce qu'elle vous a avoué dans son duel avec Francis Capreuse, c'est extrêmement
31:56fort, écoutez.
31:58Au refus du duel, le relais, c'était clairement de l'ego.
32:02Je me suis estimée meilleure que Capreuse et j'estimais que je devais amener le relais
32:07en tête et ça, ça ne m'est jamais arrivé dans ma carrière de ressentir ça, d'imaginer
32:10ça et que ce soit ancré et donc forcément, c'est mauvais de partir avec des a priori
32:16et des convictions aussi flinguées que celle-ci, c'est sûr que ça ne fonctionnera pas.
32:21Tanguy, expliquez-nous cette séquence.
32:23Elle revient sur le relais d'Orfilsen où elle est allée à lutte avec Francis Capreuse
32:28pour faire remporter la France et elle se met dans sa petite tête l'idée qu'elle
32:34est meilleure que Capreuse et que donc, elle n'a pas le droit de se laisser battre par
32:39Capreuse et c'est la première fois de sa carrière que ce petit vélo se mettait en
32:43route dans sa tête et donc elle est sortie de son schéma, elle est allée sur la note
32:47pénalité et elle s'est punie toute seule et Lou a la lucidité de le penser, de le
32:55réfléchir, de le digérer, l'honnêteté de le dire aux journalistes et d'en parler
33:03et c'est là où elle est forte, c'est qu'elle a identifié pourquoi ça n'a pas marché
33:08une fois et ensuite, elle a fait en sorte que ça n'arrive plus et donc la clé pour
33:13elle c'est de réussir à rester centrée sur elle-même, elle sait que si elle a la
33:17batte avec Preuze, Preuze tirera peut-être 3 secondes plus vite qu'elle et elle, elle
33:21a d'autres qualités pour revenir ensuite sur la piste ou faire la différence plus
33:25tôt dans la course mais elle ne doit surtout pas sortir de son schéma, c'est ça la leçon
33:28qu'elle en a tiré.
33:29C'est la preuve supplémentaire de ce qu'on entend depuis le début pour Lou Marie,
33:32elle ne commet jamais deux fois la même erreur, c'est ce qu'on entend depuis qu'elle
33:35est arrivée sur le circuit et ça c'est vraiment la preuve.
33:38Lou est une athlète qui apprend très vite je trouve parce que ça fait peu de temps
33:42qu'elle est sur le circuit, elle a tout de suite montré des choses, elle les a tout
33:45de suite répétées comme si en fait le fait de les avoir montrées c'était acquis dans
33:49sa tête, c'était une manière de fonctionner qui fonctionnait, ça fait un peu deux fois
33:53fonctionner mais c'est pas grave et du coup elle le reproduisait, je trouve que c'est
33:58une athlète qui apprend très vite, qui a une capacité d'évolution qui est très
34:02intéressante en fait parce que du coup d'une situation, elle en tire un enseignement,
34:07qu'elle met à profit donc elle bonifie ce qui lui arrive et ça c'est super intéressant
34:11pour la suite notamment pour le classement général.
34:14Et Fred quand on est entraîneur, avoir face à toi à soi des athlètes qui sont honnêtes
34:18avec eux-mêmes, qui sont capables d'avouer leurs erreurs non pas seulement aux autres
34:23mais à soi-même, c'est pas si commun ou pas d'ailleurs dans votre carrière d'entraîneur
34:28depuis que vous encadrez des biathlètes ?
34:30Alors oui c'est ce qui peut faire la différence en fonction des athlètes qu'on a en face
34:34de soi, il y en a qui vont essayer de chercher des petites excuses, d'autres qui vont être
34:39un peu plus honnêtes envers eux-mêmes et envers les staffs quand ça marche moins bien.
34:43Ce qui fait sa force à Lou, c'est qu'elle progresse vite, elle écoute, elle fait confiance
34:48aux staffs et en gros elle fait ce que les staffs lui demandent de faire et puis surtout
34:54on l'a dit, Marie l'a dit, c'est que quand elle fait une erreur, elle le dit encore au
34:58micro de Tanguy, elle a l'objectivité de le dire, c'est qu'elle met le doigt dessus,
35:03elle ne refera jamais la deuxième fois l'erreur donc c'est ce qui fait sa force à Lou et
35:08c'est ce qui fait sa régularité et qu'il y a régularité dit c'est ce qui fait qu'elle
35:12joue le général aujourd'hui.
35:13Sans un point à l'écart seulement avec Francisca Preuss, Tanguy vous lui ajoutez
35:16un mot avant d'aller voir Jérémy qui va nous donner des nouvelles parce qu'elle a
35:18fait l'impasse sur le relais on le rappelle.
