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00:00Le repas soir week-end, 19h, 21h, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Paul Mollin et Jules Thorez sont dans ce studio, on va revenir un instant sur l'affaire Dolem,
00:09parce que quand même, quand même camouflé, c'est Patrick Stefanini qui nous a expliqué
00:14que le ministre pourrait remonter au créneau d'ici fin février, mars.
00:17Après une commission.
00:18Voilà, après une commission.
00:19Une commission d'expulsion qui aura lieu le 19 février.
00:21Voilà, donc il va peut-être être expulsé.
00:24Ah bah oui, une fois que tous les recours auront été enclenchés par ses avocats,
00:32Dolem sera devant la commission d'expulsion qui normalement doit avoir lieu le 19 février,
00:38mais là c'est pareil, ses avocats demandent le renvoi,
00:40donc ça pourrait avoir lieu même après la semaine du 26 février.
00:43Jules Thorez, pour les auditeurs d'Europe 1, pourquoi 1200 euros ?
00:46C'est pour les frais de défense et d'avocats de monsieur Dolem.
00:53Mais il a un avocat commis d'office, donc c'est déjà payé par, me semble-t-il, non ?
00:57Alors je vais vérifier cela, mais même un avocat commis d'office reçoit de l'argent
01:04pour quelqu'un qui est considéré comme dangereux, pour quelqu'un qui a été condamné,
01:08pour quelqu'un qui est entré illégalement sur les territoires français,
01:11et bien il reçoit quand même de l'argent.
01:13Donc commis d'office ou pas, dans tous les cas, c'est l'État et c'est l'impôt du contribuable qui trinque.
01:20C'est n'importe quel judiciaire qui a le droit à une défense, même si c'est à la haine de la France.
01:25Mais le sujet, finalement, ce n'est pas tant un camouflet pour Bruno Retailleau,
01:29c'est surtout un camouflet pour la France.
01:32C'est-à-dire qu'on a quelqu'un, il faut quand même rappeler un petit peu son pédigré,
01:37si vous me laissez quelques secondes.
01:39Est-ce que vous voulez que Bruno Retailleau le détaille, le pédigré ?
01:42Non, je préfère le faire.
01:44D'ailleurs, écoutez ce que dit Bruno Retailleau, il y a une pédigrée.
01:46C'est pour vos temps de parole, je pense à ça.
01:49Nous avons affaire à un individu qui est rentré irrégulièrement par deux fois,
01:53condamné six fois.
01:55La quantité d'années de prison qu'il a engrangées, c'est 11 ans et 11 mois.
02:01Nous avions les preuves de sa nationalité puisqu'il avait un passeport biométrique.
02:06Donc nous l'avons respidié en Algérie et les Algériens y ont fait obstacle.
02:10C'est contraire à la Convention de Chicago, au droit international.
02:15Et c'est contraire à l'accord que nous avons avec l'Algérie depuis 1994.
02:19Et je demande aux Français de bien enregistrer toute la séquence de faits que je viens de décrire.
02:25Et peut-être que là, ils vont toucher du doigt l'extrême difficulté que nous avons en France pour expulser.
02:33Voilà, l'extrême difficulté d'expulser.
02:35C'est pour ça que je vous dis que ce n'est pas un camouflet pour Bruno Retailleau.
02:38Mais c'est la version paroxystique de ce qu'il dénonce depuis maintenant 4 mois.
02:44C'est qu'il nous dit que l'état de droit, qui n'est ni intangible ni sacré,
02:48et ça fait hurler en Macronie, il nous dit que cet état de droit l'empêche aujourd'hui de protéger les Français.
02:55Quand on voit le CV de cette personne, il n'a pas précisé, mais dans les 6 condamnations, il y en a 2 qui sont pour trafic de stupéfiants.
03:01On nous dit que cette personne n'est pas dangereuse, qu'elle ne menace pas l'ordre public.
03:05En tout cas, c'est ce que nous dit visiblement le tribunal administratif de Melun.
03:08Pardonnez-moi, mais les Français qui nous écoutent ne comprennent pas pourquoi,
03:12non seulement on garde sur notre territoire quelqu'un comme se doit l'aime,
03:16qu'on donne en plus des gages à l'Algérie, parce que c'est l'Algérie qui nous a mis dans cette situation-là,
03:21que des magistrats se bornent à appliquer des lois qui aujourd'hui sont inefficaces pour lutter pour la sauvegarde et même notre souveraineté nationale.
