« Pour les 5 ans du Brexit : les Britanniques se rapprochent de l'UE ? »
Première partie : Caroline de Camaret reçoit Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission européenne et commissaire à la Transition propre, juste et compétitive.
Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent Sandro Gozi (Renew, France), Victor Negrescu (S&D, Roumanie) et Dominic Grieve (ancien député britannique conservateur) pour un débat sur le thème : « Pour les 5 ans du Brexit : les Britanniques se rapprochent de l'UE ? ».
Ici, l'Europe
Chaque semaine, LCP Assemblée nationale, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information pour mieux comprendre les enjeux européens.
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Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent Sandro Gozi (Renew, France), Victor Negrescu (S&D, Roumanie) et Dominic Grieve (ancien député britannique conservateur) pour un débat sur le thème : « Pour les 5 ans du Brexit : les Britanniques se rapprochent de l'UE ? ».
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NewsTranscription
00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:04...
00:25Bonjour à tous et à toutes, nous sommes à Bruxelles
00:28pour notre émission « Ici l'Europe ».
00:31Alors, le 29 janvier, la Commission européenne
00:33a présenté sa boussole pour la compétitivité.
00:37Elle veut un choc de simplification pour les entreprises,
00:40des mesures de soutien à court terme
00:42pour l'automobile et l'industrie propre.
00:44L'enjeu est d'agir vite face au retour de Donald Trump
00:48et au ralentissement de la croissance européenne.
00:50Alors, nous avons le plaisir d'être aujourd'hui au Berlaymont,
00:53qui abrite la Commission européenne,
00:56pour parler à la première vice-présidente exécutive
00:59de cette Commission, Teresa Ribeira.
01:01Bonjour.
01:02Je précise que vous êtes en charge
01:04de la transition juste, propre et compétitive.
01:08Alors, vous êtes espagnole, issue des rangs socialistes,
01:10puisque vous avez été ministre pendant six ans
01:13du gouvernement de Pedro Sánchez,
01:15en charge, justement, de cette transition écologique,
01:18alors que le constat est celui d'un décrochage
01:21de l'Union européenne par rapport aux Etats-Unis,
01:23à la Chine, en matière de compétitivité.
01:26Est-ce que cette boussole européenne
01:28va nous remettre sur les rails et surtout vite ?
01:31C'est l'intention.
01:32C'est ça qu'on essaye de faire,
01:34d'identifier quels sont les léviers,
01:37les sujets qui puissent nous accélérer
01:41et une compétence,
01:43une capacité meilleure de l'industrie européenne
01:46pour les marchés internationaux.
01:49Et c'est sûr qu'il y a beaucoup de choses
01:50sur lesquelles il faut se concentrer,
01:53il faut agir pour avoir une compétitivité
01:58qui dure pendant les années à venir,
02:01mais qui est capable aussi de donner des réponses
02:04à court terme pour assurer que l'industrie européenne,
02:07que la capacité de produire en Europe
02:11reste une capacité innovante
02:14et qui croit des emplois de qualité pour les Européens.
02:17Alors, justement, la Commission annonce
02:19pour le mois prochain un grand texte qualifié de omnibus
02:24qui va apporter des simplifications substantielles
02:27aux précédentes lois de devoirs de vigilance
02:31de reportines extra-financiers des industries
02:33qui devaient mesurer l'impact écologique et social
02:36de leur activité.
02:38L'objectif, c'est d'épargner des effets cascade,
02:40en particulier sur les toutes petites entreprises
02:43et les PME.
02:45On nous parle de simplification depuis des années
02:47sans jamais réussir à enlever les couches du millefeuille.
02:49Qu'est-ce qui va se passer de mieux ?
02:51C'est toujours le cas.
02:53Comment on peut arriver,
02:54comment on peut achever une simplification
02:56qui donne l'essence, la direction qu'on veut soutenir
03:01et en même temps qui soit capable
03:03de faciliter la vie aux entrepreneurs,
03:06et en particulier les plus petites ?
03:08Et c'est vrai que ces paquets dont on parle,
03:11c'était un paquet qui était conçu
03:14pour assurer que les gens puissent investir
03:17et ne pas gaspiller l'argent.
03:19Comment on fait des investissements qui sont sages,
03:23qui peuvent durer dans le temps ?
03:26C'était quelque chose qui a été développé en France
03:30autour de l'Accord de Paris, il y a pas mal de temps.
03:33Et c'est vrai que parfois, on doit nous rappeler
03:38comment on peut assurer qu'on fait un investissement
03:40qui soit intelligent,
03:41mais en même temps, il faut simplifier,
03:44il faut faire qu'il soit facile pour n'importe qui,
03:48pour tout le monde.
03:49Quand vous dites simplifier, ça ne veut pas dire déréguler ?
03:52Parce que véritablement,
03:53ces textes européens qu'on veut simplifier,
03:56ils ont été adoptés il y a moins d'un an,
03:58ils imposent plus de rapports et d'obligations
04:01aux grandes entreprises en particulier,
04:03veiller à ce que leurs activités et celles de leurs sous-traitants
04:06respectent les droits humains et la protection de l'environnement.
