Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio.
00:02Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont censure, alliance et prescription.
00:05Le RN ne devrait pas voter la censure demain après l'annonce de Jordan Bardella.
00:09Le gouvernement Bayrou gagne un peu d'oxygène et certainement de temps sur ses deux bords.
00:13Un ministre de l'Intérieur avec des manifestants devant l'Assemblée nationale, scène assez rare.
00:17Bruno Retailleau est allé rejoindre les policiers du syndicat Alliance qui dénoncent un budget insuffisant.
00:22Et puis il n'y aura pas d'enquête sur les agissements de l'abbé Pierre et la non-dénonciation des faits, annonce le parquet.
00:28La conférence des évêques de France indique comprendre mais regretter cette décision.
00:32Les vraies voix Sud Radio.
00:35Feu vert à sa gauche et feu vert à sa droite.
00:39Pour le gouvernement Bayrou, la motion de censure demain, c'est un peu comme avant de traverser au passage piéton.
00:43L'horizon semble se dégager des deux côtés.
00:45Après le PS, c'est le RN qui annonce ne pas vouloir voter la censure,
00:49comme l'a expliqué ce matin le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
00:53Les Français, au moment où on se parle, ça peut changer demain, ça n'était pas le cas hier,
00:57ne tirerait pas profit d'une nouvelle forme d'instabilité
01:01qui pourrait avoir des conséquences plus lourdes pour l'économie
01:03que lors de la précédente censure au mois de décembre.
01:06Ce qui compte pour nous et ce qui compte pour moi,
01:08c'est de pouvoir regarder les Français dans les yeux en leur disant que
01:11dans le contexte très difficile sur le plan institutionnel et politique que nous vivons depuis cet été,
01:17et du fait encore une fois des accords de second tour qui ont été passés entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon
01:21et qui ont privé le pays d'une stabilité pendant au moins un an,
01:24date à laquelle nous pourrions organiser de nouvelles élections législatives.
01:27Notre volonté, c'est d'arracher des victoires et d'arracher des concessions.
01:31Jordan Bardella, ce matin chez nos confrères de CNews,
01:34la France devrait donc terminer la semaine avec un budget et avec un gouvernement Bayrou.
01:38Philippe Bilger, c'est, qu'on le veuille ou non, peut-être un symbole
01:42que le gouvernement Bayrou pourrait durer plus qu'on ne le disait ?
01:44En tout cas, je l'espère et je trouve que la stratégie de François Bayrou,
01:49au lieu d'être qualifié de molle comme je l'ai lu dans certaines publications,
01:53jusqu'à maintenant, est très intelligente.
01:56C'est un fait qu'on peut quand même se réjouir d'avoir un peu de stabilité dans cette assemblée.
02:03Ça semble quand même être une bonne chose.
02:05Avec, quand même, on peut noter un RN qui continue, je dirais, de se dédiaboliser,
02:12qui ne joue plus les troubles faits, qui ne les a jamais vraiment joués,
02:15d'ailleurs, dans l'histoire récente, là, avec la fameuse cravate, justement,
02:19et vraiment une respectabilisation, une normalisation qui continue.
02:25Sébastien Maynard ?
02:25C'est la victoire, enfin, du en même temps.
02:27C'est-à-dire que cette fois, on va du PS, en passant par Renaissance, les LR,
02:31jusqu'à, en tout cas, la Franche, avec laquelle on peut converser, en tout cas, du RN.
02:38Après quelques années, ça fonctionne.
02:41On a l'heure en même temps.
02:42Ah bon, d'accord, c'est ça.
02:43Allez, le deuxième mot.
02:44Manifestation, celle du syndicat de police Allianz devant l'Assemblée nationale.
02:49Près de 5000 policiers, selon Allianz,
02:51qui dénoncent un projet de budget 2025 insuffisant sur les moyens de la police.
02:55Ils invitaient donc tous les partis, tous, presque tous, sauf LFI,
02:59à les rejoindre pour discuter devant l'Assemblée.
03:02D'ailleurs, chose assez rare, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
03:05est même sorti pour les rejoindre, ces policiers d'Allianz, devant le palais Bourbon.
03:09Éric Henry, délégué national d'Allianz Police Nationale,
03:12dénonce des moyens qui ne suivent pas les ambitions affichées.
03:16Le budget n'est pas à la hauteur des enjeux.
03:18Notre ministre, notamment, a dit vouloir faire la guerre au narco,
03:22au trafic, à l'immigration clandestine, sans oublier la délinquance du quotidien.
03:26Il faut nous donner, évidemment, des moyens à la hauteur des ambitions.
03:30On nous demande toujours plus avec des moyens quasiment identiques ou légèrement à la hausse.
03:34Là, le budget 2025 est légèrement à la hausse parce qu'il tient compte de l'inflation.
03:38Mais c'est nettement insuffisant. Pourquoi ?
03:40Parce qu'il y a des dettes du budget 2024 qui vont être reportées sur 2025.
03:44Prenons, par exemple, l'exemple du loyer des casernes de gendarmerie.
03:46Le cyclone Shido à Mayotte a dévasté l'archipel.
03:50Quelques centaines de millions d'euros devraient être pris sur le budget du ministère de l'Intérieur.
03:54On va être en deçà du budget espéré pour pouvoir faire face.
