Dans son édito du 10/02/2025 dans Punchline, Laurence Ferrari revient sur le meurtre de Louise.
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00:00La peur au ventre. Je suis élève à Épinay-sur-Or, je suis venue en cours ce matin, la peur au ventre.
00:05Carl-Louis a été massacré à l'arme blanche vendredi soir à quelques centaines de mètres à peine de la colle.
00:10Un jeune homme de 23 ans vient d'être arrêté par la police mais mes parents ont décidé de m'accompagner tous les jours pour qu'il ne m'arrive rien.
00:17La peur au ventre. Je sors de mon match de foot, je regarde derrière moi pour voir si quelqu'un va venir me braquer,
00:22me poignarder pour mon portable ou pour un mauvais regard. Qui sait, Elias l'a payé de sa vie, on en a tous parlé avec les copains.
00:28Ses parents seront reçus demain par Gérald Darmanin mais pour eux, je sais que la peine, c'est la perpétuité.
00:34La peur au ventre. Je suis un étudiant juif, j'ai caché ma kippa sous une casquette mais ce matin encore, j'ai été insultée, bousculée.
00:41Mon angoisse, elle est permanente. Je sais qu'un jour, ils iront plus loin. Ils viendront m'attaquer.
00:46La peur au ventre. Je suis policier et avant de prendre mon service ce matin, j'essaierai fort mes enfants dans les bras car je sais que je risque de ne pas revenir ce soir.
00:53Refus d'obtempérer, insultes, violences, tirs à l'arme de poing, tout est permis désormais.
00:57Il est interdit d'interdire, surtout il est interdit d'enfermer, surtout les délinquants mineurs qui eux n'ont peur de rien.
01:03En fait, les Français n'en peuvent plus d'avoir la peur au ventre, d'autant que rien de ce que nous disent nos politiques ne semble avoir d'effet sur la réalité.
01:11Alors après la mort de Louise, désolé, nous n'avons même plus les larmes pour pleurer.