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[#Journal] Le 19H30 du 04 Février 2025

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00:00Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, bonsoir, soyez les bienvenus dans votre édition d'Informations
00:22du soir.
00:23Figure importante de la vie politique gabonaise, maître Louis Gaston Maïla s'est éteint
00:28ce mardi 4 février 2025, d'essuie d'une maladie.
00:32Nous ouvrons donc ce journal en écologie, avec le décès de Louis Gaston Maïla, président
00:38de l'Union pour la Nouvelle République, qui s'était fait rare ces dernières années.
00:43Revenons sur le parcours de cet imminent homme politique.
00:46Moins d'un an avant sa disparition, Louis Gaston Maïla était encore là en première
00:54ligne.
00:55Face au président de la transition, il apportait son expérience et son regard sur l'avenir
01:00du Gabon.
01:01Un ultime acte politique pour celui qui, toute sa vie, a navigué entre pouvoir et opposition.
01:08Vous savez, à notre âge, on a vu tellement de choses, on continue à les voir et on les
01:12accompagne.
01:13Il commence dans les années 70, brillant et ambitieux, il gravit rapidement les échelons
01:18et devient un homme-clé du régime bongo.
01:21Omar Bongo, on ne peut pas parler de lui au passé.
01:24Ministre, conseiller personnel, président du Conseil économique et social, il connaît
01:29tous les rouages du pouvoir et pourtant, il ne s'y enferme jamais.
01:33Car Louis Gaston Maïla, c'est aussi l'homme des ruptures.
01:37En 2007, il quitte le parti démocratique gabonais et crée son propre mouvement, l'Union pour
01:43la Nouvelle République.
01:44En 2009, il surprend en rejoignant l'opposition en soutenant Pierre Mamboundou à la présidentielle.
01:51Lui, l'ancien intime du pouvoir, devient un acteur majeur du camp adverse.
01:55Un choix audacieux qui ne l'empêche pas de garder son influence.
02:00Polémique pour certains, visionnaire pour d'autres, Maïla a toujours su imposer sa
02:05voix dans le débat public oscillant entre fidélité et défiance.
02:10J'ai tout fait dans ce pays, j'ai vendu des voitures, j'ai exploité des forêts, j'ai
02:15travaillé dans mon pays.
02:16Ce mardi, 4 février 2025, à 5 heures du matin, lui, Gaston Maïla, s'est éteint
02:22à l'âge de 78 ans en France.
02:25Avec lui disparaît un témoin privilégié de l'histoire politique du Gabon, un stratège
02:30qui a marqué son époque.
02:31Mais si les hommes passent les idées, elles continuent d'influencer l'histoire.
02:38Le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oleguin Gueymar K Campagnet,
02:44le premier ministre-chef du gouvernement de la Transition Raymond Dancima, et quelques
02:48membres du gouvernement, s'est rendu ce 4 février 2025 sur le site d'AgroPAC de Ntoum,
02:55dans le département du Komomonda.
02:57Quelques semaines seulement après l'arrivée des premières têtes de bœufs, le chef de
03:03l'État est allé s'enquérir des avancées observées dans ce projet structurant qui
03:07vise à répondre à la problématique de l'autosuffisance alimentaire dans le pays.
03:12Nous y reviendrons plus en détail au cours de nos prochains programmes.
03:16Après avoir été reçu par le président de la Transition la veille, le ministre de
03:21l'Énergie, Séraphin Akkouri Davin, a fait le point ce 4 février sur les raisons des
03:27délestages récurrents enregistrés ces derniers mois dans le Grand Libreville.
03:32L'objectif dans l'immédiat est de parvenir à réduire au maximum la durée des délestages
03:38en journée, en attendant des investissements plus importants pour renouveler l'infrastructure
03:44de production. Reportage.
03:46Depuis quelques temps, le Grand Libreville est confronté à des délestages rotatifs,
03:53perturbant le quotidien des habitants et ralentissant plusieurs activités économiques.
03:57Face à cette situation préoccupante, le ministre de l'Énergie, le Dr Séraphin Akkouri Davin,
04:03a tenu un point de presse ce mardi 4 février 2025 afin d'éclairer l'opinion publique sur
04:08les causes et les solutions envisagées pour résoudre cette crise énergétique.
