Marie pensait avoir trouvé le bonheur parfait : un mari aimant, un fils adorable, une vie paisible. Mais tout a basculé le jour où Jessica, l'ex-compagne de son mari Thierry, est réapparue dans leur vie. Ce qui semblait n'être qu'un hasard s'est vite transformé en une obsession inquiétante. Découvrez une histoire d'amour, de jalousie et de tensions, où l'ombre du passé menace de tout détruire. Une confession captivante et bouleversante à ne pas manquer.
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00:00Je m'appelle Marie et j'ai 40 ans. Ma vie semblait parfaite, mariée à Thierry, un homme que j'aimais profondément et mère d'un petit garçon de 3 ans, Hugo, mon rayon de soleil.
00:12Mais ce bonheur s'est rapidement transformé en une succession d'angoisses et de cauchemars, à cause de Jessica, l'ancienne compagne de Thierry, qui ne pouvait supporter de me voir heureuse.
00:24Je me souviens de la première fois où j'ai entendu parler de Jessica.
00:28Thierry m'avait expliqué qu'ils avaient été ensemble pendant 8 ans. Leurs relations avaient pris fin après plusieurs tentatives infructueuses pour avoir un enfant.
00:38Thierry m'avait confié qu'elle en souffrait énormément et qu'elle avait pris cette rupture très mal.
00:44« Elle était jalouse de la vie que je commençais à construire avec toi », m'avait-il dit, sans se douter qu'un jour cette jalousie se transformerait en une obsession dangereuse.
00:55Un après-midi, je me trouvais à l'épicerie du coin avec Hugo quand j'ai croisé une femme qui m'a glacée.
01:01C'était Jessica. Elle m'a fixé d'un regard perçant avant de me sourire d'une manière presque déstabilisante.
01:09Je l'ai ignorée, mais en revenant chez moi, un malaise s'était installé.
01:14Une sensation que cette rencontre n'était que le début de quelque chose de plus sombre.
01:19Je me souviens d'un soir particulier. C'était un moment banal, une soirée qui aurait dû rester comme tant d'autres.
01:26Mais en y repensant, c'est ce soir-là que tout a commencé à basculer.
01:31Thierry, Hugo et moi étions sortis dîner dans un petit restaurant italien que nous affectionnons particulièrement.
01:38Ce genre de soirée, nous en avions peu depuis la naissance d'Hugo.
01:42Les responsabilités parentales et les longues heures de travail de Thierry nous laissaient rarement l'occasion de ces moments en famille.
01:50Nous étions assis près de la fenêtre, Hugo jouant avec des crayons de couleurs que le serveur lui avait apportés.
01:57C'était une soirée paisible, ponctuée de rires et de sourires complices.
02:02Et puis, elle est entrée, Jessica.
02:05Je l'ai vue avant Thierry. Elle portait une robe noire sobre, ses cheveux blonds tirés en un chignon strict.
02:12Son visage était marqué, comme si elle avait mal dormi ou pleuré récemment.
02:17Elle a d'abord semblé hésiter en entrant, puis ses yeux ont balayé la salle.
02:23Quand son regard a croisé celui de Thierry, elle s'est figée.
02:27Thierry, qui était en train de m'expliquer quelque chose à propos de son travail, s'est arrêté en pleine phrase.
02:33Oh, Jessica !
02:35Il avait dit son nom presque machinalement, comme si le simple fait de la voir ramenait un flot de souvenirs.
02:42Jessica s'est approchée, un sourire étrange sur le visage, mêlé de gêne et de quelque chose d'autre que je ne pouvais pas identifier.
02:50Elle s'est plantée devant notre table et Thierry s'est levée maladroitement pour la saluer.
02:56Ils ont échangé quelques mots, des banalités sur le temps qui passe.
03:01Et toi, c'est Marie, c'est ça ? m'a-t-elle demandé en me tendant la main.
