François Bayrou applique le « finassieren » à l’euthanasie : il présente deux lois successives en affichant entre les deux une équidistance morale censée les rendre également désirables. On tient d’une main la Loi qui soigne et de l’autre main la Loi qui tue, estime Philippe de Villiers.
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00:00Quand j'ai appris la langue française, en sixième, mon professeur de français disait
00:04« le cheval blanc dans les quatre est blanc ». Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:08C'est le principe de non-contradiction.
00:10On ne peut pas dire que le cheval blanc dans les quatre est noir.
00:12Est, est, non, non. Ce qui est, est. Ce qui n'est pas, n'est pas.
00:16Or là, on a un premier ministre qui a pratiqué la méthode Streisemann,
00:20la méthode du ministre allemand des Finances,
00:23qui en 1919 avait décidé de financier avec les Français
00:28pour n'avoir à payer que la moitié de la dette allemande
00:31dans le cadre du traité de Versailles et des réparations.
00:34Le premier ministre François Bayrou a décidé de déposer
00:39et de faire voter par le Parlement deux lois.
00:42La première, c'est la loi qui soigne et la deuxième, c'est la loi qui tue.
00:47Donc une loi sur les soins palliatifs et une loi sur l'euthanasie.
00:51La mission de la médecine, elle est nette, elle est claire,
00:54elle ne souffre aucune ambiguïté.
00:56C'est le serment d'Hippocrate, elle est là pour soigner, elle est là pour sauver.
01:00En aucun cas, le meurtre ne peut être le prolongement du soin.
01:04Lisez la chronique et j'expliquerai pourquoi cette double loi
01:09est un recul fatal de la civilisation.
01:11Partout où la loi sur l'euthanasie a autorisé la possibilité
01:16de tuer son voisin ou de tuer son parent,
01:18partout, on a eu la même dérive que sur la question de l'avortement.
01:22C'est-à-dire qu'en Belgique, par exemple, aujourd'hui,
01:24on ne se contente pas de tuer les vieux, on tue aussi les enfants.
01:27La dérive de l'euthanasie, c'est la fin du décalogue.
01:31En fait, c'est la fin de notre civilisation.
01:33Je vous souhaite une très bonne lecture.