Plongez dans l'histoire de Paton : De Biarritz à Chantilly, découvrez le parcours inspirant de Patrice Léglise, coach qui a façonné toute une génération de joueurs et de champions.
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00:00Très bien, tu vois, et quand t'es ici, sans serrer le club, et si tu fais bien, tu dois
00:16sentir que le geste est souple, fluide et lent.
00:21Voilà, fluide, le point de panneau rond, fluide, lent, voilà, et le club parallèle
00:42au sol.
00:43Voilà, très bien, parallèle, c'est magnifique, ça c'était mieux, exactement ça, là elle
00:50La balle elle part beaucoup plus basse, là, parallèle au sol, il ne faut pas que ce soit
00:55trop vertical, sinon la balle monte et elle n'a pas d'effet.
00:58Franchement, c'est le maître, pour moi c'est un génie, c'est-à-dire qu'à chaque fois
01:05que je prends une leçon avec lui, il me regarde taper trois balles, il sait ce qui va bien,
01:10il sait ce qui ne va pas.
01:11Lent, fluide, souple, relâché, et après, swing, allez, up and down, up, down, donc
01:19le club est placé, et là tu tapes, là tu tapes.
01:23Il a construit ma faculté à contacter une balle, à faire une trajectoire.
01:30C'est quelqu'un qui fait que vous sortez de la leçon en aimant le golf encore plus.
01:36Moi je crois qu'il m'a tout appris, mais il nous a tout appris, c'était le père d'une
01:39vraie équipe ici.
01:40D'abord, c'était mon idole, mon grand frère, qui a entre 7 et 8 ans de plus que moi.
01:47Pendant des années et des années, je jouais au golf, je vivais golf, je lisais golf.
01:52Un temps de ma vie, j'étais complètement pris dans le golf, je lui dois toute ma passion.
01:56Allez, voilà, fais craquer le club, swing, comme ça.
02:02Voir un pro qui est autant animé par ses passions du jeu, du jeu de golf.
02:08C'est un joueur exceptionnel, d'une finesse et d'une justesse, et qui connaît la technique
02:13du golf par cœur.
02:15Ta ligne à gauche, et maintenant, swing, fade, gently fade.
02:39Pas mal !
02:52Ben voilà, c'est ici que tout a commencé, aux practices du Golf de Biarritz-le-Phare.
02:57C'est ici que Paton a appris à jouer au golf, et moi aussi, avec le fameux Pierre Hegoyen.
03:09Très bien, n'oublie pas de regarder bien ta basse.
03:19Pierre, c'était un monsieur qui était âgé, qui était passionné par le golf,
03:27et qui a eu une vie en tant que joueur et en tant qu'enseignant extraordinaire.
03:35Il a joué, je crois, douze fois à l'Open Britannique, et il y a d'ailleurs une petite
03:40vidéo de lui, où on le voit, il jouait dans un des Open Britanniques avec Bobby Jones.
03:47Il était passionné, et il arrivait à nous transmettre ses connaissances, sa culture
03:54et sa passion, et je crois que lui m'a beaucoup inspiré et aidé.
04:01Qu'est-ce que c'était, le match ? Dommage, je l'ai joué à Chiverton et qui de chez Maria.
04:05Ah bon, très bien, alors n'oublie pas de faire une petite vidéo.
04:09Bon, d'accord.
04:10Il nous racontait, oui, tout son vécu, tout un tas d'anecdotes.
04:14Je ne les ai plus en tête, mais tout un tas d'anecdotes qui maintenaient notre passion
04:21ou notre envie de découvrir d'autres choses, d'aller plus loin.
04:26Il est un impératif de ce jeu, qui revient sans cesse à la bouche du professeur et que
04:30tous les joueurs de golf du monde gardent toujours à l'esprit.
04:33Ce mot-clé, ce leitmotiv, c'est celui-ci.
04:37Regardez votre balle, regardez bien votre balle.
04:45D'abord, ça me rappelle plein de bonnes choses, parce que cette cabane dans laquelle enseignait
04:49Pierre Hegoyen, qui n'avait qu'un oeil à cette époque, je le rappelle, parce que pendant
04:53la guerre, il avait perdu un oeil, mais il voyait très bien dans son oeil.
04:57Je me vois encore dans cette vidéo assis à côté de lui sur le banc à regarder ses
05:01cours.
05:02Les cours donnés à ton frère ou à d'autres ?
05:04Les cours donnés à mon frère et puis les cours donnés à d'autres aussi.
05:07C'est la cabane dans laquelle j'allais prendre mes 5 minutes de leçons le mercredi,
05:11parce que je n'avais pas d'argent pour prendre des cours.
05:13Donc, le mercredi, les jeunes pouvaient aller le voir à la queue Lele, chacun en avait
05:18droit à 5 minutes avec Pierre Hegoyen.
05:20En 5 minutes, il me replaçait la main gauche, la main droite, il organisait mon setup pour
05:25que je sois bien placé.
05:26Juste une petite clé sur le swing, 5 minutes, et après, suivant.
05:40Le patron me faisait taper des balles ici, il était à côté de moi.
05:43J'aimais bien me mettre dans ce coin-là.
05:45Il me faisait taper des balles, des balles basses, après des ballons, des fade, des
05:49draws.
05:50Non, recommence, ne fais pas comme ci, comme ça, change la position de la balle dans le
05:54sens, bouge tes mains comme ci, comme ça, jusqu'à obtenir ce qu'il voulait.
05:58Il y a beaucoup d'émotions quand je reviens ici, parce que j'y ai passé 30 ans de ma
06:02vie, sur ce practice, à taper, taper, taper.
06:06Pourtant, il n'y a rien, et en même temps, il y a tout, tous les souvenirs.
06:20Au départ, je n'envisageais pas d'être professionnel de golf.
06:24Mais j'envisageais d'essayer, grâce à lui, de m'améliorer, d'essayer de faire
06:31constamment des progrès, grâce à lui.
06:36Et puis, petit à petit, les progrès venant, j'ai envisagé d'en faire mon métier.
06:46Le niveau de mes études et de mes capacités scolaires étant assez limité, le choix était
06:52très facile.
07:14C'est quelqu'un qui te faisait découvrir des coups, découvrir des contacts, découvrir
07:19des trajectoires.
07:21Ça, c'est clair dans mon esprit.
07:25Et ça, c'était assez exceptionnel.