04:09Est-ce qu'on n'est pas en train de, sans le dire,
04:11sacrifier le fameux pacte vert ?
04:13C'est très important de souligner
04:14qu'on ne veut pas sacrifier le pacte vert.
04:17Les mêmes raisons qui nous ont mené à comprendre
04:20comment les parcours économiques, la prospérité,
04:25les développements devaient changer
04:27vers quelque chose de beaucoup plus durable,
04:28restent encore plus fortes.
04:31On a déjà vécu des expériences traumatiques
04:34autour des dérèglements climatiques.
04:36Alors, il faut accélérer cette transition.
04:38Mais en même temps, cet exercice d'apprentissage,
04:41comment on apprend à investir mieux l'argent
04:44à la place de gaspiller l'argent,
04:46quelque chose que la présidente de la Commission insiste
04:49et tous les jours, c'est que les buts, les objectifs,
04:54l'horizon est encore là.
04:56La manière dont on définit les parcours
04:59doit être suffisamment facile
05:01pour que tout le monde puisse joindre à cet exercice.
05:04Alors, il y a quand même des critiques autour du pacte vert.
05:07Elles se font de plus en plus virulentes,
05:09y compris dans la bouche d'un Premier ministre polonais,
05:12alors que la présidence du Conseil de l'Union européenne
05:15va à la Pologne avec 37 millions d'habitants
05:18qui demeurent dépendants à 63 %
05:21pour sa production d'électricité, du charbon.
05:24La droite, cette droite du PPE Donald Tusk,
05:26l'extrême droite aussi, en veulent au pacte vert.
05:30Est-ce que votre commission va réussir à décarboner ?
05:34Je pense que c'est l'intention.
05:35C'est ça qu'on veut faire, agir et être capables
05:39d'identifier les choses en concret sur le terrain
05:43qui nous facilitent ces compromis
05:45d'une manière qui bénéficie à tout le monde.
05:48C'est vrai que parfois, il y a des malentendus
05:51dans la discussion politique, dans la discussion publique,
05:55mais on sait bien que l'énergie propre
05:59facilite des prix beaucoup plus bas
06:02et beaucoup plus prédécibles
06:04que l'énergie qui dépend des importations de fossiles fuels.
06:07En plus, il a un impact meilleur sur la santé des citoyens.
06:11En plus, ça donne une opportunité
06:14pour produire les équipements,
06:17pour produire les systèmes et les services
06:20qui nous facilitent une énergie beaucoup plus autonome
06:26et qui ne dépend pas des importations de l'extérieur.
06:29Tout ça, ce sont des bénéfices pour les citoyens.
06:32Est-ce qu'on va changer d'avis ?
06:34Non, bien sûr que non.
06:36La question, c'est comment on peut assurer
06:38que dans la transition, il n'y a pas d'impact négatif
06:41sur les citoyens ou sur les consommateurs industriels
06:43qui ont moins de ressources, mais qui doivent payer plus
06:46parce qu'on essaie de réfléchir sur les prix,
06:49les coûts réels de la pollution.
06:51Oui, cela dit, les usines à charbon en Pologne,
06:55comment mettre l'argent sur la table
06:58pour pouvoir réformer cette industrie dépendante aux deux tiers ?
07:01C'est compliqué, ça reste compliqué.
07:03Ça a été le débat pendant des années et des années,
07:06mais il faut dire qu'en Pologne aussi,
07:08il y a des changements très profonds dans les systèmes énergétiques
07:11et je pense que c'est une bonne chose.
07:13Ils essaient de faire un changement très rapide,
07:16ils proportionnent des chiffres beaucoup plus meilleurs
07:19qu'il y a 10 ans ou 5 ans, mais c'est vrai que ça prend du temps.
07:22Et en même temps, il y a un facteur culturel, bien sûr.
07:25Dans des régions où il y a eu des mineurs de charbon
07:27pendant des générations,
07:29ils ont développé une capacité, une solidarité qui est très importante.
07:33Alors comment on peut rendre tribut,
07:37hommage à ceux qui sont riches pour la région,
07:41mais qui, en même temps, ont envie de combiner
07:44pas seulement la durabilité à long terme,
07:47mais arriver à la fin du mois avec un salaire,
07:49avec un boulot, avec quelqu'un qui puisse soutenir les familles ?
07:53C'est la question. C'est pour ça que la transition juste est importante.
07:57Imaginez comment on peut répondre les questions,
07:59les doutes des travailleurs, mais aussi des consommateurs.
08:04Vous avez mentionné, Teresa Ribeira,
08:05que nos prix de l'énergie sont très hauts,
08:08sont 2 à 3 fois supérieurs à ceux des Américains.
08:12Un plan d'action pour une énergie abordable
08:13va donc proposer de nouvelles méthodologies en matière de tarifs
08:17et puis la facilité de conclure de grands accords d'achat.
