Le monde commémore les 80 ans de la libération d'Auschwitz ce lundi. Une cinquantaine de rescapés et des dizaines de dirigeants mondiaux, dont Emmanuel Macron, sont réunis sur le site de l'ancien camp d'extermination en Pologne. Les dirigeants politiques du monde entier se sont recueillis en déposant une bougie.
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00:00Les bougies sont face à ce wagon qui symbolise la déportation et on voit le couple royal espagnol et le couple royal belge juste derrière.
00:11Sans prise de parole, c'est à souligner, c'est juste l'instant, la mémoire, la bougie, cette petite flamme qui symbolise les victimes.
00:20Et de facto, ils s'effacent, ils s'écartent.
00:23On n'a pas l'habitude de voir des chefs d'État ne pas prendre la parole, ils ont un si gros nombre.
00:28Et les déportés s'adressent à eux, et les déportés s'adressent à eux pour leur dire aussi quelle est leur responsabilité pour leur futur, dans une certaine mesure.
00:38L'Europe est en danger, rappelons-le.
00:41Président Zelensky, qui est juste derrière.
00:44Il faut préciser que la Russie, c'est pourtant l'armée soviétique qui a libéré ce camp, mais les Russes ne sont plus invités depuis le début de la guerre en Ukraine.
00:53Comme l'a rappelé Vladimir Poutine aujourd'hui, bien sûr.
00:56On voit le président Zelensky qui est là, la Russie qui ne cesse d'affirmer sa volonté, je cite, de dénazifier l'Ukraine, qui fait référence à cette imaginaire d'Asie.
01:07Et c'est le président allemand qui est là, effectivement.
01:09Et lorsque les Russes sont entrés dans le camp, il restait 7000, 6000, 7000 personnes survivantes, Marc, c'est ça ?
01:15Oui, c'est ça, oui.
01:18Pour un million de personnes exterminées.
01:20D'ailleurs, l'armée soviétique est tombée dessus un peu par hasard, elle ne savait pas qu'elle allait libérer un camp d'extermination.
01:25On parle de libération d'Auschwitz, mais en fait, ils sont arrivés, et puis tout d'un coup, ils ont vu ce qui se passait, et je ne pense pas qu'ils aient compris tout de suite ce à quoi ils avaient affaire.
01:38Et ils ont découvert en vérité les lieux, voilà.
01:41Et puis les survivants, puisque près de 60 000 autres déportés avaient été convoyés dans une marche qu'on appelait la marche de la mort.
01:50On les a emmenés dans d'autres camps.
01:52Tous les militaires de tous les pays qui ont participé à la fin de la seconde guerre mondiale ont tous découvert ce qui existait.
02:00Et au départ avec horreur, mais aussi avec incrédulité, parce que c'était tout simplement inimaginable pour eux.
02:07Et ceux qui savaient, qui d'ailleurs ne savaient peut-être pas tout, je ne parle pas alors là des soldats et des officiers qui étaient là,
02:14mais au contraire des chefs d'État et de gouvernement, avaient été extrêmement lacunaires pendant la guerre.
02:22Le président Macron accompagne son épouse, Brigitte.
02:26Ils vont à leur tour déposer la bougie et les bougies et s'incliner.
02:33En silence, sans prise de parole, le chef de l'État français.
02:39Il y a une cinquantaine de pays représentés au total et on n'a jamais eu autant à l'occasion d'une cérémonie marquant cet anniversaire.
02:54Le président, le premier ministre Netanyahou n'est pas là.
02:57Alors les trois grands absents de marque sont évidemment Vladimir Poutine, vous le disiez Olivier, pour les raisons qu'on a évoquées bien entendu.
03:04Le président américain Donald Trump qui a choisi de ne pas venir et qui s'est fait représenter par Steve Whitkoff,
03:09qui est son envoyé spécial pour le Proche-Orient.
03:13Et le troisième c'est en effet Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien qui n'est pas là et qui est représenté par son ministre de l'Éducation.