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Le président des États-Unis, Donald Trump, a exigé auprès de l'Ukraine des garanties en forme de terres rares d'une valeur de 500 milliards de dollars, en échange du soutien américain dans la guerre qui les oppose à la Russie.

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00:00Votre choix ce soir Elsa Vidal, on va reparler de l'Ukraine et de la Russie avec les dernières déclarations, on en a vu un extrait dans le journal, les dernières déclarations de Donald Trump, Trump qui explique qu'un jour peut-être l'Ukraine pourrait être russe ou peut-être pas, il laisse planer cette menace-là, des déclarations qui évidemment sont ce soir du miel pour le Kremlin.
00:20Exactement, on a commencé quand même la journée avec une petite touche de mystère parce qu'il était question ce matin, à partir d'un site d'open source qu'on appelle Flightradar, de la visite d'un envoyé spécial de Donald Trump en Russie à l'aéroport de Vnukovo, on a aussi appris qu'il y avait eu d'intenses échanges et de contacts entre Washington et la Maison Blanche,
00:44mais le Kremlin lui s'est bien gardé de commenter cette venue hypothétique, il disait qu'il ne confirmait ni n'infirmait cette présence en Russie, néanmoins l'ambassadrice américaine à Moscou a eu une rencontre de très haut niveau au ministère des affaires étrangères russe aujourd'hui, c'est sans déclaration naturellement parce que la technique et la méthode diplomatique des Russes c'est plutôt le secret, la coordination et on ne se dévoile qu'une fois que le plan est prêt.
01:13Avec toute cette agitation, est-ce que ça veut dire qu'on se rapproche de négociations, d'un plan de paix, est-ce qu'on en est là ce soir ?
01:20On en est dans l'antichambre, on est dans l'antichambre et cette question va planer sur la conférence sur la sécurité de Munich qui va se dérouler en fin de semaine du 14 au 16 à Munich, comme son nom l'indique, il y aura tout le monde et la guerre, ça va être la grande question de cette conférence,
01:40c'est d'ailleurs ce que disait en substance le secrétaire d'état américain, Marco Rubio, à la conférence de Munich il y aura Volodymyr Zelensky, il y aura le vice-président américain, J.D. Vance, il y aura aussi l'envoyé spécial pour l'Ukraine, pour les Etats-Unis, Kiskelloch, qui devrait aussi le 20 février se rendre à Kiev, il y aura un grand absent en quelques mots.
02:01Mais ils vont être présents dans les esprits grâce à cette passe formidable qui consiste en cette déclaration de Donald Trump sur laquelle nous avons ouvert le journal, à savoir l'Ukraine pourrait bien être russe à un moment donné si elle ne saisit pas l'opportunité de donner les terres rares aux Etats-Unis pour éviter cette emprise et ça c'est du pain béni, c'est du pain béni pour la Russie et d'ailleurs le Kremlin ne s'y est pas trompé puisqu'aujourd'hui Dmitri Peskov a fait savoir que,
02:30en effet, c'était une réalité et qu'une partie de l'Ukraine était déjà devenue russe et qu'une autre avait envie de devenir et c'est dans la bouche de Donald Trump la reformulation en quelques termes approximatifs mais l'exacte reformulation de la doctrine russe,
02:47une doctrine qui s'appelle celle de l'étranger proche et qui correspond à rien moins que la volonté d'obtenir une zone d'influence naturelle, cette zone d'influence naturelle la Russie cherche à l'exercer en Ukraine sur la Crimée depuis 2014 et sur quatre autres oblastes des régions depuis septembre 2022, des oblastes qui ont été annexés comme on le voit par de pseudo référendums
03:14et à quel titre la Russie prétend-elle avoir le droit de le faire et bien parce que là vivent des populations russophones qui auraient besoin de sa protection et cela rencontre donc totalement les exigences russes en matière de futur cessez-le-feu des concessions territoriales de la part de l'Ukraine, également un abandon de l'adhésion à l'OTAN et aussi à l'UE pendant qu'on y est et troisième point,
03:41retirez Volodymyr Zelensky du jeu, ça c'est un parti pris de Vladimir Poutine qui a plusieurs reprises l'a fait comprendre, la dernière fois il en devisait avec un de ses commentateurs et interviewers préférés dans sa voiture, Zelensky ne peut pas être à la même table que Vladimir Poutine.
04:00Mais ce qui rapproche surtout le dirigeant russe et le dirigeant américain et qui fait soupçonner un pas de deux entre ces deux présidents, c'est qu'en 2018 Donald Trump a donné un commentaire, il se trouve à Helsinki et il donne un commentaire lié au soupçon d'ingérence russe dans sa campagne de 2016, vous savez à travers cette firme Cambridge Analytica qui avait eu accès notamment au mail du parti démocrate et qui avait créé de nombreux scandales dans la course aux élections.
04:28Donc Donald Trump a réalisé un exploit, il a été le premier président américain à prendre parti pour le chef d'état d'une puissance étrangère contre ses propres services de renseignement en disant préférer et faire plus de crédit à la version de Vladimir Poutine plutôt qu'à celui de la CIA, du FBI mais aussi du procureur et ça avait amené un tollé de réactions aux Etats-Unis
04:56en amenant même un démocrate, un sénateur démocrate à considérer que sans doute Vladimir Poutine possède des informations sensibles sur Donald Trump et qu'il le fait chanter.
05:08La seule question qui se pose à ce jour est de savoir si le cessez-le-feu sera signé pour le 9 mai, le 9 mai c'est la date à laquelle les russes célèbrent la victoire sur l'Allemagne nazie.
05:21Je me pose la question et je vous la pose du coup, qui a le plus intérêt à la fin de la guerre aujourd'hui, la Russie, l'Ukraine ou les Etats-Unis ?
05:30L'Ukraine a certainement plus intérêt à la fin de la guerre aujourd'hui étant donné que le climat international autour de cette guerre se dégrade et qu'il n'est pas certain qu'elle puisse compter encore sur l'appui américain c'est-à-dire sur un véritable allié américain
05:44parce qu'à l'heure actuelle avec les exigences de Donald Trump qui sont de l'ordre de celle de Margaret Thatcher, « I want my money back », il n'est pas certain que les Etats-Unis soient encore des alliés.
05:54La Russie quant à elle préfère toujours négocier à partir d'une position de force et sur le terrain militaire pour le moment ça se passe pas si mal.
06:03L'Ukraine n'échappera pas à une période de partition mais l'avenir dure longtemps, l'Allemagne a été coupée en deux pendant 44 ans, la Corée l'est depuis 1953, l'Ukraine a été dépecée par la Russie, par la Pologne.
06:14Les anglais et les français ont envahi la Crimée, c'est l'histoire qui nous le dit donc l'Ukraine va devoir passer par cette période mais elle ne durera pas une éternité.
06:22Elle durera tant que Poutine est le maître à Moscou, après il y aura une autre Russie avec laquelle il y aura d'autres négociations.

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