08:21Alors c'est vrai que la France se plaignait,
08:23qu'on ne prenait pas en compte le fait
08:25qu'elle avait dans son mix énergétique beaucoup de nucléaires.
08:28C'est vrai que vous, en Espagne, vous avez beaucoup de renouvelables
08:32et que tout est aligné sur les prix du gaz.
08:34On est un peu dans l'aberration en matière énergétique et de prix.
08:37C'est vrai, on a vécu déjà ça.
08:41Il y a des cents, on avait vécu l'impact des prix du gaz naturel
08:45sur l'électricité.
08:46Il avait pollué les prix de l'électricité,
08:49même si les coûts de produire l'électricité
08:51n'étaient pas exactement les mêmes prix
08:53que les prix d'opportunité du gaz naturel.
08:57Et ça, c'est quelque chose sur lequel il faut s'évadre.
09:00On avait pris des mesures qui ont un impact à long terme.
09:04On sait bien que l'effet qu'il y a eu en développement
09:06sur les énergies renouvelables pendant les dernières années
09:09permettait aux Européens d'éviter un paiement
09:13de 59 milliards d'euros pendant la crise.
09:18Ça, c'est quelque chose de très apprécié et de très important.
09:22Mais on sait bien qu'il y a encore un parcours devant nous
09:25qui n'est pas achevé.
09:26Alors, comment on peut jouer avec les différents éléments,
09:30les infrastructures, les interconnexions
09:32qui nous permettent d'avoir une coordination
09:36des éléments de production complémentaire ?
09:38Comment on peut favoriser la production électrique
09:42sans carbone, bas carbone, dans tous les pays de l'Europe
09:46qui puisse nous mener dans un prix d'électricité
09:49beaucoup plus prévisible ?
09:52Et sont une bonne partie de ces plans d'action
09:57pour l'énergie à bon prix
09:59qu'on va adopter à la fin du mois de février.
10:03Alors, la Commission va publier d'ailleurs en 2026
10:06de nouvelles lignes directrices
10:08pour l'évaluation des fusions acquisitions,
10:12ouvrant la voie à la constitution de champions européens
10:15capables de rivaliser avec les Américains et les Chinois.
10:19On a presque envie de dire qu'il était temps.
10:21Est-ce qu'on n'a pas été les grands naïfs du village global
10:24en finalement empêchant les monopoles
10:27ou les positions dominantes chez nous,
10:29donc de constituer des géants,
10:31et un peu moins, d'ailleurs, en régulant beaucoup moins,
10:33peut-être à l'étranger ?
10:35Je pense qu'il faut se demander
10:38est-ce qu'on serait content d'être un citoyen moyen
10:43qui habite en Chine ou un citoyen moyen qui habite aux Etats-Unis
10:47où on apprécie la manière dont on vit en Europe ?
10:50Et je suis convaincue que pour une grande majorité des Européennes,
10:54on apprécie le mode de vie en Europe.
10:57Et c'était déjà passé le temps où c'était les Européennes
11:00qui marquaient les prix, la demande, l'offre,
11:04et on était les grands joueurs dans les marchés internationaux.
11:10Maintenant, il y a beaucoup plus de pays
11:12qui essayent de participer dans les marchés internationaux
11:16y compris de venir aux marchés européens.
11:19Il est très segmenté pour nous.
11:22Il est très segmenté. Il faut continuer à développer
11:25les single markets, les marchés européens unis,
11:28qui nous permettent de nous bénéficier
11:31de ce marché unique et pas vendre ce marché
11:34à l'échelle du continent, de 450 millions de personnes.
11:39Mais en même temps, si les marchés de référence
11:41ne sont pas les marchés européens, mais les marchés globals,
11:44il y a de la place pour faciliter un rôle aux championnes européennes.
11:51Si par contre, c'est des marchés, c'est des productions
11:53qui sont plutôt dans les contextes européens,
11:57il faut faire attention à ne pas faciliter des concentrations
12:00qui pourraient avoir un impact négatif sur les consommateurs,
12:04consommateurs privés ou consommateurs industriels.
12:07Alors, c'est un peu compliqué, mais c'est vrai
12:09qu'on a déjà commencé à actualiser la manière
12:13dont on comprend que le rôle de la production
12:16et de la consommation ne peut plus seulement être coincé
12:21dans des limites géographiques comme il s'était traditionnellement.
12:27Comment on peut rester un marché ouvert et en même temps,
12:30assurer que les industriels européens
12:32qui font attention aux droits des travailleurs,
12:36aux standards environnementaux, à la santé publique,
12:40ne sont pas battus par des producteurs
12:43qui n'ont pas les mêmes standards dans des questions si importantes ?
12:48Alors, revenons, si vous le voulez bien, à votre pays, l'Espagne,
12:51et aux terribles inondations du 29 octobre 2024
12:55qui ont fait 222 morts et ont affecté de vastes zones du pays valencien.