03:30Et en plus de cela, on doit leur donner 1200 euros pour financer ces frais de défense.
03:36Dans cette histoire, du début jusqu'à la fin...
03:39C'est vrai que ça pourrait faire jurisprudence, c'est terrible là !
03:42Mais non, mais ce n'est pas que ça fait jurisprudence, ce n'est pas que ça fera jurisprudence,
03:45c'est que les magistrats se basent déjà sur des jurisprudences.
03:48C'est ça qui est le plus dingue dans cette histoire, c'est que la motivation du tribunal administratif de Melun
03:53se base sur des jurisprudences des 15 et des 20 dernières années.
03:57Et c'est ça que Bruno Rotaillot entend-il dire ?
04:00Paul Melun, je voudrais vous entendre !
04:02Ne faites pas de con, je vous en supplie, c'est bon là, je crois que c'est bon.
04:05Non, écoutez, il y a quand même...
04:07Quand on a écouté attentivement M. Stéphanini, qui a été très factuel, très précis, et le ministre de l'Intérieur aussi,
04:14on comprend quand même une chose, c'est que tout ça est kafkaïen, en fait.
04:18C'est-à-dire que quand vous voulez procéder à quelque chose d'aussi basique qu'eux,
04:22parce qu'il faut revenir à des choses simples,
04:24nous sommes un État souverain, une grande démocratie,
04:27nous avons des frontières, un peuple, un parlement, nous sommes une nation.
04:31Nous voulons nous séparer d'un homme qui est ici,
04:34et qui commet moult méfaits, qui critique la France, qui lui crache au visage,
04:39eh bien, s'amorcent des semaines de procédures compliquées,
04:43qu'on a du mal à détailler, qu'on a du mal à comprendre,
04:46qui sont dans des salles feutrées, où on va réfléchir, lui donner 1200 euros, etc.
04:53Le monde entier doit se moquer de nous, se fiche de notre figure,
04:57que la 6ème ou 7ème puissance du monde ne parvienne pas à expulser un individu
05:02qui crache au visage de cette nation, matin, midi et soir, depuis des mois, des années,
05:06mais c'est ubuesque !
05:08Donc, la méthode du ministre de l'Intérieur, qui consiste à être transparent
05:12sur son impuissance en tant que ministre, en disant,
05:15moi j'ai la volonté de faire, j'ai une méthode,
05:18mais on me met des bâtons dans les roues, au plan administratif et juridique,
05:22parce que le système est une sorte de truc avec une embolie,
05:25qui fait qu'on ne peut pas agir, et bien ça je trouve que c'est une bonne méthode.
05:29Et j'invite Bruno Retailleau à continuer comme ça,
05:31c'est-à-dire que dès lors qu'il y a des choses qu'il voudrait faire,
05:34au nom du peuple français, au nom de l'intérêt général,
05:37mais qu'il en est empêché pour des considérations de droit européen,
05:40de jurisprudence étrange, de cours peuplés de gens
05:44qui manifestement ne se sentent pas dépositaires de la souveraineté populaire,
05:48et bien il le dit, il est transparent, et il dit face caméra,
05:51comme il l'a fait là, écoutez, moi je voudrais bien agir,
05:54je n'en ai pas les moyens, j'espère que ça va changer vite,
05:57et que vous voterez pour que ça change.
05:58C'est tout, le juge de paix dans une démocratie c'est le peuple,
06:01et si on faisait un référendum en France pour dire
06:03est-ce que vous voulez que ce doualème reparte chez lui,
06:05vous auriez 90% des français qui voudraient qu'il reparte.
06:08Donc à un moment donné, quand on est magistrat,
06:10si les magistrats étaient comme aux Etats-Unis, qu'ils étaient élus par le peuple,
06:13peut-être que certaines cours réfléchiraient différemment
06:16à la façon dont ils rendent leur jugement.
06:17Donc moi j'en ai assez qu'on soit toujours comme ça,
06:20à rebours des aspirations populaires,
06:23et à rebours des intérêts de la France.
06:25Paul Melun a raison, mais il faut quand même notifier quelque chose
06:29qui sans doute que l'on n'entend jamais dans le débat public.
06:32Bruno Rotaillot c'est un humain comme les autres,
06:35dans une journée il a 24 heures de temps de vie,
06:37et il a 7 jours dans une semaine,
06:39et il a en février 28 jours,
06:41mais je veux dire, le temps qu'il passe
06:44sur des arguties administratives,
06:47sur un tribunal administratif,
06:49parce qu'à la fin, je vous le mets ici,
06:51ce doualème il sera expulsé et il ira en Algérie.