03:07Sa poignée était froide, ferme, mais son sourire ne touchait pas ses yeux.
03:12Je lui ai répondu poliment, essayant de masquer mon malaise.
03:16Elle a ensuite baissé les yeux vers Hugo, qui gribouillait sur une feuille de papier, et un éclair était passé dans son regard.
03:24Il est adorable, a-t-elle murmuré, mais sa voix était presque rauque,
03:30et son sourire s'était figé. Je n'avais jamais vu une expression pareille, un mélange de fascination et de tristesse.
03:38Elle était restée là, silencieuse, un instant de trop, fixant Hugo comme si le monde autour n'existait plus.
03:47Jessica, on devrait se revoir un de ces jours, a dit Thierry, visiblement mal à l'aise.
03:53Jessica a hoché la tête, mais elle n'a pas quitté Hugo des yeux.
03:57Finalement, elle a murmuré un au revoir et s'est éloignée.
04:02Quand elle est sortie du restaurant, j'ai senti un poids quitter l'atmosphère.
04:07Thierry a repris sa place, mais son expression était fermée, comme s'il réfléchissait intensément.
04:13Quelque chose dans la manière dont Jessica avait regardé Hugo m'avait troublée.
04:18Ce n'était pas de la simple admiration ou de l'envie, c'était plus profond, presque dérangeant.
04:25Quelques jours après cette rencontre, je l'ai revue.
04:28Cette fois-ci, elle était assise sur un banc du parc, seule, à quelques mètres de l'air de jeu, où je regardais Hugo s'amuser.
04:36Elle ne faisait rien de particulier, mais sa présence semblait presque calculée.
04:41Je l'ai saluée de loin et elle m'a répondu avec un sourire crispé.
04:45Elle n'a pas bougé pendant tout le temps que nous sommes restés là.
04:49En faisant quelques recherches, j'ai appris que Jessica habitait dans notre ville, à seulement quelques rues de chez nous.
04:56Elle travaillait comme assistante juridique dans un petit cabinet d'avocats.
05:00Elle était connue pour être discrète et professionnelle, mais certains voisins lui trouvaient une attitude étrange.
05:07Une voisine m'a confié qu'elle l'avait surprise à plusieurs reprises, en train de fixer son jardin, immobile, comme si elle était perdue dans ses pensées.
05:16Jessica vivait seule dans un petit appartement.
05:19Sa vie semblait monotone, presque vide.
05:23Ses collègues disaient d'elle qu'elle était compétente, mais qu'elle n'avait jamais vraiment noué de lien avec quiconque au bureau.
05:30Ce qui m'a frappée, c'est qu'elle semblait revenir sans cesse dans notre orbite.
05:35Je la croisais de plus en plus souvent.
05:38Au supermarché, en promenade avec Hugo, ou même à la sortie de la garderie.
05:44À chaque fois, elle avait ce même sourire figé, cette même manière de me regarder comme si elle essayait de deviner quelque chose.
05:51Je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait, mais quelque chose dans son comportement, ce n'est faux.
05:58Elle semblait omniprésente, comme une ombre silencieuse qui s'insinuait peu à peu dans ma vie.
06:05Le lendemain, la première lettre est arrivée.
06:09Un simple message, griffonné sur un morceau de papier.
06:13« Tu voles ce qui m'appartient. Hugo aurait dû être à moi. »
06:17J'ai frissonné. D'où venait cette haine ?
06:21Au début, je n'y ai pas prêté trop d'attention.
06:24Peut-être une blague d'un voisin, me disais-je.
06:27Mais les lettres ont continué à arriver, chaque semaine avec des phrases de plus en plus troublantes.
06:33« Il aurait dû être mon fils. Tu ne mérites pas Thierry. »
06:38J'en ai parlé à Thierry. Il m'a rassurée, mais avec une pointe de gêne dans la voix.
06:43C'est là qu'il m'a avoué.