13:01Elles sont l'effet du réchauffement climatique, vous diriez,
13:03parce que le climaticisme qui est prôné maintenant
13:07par Donald Trump de l'autre côté de l'Atlantique,
13:11est-ce qu'il vous semble augmenter aussi en Europe ?
13:15Ça, c'est peut-être le danger.
13:17La manière dont on manipule la perception des gens.
13:21Le réchauffement a des conséquences terribles
13:24et alors ils préfèrent y croire qu'il n'existe pas.
13:28Mais il existe. Il a des conséquences humaines horribles, catastrophiques,
13:33mais il a des conséquences économiques catastrophiques aussi.
13:35On les voit avec les inondations
13:37et comment la récupération des terroirs,
13:42des activités économiques, et bien sûr la perte des vies humaines,
13:46la capacité de faire sonner les alarmes quand il faut, est terrible.
13:52Mais on les voit aussi à Los Angeles.
13:55Et alors on voit à quel point les assureurs sonnent l'alarme.
14:00Ils ont sonné l'alarme déjà il y a très longtemps pour dire
14:03qu'on voit des réalités qui s'amontent,
14:07s'amontent, s'amontent, avec des pertes économiques.
14:10Il faut faire attention et ne pas se tromper de la réalité.
14:13Et là, il faut se préparer pour éviter les conséquences les plus dures.
14:19En tant que vice-présidente de la Commission européenne,
14:22au moment des auditions devant le Parlement européen,
14:25vous avez été très chahuté par la droite espagnole,
14:28le parti d'opposition au Parlement européen,
14:32sur la responsabilité du gouvernement Sánchez
14:35dans la gestion de la crise.
14:36Cette gestion qui est évidemment plutôt à la région
14:39qui était dominée par la droite espagnole.
14:41Quelle leçon vous tirez de toutes ces polémiques aujourd'hui ?
14:44Il ne faut pas se moquer de la réalité.
14:48Il faut insister sur le fait que c'est réel,
14:51c'est important, c'est grave, il faut être préparé.
14:54Et il vaut toujours mieux avertir, souligner,
14:59donner l'occasion, l'opportunité aux gens à réagir,
15:02qui n'est pas dire que c'est moins important de ce qu'il est.
15:07Alors, le développement des systèmes d'alarme,
15:09la capacité de connecter avec les gens,
15:12la capacité d'apprendre ce qu'il faut faire dans des situations
15:15qui seront de plus en plus fréquentes dans nos géographies
15:19est très importante.
15:20La capacité de bâtir, de construire la résilience à l'Europe
15:24est aussi importante.
15:25Il y a des rapports qui montrent déjà
15:28que les changements climatiques pourraient nous mener
15:31à une situation où une bonne partie des Européennes
15:34pourraient mourir.
15:37Et à la fin des siècles, si jamais on ne réagit pas,
15:40pas seulement pour réduire la chaleur, le réchauffement,
15:44mais aussi parce qu'on doit s'investir vers l'adaptation,
15:47vers la capacité de devenir beaucoup plus résilients.
15:50En tant que première vice-présidente de cette commission,
15:53Thérésa Ribéra, le 15 janvier dernier,
15:55vous avez dû remplacer Ursula von der Leyen,
15:56qui était victime d'une très mauvaise pneumonie.
15:59Vous avez présidé le Collège des commissaires,
16:02mais il y a eu beaucoup de critiques
16:04autour du silence initial de la commission.
16:06Est-ce qu'il ne faut pas plus de transparence sur ces questions ?
16:09Je pense qu'elle était convaincue
16:11qu'elle pourrait se récupérer plus tôt
16:14et que les choses se sont développées
16:16d'une manière, on pourrait dire, normale.
16:19C'est vrai, en même temps, que les systèmes
16:21pour assurer la capacité d'action de la commission existent.
16:26Mais c'est vrai aussi que c'était un peu plus impactant
16:30parce que c'était au début du mandat.
16:32Alors, on attendait une capacité de réaction
16:36vis-à-vis de l'accès international
16:39beaucoup plus visible.
16:40Et ça a été comme ça.
16:43Mais je pense que c'était joué dans le contexte,
16:45on dirait, de la normalité.
16:48Merci à vous, madame la première vice-présidente Thérésa Ribéra,
16:52d'avoir été en notre compagnie aujourd'hui.
16:55L'émission continue avec un débat sur les cinq ans du Brexit.
17:00Les relations se réchauffent entre Britanniques et Occidentaux.
17:03On en parle avec des eurodéputés au Parlement européen.
17:06Musique d'ambiance
17:08...
17:12Bienvenue au Parlement européen
17:14pour reparler de nos amis britanniques.
17:17Ils sont sortis de l'Union européenne
17:19il y a cinq ans tout juste.
17:21Un anniversaire au 1er février,
17:23dans une atmosphère qui a changé.
17:25Les bénéfices supposés du Brexit se font encore attendre,
17:28à tel point que plus de 55 % des Britanniques
17:31regrettent cette sortie.