07:31Il ne fallait que je ne me mette pas trop loin de lui au practice, et il me surveillait
07:34du coin de l'œil.
07:36Et puis, à un moment donné, il me disait « Viens me voir toi, tac, tic, clac, clac ».
07:40Et puis, j'en ai tapé des balles.
07:42Je peux te dire que ce n'était pas 200 balles par jour.
07:45Je me rappelle un mois de décembre, un mois d'hiver, il faisait noir à je ne sais pas
07:51quelle heure à Brigogne.
07:57J'avais gravé dans la cabane 1850 balles dans la journée.
08:01Et ce n'était jamais assez.
08:03Je tapais des balles, je tapais des balles, je tapais des balles.
08:05Et je n'arrêtais pas, je n'arrêtais pas.
08:07À tel point que le matin, je n'arrivais pas à ouvrir mes mains.
08:10J'étais là, les mains bloquées de courbatures.
08:13Et après aussi, je me suis opéré un jour, je me suis retrouvé avec des points de souture.
08:19Il fallait quand même que je tape des balles.
08:20Donc, j'étais là, je tapais avec la tête comme ça.
08:43Après le cours, il m'a dit vas-y, tu te mets la balle derrière, tu t'entraînes comme je t'ai dit.
08:48Et lui, il donnait ses cours aux autres.
08:50Et d'un coin de l'œil, il me surveillait, il me faisait non, oui, il me surveillait quand même.
08:55Et donc, je tapais des balles, je tapais des balles, etc.
08:58Donc, on était rapidement vraiment sur la trajectoire, sur le jeu, sur le plaisir.
09:03En disant ça, je vois son sourire quand on tapait la balle, je vois ses yeux pétillants.
09:07Et c'était vraiment cette transmission du golf plaisir.
09:13Et puis, la semaine suivante, je revenais.
09:14Donc, je lui disais, voilà les gars, je fais comme ça.
09:17Donc, vas-y, tape.
09:18Il me faisait taper des balles.
09:19Et puis, au bout de dix balles, il me disait, non, c'est bien.
09:22OK.
09:23Mais ce n'est pas ça du tout.
09:24On recommence.
09:26Les trajectoires, il fallait les réussir.
09:27Les trajectoires, elles étaient exigeantes, elles étaient précises.
09:30Je vous le vois encore, il n'y avait pas de panneau 50, 150 mètres sur les practice.
09:34Donc, on visait des petits bosquets d'arbres sur le practice.
09:37Et effectivement, la précision était importante.
09:40Un slice, un draw, tout ça devait être fait avec grande précision.
09:50Même si je rentrais chez moi, j'avais les ampoules plein les mains.
09:54Je ne pouvais plus rien toucher tellement j'avais tapé de balles.
09:57Mais j'apprenais les choses, j'apprenais sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt.
10:01On remettait le coup s'il n'était pas bien joué.
10:03On en remettait cinq s'il le fallait.
10:04Donc, c'était plus dans cette exigence-là.
10:06Mais il n'élevait pas la voix.
10:08Encore une fois, il avait une communication par ses yeux, son accent qui était plutôt chaleureux et sympathique.
10:17Il n'était pas juste là pour donner un cours et puis au suivant.
10:20Il était là pour vraiment transmettre quelque chose et partager.
10:24C'est beaucoup d'émotions de me souvenir de lui, de ces, je ne sais pas, sept, huit, dix années qu'il a eu passé ici
10:30et qui ont été le début d'une magnifique aventure pour moi et pour les jeunes du Golfe de Brigadeur.
10:50Je pense que Paton est arrivé à un bon moment ici.
10:51Création du Golfe en 1970.
10:54Il y a eu 400, 500 maisons qui se sont construites autour du Golfe au même moment.
10:59Une génération spontanée.
11:01Nos parents ont tous le même âge.
11:03Et donc, Paton a hérité effectivement de jeunes qui ne se connaissaient pas d'ailleurs en arrivant ici.
11:08On a fait une vraie équipe.
11:09Il en a fait des camarades, une vraie équipe.
11:11Des gens qui avaient envie de se retrouver au Golfe et à l'extérieur du Golfe.
11:14Et cette équipe perdure aujourd'hui.
11:16Et Paton a été effectivement l'âme centrale du plaisir qu'on avait à se retrouver ici.
11:23Le Golfe, c'est un endroit où tout le monde peut s'amuser.
11:29J'ai des souvenirs aussi de compétitions par équipe.
11:33Où vraiment, on partait ensemble, on jouait, on partageait.
11:38Il n'y avait pas que la compétition en elle-même.
11:42Je pensais que ma carrière de professeur allait être au Golfe du Phare.
11:48Et j'ai trouvé un endroit magnifique, charmant comme tout.
11:52J'ai dit pourquoi pas.
11:53Tant que j'en ai parlé à M. Pierre Errigoyen,
11:57il m'a dit qu'on n'est jamais prophète dans son pays, vas-y.
12:00Voilà, je suis parti là-bas.
12:01Et j'ai passé 9 ans, je crois.
12:049 ans.
12:05Extraordinaire.
12:06Ils étaient tous plutôt footballeurs, tennisman ou autre chose.
12:10Et on s'est tous mis au Golfe.
12:12Et je pense vraiment que c'est lui qui a été le déclencheur de cette envie dans ce groupe
12:17à ce qu'on joue tous au Golfe.
12:18Donc je pense qu'il a effectivement cette capacité à faire aimer ce sport.
12:21Passion, transmission, plaisir, jeu.
12:25Et je répète, ce regard qui pour moi était vraiment important
12:28et qui nous en est véritablement.
12:30J'ai beaucoup d'affection pour lui parce que ça reste un gamin, un jeune filou.
12:54Mais bon, avec toute l'expérience qu'il a maintenant, on l'écoute.
12:57Quand il te raconte, quand il coache un mec, il fait rire.
13:00Il a cette façon de raconter les histoires aussi qui est énorme.
13:03Quand il te dit, le pro de Golfe, ce n'est pas un métier facile.
13:06Il te raconte qu'un jour, il a coaché un mec.
13:08Mais après 10 leçons, il ne pouvait pas taper plus loin que 40 mètres.
13:11Il dit, écoute, le Golfe, ce n'est pas fait pour toi.
13:14Mais il a une façon de te raconter.
13:15Quand on est à la grande table, ici à Arcang, on est plié.
13:19Le prochain, je pars samedi, je pars au Japon.