06:45« Je pense que c'est Jessica, mon ex. »
06:48Mais je n'étais pas dupe. Je savais que cette femme était capable de tout.
06:52La jalousie qu'elle éprouvait pour moi et Hugo était palpable.
06:57Elle n'accepterait jamais d'être évincée de la vie de Thierry.
07:01Quelques jours plus tard, une deuxième lettre est arrivée.
07:05Celle-ci était différente, plus longue, plus personnelle.
07:09L'écriture, irrégulière et nerveuse, semblait graver chaque mot avec une haine palpable.
07:15« Chaque fois que je vois ton fils, je ressens une brûlure dans ma poitrine.
07:19Il aurait dû être à moi. Tu n'es rien, Marie. Une voleuse, une intruse.
07:25Thierry m'appartenait. Et maintenant, tu m'as tout pris.
07:29Même ce que je désirais le plus au monde. »
07:32Cette fois, j'ai eu peur. Je me suis assise à la table de la cuisine,
07:36les mains tremblantes, incapables de lâcher cette lettre.
07:39Ses mots semblaient vivants, porteurs d'une rage si profonde
07:43qu'il semblait n'a vouloir jaillir du papier.
07:46J'ai montré la lettre à Thierry. Il l'a lue, le front plissé,
07:50mais a simplement haussé les épaules.
07:52« Elle est en colère. Elle déraille un peu, mais ce ne sont que des mots.
07:57Elle ne fera rien. Faisons comme si de rien n'était. »
08:00Mais je ne pouvais pas. Chaque nuit, je repassais les mots dans ma tête.
08:05Je me demandais si elle était là, dehors, à nous observer.
08:09Je commençais à vérifier deux fois que la porte était bien fermée,
08:13que les fenêtres étaient verrouillées.
08:15Une paranoïa insidieuse s'installait.
08:18La troisième lettre est arrivée un matin pluvieux,
08:21glissée sous la porte pendant que je préparais le petit déjeuner.
08:24Cette fois, elle n'avait pas pris la peine de se cacher.
08:27Une provocation pure.
08:29« Je te vois. Tous les jours. Ce n'est qu'une question de temps.
08:34Tu ne peux pas me tenir à l'écart éternellement. »
08:37Je me suis précipitée à la fenêtre, espérant l'apercevoir,
08:41mais il n'y avait que la rue vide, humide de pluie.
08:44Mon cœur battait à tout rompre.
08:46Ces mots résonnaient dans ma tête. « Je te vois. »
08:50À partir de ce moment, les lettres se sont succédées,
08:54de plus en plus détaillées, de plus en plus inquiétantes.
08:58Une fois, elle avait dessiné un cœur, avec les initiales de Thierry et les siennes,
09:03et en dessous, elle avait écrit « nous trois ».
09:07Une autre fois, elle avait joint une photo de moi et Hugo au parc, prise de loin.
09:12Cette photo m'a glacée.
09:14Elle était là, si proche, nous observant, et je n'avais rien vu.
09:19Et puis, il y avait les mots, ces mots qui semblaient vouloir s'insinuer sous ma peau.
09:24« Hugo m'appartient. C'est mon fils. »
09:27Ce soir, après avoir couché Hugo, j'ai trouvé une enveloppe scotchée à la porte d'entrée.
09:32Cette fois, elle était plus soignée, comme si Jessica avait pris le temps de préparer son message.
09:38À l'intérieur, il y avait un petit bracelet d'enfant,
09:42une gourmette avec un prénom gravé dessus « Héloïse ».
09:46Je n'ai compris qu'après avoir lu la lettre qui l'accompagnait.
09:50Ce bracelet appartenait à la petite fille que j'aurais eue avec Thierry, Héloïse.
09:56Elle avait tout prévu pour elle, sa chambre, ses jouets, son futur.
10:01Mais elle n'est jamais venue.
10:03Heureusement, Thierry a donné naissance à notre Hugo.