35:20On arrive je trouve dans une phase de la saison qui va être très intéressante pour le général,
35:24Lou se prépare mentalement pour le jouer le général, elle le dit si c'est possible
35:30dès cette année, si ce n'est pas cette année ce sera l'année prochaine mais je
35:32me programme pour ça et on arrive dans une phase de la saison où les points vont commencer
35:37à compter, jusqu'à présent on prenait le départ des courses pour aller faire des
35:41podiums, pour aller gagner et maintenant Preuss elle va être dans une manière de courir
35:46où elle va peut-être commencer à penser à défendre son maillot, à courir différemment
35:50et c'est dans ce piège là qu'il ne faut pas tomber, Lou a l'air d'avoir déjà fait
35:54ces erreurs là il y a deux mois donc je suis curieux de voir comment ces filles abordent
35:59cette course au point et au général.
36:02La voici donc à l'échauffement alors petite curiosité qu'on nous signale, elle a déjà
36:06avec son dossard Lou alors qu'on s'échauffe plutôt avec les vestes en général, on
36:11est plutôt avec les vestes, on voit juste derrière, on va demander à Jérémy d'ailleurs
36:16la température c'est quoi à Ruhpolding Jérémy ?
36:23Mais Saoud c'est 2 degrés là, entre 2 et 2,4 degrés exactement c'est ce qui est
36:28indiqué sur le pas de tir donc c'est une température assez élevée, c'est la journée
36:32la plus chaude de la semaine là aujourd'hui.
36:35Merci Jérémy, gardez la main parce qu'on a envie d'avoir des nouvelles de Lou qui
36:38a donc fait l'impasse sur le relais.
36:43Oui Lou qui a vécu une semaine avec quelques jours de repos, en fait elle a été célébrée
36:48au Champions Park de Ruhpolding jeudi soir après sa victoire sur l'individuel, ensuite
36:53elle s'est reposée vendredi, elle n'a pas été alignée hier sur le relais mais elle
36:58s'est entraînée le matin avec quelques variations d'allure puis un peu de vitesse
37:03sur la fin comme Jeanne Richard d'ailleurs, donc l'objectif c'était aussi de garder
37:08un peu de fraîcheur pour la Mastart mais aussi pour la suite de la saison, ce que n'a
37:12pas choisi de faire par exemple Franziska Preuss cette semaine puisqu'elle a couru
37:16et gagné le relais hier.
37:19Le globe de la Mastart qui sera l'un des enjeux pour Lou Jambolo d'ailleurs Anne-Sophie,
37:22elle est située où au classement ?
37:24C'est Franziska Preuss pour l'instant qui est en tête de ce classement de la Mastart
37:27avec 20 points d'avance sur la première française, il s'agit de Julia Simon, ce
37:33n'est pas Lou Jambolo vous allez le constater, Lou est actuellement neuvième de ce classement
37:38juste devant Océane Michelon, pourquoi il tient à coeur de Lou ce globe de la Mastart ?
37:43Parce qu'elle est tenante du titre, c'est elle qui l'avait soulevé à Canmore la saison
37:47dernière et d'ailleurs c'est une spécialité française puisque souvenez-vous la saison
37:51précédente c'est Julia Simon qui avait remporté ce globe de cette course spécifique,
37:57et l'année d'avant encore une française et une autre, c'est Justine Moise à se boucher
38:01qui avait remporté ce globe de la Mastart en 2022.
38:04Et où est Marie-Dorin Baird avec son petit globe de la Mastart ?
38:08Moi j'ai rencontré Charlie Dalin !
38:13Et vos enfants vont être ravis, les futurs petits-déjeuners vont bien se passer, voire même jaloux !
38:18Et même sériles !
38:21Charlie Dalin qui sera encore sur ce plateau demain à 16h10 mais en compagnie de Johan Richaume,
38:24cette fois-ci dans l'équipe de choc, ce sera un très beau moment à vivre demain.
38:28Le QR code pour l'équipe Connect, est-ce que Lou Jambonneau est votre favorite sur cette Mastart ?
38:34Ça donne quoi pour l'instant Anne-Sophie ?
38:36Oui, mais à 68%, enfin oui c'est largement...
38:39Ah c'est beaucoup déjà !
38:40Mais quand même, il y a 32% de nos téléspectateurs qui pensent que peut-être que c'est Francisca Price
38:46la grande favorite, mais est-ce qu'être favorite ça vous permet de gagner Messaoud ?
38:50Absolument pas !
38:51Continuez à voter et on découvrira le résultat final de ce sondage juste avant le départ de cette course.