13:22Je t'entends.
13:23Oui.
13:24Il y a de beaux golfs au Japon.
13:25Oui, je pense que c'est…
13:26Tu te souviens de ce parcours-là ?
13:28Il y avait le championnat du monde, Tiger Woods, David Duval,
13:31ils avaient gagné là-bas en double.
13:33Je crois que c'est là-bas qu'on joue.
13:35Quelqu'un qui retransmet les souvenirs aussi du Golfe français
13:38parce qu'il y en a participé.
13:40Il fait partie de cette génération,
13:41qui a connu des grands noms, des coachs un peu.
13:44Le Sud-Ouest, où les mecs montaient à Paris,
13:46mais il n'y avait pas vraiment de Golfe partout ailleurs,
13:48peut-être dans le Sud-Est.
13:49Et le Golfe venait aussi de cette région,
13:51du Pays-Bas, ce qui est pas mal,
13:52où il y avait beaucoup de joueurs parce qu'il y avait des beaux golfs.
13:55Et Paton, il a ça, il retransmet ça, des histoires,
14:00un jeu atypique parce qu'un jeu à l'ancienne.
14:03Paton, il m'a chopé au centre de petits jeux
14:05quand je n'y fais pas bien.
14:06Il m'a fait rire, il m'a montré des trucs,
14:08il m'a fait rire, il m'a fait rire,
14:10il m'a fait rire, il m'a fait rire,
14:12il m'a fait rire, il m'a montré des trucs,
14:14il m'a montré des trucs, il m'a montré des trucs,
14:15il m'a montré des trucs, il m'a montré des trucs,
14:17à m'apprendre, à essayer de me transmettre un peu la façon dont lui ressent les choses,
14:18et toujours très juste, parce que c'est un super coach.
14:28Quand je suis sur la côte Basque,
14:29et qu'Olivier est au travail avec ses joueurs,
14:35de temps en temps, moi je suis là,
14:37Et Olivier m'en confiait un ou l'autre pour leur causer dans le poste et leur donner quelques
14:46informations sur l'attitude, le comportement, la manière, sur leur motivation, leur ambition,
14:54sur leur manière de faire, la manière d'occuper le temps, d'occuper l'espace, leur expliquer
15:00que le sport professionnel aujourd'hui, et notamment de golf, est très très élitiste,
15:09c'est un sport où on peut arriver à atteindre un certain niveau, et après c'est difficile
15:17d'y rester, mais il faut toujours essayer d'aller plus haut, d'aller plus loin.
15:30Et le casier de Paton, c'était celui-ci, le 116, c'était son casier, il avait toujours
15:46des jolies chaussures, toujours bien cirées, c'était des chaussures en cuir, à clous
15:50évidemment, clous bien pointus, et puis bien cirées, et en cirant la semelle aussi.
15:57Un joueur exceptionnel, d'une finesse et d'une justesse, et qui connaît la technique
16:02du golf, par cœur, à 100%.
16:04Au début quand il est arrivé à Brigode, il n'y avait pas son agenda qui était plein,
16:08mon premier souvenir c'est avant les cabanes, il y avait un petit coin sur herbe, il tapait
16:12des balles, je regardais, qu'est-ce que c'est beau, comment il tape la balle, je restais
16:18comme ça des heures à le regarder taper.
16:20Paton était toujours très très bien soigné, toujours très bien habillé, toujours tiré
16:24à quatre épingles.
16:25Les pantalons à pince, les chaussures à clous avec les languettes, les polos plus
16:31ou moins avec des jolies couleurs, le gilet à boutons, c'était un peu les tenues, la
16:40visière plus que la casquette, c'était un petit peu ça.
16:54Une petite gabarit, mais une très très pure, très simple, il ne ratait pas un coup, il
17:10ne tapait pas très fort.
17:11Paton a beaucoup de records de parcours, il a fait des scores très bas, il a beaucoup
17:15de records de parcours.
17:16D'ailleurs il est toujours passionné de jeu, il continue de jouer tout le temps.
17:19Ce n'est pas le plus grand gabarit, pourtant il savait faire voyager le club, il s'est
17:24encore fait voyager de façon assez exemplaire, c'était un très bon joueur à tous les
17:32niveaux et il n'a pas de faiblesse dans aucun des compartiments de ce sport.
17:37Paton avait un petit Pro Shop à Brigode, il y avait un tapis de putting, on a passé
17:41des heures sur ce tapis de putting quand il pleuvait, mais des heures et des heures.
17:54Et puis là où il est à l'église, il venait tout le temps à Brigode aussi, très souvent
18:01à Brigode.
18:02Donc on s'entraînait ensemble, on allait jouer sur le parcours ensemble, puis il venait
18:04nous rejoindre, dès qu'il pouvait, il venait nous rejoindre au trou numéro 3, il prenait
18:08les clubs et il est passionné de jeu.
18:11Avec Olivier on a fait plein de choses que je n'aurais pas fait si je n'étais pas rentré
18:17dans ce clan l'église.
18:19Je pense que c'est ça qui est important, c'est que tu étais pris un peu sous son
18:24aile à Paton et puis tu es allé à Biarritz faire les compétitions dans le Pays Basque
18:30et tu es allé à Fontarabi jouer le Grand Prix de Fontarabi, tu étais pris sous son
18:38aile et tu rentrais dans le clan l'église, c'est un peu ça.
18:49Comme tout compétiteur, il a du mal à accepter la défaite, c'est certain, Paton était
18:57un grand compétiteur donc forcément la défaite, il devait mal la vivre.
19:02Il n'est pas tellement expansif sur lui, il ne s'opitoie pas sur son sort, en tout
19:07cas devant les autres, mais je sais qu'il était, comme nous tous, les joueurs passionnés
19:13et perfectionnistes comme lui, parce qu'il est très perfectionniste, forcément il devait
19:17très très mal vivre des mauvaises journées.
19:19Tous les deux, on était passionnés et donc on se stimulait et on essayait d'être
19:49les meilleurs, de faire le mieux possible.
19:51D'abord c'était mon idole, mon grand frère qui a entre 7 et 8 ans de plus que moi.
19:57Maintenant c'est moi qui suis son idole, voilà ça s'est inversé, ce qui est tout
20:02à fait normal.
