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00:00C'est une journée internationale qui a été décidée par les Nations Unies,
00:14donc qui est un consensus international sur la lutte contre les mutilations génitales
00:20féminines pour éliminer ce fléau-là qui freine le développement des jeunes
00:29filles surtout, en âge véritablement d'apporter leurs contributions dans le développement économique
00:37et social du pays. Donc c'est une journée extrêmement importante de mobilisation,
00:41de communication aussi et d'action pour atteindre les objectifs qui sont fixés,
00:46c'est-à-dire zéro mutilation à l'horizon 2030. Oui, c'est des actions de communication,
00:51c'est des actions de vulgarisation, de bonne pratique. C'est également aussi des actions
00:57visant l'autonomisation des femmes et des filles, leur éducation et leur santé. Ce sont
01:04ces actions phares que nous développons, ce sont ces actions pour lesquelles on fait la
01:10promotion auprès des communautés afin de leur permettre une pleine expansion et de
01:15maximiser leurs contributions au développement économique et social de ce pays-là. Oui,
01:20oui, oui, comme on l'a dit, la tendance est à la baisse et heureusement, mais le phénomène
01:25persiste. On a vu qu'à Matam, à Seyou, à Kolda, à Kédougou, ce phénomène est encore là et que
01:33les actions, on ne doit pas baisser les bras. 2030 n'est pas loin, on est à 5 ans de 2030. Donc
01:39il faut accélérer ce plan d'action-là et essayer d'atteindre ces objectifs-là. Oui, concernant
01:44le Sénégal, on a dit que c'est autour de quelques millions de cas qui ont été recensés. Et là,
01:51je suis le secrétaire général du ministère de la Famille et de la Solidarité. C'est vraiment
01:56un plaisir pour moi et un honneur d'être ici avec vous aujourd'hui pour cette célébration
02:01de cette journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales
02:07féminines. Je vais commencer mon discours par magnifier vraiment cette initiative qui se veut
02:13conjointe. C'est une célébration qui est conjointe entre le gouvernement du Sénégal,
02:19le système des Nations Unies, les organisations de la société civile, les organisations de jeunes
02:26aussi, évidemment sous le leadership du ministère de la Famille et des Solidarités. Donc c'est au
02:32nom du programme conjoint UNFPI et UNICEF que j'adresse vraiment mes prives félicitations au
02:39gouvernement du Sénégal à travers le ministère de la Famille et des Solidarités et la direction
02:46de la Famille et des groupes vulnérables pour cette journée qui est dédiée à la protection des
02:52filles et pour tous les efforts aussi qui y sont actuellement déployés par nous tous pour accélérer
02:58l'abandon des mutilations génitales féminines et ce d'ici 2030. Vous le savez, depuis plus de trois
03:06décennies au Sénégal, l'État s'est engagé à côté des partenaires au développement des
03:11organisations féminines, des activistes pour promouvoir un processus de changement social
03:17pour l'abandon de cette pratique néfaste. Évidemment dans le respect et la dignité des
03:23filles et des femmes et de leur communauté aussi. C'est donc dans ce sillage et pour
03:28consolider les acquis que le ministère de la Famille et des Solidarités met en oeuvre sa
03:34stratégie nationale 2022-2030 assorti d'un plan d'action 2022-2026 dont la vision générale est
03:42pour un Sénégal sans NGF où toutes les femmes et toutes les filles jouissent de leur droit à
03:48l'intégrité physique. Tel que cela a été bien expliqué précédemment par Espoir de la banlieue,
03:55il a été dit que c'est en 2012 que l'Assemblée générale des Nations Unies a institué la date
04:01du 6 février comme journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations
04:07génitales féminines afin d'intensifier l'action mondiale qui vise à éliminer cette pratique
04:13néfaste. Dans le monde, les statistiques ont été dites mais je crois que ça vaut la peine d'être
04:19répétées. On estime que plus de 27 millions de filles supplémentaires risquent d'être confortées
04:25à des mutilations génitales féminines d'ici 2030 à moins que l'abandon ne soit accéléré.
