Le 9 juin 2018, la paire de double Nicolas Mahut/Pierre-Hugues Herbert s'impose en deux sets, 6/2 7/6 face à la paire Marach/Pavic et remporte leur premier titre à Roland Garros.
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00:27En Algarros, il faut qu'on gagne, on est à la maison,
00:31on avait rempli la boxe avec nos invités.
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00:40Et cette finale, c'est un moment où on est très tendu
00:43parce qu'on a vraiment envie de gagner cette finale.
00:46On a un petit peu de mal à se concentrer sur le jeu.
00:52Il y a vraiment l'enjeu qui est extrêmement présent.
00:54Un central qui est quand même bien garni parce qu'on est français,
00:58généralement, les finales d'Algarros, quand il n'y a pas de français,
01:00le central est clairsemé.
01:03Là, il y avait beaucoup de monde.
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01:10On fait un bon début de match et le deuxième set est très accroché.
01:14On jouait avec une équipe qui avait gagné l'Open d'Australie,
01:17qui était numéro 1 à ce moment-là,
01:18donc on n'était pas spécialement favoris.
01:20Je me souviens de l'état dans lequel je me trouvais à ce moment-là,
01:25où, effectivement, il y avait beaucoup de tensions qui montaient.
01:28Je me souviens d'un jeu de service qui avait été très difficile à négocier
01:32parce qu'il y avait cette tension un peu moins de première balle
01:35et que ça avait été très très chaud.
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01:43Encore une fois, si on se retrouve un set partout après avoir mené,
01:47ça peut être différent.
01:49Les émotions jouent énormément.
01:51La gestion des émotions est importante.
01:54J'ai de souvenir qu'une fois qu'on a réussi à sauver ce jeu qui était compliqué,
01:58on avait réussi à bien terminer.
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02:11On réalise qu'on a gagné Roland.
02:13En plus, 5 ans avant, j'avais perdu une finale avec Michael Audras,
02:167-6 au 3e, en passant à 2 points de la victoire.
02:20Il y avait de la joie, du soulagement.
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02:26Et puis moi, au niveau de l'émotion,
02:28c'est peut-être à ce jour le moment le plus fort de ma carrière
02:31dans le sens où je l'ai partagé avec, évidemment, Pierrugues,
02:35mais avec mon fils qui est venu sur le terrain.
02:37Et pour moi, c'était, je pense à ce jour, le moment le plus fort de ma carrière.
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02:44C'est très difficile de décrire parce que moi, pendant des années,
02:47quand je regardais, avant d'être papa, je voyais souvent en sport collectif
02:50des joueurs faire rentrer leur enfant sur le terrain
02:53et je me disais, mais c'est étonnant, je ne m'imaginais pas vivre un moment,
02:58j'avais l'impression que ce n'était pas leur place, etc.
03:00Je ne voyais pas qu'il y avait 8-10 000 personnes dans le stade
03:03et finalement, à ce moment-là, il n'y a que son père et lui,
03:08et il est content, il veut partager ce moment de bonheur avec moi.
03:12Et c'est une émotion, c'est une double émotion
03:14parce que je n'ai pas vraiment le temps de réaliser qu'on a gagné Roland-Garros,
03:18donc l'émotion est très forte.
03:19Et puis au moment où je le vois rentrer sur le terrain,
03:21là, je suis complètement submergé.
03:24Même encore aujourd'hui, je ressens, j'ai des frictions qui me parcourent
03:29parce que j'ai le sentiment, je sais qu'à ce moment-là,
03:31je suis en train de vivre quelque chose d'unique
03:33et que j'ai envie qu'il dure indéfiniment.
03:40Ce moment de partage, il rajoute en fort quelque chose supplémentaire à cette vie.
03:53Sous-titrage Société Radio-Canada