20:03Ce n'est pas facile de jouer pour soi, il y a beaucoup d'émotions et ce n'est pas
20:09facile de jouer dans la même partie avec ton frère, parce que tu as aussi de l'émotion
20:16pour lui, la personne que tu aimes, et vice versa, et c'était un grand frère protecteur,
20:22donc il était embêté lorsque je m'énervais, lorsque je prenais trois putes, lorsque je
20:27jouais mal, il avait peut-être du mal à se concentrer, et vice versa, moi aussi.
20:32Donc ce n'était pas facile de jouer pour soi et en plus avec son frère dans la même
20:36partie.
20:37J'ai un souvenir, le championnat de France à Palmolat, on jouait en dernière partie
20:42contre Jean Garayal, tous les deux, et lui n'a pas du tout réussi à se mettre dans
20:47la partie au début, et je sais en partie parce que j'étais là aussi dans le même
20:52groupe, et peut-être aussi pour Jean, parce qu'il avait déclaré que ça allait être
20:57difficile pour lui de jouer contre les deux l'église et les parents, il en avait deux,
21:02mais il nous avait battus quand même.
21:12Et maintenant, mesdames et messieurs, vous allez voir ce que c'est qu'un vieux swing,
21:17et l'avantage, c'est que dans très peu de temps, je vais pouvoir swinguer dans une cabine
21:24téléphonique.
21:25Avec mon swing, taper, tourner.
21:31Vous l'avez vu ou pas ?
21:43Tu vois d'ici, encore un peu, et ça reste ici, et tu tapes, contre, allez, down, magnifique.
21:56Là, tu poses, tu montes, et tu tapes, swing, comme ça, oui, ça c'est beaucoup, beaucoup
22:05mieux.
22:06Parce que là, j'ai essayé de faire ce que tu m'as dit.
22:07Ah, voilà, elle a essayé de faire ce que je lui ai dit, c'est une bonne nouvelle, non ?
22:12J'ai pas de méthode, mais je fais attention à tout.
22:16Moi, ce que je regarde en premier, la balle.
22:20Parce que la balle, c'est le meilleur professeur du monde.
22:24La balle, elle me dit exactement sa trajectoire, ce que l'élève a fait avec le club au moment
22:33de l'impact.
22:34Puis après, de la balle, je pars au swing, je regarde le swing, je regarde comment le
22:42joueur fait circuler le club.
22:44Je démarrais toujours par le faire 8 sur le practice, et il y avait un petit arbuste
22:48à droite du practice que je vois très très bien, et il fallait que j'arrive au pied
22:52de cet arbuste, aussi bien en fade, en draw, en balle droite, et on commençait toujours
22:56par ça.
22:57Tout ça dans la souplesse et la décontraction, sans qu'il ne me demande rien techniquement,
23:04et on ne démarrait pas le cours tant que je n'avais pas réussi.
23:07J'allais dire, il est terrible, mon frère, terrible, parce qu'il a un coup d'œil
23:11exceptionnel, vraiment un coup d'œil exceptionnel, et il est hyper perfectionniste, il ne laissait
23:20rien passer.
23:21Quand j'avais réussi à manier la balle comme il le voulait, après le cours démarré,
23:27j'ai vraiment ce souvenir, et le faire 8 reste mon club préféré.
23:30Ok, tout à droite.
23:34J'ai compris un peu.
23:37Tu as compris ? Tu comprends très vite.
23:40Tu comprends plus vite que moi ?
23:45Moi je n'ai encore rien compris, mais pourtant je cherche.
23:54Une fois que j'ai pris les informations auprès de la balle, je regarde la raison
24:02pour laquelle, dans le swing, la balle a eu tel ou tel trajectoire.
24:07Donc je vais commencer à m'intéresser aux grippes, après je vais m'intéresser
24:12à la posture, à l'alignement, et après c'est du tâtonnement, du pâtonnement.
24:19Quand moi je lui ai enseigné aussi à Chantilly et à d'autres jeunes, c'était pareil.
24:23Tu vas me la prendre comme ça, tu vas me la couper comme ça, tu vas me la puncher
24:27comme ci, tu vas me la jouer clean, haut, tendre.
24:30Je me suis aperçu au bout de quelques années que je lui servais un peu de cobaye.
24:33Quand je prenais beaucoup de cours avec lui, il se servait un petit peu de moi pour affiner
24:37sa propre technique d'enseignement, et donc il testait sur moi des méthodes, etc.
24:44On était un petit peu terrorisés quand on allait s'entraîner avec lui parce qu'on
24:49savait qu'il n'allait rien laisser passer, et son côté très perfectionniste nous obligeait
24:56vraiment à nous investir beaucoup.
24:59Il était capable de te dire, voilà, tape-moi une balle, je veux qu'elle démarre en dro
25:03et qu'elle finisse en fade en fin de trajectoire.
25:05Benoît et moi on tapait des milliers de balles toute la journée sur le practice de brigade,
25:09et Paton entre deux leçons venait nous voir, il nous tournait dans tous les sens, pas comme
25:14ça, comme ci, plus, moins.
25:16Mais en fait il cherchait, si tu veux, à manipuler le swing par la trajectoire.
25:21Et je pense que tout ça, ça m'est resté un peu.
25:23Je vais essayer de trouver des principes qui permettent à mon élève de faire mieux
25:31circuler le club dans l'espace, pour essayer de ramener mieux la face du club au moment
25:37de l'impact.
25:49Toujours le même swing, c'est tout le temps le même swing.
25:5214 clubs, un seul swing, pour faire le fade.
25:59Un, tu t'alignes un petit peu à gauche de l'objectif que tu veux atteindre.
26:05Deux, tu mets la balle à l'extérieur du pied gauche.
26:10Trois, tu mets le tee très bas, ici.
26:15Et déjà si t'es un peu aligné à gauche, la balle à l'extérieur du pied gauche,
26:22ici, est légèrement la face du club.
26:25Un peu ouverte.
26:26Et après tu swings, le fade il est automatique.
26:29Il va arriver tout seul, ok.
26:30Et d'ailleurs, tu vas me le montrer.
26:35Yes !
26:37Celle-là, elle est vraiment pas mal.
26:39Ah ?
26:40Celle-là, elle est vraiment pas mal.
26:41Elle est vraiment très très bien.
26:42La nouvelle génération, c'est plus le trackman, les caméras.
26:45Lui, il est plus à l'ancienne, où c'est plus l'œil, le toucher, les mains.
26:51Et ça franchement, j'adore.
