Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Alors, il y a plusieurs hypothèses qui circulent, évidemment, et l'intéressé ne dévoilera
00:06jamais la vraie raison, mais on peut en lister quelques-unes.
00:10Tout d'abord, il y a une interdiction statutaire, les statuts du MR sont clairs, il ne peut
00:14pas être président de parti et ministre, c'était un changement qui s'était effectué
00:19suite à la guerre des clans Reinders-Michel, donc là c'était clair et net.
00:23Il aurait pu mettre un président à d'intérim et rester président en titre, mais il a lui-même
00:28avoué qu'il aurait eu du mal à rester un petit peu en dehors et de ne pas se mêler
00:32directement des affaires du MR et donc là, au moins, on peut louer sa sacrété pour
00:37ce vol-là.
00:38Il y a autre chose, c'est le bilinguisme aussi, on le sait, Georges-Louis Boucher est
00:41très présent dans les médias au nord du pays, mais ne maîtrise pas encore la langue
00:44de Vondel parfaitement, et Bardo-Weaver mise quand même sur un maximum de ministres parfaitement
00:50bilingues.
00:51On peut aussi citer un élément qui paraîtra un petit peu surprenant, mais c'est la peur,
00:56la peur de ne plus, quelque part, maîtriser le sort du MR.
01:00Il faut être honnête, les 30% du MR, le MR premier parti francophone, c'est Georges-Louis
01:05Boucher.
01:06C'est à lui qu'on le doit.
01:07En lâchant la main de la présidence du MR, il n'aurait plus la destinée du parti
01:13entre ses mains, alors qu'il veut clairement pérenniser sa formation comme premier parti
01:19francophone.
01:20Donc il y a ce côté-là qui joue.
01:21Et puis à titre personnel aussi, ça veut dire que s'il va comme ministre de l'Intérieur,
01:25ok, il est tranquille pour 5 ans, et après ? Et après si une Sophie Wilmès par exemple
01:30devenait présidente du MR ? Qu'adviendrait-il de Georges-Louis Boucher en personne ?
01:33Donc c'est aussi quelque part, quoi qu'il en dise, même s'il ne l'avouera jamais,
01:37une manière pour lui de garder les mains sur son propre avenir.
01:41Et enfin, soulignons aussi que ce n'est pas la première fois qu'il fait ce coup-là.
01:44On se rappelle du gouvernement Wallon, où là aussi, il était dans la certitude absolue
01:49qu'il allait se planer le doute jusqu'à la dernière minute pour savoir si oui ou
01:53non il allait devenir ministre président de la Wallonie.
01:56Ici c'était rebelote, oui ou non allait-il devenir premier flic de Belgique.
02:00On remarque quand même qu'il a un petit problème à délivrer ses castings ministériels.