17:32Un phénomène qu'ils ont baptisé, non sans humour, le re-Brexit.
17:36Les conservateurs, responsables d'avoir convoqué
17:38et perdu le référendum sur la question en 2016,
17:41puis d'avoir négocié avec l'Union européenne un divorce dur,
17:44ont été renvoyés dans leur foyer aux élections de juillet.
17:48L'arrivée au pouvoir des travaillistes
17:50se traduit par un changement de ton.
17:52Le nouveau Premier ministre, Keir Starmer,
17:55s'est donné pour mission de réinitialiser
17:57les relations entre Royaume-Uni et l'Union européenne,
18:00d'autant que le contexte se prête à la recherche d'amis ou d'alliés,
18:04avec la guerre en Ukraine à l'est
18:06et un Donald Trump imprévisible à l'ouest.
18:09Jusqu'où un rapprochement pourrait aller ?
18:11Nous en parlons tout de suite avec vous,
18:13Sandro Gozzi, bonjour.
18:15Eurodéputé français du groupe Renew.
18:17Vous présidez la délégation... Enfin, élu en France.
18:20Italien élu en France, plus exactement.
18:22Vous présidez la délégation UE-Royaume-Uni
18:24au Parlement européen.
18:26Vous êtes en compagnie de Victor Negrescu,
18:29eurodéputé roumain du groupe des Socialistes et Démocrates,
18:33vice-président du Parlement européen.
18:35Enfin avec nous, depuis le Royaume-Uni,
18:38Dominique Grieve, ancien député conservateur.
18:41Vous avez servi au ministère de la Justice sous David Cameron
18:44et vous avez été exclu du parti pour avoir critiqué le Brexit
18:48à l'époque, coprésident du mouvement européen au Royaume-Uni.
18:51Bonjour à vous.
18:52On commence par vous.
18:54Vous parliez, au moment du Brexit, de suicide national.
18:57Il a eu lieu, ce suicide ? Quel bilan ?
18:59C'est certain que le pays n'est pas en bon état.
19:03Et en partie, c'est le résultat du Brexit.
19:06Je suis sûr que nous aurions souffert
19:08les mêmes problèmes qui viennent du Covid,
19:11qui viennent de la guerre en Ukraine,
19:14mais il est évident, quand on regarde la situation
19:18au Royaume-Uni et particulièrement la situation économique,
19:21c'est que nous souffrons, à mon avis,
19:23plus que nos partenaires européens.
19:26La remise en marche de notre économie
19:28n'a pas, pour l'instant, lieu.
19:32Et ça présente un grand challenge pour le gouvernement.
19:35Et il est évident que le public devient de plus en plus impatient
19:41de savoir quels seraient les bénéfices du Brexit,
19:44qui, à mon avis, n'existent pas.
19:46Mais ça nous laisse quand même avec un problème,
19:49parce que c'est une chose de dire que le Brexit ne marche pas,
19:53c'est une autre chose de faire une politique
19:57qui essaie de renouveler les liens avec nos partenaires européens.
20:03Et c'est là où ça devient beaucoup plus compliqué
20:07pour le gouvernement travailliste de Keir Starmer.
20:10Compliqué vu de notre côté aussi, de l'Europe,
20:13puisque cinq ans après, le Brexit était supposé booster
20:17l'économie britannique.
20:19Qu'en est-il et qu'en est-il de la nôtre aussi ?
20:21Le Brexit était un échec flagrant.
20:24Les exportations britanniques vers l'Union européenne
20:27ont baissé de 25 %.
20:29Les Britanniques ont dû payer plus de 30 milliards pour sortir,
20:33pour rien faire, finalement,
20:35parce qu'ils disaient qu'ils étaient libres
20:38de transformer le Royaume-Uni en une Global Britannia,
20:40de faire des merveilleux accords de libre-échange
20:43avec leurs partenaires globaux.
20:45Ca ne s'est pas passé comme ça.
20:47L'accord avec l'Australie, le seul accord nouveau du Royaume-Uni,
20:50a amené à un avantage de 0,1 %.
20:53Donc, c'était un échec flagrant.
20:55Evidemment, c'était pas positif pour nous non plus,
20:57parce que nous aurions préféré que le Royaume-Uni reste
21:00dans l'Union européenne.
21:02Mais je crois qu'il a du sens, aujourd'hui,
21:04de se poser la question de comment nous pouvons redémarrer
21:07dans un partenariat, dans l'intérêt commun
21:09entre les Européens et les Britanniques.
21:11Victor Négresco, la question qui se pose,
21:14c'est d'écrire une nouvelle page avec le Royaume-Uni.
21:17Est-ce que vous jugez que le retour des travaillistes au pouvoir,
21:20là-bas, est de nature à réchauffer les relations
21:23entre le pays et le continent ?
21:24Je pense que le retour des travaillistes
21:26a réchauffé les relations avec l'Union européenne.
21:29Je pense qu'on va dans une bonne direction,
21:32dans le sens où on réfléchit à une manière de mieux coopérer,
21:35surtout sur les questions économiques,
21:37mais aussi liées à la sécurité.