26:53Face ouverte.
26:54Balle, extérieur du pied gauche, le tee bas.
26:57Et swing.
27:02Presque.
27:03Je suis pas monothérapeute.
27:06J'ai pas, disons, une méthode particulière que j'essaie d'enseigner à tous mes élèves.
27:13Les principes qu'on utilise pour taper correctement une balle,
27:19il y en a des multitudes.
27:21Mais ils n'ont une importance que relative.
27:25Ce qui est important, c'est que les principes qu'on utilise,
27:28ils permettent au club de revenir dans la zone d'impact correctement.
27:35Et à partir de là, on peut utiliser tout un tas de principes.
27:40Alors quand on commençait à bien taper la balle, on était content.
27:43Mais on avait peur qu'ils reviennent, pour qu'ils nous changent un truc.
27:46En fait, un coup d'œil formidable est très créatif.
27:50Paton est très créatif.
27:52C'est-à-dire qu'il est...
27:54C'est avant tout un joueur de golf
27:56et qui sait que sur le parcours de golf,
27:58on va être confronté à plein de situations différentes
28:00et il va falloir qu'on sache parfaitement réaliser les coups.
28:03J'ai entendu.
28:04Elle commence en draw et à la fin de trajectoire,
28:06il faut qu'elle fasse du fade.
28:07T'étais là, comment je vais faire ?
28:08Alors là je fais un draw, puis là c'est un fade, tu vois.
28:11Je prenais un bois, par exemple.
28:14Et puis je montais et en sommet du swing,
28:17il me disait fade, slice, draw.
28:20C'est-à-dire que je montais toujours de la même manière
28:22mais je devais, au moment de frapper la balle,
28:24je devais être capable de donner une trajectoire à la balle.
28:27Balle basse, balle haute.
28:29Simplement, juste sur la descente.
28:31C'était très difficile.
28:34Il cherchait, il sortait de...
28:37Il faisait découvrir des choses.
28:39C'était pas un cadre, c'était pas un Jean-Etienne Laffitte
28:41ou des gens comme ça.
28:44Ou alors tu prends François Berthet.
28:47François Berthet, lui, c'était le livre, en fait.
28:51Paton, lui, c'était un espèce de génie, si tu veux,
28:54de...
28:56du jeu.
28:57Moi, je dirais comme Pierre Hérigoyenne, un sorcier.
29:00Un sorcier qui faisait aimer le golf, en fait.
29:14Trou numéro 14.
29:16Le trou préféré de Paton
29:18sur lequel il nous apprenait à taper des coups différents.
29:21Il nous chopait pour bien choper la balle.
29:24Donc regarde le trou, tu vois,
29:26il fait à peine 100 mètres.
29:28Il fait à peine 100 mètres,
29:30défendu par deux bunkers,
29:32avec un petit green.
29:34Et là, c'est bien parce que le drapeau est court aujourd'hui.
29:36Ça fait partie des coups qu'on doit savoir faire,
29:38c'est-à-dire réussir à la faire tomber sur le green
29:40et l'arrêter tout de suite avec du backspin.
29:42Et c'est d'autant plus difficile
29:44lorsque le vent vient de l'arrière,
29:46comme aujourd'hui, c'est le vent de mer,
29:48c'est le vent habituel.
29:50Alors l'idée, c'est d'apprendre à jouer
29:52un wedge, parce que c'est un wedge,
29:54il y a à peu près 100-110 mètres,
29:56sur un tee assez haut,
29:58qu'on frappe avec un angle d'attaque assez plat
30:00pour qu'on prenne la balle
30:02avec les premières rainures du club
30:04et que la balle prenne un effet rétro très vite
30:06sur la face du club.
30:08Donc un club ouvert, une balle posée haute sur tee
30:10et qu'on ne frappe pas évidemment en descendant
30:12sinon on va taper le tee, on va taper la balle avec les rainures du haut,
30:14on ne va pas faire la distance.
30:16Donc voilà un coup qu'il fallait savoir faire.
30:18Club ouvert,
30:20peu d'angle d'attaque, donc balle sur un tee haut.
30:22Donc l'idée, si on le fait bien,
30:24le tee doit très peu bouger.
30:26A l'époque, il y avait très peu de monde qui jouait ici,
30:28en tout cas l'hiver.
30:30On pouvait jouer, moi je faisais 18-36 trous par jour,
30:32en remettant des balles
30:34sur chaque trou, 3-4 balles.
30:36C'était formidable.
30:38A l'époque, on apprenait à jouer
30:40plus qu'à faire un swing et à répéter un même swing.
30:42On apprenait à jouer
30:44et rien de mieux que le parkour pour apprendre à jouer.
30:46Allez, un wedge.
30:52Alors, si le drapeau était au fond,
30:54l'idée, ce serait aussi
30:56de la faire tomber sur le plateau du bas
30:58et de la faire rouler
31:00pour qu'elle monte sur le plateau.
31:02Donc là, c'est un coup qui se joue
31:04sans
31:06sans le tee
31:08et ça va être un coup
31:10qui va être plutôt punché
31:12avec une balle assez pénétrante, assez basse.
31:14Elle va tomber sur le plateau du bas
31:16et elle va reliser sur le plateau du haut.
31:18Donc voilà l'idée
31:20de ce coup
31:22pour aller chercher un drapeau au fond du gain.
31:24Donc la balle plutôt en face du pied droit
31:28et un swing plutôt du haut vers le bas
31:30et on va puncher la balle.
31:33On pouvait rester très longtemps
31:35et y revenir le lendemain
31:37et y revenir jusqu'à réussir.
31:39Voilà, ainsi de suite.
31:41Et un peu sur tous les trous quoi
31:43parce que c'est un parkour très subtil avec beaucoup de coups à faire
31:45beaucoup de créativité
31:47et on pouvait y passer vraiment
31:49beaucoup de temps.
31:51Allez, backspin.
31:53On va prendre que la balle.
31:59Elle est revenue, regarde.
32:01Elle est tombée plus ou moins en hauteur du drapeau
32:03un peu trop de spin, elle est revenue.
32:05Mais tu vois là
32:07j'ai pas touché le pied.
32:09J'ai pris que la balle, c'est pour ça qu'elle a eu beaucoup de backspin
32:11en tombant sur le gain.
32:13Donc voilà, Paton serait content
32:15il me dirait bien c'est bon, on peut rentrer à la maison maintenant.
