Le billet d'humeur de François Morel dans le 7/9 (8h55 - 31 Janvier 2025)
Retrouvez tous les billets de François Morel sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel
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AmusantTranscription
00:00Bonjour, je comprends qu'il y ait une hiérarchisation de l'information, je le comprends même,
00:05je l'admets, il se passe beaucoup de choses dans le monde, l'Ukraine, Gaza, les conséquences
00:10de la dernière élection américaine, c'est vrai, on ne peut pas dire le contraire, l'actualité
00:14est dense.
00:15Mais quand même, je remarque avec une certaine stupeur que pas un seul journal de France
00:20Inter n'a fait mention d'une information révélée heureusement par la presse régionale,
00:25en l'occurrence West France, mais que Claude Askolovitch n'a même pas eu la présence
00:30d'esprit, je n'oserais parler de courage, de citer dans sa revue de presse.
00:35Je rappelle les faits, en novembre 2024, Elisabeth va à la piscine, ça se passe du côté de
00:42Vannes, dans le Morbihan, comme il ne fait pas chaud, elle met un bonnet, pas un bonnet
00:47de bain qu'elle mettra dans l'eau comme c'est obligatoire, mais un bonnet en laine pour se
00:52rendre à la piscine comme c'est recommandé quand s'appelle.
00:55Chaque auditeur scrupuleux aura la curiosité de se rendre sur le site d'Infoclimat pour
01:01s'apercevoir qu'à Vannes-Séné, si la température était de 2,2 centigrades le jeudi
01:0821 novembre, elle était tombée à moins 1,3 le 22 novembre, ce qui rend bien compréhensible,
01:15si on avait besoin de le justifier, le port d'un bonnet.
01:19On me fera remarquer, à juste titre, que la température était montée jusqu'à 15
01:24degrés le 24 novembre, mais le 24 novembre était un dimanche et c'est incontestable,
01:30le dimanche, on va à la messe, pas à la piscine ! Quoi qu'il en soit, en ce jour
01:35de novembre 2024, Elisabeth porte un bonnet, ce qui est son droit imprescriptible, un bonnet
01:42en laine qu'elle a tricoté elle-même et qu'en repartant, elle oublie dans le vestiaire.
01:49S'apercevant de son étourderie, Elisabeth revient sur ses pas, se dirige vers l'accueil,
01:55elle demande à l'agente si on n'avait pas retrouvé par hasard son bonnet.
01:58« Non », lui répond l'agente, avec la fière assurance de celle que le doute ne
02:03fait pas trembler.
02:04Et là, sur le dossier de la chaise de l'agente, que voit Elisabeth ? Son bonnet ! Son bonnet
02:11à elle, tricoté de ses mains ! Elisabeth saisit le bonnet, l'agente se fâche, revendique
02:17la propriété de ce bonnet, mais Elisabeth ne tient pas compte de cette appropriation
02:22qu'elle juge révoltante, puisque son bonnet, elle le connaît bien, elle le connaît comme
02:27si elle l'avait fait, d'ailleurs, elle l'a fait.
02:30L'agente, quant à elle, sûre de son bon droit, fait appel à ses collègues, au directeur
02:35de la piscine, le ton monte, sans vénime, dégénère, part en couille, comme on dit
02:40à l'épiscopat.
02:41Elisabeth est humiliée, ridiculisée, considérée comme une délinquante.
02:46C'est alors qu'Elisabeth sollicite la gendarmerie, qui, toutes affaires cessantes, intervient
02:52et devant le monceau de preuves qu'Elisabeth fournit, démontre que le bonnet lui appartient
02:58bel et bien.
02:59Il est de bon ton, chez les esprits forts, de moquer ceux dont la fonction est de protéger,
03:06d'assurer la sécurité publique.
03:07Si de nombreuses affaires restent à ce jour non élucidées, l'affaire Grégory, l'affaire
03:12Godard, du pont de Ligonnès, les disparus de Fontainebleau et de Lisers, la tuerie de
03:17Chevaline, l'affaire Ben Barca, Marie Bénard, la tuerie du bar du Téléphone, reconnaissons
03:23à la gendarmerie française d'avoir promptement élucidé l'affaire du bonnet de la piscine,
03:30dont nous aurions aimé exposer, si nous avions plus de temps, toutes les conséquences, toutes
03:35les ramifications, mais que, sans doute, prochainement, notre ami Fabrice Drouel aura l'occasion
03:42de développer dans une de ses fameuses affaires sensibles.