10:07J'ai senti un frisson glacial parcourir tout mon corps.
10:10Elle n'était plus simplement en train de me harceler.
10:13Elle avait construit un monde dans sa tête, où Hugo était son enfant.
10:18J'ai serré ce bracelet dans ma main, les larmes aux yeux.
10:22C'était une femme blessée, brisée.
10:25C'était aussi une menace que je ne pouvais plus ignorer.
10:28Cette nuit-là, j'ai pris une décision.
10:31Je devais protéger Hugo coûte que coûte.
10:34Les menaces sont devenues de plus en plus fréquentes.
10:38Des appels anonymes, des messages privés sur les réseaux sociaux.
10:42Je sentais la pression monter chaque jour.
10:45Elle m'observait, je le savais.
10:48Et Thierry, bien qu'il ait commencé à se rendre compte de la gravité de la situation,
10:53ne voyait pas à quel point Jessica était prête à aller loin.
10:57Un soir, alors que Thierry était en déplacement pour son travail,
11:01j'ai eu une horrible sensation.
11:04Il était presque 22 heures, et je venais juste de coucher Hugo.
11:08Le vent soufflait fort, et j'entendais des bruits sourds à la porte.
11:12Des coups furtifs.
11:14Je me suis précipité pour regarder à travers le Judas,
11:17et j'ai vu Jessica, dans l'obscurité, son visage blême se dessiner dans la lumière.
11:23Je n'ai pas hésité une seconde, et j'ai appelé la police.
11:27Mais en arrivant chez nous, elle était déjà partie.
11:30Il n'y avait aucune preuve, aucun témoin.
11:33Tout ce qui restait était la terreur qui me paralysait chaque nuit.
11:38Un après-midi, j'ai décidé de me rendre dans un café avec Hugo pour souffler un peu.
11:43C'était la première fois que je prenais un peu de temps pour moi, loin des angoisses.
11:48Mais pendant que nous nous installions à une table, j'ai vu Jessica entrer.
11:53Elle m'a sourie d'un sourire qui m'a glacée.
11:56Elle s'est dirigée vers la porte de sortie.
11:59En rentrant chez nous, j'ai senti qu'elle m'avait suivie.
12:02Un matin, alors que je sortais Hugo pour le conduire à la garderie,
12:07j'ai découvert une scène qui m'a fait frissonner.
12:10Les pneus de ma voiture étaient complètement à plat.
12:14Au début, j'ai pensé que c'était un accident.
12:17Mais en m'approchant, j'ai remarqué des entailles nettes sur la gomme.
12:21Quelqu'un avait volontairement crevé mes pneus.
12:24Thierry, comme à son habitude, a tenté de minimiser la situation.
12:29« Peut-être que c'est juste un gamin du quartier qui s'ennuie. »
12:32Mais je savais que ce n'était pas le cas.
12:35Quelques jours plus tard, un autre événement est venu confirmer mes craintes.
12:39En allant chercher le courrier, j'ai ouvert la boîte aux lettres pour y trouver.
12:43Des excréments.
12:45L'odeur était insupportable et le dégoût m'a submergée.
12:49Avec des gants, j'ai nettoyé, tremblante de rage et d'humiliation.
12:54Thierry a essayé de me réconforter,
12:56mais je sentais bien qu'il ne prenait toujours pas la situation au sérieux.
13:00La nuit suivante, quelque chose m'a réveillé.
13:02Un bruit étrange venant de l'extérieur,
13:05comme si quelqu'un grattait la façade de la maison.
13:08Je me suis levée doucement, mon cœur battant à tout rompre,
13:11et j'ai jeté un coup d'œil par la fenêtre.
13:14Dans l'obscurité, j'ai cru apercevoir une silhouette qui disparaissait derrière les arbres.
13:19Le lendemain matin, j'ai découvert que toutes les plantes de notre jardin
13:23avaient été arrachées, déracinées et jetées en tas sur l'allée.