06:54Ça c'est certain.
06:55Mais le temps perdu entre l'expulsion,
06:58le tribunal administratif qui nous dit qu'il peut...
07:00Le temps et l'argent !
07:01Pardon les juges qui sont débordés,
07:02ils ont des choses à faire, de faire des allers-retours...
07:05Et donc à un moment donné, Bruno Rotaillot,
07:08il passe des heures et des heures sur cette question-là,
07:11il mobilise ses équipes,
07:13il mobilise des juges, des magistrats, des procureurs,
07:17alors qu'à la fin, cette histoire qui va nous prendre 5 mois
07:21et des heures et des heures de procédure,
07:23dans un état de droit normal,
07:25ça aurait été fait en une heure et demie.
07:27C'est-à-dire que cette personne-là n'a rien à faire
07:30sur le territoire français,
07:32dans aucun autre pays européen,
07:34on a ce type de débat-là.
07:36Moi j'ai beaucoup discuté, je connais Bruno Rotaillot,
07:38et en tant que journaliste politique,
07:40j'ai souvent affaire à lui.
07:42Quand il raconte, je vais vous le dire,
07:44à ses homologues ministres de l'Intérieur,
07:47récemment il a vu le Danois,
07:49il est très souvent en relation
07:51avec la ministre de l'Intérieur allemande,
07:54ou l'homologue italien.
07:56Mais je vous jure, ils sont fous !
07:58Ils trouvent la situation française lunaire.
08:01Quand Bruno Rotaillot est arrivé à Beauvau,
08:03il y a eu l'affaire Philippine.
08:05Il n'y a eu aucun problème d'état de droit.
08:07C'est en tout cas ce qu'ils nous disent du côté de la justice.
08:10Le sujet, ce n'est pas l'état de droit,
08:12c'est l'état de notre droit.
08:14Et personne, aujourd'hui en Europe,
08:16aucun des homologues de Bruno Rotaillot,
08:18ne comprenne pourquoi la France,
08:20dans ses articles,
08:22si tous les ministres européens sont d'accord
08:24pour faire un tour de liste.
08:26Le problème, c'est que ce n'est pas à la Commission européenne de Bruxelles
08:28de gérer tout ça, c'est à la France.
08:30Le droit européen, pour l'avoir un peu étudié,
08:32joue plutôt contre les intérêts
08:34des États-nations en matière de frontières,
08:36en matière d'expulsion, que pour.
08:38On n'est quasiment même pas sur une question
08:40d'expulsion, on n'est même pas sur une question
08:42de frontières. On est sur des juges,
08:44des juges dont la couleur, à mon avis,
08:46se rapproche du rouge,
08:48qui décident de se payer le ministre,
08:50parce que c'est ça la vérité, c'est que
08:52ils vont chercher les jurisprudences d'ici,
08:54les jurisprudences de là.
08:56Ils appliquent un droit qui, malheureusement,
08:58est inefficace et qui est caduque.
09:00Il faut changer complètement, il faut renverser la table.
09:02Et malheureusement, je vois bien les débats
09:04qu'on peut avoir du côté de l'Assemblée nationale,
09:06du côté du gouvernement,
09:08sur des questions qui font consensus
09:10chez les Français. Toutes les mesures
09:12qui ont été proposées par Bruno Rotaillot depuis
09:14qu'il est arrivé à Beauvau le 21 septembre,
09:16elles sont partagées par 70% des Français.
09:18Et on a des juges,
09:20des hommes politiques, qui décident que,
09:22eh bien non, parce qu'ils défendent
09:24leur petite idéologie, eh bien ils décident
09:26que non, ce doualème-là, il ne mérite
09:28pas d'être expulsé, et ils disent que
09:30Bruno Rotaillot, en tout cas ce n'est pas
09:32motivé son expulsion, eh bien non, je suis désolé,
09:34ce doualème n'a rien à faire sur le territoire français.
09:36Moi, je voudrais qu'on écoute les Français, là, justement.
09:38On va leur donner la parole, les Français, après Paul Melun.
09:40Écoutez.
09:41Je trouve cela scandaleux que ce monsieur
09:43puisse toucher un minimum
09:45qu'une personne qui travaille en France
09:47touche tous les mois, en travaillant,
09:49en se levant le matin, en étant
09:51un bon Français, qui cotise à tout.