32:31C'est lui qui m'a appris
32:33le jeu de golf
32:35c'est lui qui m'a surtout intéressé
32:37à tout ce qu'il y avait
32:39bien sûr la technique
32:41mais après aussi tout ce qu'il y avait
32:43en dehors de la technique
32:45toute l'instruction qu'il peut y avoir
32:47c'est-à-dire la connaissance des joueurs
32:49des différentes techniques
32:51qu'il peut y avoir
32:53en fait on parlait vraiment de tout ce qu'il y avait
32:55qu'il y avait en dehors
32:57de la technique
32:59qu'il y avait un lien avec le golf
33:01c'était pas uniquement de la technique
33:03Pat est souvent sur le chipping
33:05où il a un touché de balle incroyable
33:07on faisait des pétanques
33:09et je voyais pas le jour
33:11il avait une telle maîtrise de la balle
33:13qu'il m'impressionnait
33:15c'était facile pour lui
33:17le nombre de fois qu'il m'a battu
33:19ça me frustrait pas mal
33:21il est vraiment très ouvert
33:23sur la façon
33:25dont on peut bien jouer au golf
33:27et il est justement
33:29très ouvert là-dessus
33:31il faut trouver son système
33:33il faut trouver
33:35la façon dont on a envie de jouer au golf
33:37et après
33:39essayer d'être le plus performant possible
33:41avec cette façon là
33:57tout de suite j'ai compris que le jeu de golf
33:59c'était quelque chose de très important
34:01j'ai compris que
34:03avec lui il se passait quelque chose de particulier
34:05et ça m'a vraiment
34:07donné envie de
34:09beaucoup jouer
34:11et
34:13il m'a tout de suite expliqué les bases de jeu
34:15et
34:17ça a été un choc
34:19un vrai choc
34:21la première leçon que j'ai pris avec lui
34:23c'est comme si j'avais déjà pris 50 leçons avec lui
34:25et
34:27il m'a tout de suite considéré comme
34:29comme une personne
34:31qui faisait partie de sa famille
34:33j'avais mon père chez moi
34:35mais quand j'étais au golf
34:37c'est lui
34:39qui me briefait
34:41qui me coachait
34:43qui me parlait
34:45il me posait des questions sur ce que je faisais à l'école
34:47il n'y avait pas que le golf
34:49quand on me parlait de famille
34:51je me sentais faire partie de sa famille
34:55Pour performer à n'importe quel niveau
34:57le petit jeu
34:59est absolument
35:01essentiel
35:03c'est le but
35:05c'est le but
35:07c'est le but
35:09c'est le but
35:11c'est le but
35:13c'est le but
35:15c'est le but
35:17c'est le but
35:19c'est le but
35:21c'est le but
35:24essentiel
35:26c'est beaucoup question de feeling
35:28et de concentration
35:30c'est la faculté
35:32de voir
35:34d'imaginer
35:36la trajectoire de la balle
35:38savoir
35:40où la balle doit tomber
35:42à quelle hauteur elle doit partir
35:44et à quelle vitesse
35:46elle doit sortir du club
35:48après
35:50c'est le choix du club
35:52auquel on va essayer de réaliser
35:54cette trajectoire
35:56et après c'est question
35:58d'entraînement
36:00il faut en faire beaucoup
36:02il faut en faire des heures
36:22Alors mes élèves
36:24quand je leur apprends
36:26la sortie de bunker
36:28donc ce que je recherche
36:30ce que je leur demande
36:32c'est trois choses
36:34la première chose
36:36c'est de taper dans le sable
36:38la deuxième chose
36:40c'est d'accélérer
36:42et la troisième chose
36:44c'est d'accélérer
36:46et la dernière chose
36:48c'est d'accélérer
36:50et la troisième chose
36:52de garder la face du club
36:54ouverte
36:56c'est ces trois choses là
36:58qu'il faut essayer de respecter
37:00et quand on arrive
37:02à le maîtriser
37:04à le dominer
37:06ça devient plus facile
37:12Paton est un peu comme un vétérinaire
37:14il voit l'animal
37:16et l'animal ne sait pas dire
37:18s'il a mal à la hanche
37:20nous sommes tous quelque part des animaux blessés
37:22un peu
37:24et donc il va voir qu'il y a un blocage
37:26ou il va sentir
37:28souvent on essaye plusieurs choses
37:30pour arriver à des résultats
37:32dont on sait ce qu'il devrait être
37:34Paton c'est quelqu'un qui
37:36comme les très bons penseurs de golf
37:38ne va pas essayer de prendre un type de 67 ans
37:40comme moi
37:42de lui donner un swing qu'il n'a jamais eu
37:44qu'il n'aura jamais
37:46donc il faut s'adapter
37:48et ça il le fait très bien
38:06disons il y a deux
38:08familles de swing
38:10il y a ceux
38:12dont ils font le swing en même temps
38:15et ceux qui font le swing
38:17ensemble
38:19et donc
38:21Ballesteros
38:23donc il fabriquait son swing en même temps
38:25c'est à dire qu'en même temps
38:27il tournait son corps
38:29en même temps
38:31il montait les bras, les mains et le club
38:33le jeune espagnol
38:35Severiano Ballesteros
38:37a une nouvelle fois affirmé son talent
38:39au cours du tournoi des champions
38:41qui a pris fin cet après midi
38:43âgé seulement de 19 ans
38:45il a battu les plus gros tournois
38:47et la différence
38:49après c'est devenu une référence
38:51dans les swings modernes
38:53c'est Nick Faldo
38:55où son swing était plus ensemble
38:57c'est à dire que
38:59d'ici il avait
39:01les épaules qui tournaient
39:03en même temps que les bras
39:05ensemble avec les bras et le club
39:07c'était
39:09un swing plus d'un bloc comme ça
39:14regardez le bien
39:16il est très dangereux le club à la main
39:18à 33 ans l'anglais a presque tout gagné
39:20le british en 87
39:22les masters de 88 et 89
39:24et déjà deux fois les années passées
39:26le Peugeot
39:28il est d'une précision diabolique
39:30Ballesteros était plus comme ça
39:32plus comme ça
39:34les bras, les mains, le club
39:36et les épaules
39:38en même temps
39:43quand on regarde les champions
39:45de tout temps
39:47jusqu'à aujourd'hui
39:49il n'y en a pas un pour l'oeil des non initiés
39:51qui ont le même looking swing
39:53il n'y en a pas un qui est pareil
39:55il adore regarder
39:57il adore comprendre
39:59donc lui le soir
40:01une fois qu'il a donné toute celle de son golf
