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00:00Et on va vous donner une autre idée de lecture ce matin avec Nicolas Caro, vous m'avez senti venir.
00:05Qu'est-ce que vous nous proposez ce matin Nicolas ?
00:07Ça s'appelle Fragrantia, signé Paul Richardo, chez Lattesse.
00:12On en parlait juste avant avec Pascal pendant la pub, c'est un peu le parfum de Suskind qui revient.
00:20Et c'est très très compliqué de parler des odeurs en littérature,
00:24pour faire sentir quelque chose par l'écrit, c'est extrêmement complexe.
00:28Et bien là c'est très très bien fichu,
00:30il y a une première scène étonnante avec un vieil homme qui est assis.
00:33En face de lui, Alain et son assistant Elias,
00:36il demande au monsieur de raconter son souvenir d'enfance,
00:39il est venu pour ça, alors il commence mais il digresse sans arrêt,
00:42et surtout il parle pas de l'essentiel.
00:44Ah si ça y est, il vient d'expliquer que quand il entrait en classe avec son copain Louis,
00:48vous savez qu'il est parti dans son sommeil l'année dernière.
00:50Oui oui bon ben revenons-en aux souvenirs de classe monsieur Durand.
00:53Alors le vieillard reprend, il raconte l'ardoise, le plancher ciré,
00:56et là oui, Alain note, iris nitrile, ça c'est pour la craie,
01:00cachemérant le côté minéral de l'ardoise,
01:02et puis ah intéressant, monsieur Durand parle des bonbons Zann,
01:05que lui offrait une camarade, gourée glisse,
01:08donc ça c'est isoutil, quinoléine, hop !
01:10Il en ajoute encore quelques-uns, donne la feuille à Elias,
01:13qui mélange tout un tas de produits dans un bécher, puis dans le nébuliseur,
01:16et c'est parti.
01:17Monsieur Durand prend une bonne dose de SVM,
01:20qui est un psychotrope à base d'odeurs,
01:22bim, il décolle, il vit quelques instants dans sa jeunesse,
01:25même les sensations reviennent, l'insouciance, la légèreté,
01:28tout est parfaitement clair, et puis les effets s'estompent,
01:31et il est de retour.
01:32C'est comme les chansons ?
01:34C'est incroyable !
01:35C'est exactement comme les chansons,
01:37ou comme la maladie de De Proost, absolument,
01:39c'est exactement ça, mais en beaucoup plus concentré,
01:42en moins fugace, c'est un produit spécial, c'est une drogue en fait,
01:45et ça s'appelle Fragrantia,
01:47enfin c'est fabriqué par la société Fragrantia,
01:49et c'est manipulé par des types qu'on appelle des olfates,
01:51qui sont des spécialistes, des trans-olfactives,
01:54ça peut être très dangereux, donc c'est très très surveillé,
01:56et il y a un suspense olfactif dans ce roman,
01:59puisque éventuellement peut-être,
02:02Fragrantia pourrait aider une enquête de police,
02:05grâce aux odeurs.
02:07C'est comme les chansons, c'est fantastique !
02:08C'est génial !
02:09Les odeurs, c'est ça ?
02:10Mais bien sûr !
02:11On écoute un titre,
02:12et c'est pour ça qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise chanson,
02:15on écoute un titre et ça nous ramène quelque part,
02:17c'est assez exceptionnel.
02:19Si je vous place par exemple Les Meilleurs Ennemis ?
02:22Oui, ça me ramène au génite en 96.
02:27Elle est venue chanter l'autre jour à Bercy,
02:29et c'était très émouvant.
02:30Ça faisait 30 ans.
02:32Grand moment aussi sur scène,
02:33mais c'est vrai que le pouvoir des chansons est extraordinaire,
02:36comme celui des parfums.
02:37Merci Nicolas Caro,
02:38Fragrantia de Paul Ricciardo,
02:41c'est chez J.C. Lattès.
02:42Merci à vous !
02:43Merci beaucoup !
02:44Vous le voulez ?
02:45Je ne vais pas y dédicacer malheureusement.
02:47Gardez-le, gardez-le !
02:48Je vais vous en trouver un.
02:49Vous inquiétez pas,
02:50mais j'adore être dans les biothèques,
02:52tout va bien.