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La très haute altitude, ou « THA », est désormais un enjeu stratégique crucial. Les explications du général Alexis Rougiers.

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00:00Et si le nouveau champ de bataille se situait entre 20 et 100 kilomètres au-dessus de nos têtes ?
00:04Cette zone de non-droit, c'est la très haute altitude.
00:07Trop basse pour nos satellites, trop haute pour permettre le vol de la plupart des avions.
00:12C'est depuis cette zone qu'en 2012, Félix Baumgartner se jetait dans le vide,
00:16et qui depuis attire l'attention de plusieurs pays comme la Chine.
00:20Dès 2014, le président Xi Jinping donnait la priorité au développement d'armes supersoniques,
00:25et surtout à de gigantesques ballons-espions.
00:30En 2023, des ballons stratosphériques chinois avaient créé un incident survolant le ciel américain,
00:35avant d'être abattus.
00:37C'est une zone qui est très intéressante opérationnellement, un peu floue juridiquement,
00:42et difficile d'accès.
00:43Et c'est comme ça d'ailleurs que le ballon chinois de février 2023 a traversé le Pacifique,
00:49a traversé le Canada et une bonne partie des Etats-Unis, sans être sous contrôle.
00:54Et la question finalement qui se pose derrière,
00:56et c'est celle-là qui s'est posée pour les Américains avec le ballon chinois,
01:00c'est de leur capacité à l'intercepter.
01:02Donc oui, il y a cette menace qui plane aussi sur nos épaules,
01:06et comme cette très haute altitude est de plus en plus utilisée au gré des progrès technologiques,
01:12pour de la logistique, pour du transport, pour du tourisme d'ailleurs,
01:16un peu à l'image du tourisme spatial,
01:18il faut pouvoir commencer à réfléchir sur la manière de contrôler la très haute altitude.
01:24En 2025, la France inscrit elle aussi la très haute altitude à son agenda.
01:28En partenariat avec le CNES,
01:30elle arrivera au terme du développement de son propre ballon stratosphérique,
01:33capable de rester plusieurs mois à 20 km d'altitude.

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