40:03et qu'il a dîné
40:05il se met dans son canapé
40:07et regarde le golf à la télé
40:09c'est quelqu'un qui connait très bien la technique
40:11la plus moderne
40:13qui est constamment
40:15en train de regarder
40:17les retransmissions
40:19des tournois du tour américain
40:21qui connait bien
40:23les swings des plus jeunes
40:25il adore les joueurs atypiques
40:27c'est à dire qu'ils font des swings
40:29non orthodoxes
40:31ou non conventionnels
40:33il adore ça, il adore
40:35voir les vrais talents
40:37John Daly
40:39il ne fait pas du tout le même swing
40:41que Jim Furyk
40:43et il ne fait pas le même swing
40:45que Scottie Scheffler
40:47quand il y a la Mura
40:49quand il y a des grands championnats à Chantilly
40:51il va sur le parcours
40:53au lieu d'aller déjeuner
40:55il va sur le parcours regarder des joueurs
40:57il me dit tiens j'ai vu un allemand
40:59il faut absolument que tu ailles regarder ça
41:01c'est exceptionnel
41:03toujours en train de s'interroger
41:05sur ce que ça peut t'apporter
41:07surtout les joueurs
41:09qui ont du charisme
41:11qui ont un vrai style personnel
41:13mais tous
41:15avec des swings, des principes
41:17de construction de swings différents
41:19ils arrivent au même résultat
41:21ils arrivent à faire 68
41:23alors je le taquine un peu
41:25parce que je vois des vidéos de joueurs
41:27qui sont très stéréotypés
41:29mais qui sont néanmoins parfaits techniquement
41:31mais voilà je le taquine un peu
41:33il va me dire ouais mais bon
41:35c'est sympa, je préfère lui
41:37parfois je vois des vidéos de joueurs
41:39qui sont totalement
41:41atypiques et aujourd'hui il est ravi de voir
41:43un Scottie Sheffler qui réussit
41:45parce que c'est le genre de joueur que mon frère adore
41:57il montre souvent des joueurs
41:59anciens avec un finish
42:01bien derrière
42:03le finish je pense que c'est le meilleur conseil
42:05qu'il m'ait donné
42:07bon tape
42:09magnifique
42:11donc après il faut t'approprier ça
42:13et le faire en vrai
42:15voilà
42:19et ça
42:21ça c'est la meilleure
42:23qui a été faite au moins depuis deux jours
42:29il arrive à créer
42:31un environnement
42:33où je lâche prise
42:35c'est pas grave si on arrive deux minutes en retard
42:37c'est pas grave si des clubs sont pas rangés de la bonne façon
42:39c'est pas grave si son swing le matin
42:41il est pas au top
42:43pour performer
42:45il y a une dimension différente dans la performance
42:47et c'est ce qu'il
42:49c'est ce qu'il essaie de
42:51partager
42:53il a pas besoin d'élever la voix Patrice
42:55sa position, son regard
42:57sa voix, son accent
42:59sa compétence, sa façon d'exprimer les choses
43:01ne nécessitait pas
43:03qu'il élève la voix
43:05il a beaucoup partagé ça avec ma fille
43:07qui a les mêmes défauts psychologiques
43:09que moi par rapport à ça
43:11et avec elle il a réussi à faire
43:13des trucs de dingue
43:15il a réussi à lui
43:17expliquer beaucoup de choses
43:19qui font qu'elle relativise beaucoup le jeu de golf
43:21pose, monte, tape
43:23ah
43:25là elle a oublié
43:27tout était bien
43:29mais elle était pas active
43:31il a cette passion
43:33qui est extraordinaire
43:35et qu'on retrouve
43:37chez les plus grands
43:39coachs de golf
43:41c'est quelqu'un qui a une notion de l'enseignement du golf
43:43comme les grands maîtres
43:45l'avaient
43:47c'est à dire qu'il ne s'agit pas simplement
43:49de vous appeler
43:51c'est à dire qu'il ne s'agit pas simplement
43:53de vous apprendre à faire bouger une balle
43:55il vous apprend à devenir golfeur
43:57à aimer le sport
43:59à aimer ceux qui le pratiquent bien
44:01à les regarder
44:03moi je l'ai vu faire travailler des professionnels
44:05je l'ai vu faire travailler
44:07mon petit fils qui a 12 ans
44:09il fait les deux très bien
44:11et le fait que des très très bons joueurs de golf
44:13viennent de loin prendre des leçons avec Paton
44:15nous dit peut-être
44:17que c'est quelqu'un qui a toujours aujourd'hui
44:19quelque chose à apporter au meilleur
44:21tu vois la balle ?
44:23relâche tout et actif
44:25ok elle sort
44:27dans la ligne
44:29elle sort
44:31c'est un métier où
44:33il faut
44:35vraiment
44:37se prouver
44:39que son amour
44:41et sa passion
44:43pour le golf doit être
44:45vraiment sincère
44:47à partir de là
44:49on a un véritable plaisir
44:51à enseigner, à aider les gens
44:53à les aider
44:55à progresser
44:57à faire quelque chose
44:59et cette
45:01passion et cet amour
45:03pour le golf
45:05je crois qu'elle est sincère
45:07elle ne m'a toujours pas quitté
45:09et j'ai toujours du plaisir
45:11à rencontrer quelqu'un
45:13à parler de golf avec lui ou elle
45:15à répondre
45:17à leurs questions
45:19et moi-même
45:21j'adore taper des balles
45:23regarder le swing
45:25d'un joueur
45:27d'un champion
45:29repérer quelque chose
45:31dans le swing
45:33aller au practice le lendemain matin
45:35et essayer d'imiter, de faire ça
45:37et voir ce que ça donne
45:39et puis prendre des informations là-dessus
45:41ça m'amuse toujours
45:45yes
45:47à l'extérieur
45:49aligne-toi plus à gauche
45:51très bien, et maintenant swing
45:55ok, regarde
45:57gently fade
45:59ça s'appelle
46:01elle était bien celle-là
46:03donc tu es capable
46:07plus droite elle ne peut pas
46:09tu ne peux pas faire ça, plus droite que ça
46:11magnifique
46:13on peut aller déjeuner
46:15bravo mademoiselle
46:17alors juste un dernier
46:19petit truc
46:21comme maintenant
46:23tu as une carrière
46:25internationale
46:27mondiale
46:29et que pour ce faire tu fais tes études
46:31aux Etats-Unis
46:33je voudrais que
46:35aux Etats-Unis tu aies compris une chose
46:37la pédagogie
46:39aux Etats-Unis, l'enseignement
46:41c'est la loi du nombre
46:43ça veut dire quoi ?
