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00:00Allez, 8h15, le monde agricole attend toujours sa loi agricole promise depuis bientôt 3 ans,
00:05repoussée après la dissolution de juin, puis la censure de décembre.
00:09Alors on vous demande, ce matin, si vous comprenez l'impatience des agriculteurs,
00:14on vous attend ici au Standard d'ici, Belfort Montréal, 0384 22 82 82, Flora.
00:19Et cette loi agricole a évidemment été abordée hier à l'Assemblée Générale de la FDSEA
00:23et des jeunes agriculteurs du territoire de Belfort, les syndicats réunis à Andelnand.
00:28Jean-Noël Monnier, vous y étiez, bonjour.
00:30Oui, bonjour, bonjour aux auditrices et auditeurs, merci pour l'invitation.
00:33Vous êtes le président de la FDSEA dans le territoire de Belfort,
00:38alors s'il ne fallait retenir qu'une seule chose qui a été exprimée hier lors de votre ranger,
00:42une inquiétude, ce serait laquelle ?
00:44Une inquiétude, elles sont nombreuses les inquiétudes.
00:46Une inquiétude, il y a beaucoup d'inquiétudes par rapport au revenu,
00:50on a un manque de visibilité, on a un manque de lecture,
00:53on attend beaucoup de choses du gouvernement,
00:56on n'a pas d'interlocuteur aujourd'hui pour la profession agricole
01:01et ça c'est quelque chose qui nous inquiète énormément.
01:04Si vous voulez, ça fait un an qu'on nous voit beaucoup en action,
01:08sauf que l'action de fond elle a démarré quand même bien en amont il y a des années,
01:12c'est d'ailleurs une action qui est en cycle continu.
01:16Et ce qu'on attend depuis un an en réalité,
01:20c'est l'application des réponses qu'on était censé avoir déjà avant,
01:24on n'attend pas des promesses mais de l'action et des actes.
01:28Et vous avez aussi tiré le bilan de l'année passée,
01:302024 a été une année difficile de manière générale pour les agriculteurs.
01:342024 a été extrêmement difficile,
01:36que ce soit d'un point de vue météo par rapport aux récoltes,
01:40on a eu des rendements de récoltes très faibles,
01:44des qualités de produits qui n'étaient pas forcément à la hauteur
01:47et qui vont nous impacter durablement sur nos exploitations,
01:52notamment dans l'élevage où effectivement les récoltes de l'année dernière,
01:55c'est un an d'alimentation pour nos animaux.
01:58A une année 2024 marquée aussi par une grosse incertitude politique,
02:02vous attendez un budget acté par l'Etat pour 2025
02:06pour que la loi agricole puisse être réelle et pas simplement une promesse.
02:10Rappelons peut-être à nos auditeurs et téléspectateurs
02:13ce qu'elle contient cette loi agricole Jean-Noël Monnier.
02:16Le contenu si vous voulez, ce qu'on veut sur cette loi agricole,
02:20c'est déjà de pouvoir avoir du revenu sur nos exploitations,
02:24parce qu'aujourd'hui les agriculteurs ne vivent pas forcément de leur métier
02:27de la manière dont ils devraient, de manière décente.
02:29Aujourd'hui il n'est pas au rendez-vous, on a des charges par contre qui sont là, qui évoluent.
02:33On peut prendre par exemple un matériel qu'on a acheté il y a 10 ans,
02:37aujourd'hui il nous coûte le double, quasiment.
02:40On est à l'arrondi près, on n'a pas de visibilité sur nos revenus, sur nos charges.
02:46Pourtant quand on investit, on s'endette sur 10-15 ans
02:50et on a une visibilité finalement à 15 jours, un mois.
02:54Et cette loi, je précise, a commencé à être débattue au Sénat le 14 janvier.
02:58Nos auditeurs ont la parole Jean-Noël Monnier.
03:00Tous les matins, Catherine Jardot nous appelle de Lepuis ce matin.
03:03Bonjour Catherine.
03:06Vous nous entendez Catherine ?
03:08Oui, oui, bonjour.
03:10Alors est-ce que vous comprenez l'impatience des agriculteurs vous Catherine ?
03:14Oui bien sûr, parce que déjà ce n'est pas un métier facile.
03:16C'est de très tôt le matin à très tard le soir, 7 jours sur 7.
03:20Et quand il n'y a pas encore des élages au milieu de la nuit ou je ne sais pas quoi.
03:24Et avoir en plus des soucis financiers, je veux dire ils en ont déjà assez sur le dos.
03:30Moi je trouve que ce n'est vraiment pas juste qu'ils soient tributaires de ce genre de soucis.
03:38Merci pour votre témoignage Catherine.
03:40Jean-Noël Monnier, vous vous sentez soutenu encore par les français ?
03:44Oui effectivement on se sent encore soutenu.
03:47On vient de l'entendre avec le témoignage de l'auditrice.
03:50Merci d'ailleurs pour votre intervention.
03:53Et effectivement il y a des problèmes financiers mais ce n'est pas nos seules problématiques.
03:58Il y a aussi pas mal de problèmes au niveau des réglementations qui nous contraignent énormément.
04:02Alors des normes environnementales, quelles sont ces normes ?
04:05Alors qu'est-ce qui vous embête le plus aujourd'hui ?
04:07Alors il y a les normes environnementales, elles ne sont pas les seules.
04:10Ce qui nous embête aujourd'hui au niveau des normes environnementales, c'est qu'on est extrêmement contraints.
04:17On a des chaînes en fait qui nous empêchent d'exercer notre métier de la façon dont il devrait être fait.
04:23Souvent ces normes vont à l'encontre de leur objectif dans l'application.
04:28Si vous voulez, entre la réalité du terrain et l'idée qu'on peut se faire d'une norme,
04:36il y a des différences qui sont tellement grandes que le résultat vient à l'opposé.
04:40On a notamment dans le territoire de Belfort, et puis ça s'est développé un peu partout en France,
04:46mais des zones vulnérables qui ont été mises en place.
04:49Zone vulnérable au nitrate ça s'appelle.
04:51C'est une réglementation qui vient régir la façon dont on peut épendre nos fumiers par exemple dans nos champs.
05:00Et ces normes elles sont régies par un calendrier.
05:04Sauf qu'en agricole, on ne travaille pas sur un calendrier, on travaille en fonction de la météo.
05:09Et quand on suit le calendrier, on ne tombe pas forcément avec la météo.
05:13Les conditions optimales ne sont pas forcément réunies pour faire notre travail.
05:17Jean-Noël Moignet, vous pourriez redescendre dans la rue cette année ?
05:20Tout est possible effectivement.
05:22On a besoin d'être entendu, on a besoin d'avoir des réponses claires,
05:26on a besoin d'avancer sur tous les sujets qui ont été soulevés.
05:30Je ne vais pas venir dans le détail, il y avait 120 points qui ont été soulevés en France,
05:35puisque l'agriculture française est quand même diversifiée, elle est variée.
05:39Mais on a besoin de réponses sur l'ensemble de ces points et de réponses concrètes effectivement.
05:44Merci beaucoup Jean-Noël Moignet.
05:46Je rappelle que vous êtes le président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles
05:50dans le territoire de Belfort et que vous participiez à cette Assemblée Générale hier.
05:54Bonne journée et merci d'être passé dans nos studios.