21:39Il faut réfléchir à ce qu'on va faire
21:41avec les citoyens européens qui vivent au Royaume-Uni.
21:44Il y en a beaucoup qui ont beaucoup d'attentes
21:46du gouvernement travailliste et de l'Union européenne.
21:49Pour l'instant, on n'a pas trouvé la manière d'aller en avant.
21:53Il faut, effectivement, trouver une modalité
21:56afin qu'on ait un rapprochement,
21:58mais en même temps, qu'on ne permette pas au Royaume-Uni
22:02de choisir ce qu'il veut
22:04en termes de coopération avec l'Union européenne.
22:06Il faut trouver un juste milieu,
22:08mais je pense qu'au niveau du Parlement européen,
22:11c'est un support pour renforcer ces relations-là.
22:14On attend de venir avec des projets concrets
22:16pour faire cela.
22:17Ca a été un peu la stupeur, comme à Bruxelles,
22:20puisqu'on reparle de la réintégration des Britanniques
22:23dans un marché avec des droits de douane préférentiels.
22:26C'est Maros Sefcovic, le commissaire européen au commerce,
22:29qui a tendu la perche fin janvier dans une interview à la BBC.
22:33Je cite.
22:41La balle est dans le camp britannique.
22:43En réponse, le lendemain,
22:44Rachel Reeves, ministre des Finances britannique,
22:47a confié à nos confrères de Sky News.
22:49Il est intéressant de voir Maros Sefcovic suggérer
22:52que le Royaume-Uni pourrait être le bienvenu
22:54dans ce cadre douanier pan-européen-méditerranéen.
22:57Nous sommes ravis d'examiner ces propositions,
23:00car l'accord conclu par le gouvernement précédent
23:03ne fonctionne pas suffisamment bien.
23:05Il ne s'agit pas d'union douanière,
23:07mais de quoi s'agit-il avec cette convention pan-euro-méditerranéenne ?
23:11C'est une convention qui facilite les échanges commerciaux
23:14en travaillant sur un peu les douanes,
23:16un peu les règles d'origine.
23:18Mais en fait, la question politique,
23:20c'est que les Britanniques ont compris
23:22que c'était une très mauvaise affaire
23:24d'équiter les marchés uniques,
23:26et je crois que les travailleurs sont allés un peu trop loin
23:29pendant les élections britanniques,
23:32à dire qu'on ne va pas rejoindre les marchés uniques,
23:35on ne va pas rejoindre le non-douanière.
23:37Ils ont restré les marges de manoeuvre.
23:39Et maintenant qu'ils veulent rétablir
23:41une nouvelle relation commerciale avec nous,
23:44on voit quels sont les domaines, les conventions,
23:47les traités qu'on peut réutiliser.
23:49Maroschevkovic a fait ses propositions,
23:51nous la soutenons.
23:52La plupart des membres de la délégation
23:54soutiennent cette initiative.
23:57C'est un pas en avant.
23:58D'après moi, ce n'est pas la réponse
24:00dont les Britanniques auraient besoin.
24:03Dominique Grieve, est-ce qu'on n'est pas là
24:05dans une mesure plutôt symbolique ?
24:07Est-ce que le vrai changement,
24:09ce ne serait pas de revenir dans ce marché unique ?
24:12Ou alors c'est un tabou et une ligne rouge
24:14même pour les travaillistes ?
24:16Pour l'instant, c'est un tabou pour les travaillistes,
24:20bien sûr pour les conservateurs,
24:22et même les libéraux-démocrates
24:24n'en parlent pas particulièrement.
24:27Et c'est une peur du public,
24:31une peur que si on le suggérait,
24:34ce serait d'admettre que le Brexit a finalement échoué
24:39et qu'on veut revenir au sein de l'Union européenne.
24:43Parce que la vérité, c'est que si nous rejoignons
24:47le marché unique,
24:49il n'y a aucune raison à ce moment-là
24:51pour ne pas réintégrer l'Union européenne totalement.
24:55C'est ça, le problème.
24:56Et à mon opinion,
25:00ça va arriver, mais ça va prendre une dizaine d'années,
25:03parce que ça va seulement marcher
25:05si ça progresse de pas à pas.
25:09C'est difficile pour l'Union européenne,
25:11c'est difficile pour nous.
25:12Je comprends bien que donner des concessions
25:15aux Britanniques qui semblent leur donner un statut spécial
25:19a toujours été difficile pour l'Union,
25:21mais à mon avis, si l'opinion
25:24au sein de l'Union européenne et du Parlement,
25:28c'est que l'arrivée ou le retour du Royaume-Uni
25:32serait bon pour l'Europe,
25:34que ce soit la sécurité ou l'économie,
25:37il faut essayer de faire marcher quelque chose dans ce sens.
25:41Parce que si nous le faisons, je suis persuadé
25:44que d'ici une quinzaine d'années,
25:46vous aurez une participation totale du Royaume-Uni.