38:57Jeanne Richard est aussi l'une des curiosités de cette Mastart aujourd'hui.
39:01Pourquoi ? Parce que c'est l'une des émotions les plus dingues qu'on ait vécues cette saison.
39:06Au grand bornant, Anne-Sophie, évidemment, cette Mastart qui va rester dans l'histoire.
39:10C'est sur la Mastart, ce sont les derniers mètres.
39:13Jeanne Richard, elle est à gauche, enfin à droite maintenant avec son dossard bleu vous voyez,
39:17et puis derrière arrive comme une fusée Paulina Batowska-Fialkova.
39:21La Française n'a pas encore vu la Slovaquie et quand elle se retourne et qu'elle se rend compte
39:26qu'elle est arrivée à sa hauteur, c'est trop tard.
39:28Paulina Fialkova termine 3ème et prive Jeanne Richard de son tout premier podium en carrière.
39:34Vous étiez speaker au grand bornant Fred, c'était... on en voulait...
39:39Horrible !
39:40Mais c'est vrai, vous vous rappelez de votre sentiment à ce moment-là ?
39:43Oui, un peu le même sentiment qu'Yohannes qui annonce sa retraite hier.
39:47On pensait que c'était gagné et au final, je pense qu'elle avait tellement fait d'efforts
39:53dans les tours d'avant qu'il n'y avait vraiment plus rien dans le moteur
39:56et elle n'a pas entendu revenir et au jeté de pied, la Slovaque va chercher le podium.
40:02Vous n'étiez pas loin Tanguy.
40:03Elle n'est pas là aujourd'hui Fialkova.
40:05C'est une bonne nouvelle.
40:06On est tranquille.
40:07Vous n'étiez pas loin d'ailleurs, vous auriez pu lui crier qu'elle arrivait Fialkova.
40:11Vous avez vu le nombre de gens qui criaient dans le stade.
40:13Je ne suis pas sûr que ma voix porte suffisamment mes saouds pour pouvoir y faire quelque chose.
40:18Mais d'ailleurs, ça l'a peut-être perturbé.
40:19Il y avait tellement de bruit dans cette tribune qu'elle ne savait pas,
40:24elle n'a pas entendu le bruit des skis, elle a entendu très tard le bruit des bâtons.
40:28Pareil dans la précédente montée, on lui dit ça revient derrière, ça revient derrière.
40:31Mais en fait, il y a tellement de bruit, tellement de monde au bord de la piste
40:34qu'elle entend très peu de choses et qu'elle ne se rend pas compte.
40:37Elle n'a pas de rétroviseur, donc elle n'a pas regardé derrière elle.
40:41Elle s'est fait avoir comme ça, une erreur de jeunesse, mais on ne l'y reprendra plus.
40:45En revanche, au tir, surtout sur le tir couché, pas d'erreur de la part de Jeanne Richard.
40:51Et quand on dit pas d'erreur, c'est presque vrai à 100% Anne-Sophie.
40:55Elle a manqué une seule balle en 90 tirs sur ce tir couché, en 90 balles sur le tir couché.
41:02Une seule balle ratée depuis le début de la saison.
41:06Ça fait 99% de réussite en couché.
41:09Sachez qu'en plus, elle n'est pas trop mal en debout non plus.
41:12Elle est à plus de 90% sur l'ensemble des deux tirs Jeanne Richard.
41:15Marie, une balle ratée sur 90, rien que de le dire.
41:19On se demande comment c'est possible.
41:22Elles sont impressionnantes, les deux jeunes qui arrivent.
41:28Elles ne déméritent pas, elles sont une figure sur le haut du classement général.
41:33C'est super chouette de voir l'équipe de France évoluer à ce niveau-là.
41:38Je pense que ça booste aussi les plus anciennes qui n'ont plus le choix.
41:43En plus, c'est une manière de faire différente.
41:45Elles sont toutes les deux avec des gros pourcentages derrière la carabine.
41:48Plutôt sur le modèle de Lou.
41:50Après, je pense que c'est encore des courses d'apprentissage pour elles.
41:53Bien sûr qu'elles savent qu'elles sont capables d'aller chercher le podium.
41:56Toutes les deux, avec Océane.
41:58Après, il va falloir encore gravir quelques petites étapes.
42:02C'est des petites secondes par-ci, par-là.
42:04C'est des petites gestions de cours.
42:06Mais sans aucun doute, ce sont des noms à retenir.
42:08Elles font partie des favorites de beaucoup de formats.
42:12On va l'écouter, Jeanne Richard, sur cette qualité incroyable sur le tir couché.
