La France insoumise a perdu un député lors d'une législative partielle en Isère, où la candidate macroniste Camille Galliard-Mignier a remporté 64,3% des voix. La mobilisation de la gauche était faible, exacerbée par des tensions internes, notamment entre Jean-Luc Mélenchon et François Hollande.
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00:00Avec qu'à d'abord cette information, il y avait une législative partielle hier dans l'ISER et la France Insoumise a perdu un poste de député.
00:06Oui, alors ça se passait dans la première circonscription de l'ISER, c'était une législative partielle qui avait été provoquée par la démission en octobre dernier
00:13d'un député insoumis accusé de violences sexistes et sexuelles et c'est une candidate macroniste, Camille Galliard-Mignet du parti Renaissance,
00:20qui l'a très largement emporté avec 64,3% des voix quasiment, face au candidat LFI, Liesse Loufocq.
00:27Alors c'est toujours difficile d'extrapoler un résultat local, surtout d'une législative partielle, et d'en tirer une conclusion nationale,
00:35d'autant que la participation a été faible, 38,5% seulement, mais ça n'a pas empêché François Bayrou de se réjouir.
00:41Certaines victoires sont de grande signification locale et nationale, s'est réjoui le Premier ministre.
00:46En fait, la principale leçon qu'on peut tirer de ce scrutin, c'est que la gauche s'est très peu mobilisée.
00:51Le candidat insoumis, rendez-vous compte, il a perdu 15 000 voix par rapport à l'élection qui s'était déroulée en juillet dernier.
00:57Malgré le débarquement en force d'une quinzaine de députés LFI, dont Manuel Bompard, Mathilde Panot, Daniel Obono, qui étaient venus l'épauler durant sa campagne.
01:06Alors on sait que le choix du parachutage de Liesse Loufocq comme candidat LFI avait fait débat à gauche.
01:11Manifestement, ça n'a pas fonctionné, il y a quelque chose qui est grippé.
01:15Bon, cette défaite, c'est aussi une conséquence des divisions à gauche de ces dernières semaines.
01:19Oui, alors là, même de ces derniers jours, parce que la guéguerre à gauche a pris des allures de match de catch ce week-end,
01:24où tous les coups sont permis, y compris en dessous de la ceinture.
01:27Jean-Luc Mélenchon, sur RTL, a ainsi déclaré hier, à propos de François Hollande,
01:31« cet homme est une machine à tromper, il a trompé tout le monde en 2012, il trompe ses proches, il trompe tout le monde ».
01:38Une attaque qui lui a valu le soutien remarqué de Ségolène Royal, qui a dit « ah ben ça c'est pas faux, c'est la bonne blague du jour ».
01:46Merci François Hollande.
01:47Les règlements de compte, vous voyez un peu le niveau.
01:50En fait, de quel crime de l'aise Mélenchon s'était rendu coupable François Hollande ?
01:53Le matin même, c'est-à-dire hier, dans la tribune dimanche, il avait osé comparer Jean-Luc Mélenchon à Madame Irma,
02:00dont les prophéties ne se réalisent jamais.
02:02Donc autrement dit, la guerre Hollande-Mélenchon, c'est la prochaine guerre, quoi.
02:06C'est un affrontement qui dure depuis plus de 25 ans maintenant,
02:08mais c'est vrai que là, François Hollande, en plus, a beaucoup joué la semaine dernière pour obtenir cette non-censure de la part des socialistes,
02:15y compris en échangeant directement François Bayrou, ça a mis Jean-Luc Mélenchon en fureur.
02:19En fait, ce qu'il vise, François Hollande, c'est un rééquilibrage à gauche pour 2027.
02:24Le rééquilibrage, on y est presque, il n'y a plus que 71 députés insoumis contre 66 socialistes.
02:29Vous voyez un peu qu'on est quasiment à égalité.
02:31« C'en est fini de la position irrespectueuse et arrogante de la France insoumise au sein du Nouveau Front Populaire », a dit hier François Hollande.
02:38Quant à 2027, sa prophétie à lui, c'est peut-être aussi de Madame Irma, François Hollande,
02:42« Il y aura deux offres à gauche, dit-il. »
02:45Alors, deux offres à gauche, celle de Jean-Luc Mélenchon, on la connaît.
02:47La seconde, François Hollande ne le dit pas encore, mais on voit bien qu'il fait tout pour s'y préparer.