03:58Éric Henry du syndicat de police Alliance au micro de Patrick Roger
04:01dans La Vérité en face ce matin sur Sud Radio.
04:03Un mot ? Non ? Un ministre qui va manifester, ce n'est quand même pas fréquent.
04:07Oui, mais alors j'ai cru comprendre à la suite de l'excellent propos de Félix
04:11qu'il n'a pas directement participé à la manifestation.
04:16Il était à l'intérieur. Il est allé à leur rencontre.
04:20Parce que sinon, ça aurait été discutable.
04:22Mais déjà, ce n'est pas si fréquent que ça.
04:24Oui, mais manifester alors qu'on attend les moyens du ministre en question, c'est un petit souci.
04:30Vous êtes à Bruno Rotailleau, soigne sa com.
04:34Ma foi, il ne loupe pas une autre.
04:35On a connu ça avec un autre ministre de l'Intérieur il y a quelques années.
04:39Tendre la main, c'est plutôt positif. Sébastien Ménard.
04:42De toute façon, il n'a pas le choix. Il est le premier flic de France.
04:45Donc il est censé représenter les siens.
04:47Et il est censé représenter les siens, que les siens soient parfaitement alignés en phase avec lui
04:52ou que les siens manifestent contre des arbitrages budgétaires
04:55qui sont sensiblement, je dirais, en recul.
05:01Troisième mot, prescription. Il n'y aura pas d'enquête sur les agissements de l'abbé Pierre.
05:06Pas d'enquête justement pour cause de prescription, indique le parquet de Paris.
05:09Dans un communiqué, la conférence des évêques de France dit comprendre mais regretter cette décision.
05:14C'est elle qui réclamait un traitement par la justice de ces agissements mais aussi de leur non-dénonciation.
05:20D'ailleurs, ces fidèles catholiques rencontrés par l'agence France Presse il y a quelques semaines
05:24soutenaient complètement l'idée d'une enquête judiciaire lorsque la conférence des évêques l'avait demandé.
05:29Effectivement, on a caché ça. Je suis effarée et je suis d'accord pour savoir pourquoi il a été couvert.
05:35La justice doit aller au bout. On n'est pas au-dessus.
05:38Même si l'abbé Pierre, c'est un icône pour la religion catholique,
05:42je pense qu'il a fait, malheureusement, c'est très triste et je pense qu'il faut que ça aille au bout
05:47dans l'intérêt des Français et des catholiques.
05:49Établir justice en fait pour les dommages qui ont été causés.
05:53Obtenir réparation pour les victimes de ces agissements.
05:56Quand c'est couvert, c'est la complicité.
05:58Les personnes qui sont encore en vie et qui ont couvert ça devraient être inquiétées.
06:04Pas d'enquête donc pour cause de prescription. Dans sa réaction auprès de l'agence France Presse,
06:08la conférence des évêques de France exprime sa proximité envers les personnes victimes.
06:12Elle redit sa détermination à agir pour que toute la vérité possible soit faite sur ces actes.
06:17La prescription est acquise, je ne la discute pas.
06:20Le parquet de Paris n'avait pas le choix.
06:22Mais je trouve que la conférence des évêques de France est un peu...
06:26Tout respect conservé est un peu hypocrite.
06:30Ça fait des années qu'on savait que l'abbé Pierre se livrait à des choses qui n'étaient pas très catholiques.
06:36On aurait pu réagir autrement.
06:38Et plus vite.
06:40C'est le point cardinal des vraies voies qui vient de le dire.
06:42Sébastien Ménard.
06:43Non mais on est sur ce sujet-là, évidemment.
06:45La conférence ou la confédération des évêques de France est border depuis le début.
06:51Et là pour le coup, je dirais que la décision de justice vient faciliter leur narratif.
06:56Là pour le coup, c'est extrêmement facile pour eux.
06:58Jean Dorigo.
06:59C'est extrêmement délicat cette affaire.
07:02C'est assez vertigineux pour le coup.
07:04Parce que c'est vrai ce qui a été dit dans ce qu'on en vient d'entendre.
07:08L'abbé Pierre, c'était une icône.
07:10Il a fait énormément de bien toute sa vie.
07:13Et là, ce qui est extrêmement choquant...
07:15Sébastien Ménard.
07:16La face sombre.
07:17Jean Dorigo.
07:18C'est sa face sombre.
07:19Et c'est le fait que ça a été couvert par l'église.
07:20On connaît tous ce film de François Ozon.
07:21Grâce à Dieu, le cardinal Barbarin, pour ne pas le nommer, qui en conférence de presse,
07:27dit voilà, il y a eu des viols.
07:28Mais grâce à Dieu, tous ces faits sont prescrits.
07:30Et ça fait un peu écho d'entendre cette conférence des évêques de France qui dit
07:34c'est dommage que ce soit prescrit.
07:36Vraiment, nous, on aurait bien aimé.
07:38C'est un fait.
07:39C'est difficile d'accorder du crédit à cette prise de parole publique.
07:43Et puis je rappelle que le recul des dons de 30% à cette association du...
07:49Effectivement...
07:50Qui paye la facture.
07:52Qui a changé de nom.
07:53Mais qui a vu ses dons, effectivement.
07:55Depuis les révélations.
07:57Qu'elle avait pourtant initié elle-même.
07:58Bien.
07:59Merci beaucoup Félix Mathieu.
08:00Vous restez avec nous...