04:12Nous n'avons pas d'eau, nous n'avons pas d'eau courante aujourd'hui. Pourquoi ? Il faut avoir
04:19des sources d'énergie suffisantes pour distribuer pour la ville de Libreville. Mais notre production
04:27au niveau de cette ville est autour de 230, 250, 240. Donc vous voyez, il y a une gappe
04:36qui est près de 100 mégawatts que nous devons trouver. La source nous donne 230, 240, 250
04:46et la demande est de 330, 350. Donc nous n'avons pas suffisamment d'énergie. Notre demande est
04:53supérieure à l'offre. Face à la presse, le Dr Séraphin Akkouri Davin a tenu à rassurer les
04:59Gabonais. Donc nous disons aux Gabonais, nous avons compris. Les premières autorités de notre
05:05pays en sont conscientes. Puis nous avons les investissements beaucoup plus lourds,
05:12beaucoup plus importants. Et le chef de l'État a annoncé le grand barrage de Boué qui doit nous
05:19permettre d'avoir de l'énergie. Par ailleurs, le membre du gouvernement a également exhorté la
05:27population à faire preuve de patience en attendant un retour progressif à la normale. Il a insisté sur
05:33l'importance de la transparence et du partage d'informations afin que chaque citoyen soit
05:39informé des avancées et des efforts déployés pour résoudre cette crise. Cette mobilisation
05:44commune, selon ce dernier, témoigne de l'engagement du gouvernement à garantir un accès stable et
05:49durable à l'électricité, élément essentiel au développement du pays. En économie, à la suite
05:55de nombreuses controverses au sujet de la gestion de la dette par les autorités de la transition,
06:01la Direction Générale de la dette a communiqué sur la réalité des chiffres indiquant que la
06:07gouvernance sous le CTRI a permis au pays de revenir dans les normes imposées par la
06:14communauté monétaire en termes de seuil d'endettement par rapport à la richesse produite.
06:19La dette du Gabon est au cœur d'une controverse sur fonds de pression internationale. Après
06:25l'incident de paiement d'une créance enregistrée au début du mois de janvier,
06:28suivi de la dégradation de la note souveraine du Gabon par l'agence de notation Fitch Ratings,
06:33une partie de l'opposition s'est embroufrée dans la brèche, taxant le gouvernement d'un manque
06:38de vision dans la politique de désendettement. Des accusations balayées d'un revers de la
06:43main par le ministère des Comptes publics et de la dette, qui a communiqué quelques
06:47chiffres pour se défendre. Dès leur arrivée aux affaires en septembre 2023, les militaires ont
06:52hérité d'une situation financière difficile, avec un niveau d'endettement atteignant le seuil
06:57de convergence communautaire, fixé à 70% du PIB. Si l'urgence immédiate pour les
07:03autorités de transition était de rétablir les décaissements en appurant les arriérés de
07:08dette accumulées par le régime déchu auprès des bailleurs de fonds, cette politique a permis,
07:13selon le ministère des Comptes publics et de la dette, de ramener l'encours à 7 021,9 milliards
07:19de francs CFA à fin décembre 2024, grâce au remboursement de plus de 1 727 milliards de
07:24francs CFA entre septembre 2023 et décembre 2024. Ainsi, si l'on en croit le gouvernement,
07:31le taux d'endettement du Gabon se situerait à 55,2% du PIB, contre 58,2% à fin décembre 2023.
07:39Dans ce processus de désendettement, le gouvernement de la transition estime à
07:43seulement 260 milliards de francs CFA, sa part de dette contractée, entre le 30 août 2023 et
07:49janvier 2025. Un montant qu'il répartit entre les 54,5 millions d'euros pour le projet Gabon
07:55digital, un autre de 54,5 millions d'euros pour un projet régional, suivi de deux emprunts
08:01obligataires, dont un de 169 milliards de francs CFA et l'autre de 20 milliards de francs CFA.