13:28Les pots étaient brisés, la terre éparpillée partout.
13:32J'étais terrifiée.
13:34Une semaine plus tard, je me suis réveillée au beau milieu de la nuit
13:38en entendant Hugo pleurer dans sa chambre.
13:41En me levant pour le calmer, j'ai entendu autre chose.
13:44Des pas, mais pas dans la maison.
13:47Dans le jardin, juste sous sa fenêtre.
13:50Je me suis figée, mon cœur battant à tout rompre.
13:54Je me suis approchée lentement de la fenêtre et étiré les rideaux.
13:58Là, dans l'obscurité, j'ai vu quelqu'un qui m'observait.
14:02Je n'avais pas besoin de lumière pour savoir que c'était Jessica.
14:06Son regard fou me fixait à travers la vitre.
14:09Elle ne bougeait pas, comme si elle voulait que je la voie,
14:13que je comprenne qu'elle était là.
14:16Les jours suivants, chaque bruit, chaque ombre devenait suspect.
14:20Je n'osais plus sortir seule avec Hugo,
14:23et même à la maison, je ne me sentais pas en sécurité.
14:26Le pire, c'était cette sensation que Jessica jouait avec moi,
14:30qu'elle savourait ma peur.
14:32Et puis avec le temps, les lettres ont cessé, les appels aussi,
14:36et notre vie retrouva peu à peu un déroulement normal,
14:40calme, presque trop calme.
14:43Thierry ne manqua pas de me faire remarquer
14:46que l'on avait bien fait de ne pas interpeller la police
14:49et qu'elle se serait calmée avec le temps.
14:51Il me fallut quelques semaines pour m'habituer à cette évolution étonnante,
14:55mais je finis par ne plus y penser.
14:58Quelques mois plus tard, lors d'une belle journée ensoleillée,
15:01je m'étais rendue au parc avec Hugo.
15:03Alors que je discutais avec une autre maman,
15:06Hugo jouait à quelques mètres, descendant le toboggan en riant.
15:10Je l'ai gardé dans mon champ de vision,
15:13me tournant toutes les dix secondes pour m'assurer qu'il allait bien.
15:16Puis, soudain, il n'était plus là.
15:19Mon cœur s'est arrêté.
15:21Je me suis levée d'un bond, appelant son nom.
15:24Hugo ! Hugo !
15:26Les autres parents ont commencé à me regarder,
15:29alertés par ma panique.
15:31J'ai couru jusqu'au toboggan, vérifié derrière les buissons,
15:34mais rien. Il avait disparu.
15:37C'est là que je l'ai vu, au loin.
15:39Jessica traversant la rue à grandes enjambées,
15:42Hugo dans ses bras.
15:44Il se débattait, pleurant et criant mon nom,
15:47mais elle tenait fermement son petit corps contre elle.
15:50Je me suis lancée à sa poursuite sans réfléchir.
15:53Mon cœur battait si fort
15:55que j'entendais le sang tambouriner dans mes oreilles.
15:58Les passants me regardaient courir,
16:00criant à plein poumon.
16:02Arrêtez-la ! Elle m'a volé mon fils !
16:05Jessica a accéléré,
16:07se dirigeant vers une vieille camionnette grise
16:10garée en travers d'une ruelle.
16:12Tout allait très vite.
16:14Elle a ouvert la porte arrière de la camionnette
16:16et y a jeté Hugo à l'intérieur
16:18avant de grimper à son tour.
16:20J'ai réussi à atteindre la camionnette
16:22juste avant qu'elle ne démarre.
16:24D'un geste désespéré,
16:26j'ai attrapé la poignée de la portière
16:28et me suis agrippée de toutes mes forces, criant.
16:31Hugo ! Hugo ! Maman est là !
16:34Jessica a hurlé de rage à l'intérieur.
