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[#Reportage] Gabon : Dr. Mowangue décrypte la dégradation de la note souveraine

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Transcription
00:00Pour en parler justement, nous avons au téléphone le Dr David Mouwangui, enseignant-chercheur
00:06à la Faculté de droit et sciences économiques de l'Université Omar Bongo de Libreville.
00:12Merci monsieur d'avoir accepté de décrypter pour nous cette actualité.
00:17Alors, FeetRating vient de faire passer la note souveraine du Gabon de CCC+, à CCC.
00:23Qu'est-ce que cela signifie et quel impact cela pourrait avoir dans l'économie réelle ?
00:28La notation CCC+, à CCC+, c'est très puissant, veut ici démontrer que le Gabon a perdu des notes au niveau international.
00:41Déjà, il faut rappeler que cette structure FeetRating est une des structures d'agence de notation
00:48et est plus crédible sous la notation des pays.
00:52Alors, cette notation prouve déjà, ça signifie que le Gabon a perdu de sa crédibilité sous le renforcement de sa dette.
01:02Donc, CCC renvoie à une situation où le Gabon a du mal à payer sa dette à échéance.
01:08Lorsqu'il y a ce problème de notation, nous pouvons observer que l'économie réelle serait naturellement touchée,
01:16simplement parce que le Gabon est une économie d'endettement.
01:20Cela suppose que le financement du Gabon passe avant tout par le recours à la dette.
01:26Lorsque le Gabon se retrouve mal noté et donc dans une situation d'insolvabilité,
01:34cela annonce un signal au niveau de ces instances qui vont remplir avec le protocole du financement de l'économie gabonaise.
01:44Sachant que l'agence Moody's avait préalablement dégradé à deux reprises la note souveraine du Gabon depuis le début de la transition,
01:54quelles conséquences cela pourrait avoir du point de vue des investissements directs étrangers ?
02:01La question est intéressante.
02:03Les investissements directs étrangers peuvent s'approcher sous plusieurs formes.
02:08Déjà, c'est le fait que les entreprises de nationalité étrangère viennent s'installer au Gabon pour lancer leur activité
02:19et pourquoi pas racheter des titres comme les titres Action pour être propriétaire.
02:23Nous pouvons réaliser que l'économie gabonaise va prendre un coup sur les questions de notation,
02:28puisque déjà, il n'y a pas que cette agence de notation, l'agence de notation Moody's,
02:33qui montre à suffisance que le Gabon perd de sa crédibilité.
02:36Donc, cette question de crédibilité peut impacter sur les marchés publics de l'État.
02:40Puisque les marchés publics de l'État, nous avons par exemple, lorsque l'État se finance, l'État doit rélever des routes.
02:45Et nous observons généralement que les routes peuvent, à un temps record, prendre fin.
02:50Pourquoi peut-être pas le financement ?
02:52Cela voudrait dire que le marché public, lui, va prendre un coup parce que, notamment, l'État est impacté.
02:58Mais non, sur le secteur privé, je ne pense pas.
03:01Parce que, lorsqu'il s'installe au Gabon, tout dépendra du marché, de l'offre et de la demande.
03:07Tout dépendra des produits qu'il va offrir et la population va réagir en conséquence.
03:11Je pense qu'à ce niveau, l'impact d'un côté est du côté du public,
03:16mais sur le plan du marché privé, je crois qu'il n'y aura pas vraiment d'impact, tout dépendra du marché.
03:21Alors dites-nous, qu'est-ce qui devrait être fait, peut-être, pour rétablir la confiance auprès des bailleurs de fond ?
03:28Alors la première voie, je dirais même la voie par excellence,
03:33c'est que l'État doit essayer de privatiser la gestion de la dette publique par une animation du marché financier.
03:40Ça, c'est la voie que je trouve par excellence.
03:42Qu'est-ce que ça veut dire de privatiser la gestion de la dette publique par une animation du marché financier ?
03:49Déjà, sur le marché financier, il y a un produit d'excellence qu'on appelle l'articulation.
03:53L'articulation est une innovation financière et lorsqu'on l'applique sur la dette publique,
03:58ça permet à l'État, même lorsque l'État a émis ici ce qu'on appelle une dette, un titre,
04:06lorsque l'État n'en a pas à échéance, l'État peut procéder à la vente de ces dettes auprès des investisseurs.
04:13Si l'investisseur est privé, on va constater que les routes qui auraient pu avoir une rupture,
04:20lorsque l'État décide de vendre ces titres, il n'y aura pas cette limite de financement.
04:27Les travaux vont suivre leur cours.
04:29Donc, nous recommandons généralement à l'État de favoriser le marché financier,
04:35c'est-à-dire soutenir le marché de l'utilisation de la dette, qui va passer par quoi ?
04:42Naturellement, on doit donner un rôle aux acteurs, parce que le vrai problème,
04:46le vrai problème de ce marché financier qui devient embryonnaire,
04:49c'est que les acteurs ne jouent pas réellement leur rôle.
04:51Je prendrais le cas par exemple des courtiers qui doivent généralement sensibiliser la population,
04:57par tous les médias, pour que les gens s'y intéressent à ces produits, pour les acheter et pour les vendre.
05:02Sur une place qui est bien reconnue, nous avons deux plateformes, il y a la BVMAC et puis il y a de l'Exchange.
05:09Donc, je crois que lorsque l'État souhaite vraiment restaurer sa crédibilité,
05:15l'État doit bien donner du crédit à ce produit qui est la dette publique,
05:19en remplissant le rôle au privé, naturellement,
05:23de poursuivre ses gestions par le biais qu'on a appelé ici l'acquisition de la dette.
05:26Merci pour ces éclairages.
05:28Alors, c'était le docteur David Mouange,
05:30enseignant-chercheur à l'Université Omar Bongo-Ondimba de Libreville,
05:35qui décryptait la dégradation de la note souveraine du Gabon
05:39par l'agence de notation Futuritigne.

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