08:07Dans un tel contexte économique et face à l'incident enregistré avec la Banque mondiale,
08:11le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligi Nguema, a d'ailleurs sollicité,
08:17en début d'année, l'appui du Fonds monétaire international. Une sollicitation que certains
08:22appréhendent mal, soupçonnant la mise en place d'un programme d'austérité qui viendrait mettre
08:26un coup d'arrêt à certains normes d'acquis sociaux, tels que le paiement des bourses pour
08:30les élèves de lycées et collèges, par exemple. Intégrer le numérique dans le système éducatif
08:35gabonais, c'est une ambition que les autorités tentent peu à peu de mettre en place, mais qui
08:42demeure encore entravée par de nombreuses contraintes. Voyons cet élément.
08:46L'intégration de l'outil numérique dans le système éducatif gabonais représente
08:52une avancée significative, montrant l'implication du gouvernement dans la modernisation de l'éducation
08:57ainsi qu'à l'alignement du pays aux standards internationaux. Cependant,
09:02cette assimilation du numérique dans le système d'apprentissage au Gabon est
09:06encore entravée par de nombreuses contraintes. Accessibilité à Internet, adaptation du
09:12contenu et inégalité sociale, dans une interview accordée à la rédaction de Gabon Media Thaï.
09:16Arnaud Narcisse Ella, docteur en management et développement stratégique et expérience
09:21de l'éducation, nous a expliqué ce qui constituerait les principaux manquements.
09:25Au premier plan, on va noter des infrastructures insuffisantes. Le manque d'accès par exemple à
09:31une connexion Internet fiable et le manque d'équipement adéquat, surtout dans les zones
09:36rurales, peuvent constituer un frein majeur à la généralisation de l'outil numérique dans tout le
09:41pays. Si on prend un étudiant ou un élève qui utilise le numérique à libre ville avec sa
09:47connexion Internet qui est quand même de très bonne qualité, et un autre étudiant qui est à
09:50Kulamotu, est-ce qu'ils auront les mêmes débits en termes de données Internet ? Ce n'est pas sûr.
09:55Outre ces contraintes, la question de la formation des enseignants sur ces changements doit être
10:00traitée avec acuité. Je ne citerai même pas le manque de formation des enseignants, parce que
10:06celui qui tient un apprenant dans une salle qui est son formateur ou son enseignant, il doit lui-même
10:12déjà avoir la maîtrise de l'outil numérique ou du digital. Mais aujourd'hui, il y a toute une
10:18disparité aussi dans ce sens. Afin de prévenir ces faiblesses, Dr Harlan a émis des pistes de
10:23solutions pouvant faciliter cette intégration. Au premier niveau, nous avons la production des
10:29contenus adaptés, en ce sens que l'Institut pédagogique national pourrait créer des
10:34contenus numériques qui pourraient d'un côté s'adapter avec le curriculum national, mais aussi
10:39s'arriver aux standards internationaux. En plus de ça, il faudra former les enseignants pour qu'ils
10:43soient en phase avec les besoins actuels de la digitalisation. Et enfin, l'État devrait renforcer
10:49les infrastructures existantes. En ce sens, il faudrait impérativement que des installations
10:54soient effectives sur l'ensemble du territoire national afin de garantir une connexion au débit
10:59dans tout le pays, mais aussi de permettre aux apprenants de l'ensemble du territoire national
11:04d'avoir des équipements adéquats et qui répondent aux standards internationaux.
11:09La digitalisation du système éducatif gabonais serait un pas en avant pour le Gabon, car elle
11:14va permettre aux pays de concurrencer d'autres nations, ou même de se démarquer des méthodes
11:18d'enseignement communes. Passons à présent au chiffre du jour, il s'agit de 2673, c'est le
11:25montant de la dette intérieure du Gabon au 30 août 2023. Le verbatim de ce soir est de Gildas Ndengembomba,
11:35président de l'AGUB, Association Gabonaise des Usagers de Banque. Grâce à la mobilisation de
11:42l'AGUB, la taxe sur les retraits a été officiellement supprimée. Une victoire pour la justice financière
11:48et un soulagement pour tous les usagers de banque. Restons unis pour défendre nos droits.
11:55C'est ainsi que se termine ce journal. Merci à vous de nous avoir suivis. Je vous donne
12:00rendez-vous demain à la même heure. Bonne soirée chez vous.
12:05Retrouvez GMT TV sur vos différents réseaux sociaux.