09:53Complètement choqué, bien sûr,
09:55et je rajouterais que
09:57quand la justice fait de la politique,
09:59on n'est plus dans un état de droit.
10:01Je suis très choquée de la décision
10:03de justice. Ce genre
10:05d'individu ne devrait absolument
10:07pas rester sur le sol français.
10:09Bien évidemment, une politique
10:11de plus de 40 ans
10:13laxiste fait qu'aujourd'hui
10:15on en arrive à ça,
10:17et j'espère que monsieur Rotaillot
10:19fera quelque chose.
10:21Voilà, ça c'est les paroles des Français
10:23qui ne comprennent pas. Vous voyez, les 1200 euros, ça ne passe pas.
10:25Je vous le préviens.
10:27Ça ne passe pas.
10:29Vous pourriez interroger en micro-trottoir
10:31les citoyens de n'importe quel
10:33pays du monde. Ils auraient des mots aussi
10:35durs si ce n'est plus que cela.
10:37Renversons les choses. Posons-nous la question
10:39et disons-nous s'il y avait
10:41un Paul Melun ou un Jules Torres qui, en Algérie,
10:43critiquait l'Algérie comme il l'a fait,
10:45qui fichait une pagaille monstrueuse,
10:47qui commettait toutes sortes de propos
10:49hostiles, qui aurait des
10:51intelligences avec l'ennemi, etc.
10:53Vous croyez vraiment que le ministre de l'Intérieur
10:55de monsieur Théboune, en Algérie,
10:57il sera en train de dire, bon alors attendez,
10:59il va y avoir la commission départementale
11:01de je-ne-sais-où et le magistrat
11:03adjoint de trifouiller les oies qui doit
11:05vérifier je-ne-sais-quoi par rapport à votre papier
11:07puis après vous aurez le laisser passer B2,
11:09formulaire B3, article 12333.
11:11Tout ça n'a aucun sens.
11:13Vous savez, ça me fait penser à l'épisode d'Astérix
11:15et Obélix, la maison qui rend fou, où on va
11:17d'un bureau à l'autre, il faut le laisser passer vert
11:19pour avoir le dossier bleu. Alors l'administration
11:21française est très forte pour ça, c'est-à-dire
11:23créer un espace kafkaïen,
11:25bureaucratique, dans lequel on ne comprend rien
11:27et où finalement, ça met des mois et des mois
11:29à se faire, et où ça a
11:31le don d'insupporter les gens, parce qu'accessoirement,
11:33tout ce système-là, je ne veux pas
11:35tomber dans le discours d'Emago, mais tout
11:37ce système-là, il est quand même un peu financé
11:39par les impôts des Français aussi.
11:41Quand les gens, si vous voulez, ils font leur déclaration d'impôts,
11:43ils pensent à M.Doualem, ils se disent,
11:45c'est formidable, j'ai fait ma déclaration d'impôts,
11:47il y en a une petite partie qui va pour payer pour M.Doualem,
11:49il y en a une partie qui va pour payer tous les gens
11:51qui sont mal occupés du cas de M.Doualem, etc.
11:53Et si vous voulez fabriquer du populisme,
11:55vous n'y prenez pas autrement.
11:57L'efficacité de l'État, si vous voulez,
11:59c'est le meilleur argument face aux
12:01démagogues ou aux populistes. Le Bloc Central
12:03ferait peut-être bien de s'en souvenir.
12:05Dans un instant, je voudrais qu'on revienne sur la phrase
12:07et la déclaration de Gérald Darmanin qui persiste et signe
12:09ce soir, être français, ça ne peut pas être
12:11le hasard de la
12:13naissance, et puis je voudrais juste
12:15qu'on dise un mot de la consommation de drogue, si on a le temps,
12:17à l'Assemblée Nationale. Moi, j'ai lu une enquête
12:19édifiante, et puis ce n'est pas la première, et puis
12:21elle fait des propositions.
12:23C'est du Vivendi, avec les dealers.
12:25Oui, mais il a proposé
12:27quand même de tester les députés.
12:29Et de tester également les députés et les ministres.
12:31C'est deux choses différentes.
12:33Gérald Darmanin a répondu à Éric Piolle,
12:35chiche. Oh, pas mal.
12:37Il n'a pas dit achiche.
12:39Oh là là.
12:41C'est ça.
12:43A tout de suite.