42:21C'est vrai que j'ai raté une balle depuis le début de l'année.
42:24Après, on n'est même pas à la moitié de la saison.
42:27Donc, il faut voir.
42:29Mais ce tir couché, comment je l'explique ?
42:32J'adore finalement.
42:34C'est simple.
42:36J'adore ce tir couché.
42:38J'ai accumulé de la confiance, il faut croire.
42:40Et là, ça marche.
42:42J'espère que je vais surfer sur la Wave et rester comme ça.
42:48Ça fait plaisir d'avoir un joli tir comme ça.
42:51J'ai vu avant les fêtes qu'ils avaient sorti les statistiques.
42:54Et c'est top.
42:56Ça me donne le smile vraiment.
43:00Avec sa personnalité, Jeanne Richard, également.
43:02Oui, Tanguy ?
43:03On insiste beaucoup sur son tir couché parce que la stat est impressionnante.
43:07Mais là où elle a le plus progressé, c'est sur son tir debout.
43:11On l'a découverte à partir d'Oboroff l'année dernière sur la Coupe du Monde.
43:15L'année dernière, elle était à 72% au tir debout.
43:19Et déjà à 95% au tir couché.
43:22Et cette année, elle est passée de 95% à 98% sur le tir couché.
43:26Sur le tir debout, elle est passée de 72% à 84%.
43:29Et c'est ces 12 points-là qui sont énormes.
43:32Qui font vraiment la différence sur les courses en confrontation.
43:34Parce que c'est sur les tirs debout qu'on vient gagner la course.
43:37On les perd sur les tirs couchés, on les gagne sur les debouts.
43:39Jeanne Richard, qui on l'espère, va être aussi performante sur le debout que sur le couché aujourd'hui.
43:45Et ce serait pas loin d'un premier podium en carrière.
43:47Elle vit beaucoup de premières fois cette année, cette saison.
43:51Jeanne Richard, beaucoup de premières émotions.
43:53Elle s'est confiée à Jérémy Hansman.
43:55C'est l'entretien pour mieux connaître Jeanne Richard.
44:02En ski de fond, j'ai fait mes premières sorties vers 10 ans avec mon papa et mes soeurs.
44:07Je pense que c'est ça mes premiers souvenirs de ski de fond.
44:10C'était dans la vallée chez moi.
44:12On allait skier au pied et on partait dans la poudreuse avec les skis.
44:22J'ai tiré à la carabine à 10 mètres.
44:25Je pense que c'était avec le club des Gets.
44:27Ce tir était vraiment spécial parce qu'on était jeunes et tout fugueux.
44:35C'était trop bien, c'était des bons souvenirs.
44:43Ça remonte.
44:45Ça fait réfléchir.
44:47Je pense que c'est sur des grands prix.
44:52Je bois un grand coup d'eau parce que je suis toujours trop soif quand je me lève.
45:01Ça dépend.
45:02J'appelle soit mon papa, soit mon copain.
45:04Ça varie.
45:06Très souvent mon papa.
45:13Il y en a eu beaucoup ces dernières années.
45:15Il y en a un que je garde en highlight depuis toujours.
45:17C'est les geoges à Lausanne quand j'étais toute jeune.
45:20C'était il y a 5 ans en janvier.
45:25C'était tout ce public français qui était au bord de la piste alors que j'étais toute jeune
45:29et qui criait ton nom.
45:31Quand tu es jeune, tu n'as pas ça tout de suite.
45:34C'était juste fou.
45:37Moi, j'adore Oberhof.
45:39Ça ne fait que monter.
45:40J'aime beaucoup.
45:41Après, il y a Fontua aussi.
45:42Elle est très sympa à la piste.
45:44Mais je pense que c'est Oberhof.
45:47J'aime beaucoup Antoche aussi.
45:48Finalement, c'est le Belge.
45:56Je rêve de remporter une Mastart aux Grands Vendants.
46:03On en écoute beaucoup.
46:06C'est diversifié.
46:07Je ne sais pas s'il y en a une particulièrement.
46:11Mais on écoute beaucoup de ACDC.
46:15Et on espère qu'avec Jeanne Richard, on écoutera ACDC
46:18et on l'écoutera nous raconter l'émotion de son premier podium en carrière
46:21après cette Mastart à Roppolding.
46:23C'est l'heure de se mettre en place.
46:24Anne-Sophie, Fred, les affaires sont déjà prêtes.
46:26Je suis sur les starting blocks.
46:27Je pars.
46:28ACDC, on est en place et on vit cette Mastart Farm juste après ça.
46:33On écoute un peu d'ACDC.