04:31Plus de 230 millions de filles et de femmes en vie aujourd'hui ont subi des mutilations
04:37génitales féminines et se doivent d'avoir accès à des services holistiques de prise en charge de
04:42qualité. Tous les ans, plus de 2 millions de filles sont soumises à des mutilations
04:47génitales féminines avant même leur cinquième anniversaire. Les partenariats, les alliances
04:54sont essentiels pour créer des mouvements sociaux qui visent à mettre fin à ces mutilations
04:59génitales féminines. Ainsi que des interventions collectives sont aussi essentielles pour prévenir
05:06cette pratique néfaste et fournir les soins nécessaires à toutes les survivantes de mutilations
05:12génitales féminines. Le thème de cette année, vous le savez, accélérer le rythme pour renforcer
05:18les alliances, créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines. Ce thème
05:25nous invite donc à augmenter les investissements puisqu'on doit s'assurer qu'aucune fille ne soit
05:31exposée aux risques de mutilations génitales féminines. On interpelle donc les gouvernements,
05:37les donateurs, le secteur privé pour que vraiment on puisse accroître les investissements financiers
05:43pour développer des interventions qui sont efficaces et qui sont durables aussi. Le thème
05:49nous interpelle aussi à renforcer les mouvements sociaux, la société civile de jeunes, de femmes,
05:54on l'a dit précédemment aussi, de garçons et d'hommes pour qu'on puisse éliminer ensemble et via
06:00des partenariats cette pratique néfaste. Le thème nous amène aussi à centrer les voies et les
06:06histoires des survivantes de mutilations génitales féminines. On doit placer ces survivantes au
06:12cœur de nos efforts de plaidoyer, d'élaboration et de mise en œuvre de politiques. Leur voix,
06:19elle est essentielle pour qu'on puisse susciter le changement. Et évidemment, ce thème nous appelle
06:25à devoir plaider en faveur d'une redevabilité, une redevabilité institutionnelle, internationale,
06:32et on doit veiller à ce que les pays, dont le Sénégal, respectent leur engagement en matière
06:39de droits humains, de droits des femmes, au niveau international, régional et national,
06:45en rendant compte régulièrement des progrès à conflit dans la mise en œuvre de politiques,
06:51de stratégies, d'interventions qui se doivent de protéger les filles à risque et qui se doivent
06:57de fournir les soins nécessaires, notamment la justice, la sécurité, la santé et les services
07:06psychosociaux aussi pour les personnes survivantes de mutilations génitales féminines. À cet effet,
07:12vous le savez, l'application effective de la loi qui interdit la pratique des MGF au Sénégal a
07:18été votée en 1999. Elle a par contre abouti à très peu de condamnations, mais elle demeure
07:25fondamentale. Si on la veut significative, on doit renforcer son application. Le thème nous amène
07:33aussi à devoir tous se mobiliser. On doit mobiliser tout le monde. Pour mettre fin aux mutilations
07:38génitales féminines, on se doit de faire des efforts collectifs pour que les filles, les femmes et
07:46donc les personnes survivantes, avec les hommes, avec les garçons, avec les jeunes, avec les
07:51leaders communautaires, traditionnels, religieux, avec les gouvernements, avec le secteur privé et
07:57les donateurs, pour que nous soyons tous alliés dans cette cause. Donc voilà plus d'une décennie
08:04maintenant que le programme conjoint UNICEF-UNFPA, en collaboration avec le gouvernement du Sénégal et
08:12les différents acteurs, soutient tous ces efforts ici au Sénégal pour prévenir et éliminer les
08:18mutilations génitales féminines. S'il est vrai que le taux de prévalence de la mutilation génitale
08:24féminine a baissé ces dernières années, il n'en reste pas moins que les données de l'enquête
08:29démographique de la santé de 2023 démontrent qu'il y a encore des défis énormes qui restent,
08:35puisque cette pratique touche encore 20,1% des femmes âgées entre 15 et 49 ans, et plus de
08:4212,9% de filles de moins de 15 ans, et cela avec des disparités au niveau des différentes régions.
08:50Nous sommes donc à cinq ans de l'échéance de 2030 pour les objectifs de développement durable.
08:57Il est impératif que nous puissions suivre tous nos interventions de manière beaucoup plus ciblée,
09:02beaucoup plus coordonnée, soutenue et concertée pour atteindre notre objectif commun de mettre
09:09fin aux mutilations génitales féminines. Cela nécessite donc d'appuyer la mise en
09:15oeuvre de la stratégie nationale au Sénégal pour l'abandon des MGF à travers la mobilisation de
09:21ressources adéquates à sa mise en oeuvre, de développer le partenariat et la synergie des
09:27actions, ainsi que d'intensifier la communication, le plaidoyer et la création d'environnement où
09:35les filles et les femmes peuvent exercer leur pouvoir et leur choix en jouissant pleinement
09:40de leur droit à la santé, de leur droit à leur intégrité physique, leur droit à l'éducation et
09:46leur droit à la sécurité. Donc, je me permets et j'utilise cette plateforme pour réaffirmer
09:53l'engagement de nos agences UNFPA et UNICERC à poursuivre les efforts pour accompagner le
10:00gouvernement et tous les autres partenaires dans la mise en oeuvre du programme qui vise
10:04l'élimination totale des mutilations génitales féminines et des autres pratiques néfastes aussi,
10:09telles que le mariage d'enfants que subissent encore des femmes et des enfants au Sénégal.
10:15Je vais terminer mon propos pour saluer la contribution évidemment de tous les partenaires,
10:21vous êtes ici présents, des acteurs de la santé, des acteurs de l'éducation, de la justice pour
10:27tous les efforts qui sont accomplis pour la réduction de la prévalence des MGF et cela
10:33à travers une approche qui est holistique, multisectorielle et intégrée. Je vous invite
10:39davantage à ne laisser aucune fille de côté, surtout les plus vulnérables, celles vivant dans
10:44les zones aussi à haut risque. On les a mentionnés, je les re-mentionne, les régions de Matane avec
10:51plus de 66,7 % de prévalence de MGF, la région de Sidiou, 48,1 % de prévalence de MGF, Kolda,
11:0038,5 % et Kédougou, 30 %. Je vous remercie donc et je souhaite vraiment aux filles, aux garçons,
11:08aux femmes, à tous les acteurs qui offrent le bien-être et la protection de vie, une journée
11:13internationale significative et porteuse d'action. Donc tous ensemble pour zéro tolérance aux MGF.