Extrait du passage du journaliste Jean-François Kahn sur la chaîne TV5 Monde - Regardez
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00:00Il ne parle pas anglais, il ne s'est pas tapé à la machine, il n'a pas le permis de conduire et pourtant 50 ans de journalisme à travers le monde, on l'appelle JFK.
00:08Bonjour Jean-François Kahn.
00:09Bonjour.
00:10C'est des mémoires incroyables que vous publiez. Je dis plus de 50 ans de journalisme. C'est une vie entière que vous n'aviez même pas envisagée.
00:20Non. Je n'avais pas la vocation pour être journaliste. Ce n'était pas mon truc. C'est le hasard qui m'a fait devenir journaliste.
00:27Oui. Le hasard quoi. Écoutez à la radio ce qui se passait à un moment donné.
00:30En fait, je dirais même plus loin. Je l'ai souvent dit. Il m'est arrivé d'être courageux, je crois, dans le journalisme, franchement.
00:37Mais là, c'est par lâcheté. J'étais prof. Les élèves avaient le mon âge. C'était très dur. Tout à coup, mon père m'a dit j'ai un ami dans la presse.
00:48Il dit qu'il propose peut-être de pouvoir rentrer à Paris Presse. Bon, j'ai sauté sur l'occasion. Ce n'était pas par vocation, c'était par fuite.
00:55Donc par lâcheté, vous devenez journaliste. C'est incroyable ça.
00:58Je ne devrais pas le dire peut-être.
01:00Vous allez être de tous les partis politiques ou presque. Pas tous quand même. Vous allez être à droite, vous allez être à gauche, vous allez être communiste, vous allez être centriste.
01:07Ah non, non. Moi, j'ai été... Au contraire, j'ai été extrêmement stable. Je suis depuis 60 ans, je milite pour un dépassement de la gauche et de la droite tel qu'elle est, tel qu'elles sont devenues.
01:24Au contraire.
01:26Vous voulez même réformer, disiez-vous, le journalisme.