“Quand je suis énervé, je danse et ça me calme.”
Le premier mercredi du mois, c’est devenu leur rendez-vous. À Yffiniac, en Bretagne, la boîte de nuit Le Taly’s réserve une journée par mois aux personnes en situation de handicap. Un lieu inclusif, salué par les structures et les personnes concernées. On a dansé tout l’après-midi avec les habitués du Taly's.
Le premier mercredi du mois, c’est devenu leur rendez-vous. À Yffiniac, en Bretagne, la boîte de nuit Le Taly’s réserve une journée par mois aux personnes en situation de handicap. Un lieu inclusif, salué par les structures et les personnes concernées. On a dansé tout l’après-midi avec les habitués du Taly's.
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00:00En fait, c'est quand je suis énervée, je danse et ça me calme.
00:07Il suffit de voir aussi à leur tête, ils sont contents.
00:15La musique à fond, tout ça, ce n'est pas ce qu'il y a tous les jours, ça coupe vraiment
00:19du quotidien.
00:20C'est important.
00:21Nous sommes aux Thalys à Iphignac, aujourd'hui c'est comme tous les premiers mercredis de
00:28chaque mois.
00:29On reçoit toute une catégorie de gens à mobilité réduite.
00:34On travaille avec 101 centres sur la région Bretagne.
00:37Tous les mois, ils viennent chez nous, passer un bon petit moment.
00:39Il y a de la demande, oui, ils attendent ça avec impatience.
00:43Je vous donne la facture, ça c'est pour la boisson, l'entrée est à 8 euros avec une
00:52consommation.
00:53Ça m'amuse de danser, j'aime bien ça, je viens pratiquement tout le temps.
01:05C'est vrai ? Oui.
01:06C'est la combientième fois ? Ça fait plusieurs fois.
01:10Le rapport, je pense aussi, avec les professionnels est un petit peu différent.
01:21Je pense qu'il y a un lâcher aussi, il y a quelque chose avec la danse, déjà, il
01:26se passe autre chose.
01:27Je pense que c'est intéressant.
01:29Si le professionnel se laisse aller, ça le fait.
01:33On est quand même en vigilance, il faut avoir de la vigilance tout le temps, selon les profils
01:39bien sûr, mais là il y a une institution où c'est plutôt des personnes avec de l'épilepsie,
01:44donc là il y a plein d'autres stimulations, donc il faut être vigilant quand même et
01:47ça le fait très bien.
01:48La boîte ici est ouverte à tous les handicaps, si vraiment il y a des choses spécifiques,
01:54il suffit de nous préciser et on s'adapte.
01:56Chacun vit à la manière, il peut y avoir des personnes qui s'écartent un peu du son
02:01et ils vivent les choses un peu éloignées, mais voilà, certains sont au sol, allongés
02:06et voilà, chacun fait sa vie et il n'y a pas de souci, tout le monde est dans l'acceptation
02:10du moment en fait.
02:11Pour moi, c'est ma plus belle journée du mois, ça fait 15 ans qu'on fait exactement
02:18ces après-midi dansons, au départ on a démarré gentiment, et là ça a pris une
02:22reconnaissance, on a eu jusqu'à 300 personnes maximum, là aujourd'hui on en a à peu près
02:27150, ce qui est très très bien pour nous, il ne faut pas en avoir de trop, ce qui est
02:31important c'est qu'ils aient de l'espace, qu'ils puissent s'exprimer.
02:34C'est important pour toi ou pas de venir ?
02:38Oh oui, parce que j'aime bien la musique.
02:40Tu te sens comment ?
02:42Je suis pas libre, je peux bouger et tout ça.
02:50Oui là, pour le coup, on révise les classiques, la musique à l'ancienne.
02:54C'est l'Indion et quoi ?
02:56C'est l'Indion.
02:57Les L5, t'as dit ?
03:00Les L5, pourquoi pas ?
03:02Je ne sais pas.
03:04Elle aime tout ce qui bouge, elle aime tout en fait, elle aime ce qu'on aime.
03:12Là cet après-midi, j'ai dansé et j'ai chanté aussi, je pense que c'est important aussi
03:17le premier mercredi du mois comme ça, pour une soirée qu'on soit bien ensemble et qu'on
03:23en profite pour danser et boire un coup aussi.
03:25Ça me fait plaisir de voir qu'il est encore un peu dans son petit coin parce qu'il faut
03:32arriver à se désinhiber mais je trouve qu'il fait des progrès là-dessus et c'est bien
03:38et de le voir s'amuser, c'est important, qu'il sorte de la maison aussi, c'est important,
03:44ça casse l'isolement.
03:45Il y a très peu de places faites, très peu d'inclusions dans notre société pour les
03:50handicapés.
03:51C'est parce qu'il y a une méconnaissance du handicap, les attitudes parfois on ne les
03:55comprend pas mais quand nous on est accompagnateur, on sait ce que ça signifie.
03:58Alors si on expliquait, effectivement ça passerait probablement mieux mais c'est pas
04:04simple, on ne peut pas faire une fiche profil.
04:07Après c'est à nous de banaliser le handicap et je pense qu'on a un rôle justement quand
04:15on est encadrant, il faut qu'on n'est pas que sur l'accompagnement, il faut qu'on banalise.
04:19Est-ce qu'on est vraiment dans l'inclusion quand il n'y a que des personnes en situation
04:22de handicap et que des professionnels ? Pas tout à fait mais il le faut, ce lieu il est
04:25indispensable, les institutions sont indispensables.