25:49Alors, le 28e membre.
25:52Alors, justement, Victor Négrescu,
25:54on sait que le continent est désormais cerné de problèmes.
25:59A l'est, c'est l'expansionnisme forcené,
26:01la guerre hybride de Vladimir Poutine.
26:03A l'ouest, les incertitudes géostratégiques
26:06levées par Donald Trump.
26:07Le Royaume-Uni a intérêt à se rapprocher
26:10de l'Union européenne et réciproquement.
26:12On invite même Kerstermer à la réunion informelle des 27
26:16sur la défense.
26:17C'est effectivement des régions géopolitiques lourdes.
26:22Je pense que l'Europe aurait à gagner
26:24si on réussit à renforcer les relations avec le Royaume-Uni.
26:28Mais également, le Royaume-Uni va gagner beaucoup plus
26:31si elle réussit à trouver une modalité
26:33de coopérer avec l'Union européenne.
26:36Pourquoi pas parler de l'intégration,
26:38de la réintégration du Royaume-Uni
26:40au niveau de l'Union européenne ?
26:42Il faut avoir du courage.
26:44Je connais très bien les travaillistes.
26:46Ils font partie de la famille des socialistes européens.
26:49Je suis le vice-président de cette famille.
26:51Je pense que si on réussit à offrir aux citoyens britanniques
26:55et européens une perspective claire,
26:57les gens vont nous suivre.
26:58Il y a des contraintes et des raisons géopolitiques
27:02qui nous poussent à avancer plus rapidement.
27:04La guerre en Ukraine, où le Royaume-Uni fait beaucoup,
27:07la situation aux Etats-Unis, mais au-delà de ça...
27:10Ils croyaient avoir une relation spéciale.
27:13Vous pensez qu'elle est abîmée par l'arrivée de Trump ?
27:16Je pense qu'il y a certaines difficultés pour le Royaume-Uni,
27:19étant donné certaines déclarations
27:21que les leaders britanniques ont faites envers Trump.
27:24Mais il faut se renforcer, renforcer ce continent,
27:27travailler avec le Royaume-Uni.
27:29En relation avec les Etats-Unis,
27:31si on est ensemble, on va faire plus de choses,
27:33même sur les questions de sécurité et de défense.
27:36Il y a une volonté de rapprochement.
27:38On est tous d'accord là-dessus.
27:40Sur quel sujet peut-on avancer dans l'intérêt des Européens ?
27:43On parle notamment des programmes de questions de migratoire,
27:47notamment au niveau de la Manche.
27:49Que peut-on avancer sur ce sujet ?
27:51On peut avancer dans le domaine de la sécurité,
27:53la sécurité militaire, mais aussi la coopération policière,
27:56la lutte contre les crimes organisés,
27:59la lutte contre la migration irrégulière.
28:01Après, il faut voir un peu ce que sont prêts à faire
28:04les Britanniques pour avancer dans la défense,
28:06comment ils veulent contribuer.
28:08C'est un domaine dans lequel nous pouvons avancer.
28:11Nous voulons avancer sur les opportunités pour la jeunesse.
28:14Si on doit construire un avenir commun
28:16et un avenir d'amitié entre les Britanniques et les Européens,
28:20il faut que les jeunes connaissent ces rencontres.
28:22C'est pour cela qu'on dit
28:24qu'il faut établir des échanges entre les gens apprentis,
28:27les gens du service volontaire...
28:28Ils ne sont plus dans Erasmus.
28:30Pas seulement Erasmus.
28:31Pour les Britanniques, ça veut dire élite,
28:34les 2 % qui vont à l'université.
28:36La jeunesse, c'est pas seulement les 2 % qui vont à l'université,
28:39c'est les apprentis, les gens chômeurs.
28:41Nous voulons avancer là-dessus.
28:43Il faut que les grands-amants britanniques
28:45aient la preuve d'un peu de courage.
28:47Sans doute, Farage va crier à la trahison en disant
28:50que c'est la liberté des mouvements.
28:52Ce n'est pas la liberté des mouvements,
28:55c'est le bon sens qui a manqué en 2016
28:57et qui devrait revenir peut-être en 2024.
28:59La libre circulation est une ligne rouge pour les Britanniques.
29:03Il y a 3 lignes rouges du grand nombre britannique
29:06qui sont excessives et qui limitent le mâche des manoeuvres.
29:09Ils ont raison de leur frilosité à aborder ouvertement les thèmes
29:13de ce que veut dire cette réinitialisation.
29:15Ils ont dit non au marché unique, à l'union de l'université,
29:18ils ont dit non aussi à la liberté des mouvements.
29:21A chaque fois qu'on parle d'échanges,
29:23ils ont peur qu'il y ait Farage prête à les attaquer
29:26sur la liberté des mouvements.
29:28Il faut les aider, c'est pour ça que je ne parle pas
29:31des mouvements.