16:37Elle a tenté de me donner un coup de pied
16:39pour me faire lâcher prise,
16:41mais je tenais bon.
16:43La camionnette a commencé à rouler lentement,
16:45puis plus vite.
16:47J'ai failli tomber,
16:49mais je n'avais qu'une chose en tête,
16:52J'ai réussi à ouvrir la portière arrière de la camionnette
16:54et à me hisser à l'intérieur.
16:56Jessica s'est jetée sur moi,
16:58tentant de m'immobiliser.
17:00Nous nous sommes battues,
17:02elle criant des insultes,
17:04moi hurlant pour qu'elle me rende mon fils.
17:06Pendant que nous nous battions,
17:08Hugo pleurait dans un coin, terrorisé.
17:10J'ai utilisé toute ma force
17:12pour repousser Jessica
17:14et dans un élan de colère,
17:16j'ai réussi à la faire tomber sur le côté.
17:18J'ai attrapé Hugo
17:20et les serré contre moi.
17:22« Ça suffit Jessica !
17:24Tu ne toucheras plus jamais à mon fils ! »
17:26Mais elle n'en avait pas fini.
17:28Elle s'est relevée
17:30et a attrapé une barre de métal
17:32qui traînait dans la camionnette.
17:34Elle l'a levée au-dessus de sa tête,
17:36prête à frapper.
17:38Mon instinct a pris le dessus.
17:40J'ai protégé Hugo de mon corps,
17:42priant pour que quelqu'un intervienne
17:44et c'est là que j'ai entendu
17:46les sirènes de la police.
17:48La camionnette s'est arrêtée brusquement.
17:50Jessica, paniquée,
17:52a tenté de fuir.
17:54Elle a sauté hors du véhicule
17:56mais les policiers étaient déjà là.
17:58Ils l'ont plaqué au sol,
18:00menottes aux poignets,
18:02tandis qu'elle hurlait des absurdités.
18:04« Il m'appartient !
18:06Ce n'est pas son fils, c'est le mien ! »
18:08Les policiers m'ont aidée à sortir
18:10de la camionnette avec Hugo dans les bras.
18:12Je pleurais, tremblante mais soulagée.
18:14Mon petit garçon était sain et sauf.
18:16Après son arrestation,
18:18nous avons appris que Jessica avait
18:20minutieusement préparé cet enlèvement.
18:22Elle avait loué cette camionnette
18:24sous un faux nom, surveillé nos déplacements
18:26et planifié de fuir
18:28avec Hugo dans une autre région.
18:30Elle voulait disparaître,
18:32créer une nouvelle vie
18:34où elle ferait passer Hugo pour son propre enfant.
18:36Mais ce n'était pas tout.
18:38Les policiers ont également
18:40découvert des journaux intimes
18:42dans lesquels elle décrivait en détail
18:44sa haine pour moi,
18:46ses plans pour me remplacer
18:48et sa conviction délirante qu'Hugo
18:50était censé être son enfant.
18:52Jessica a été déclarée
18:54atteinte de graves troubles psychiatriques
18:56et internée dans un établissement sécurisé.
18:58Les jours qui ont suivi,
19:00l'arrestation de Jessica
19:02ont été marquées par un mélange
19:04de soulagement et de douleur.
19:06Soulagement parce que cette femme
19:08qui avait terrorisé ma famille
19:10était enfin hors d'état de nuire.
19:12Douleur parce que,
19:14malgré tout,
19:16ses actes avaient laissé des cicatrices profondes,
19:18visibles et invisibles.
19:20Pour Hugo,
19:22ses souvenirs étaient flous,
19:24mais sa peur des inconnus et ses cauchemars fréquents
19:26témoignaient du traumatisme
19:28qu'il avait vécu.
19:30Pour Thierry et moi, c'était différent.
19:32Nous étions confrontés à la réalité brutale
19:34que nous n'avions pas vu
19:36venir cette menace.
19:38Pire encore,
19:40nous n'avions pas estimé son ampleur.