46:45ça veut dire que c'est la concurrence
46:47d'accord ?
46:49c'est élitiste aux Etats-Unis
46:51donc c'est
46:53difficile, donc il faut
46:55accepter que ce soit difficile
46:57et accepter
46:59que tu dois travailler dur
47:01maintenant tu dois t'approprier
47:03autre chose aux Etats-Unis qui est formidable
47:05ils ont une qualité
47:07extraordinaire, les américains
47:09ils sont enthousiastes
47:11c'est à dire n'importe qui
47:13dans n'importe quelle activité
47:15un américain il se dit
47:17si lui il l'a fait
47:19je peux le faire
47:21et tu dois t'imprégner
47:23de cet enthousiasme
47:25et dernière chose
47:27si tu vas au bout
47:29de tes possibilités
47:31physiques
47:33au bout de tes possibilités
47:35mentales
47:37au bout de tes possibilités
47:39techniques
47:41tout est possible
47:43tu peux réaliser
47:45ton projet
47:47et ton rêve
47:49et moi je te regarderai à la télé
47:51j'espère bien
47:53bravo Valentin, formidable
47:55merci patron
47:57Je pense que Paton
47:59c'était un génie
48:01un génie du golf
48:03de l'enseignement
48:05et qui n'a jamais été
48:07vraiment reconnu à sa juste valeur
48:09je pense
48:11pour moi c'est un confident
48:13c'est un ami
48:15c'est un référent
48:17c'est un coach
48:19je suis là aujourd'hui grâce à lui
48:21s'il n'avait pas été là
48:23je serais pas là
48:25ni en tant que joueur
48:27ni en tant qu'enseignant
48:29ni en tant qu'entraîneur
48:31je sais pas si j'aurais continué
48:33à faire du golf
48:35j'aime la façon dont il vit
48:37j'aime la façon
48:39c'est quelqu'un d'extrêmement généreux
48:41dans ses sentiments
48:43dans le partage
48:45c'est vraiment un exemple pour moi
48:47c'est la personne qui
48:49m'a donné le goût
48:51l'amour du golf
48:53sans tout ce contexte
48:55autour
48:57mais surtout sa famille aussi
48:59Olivier Léglise
49:01Frédéric Brison
49:03Olivier Brison
49:05Coco Léglise
49:07c'était des passionnés de golf
49:09d'un seul coup
49:11ils t'acceptent
49:13dans leur clan
49:15donc tu ne peux que
49:17être passionné
49:19faire des compètes
49:21quand il a quitté le club
49:23c'était en 82
49:25je ne me souviens plus très bien
49:27mais ça devait être en 82
49:29il y a quelque chose en moi
49:31qui m'a quitté
49:33j'ai eu un vide
49:35il m'a fallu quelques années
49:37golfiquement parlant en tout cas
49:39pour me remotiver
49:41je dis pas qu'on se l'est pas remis ou presque
49:43c'est comme un père spirituel
49:45qui s'en va, même si d'autres pros formidables
49:47l'ont suivi, mais il a laissé une trace ici
49:49indélébile
49:51que ce soit avec notre génération bien sûr
49:53mais aussi nos parents
49:55qui se souviennent tous encore de Paton
49:59oui nous avons été très tristes
50:01j'ai envie de vivre
50:03jusqu'à la fin de ma vie
50:05dans un golf
50:07avec mes enfants et ma famille
50:11j'ai intégré Paton dans ma famille
50:13on s'est pas vu pendant des années
50:15on se retrouve
50:17on s'était vu il y a une semaine
50:19le contact est indestructible
50:37de le voir 30 minutes, de le voir une heure
50:39j'apprends toujours
50:41il est toujours là à me donner des conseils extraordinaires
50:43franchement je peux pas rêver mieux
50:45merci de m'avoir permis
50:47de comprendre ce jeu
50:51de nous avoir tant donné
50:53merci
50:55Paton merci
50:57pour tout ce que tu m'as donné
50:59tous les souvenirs que j'ai avec toi
51:01la passion que tu m'as donnée
51:05je n'oublierai jamais
51:07c'est grâce à lui
51:09que le golf fait partie de ma vie
51:11c'est un cadeau inestimable qu'il m'a donné
51:13j'aimerais tellement le revoir
51:15repasser un moment avec lui
51:17sur un golf ou pas
51:19jamais je me séparerai de lui
51:21parce qu'il me connait tellement bien
51:23c'est juste une personne extraordinaire
51:25je ne le remercierai jamais assez
51:27pour tout ce qu'il a fait pour moi
51:29échanger avec lui, ces émotions qu'on a eu ensemble
51:31et que je pense qu'il a eu également
51:33donc j'aimerais bien le revoir
51:35le temps c'est quelque chose de particulier
51:37et les moindres secondes
51:39que je passe avec lui
51:41et bien
51:43c'est un trésor pour moi
51:45si je n'étais pas tombé dans les mains de ces gens là
51:47je ne serais pas là maintenant
51:49c'est sûr et certain
51:51donc ils ont fait du bon boulot
51:53j'ai autant de plaisir
51:55quand un de mes élèves
51:57qui a un certain âge
51:59a joué la médaille du club
52:01et a gagné la médaille
52:03du club
52:05ou m'envoie sa carte de score
52:07qui est au dessus de 80
52:09je suis heureux comme tout
52:11je l'ai évité de faire sans
52:13quel que soit leur âge
52:15quel que soit leur niveau
52:17c'est passionnant
52:19d'essayer
52:21de les aider
52:23et si
52:25je suis arrivé
52:27à leur faire aimer ce jeu
52:29et à faire quelques progrès
52:31pour moi c'est
52:33la véritable récompense
52:35oui c'est une récompense
52:37la véritable récompense
52:39oui c'est une vie
52:41totalement de passion
52:43d'investissement
52:45d'engagement
52:47et
52:49totalement un plaisir
52:51immense
52:53et si c'était à refaire
52:55je referais en améliorant mon swing
52:57quand même
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