29:32Les échanges entre lycéens, 2 semaines à Edimbourg,
29:352 semaines à Bordeaux pour les lycéens britanniques
29:38et français, ça va aider énormément
29:40à préparer un avenir meilleur ensemble.
29:43Dominique Griffe, la grosse pomme de la discorde depuis 5 ans,
29:46se trouve dans la manche, du côté de la migration, bien sûr,
29:50mais aussi et surtout du côté de la pêche.
29:52Là encore, Bruxelles s'apprête à traîner le Royaume-Uni
29:55devant la justice pour la pêche aux lançons,
29:58l'anguille des sables.
29:59On doit renégocier le cadre de cette pêche pour 2026
30:03et cela s'annonce particulièrement ardu.
30:06Les pêcheurs britanniques défendent depuis ce Brexit
30:10leur zone exclusive contre vent et marée.
30:15Oui, c'est juste.
30:16Et sur la question des lançons, il faut comprendre
30:19que ce n'est pas un désir du gouvernement britannique
30:24de permettre aux lançons seulement d'être pêchés
30:26par les pêcheurs britanniques, car on empêche de pêcher
30:30les lançons à tout le monde.
30:31C'est une question de l'environnement.
30:33Il va falloir que ce soit résolu devant la cour de justice,
30:39mais je crois que le gouvernement britannique
30:42a des raisons pour empêcher la pêche aux lançons.
30:46Pour la pêche générale, vous avez raison,
30:50les pêcheurs britanniques voudraient une exclusivité,
30:54mais ils sont aussi réalistes parce qu'ils savent
30:57qu'ils peuvent seulement vendre leurs produits
30:59dans les marchés européens s'il y a un accord.
31:03Donc, ça devrait être possible de faire un nouvel accord.
31:06Victor Négrescu, un mot peut-être pour conclure.
31:10On fête les 5 ans de cet anniversaire.
31:12Dans 5 ans, où pourrait être la relation
31:15entre l'Union européenne et le Royaume-Uni ?
31:18Vers quoi peut-on se projeter ?
31:19Je pense que le Royaume-Uni et l'Union européenne
31:22vont se rapprocher.
31:23On peut parler de l'entrée du Royaume-Uni
31:26dans le marché commun, de plusieurs coopérations
31:28dans le domaine de la défense,
31:30de plus de droits pour les citoyens européens
31:33qui vivent au Royaume-Uni et les citoyens britanniques
31:35qui vivent en Europe.
31:37Je pense qu'il faut, comme j'ai dit auparavant,
31:39avoir du courage, être plus ambitieux,
31:41discuter avec les gens et ne pas éviter les débats difficiles
31:45et ne pas avoir peur de farage.
31:46Je pense que les britanniques, les politiciens,
31:49ont trop peur de l'extrême droite.
31:51Ici, en Europe, on a trop peur de l'extrême droite.
31:54Il faut aller en avant et proposer un projet concret
31:57avec des opportunités pour les deux côtés.
31:59J'ai envie de poser une question impertinente pour finir.
32:02Est-ce qu'on est tellement pressés de les reprendre
32:05qu'on aurait pu faire un grand plan de relance post-Covid
32:08ou est-ce qu'ils nous auraient empêché de le faire
32:11parce qu'ils ne veulent pas dépenser d'argent ?
32:14Ce serait plus difficile, mais les Britanniques
32:16ne demandent pas des régions entre l'Union.
32:19En parlant d'extrême droite, je voudrais rappeler
32:21qu'en 2016, il y avait deux dames européennes
32:24qui s'appelaient les Champagnes et les Proceco,
32:27quand les Britanniques ont quitté l'Union européenne,
32:30Marine Le Pen et Giorgia Meloni.
32:31Elles étaient favorables au Brexit,
32:33mais ça s'en fait beaucoup plus discrète
32:35cinq ans après et nous voyons aujourd'hui pourquoi.
32:38Le mot de la fin pour vous, Dominique Rives.
32:41Un peu de politique-fiction, où est-ce qu'on pourrait être ?
32:44Je pense que dans cinq ans,
32:46nous aurons une coopération beaucoup plus serrée
32:50que nous avons à présent.
32:52Je pense que pour la défense,
32:54particulièrement avec Trump,
32:56il y aura une nécessité de coopération
32:59à l'échelle européenne,
33:01que le gouvernement, en ce moment, en Angleterre,
33:03ne veut probablement pas contempler,
33:05mais il va falloir le faire.
33:07Et si nous sommes sages, collectivement,
33:11sur la question de la coopération économique
33:14et de faciliter les échanges,
33:17je crois que vous verrez que l'opinion publique
33:19au Royaume-Uni va continuer
33:22à se pencher de plus en plus
33:24vers la fin du Brexit.
33:27Et c'est ce que je souhaite
33:29et je crois que c'est tout à fait possible.
33:31Merci à tous d'avoir très bien illustré
33:34cette relation, je t'aime, moi non plus,
33:37entre l'Union européenne et les Britanniques aujourd'hui.
33:40Merci, Caroline, et bonne suite de programmes sur nos antennes.