19:42Dans les semaines qui ont suivi,
19:44nous avons dû réapprendre à vivre,
19:46à retrouver une certaine normalité.
19:48J'ai commencé une thérapie,
19:50tout comme Thierry et Hugo.
19:52Parler de ce que nous avions vécu,
19:54exprimer nos peurs et nos sentiments
19:56nous a aidés à ne plus
19:58nous sentir prisonniers de ce passé récent.
20:00Cette épreuve m'a transformée.
20:02J'ai appris
20:04que je suis beaucoup plus forte
20:06que je ne l'aurais imaginé.
20:08Quand j'étais face à Jessica,
20:10lorsque je devais protéger Hugo,
20:12quelque chose en moi s'est révélé.
20:14J'ai compris que l'amour maternel
20:16peut transcender la peur,
20:18que je serais prête à affronter
20:20n'importe quoi pour ma famille.
20:22Mais j'ai aussi appris
20:24à écouter mon instinct.
20:26Ces premières lettres,
20:28ces petits signaux,
20:30je les avais sentis comme des avertissements,
20:32mais j'avais trop longtemps espéré
20:34que ce n'était rien.
20:36Je ne prendrai plus jamais
20:38ces intuitions à la légère.
20:40J'ai également appris l'importance
20:42de ne pas affronter ses défis seul.
20:44J'ai parfois eu l'impression
20:46que Thierry ne comprenait pas
20:48la gravité de la situation,
20:50mais avec du recul,
20:52je réalise qu'il voulait protéger
20:54notre vie de famille
20:56en minimisant la menace.
20:58Cela ne signifie pas
21:00qu'il n'était pas là pour nous.
21:02Aujourd'hui, nous communiquons mieux,
21:04après l'internement de Jessica,
21:06nous avons fait des changements concrets
21:08dans notre vie.
21:10Nous avons déménagé dans une autre ville,
21:12loin des souvenirs de cette maison
21:14où tout s'était passé.
21:16Une maison plus sûre, équipée
21:18d'un système de sécurité performant,
21:20mais surtout, un endroit
21:22où nous pouvions repartir à zéro.
21:24Thierry a pris quelques mois de congé
21:26pour se concentrer sur notre famille.
21:28Ces moments passés ensemble,
21:30loin des pressions du travail
21:32et des soucis quotidiens,
21:34nous ont permis de retrouver une sérénité
21:36que nous avions perdue.
21:38Quant à Hugo, nous avons fait en sorte
21:40qu'il se sente entouré et aimé.
21:42Nous avons multiplié
21:44les sorties en famille,
21:46les jeux et les moments de tendresse.
21:48Il a fallu du temps,
21:50mais il a fini par retrouver son insouciance,
21:52par rire à nouveau
21:54sans s'étombrer dans son regard.
21:56Aujourd'hui, lorsque je regarde Hugo
21:58jouer dans le jardin,
22:00quand Thierry me prend dans ses bras,
22:02je ressens une gratitude immense.
22:04Oui, Jessica nous a marqués,
22:06mais elle n'a pas réussi
22:08à briser ce que nous avons
22:10de plus précieux.
22:12Notre amour, notre unité
22:14et notre capacité à avancer.
22:16Le soleil se couche sur notre nouvelle maison,
22:18baignant les pièces d'une lumière dorée.
22:20Hugo rit en courant
22:22après un ballon, Thierry le suit de près.
22:24Je reste sur le seuil,
22:26observant cette scène
22:28avec une sérénité que je n'avais pas ressentie
22:30depuis des mois.
22:32Je sais que des défis nous attendent encore.
22:34La vie n'est jamais parfaite,
22:36mais désormais,
22:38je me sens prête à les affronter.
22:40Ensemble, nous sommes plus forts.
22:42Et l'avenir,
22:44bien que teinté de cicatrices,
22:46est à nouveau lumineux.