François Pupponi : «Quand les parents disent qu'on n'a pas protégé le stade et qu'on n'a pas appliqué une décision de justice, l'Etat a failli, c'est évident.»
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Qu'est-ce qu'il se passe ce soir-là ? Les jeunes rentrent dans le stade pour racketter quasiment quand on lit un peu leurs déclarations.
00:07Ils le faisaient tous les soirs. Ils allaient travailler le soir. Ils prenaient leur machette.
00:11– Une machette.
00:12– Une machette, ils appelaient ça leur zombie. Et ils allaient racketter tous les soirs. Les téléphones, bon.
00:17– Donc les gamins qui sont au foot se faisaient racketter par ces deux-là.
00:20– Et des collègues, des amis d'Elias les repèrent. Et il y en a deux qui partent en courant en disant
00:26« Oh là là, ceux-là, ils sont venus nous faire, donc on part. »
00:29Et Elias et Simon, son copain, sortent et eux, ils discutent.
00:33Et là, ils leur mettent la lame sur le corps pour leur faire peur. Et à un moment, ils l'enfoncent la lame.
00:39Et donc ils racontent en disant « Mais je ne pensais pas, c'est rentré à peine, je ne comprends pas, voilà, bon. »
00:44Mais ça veut dire que ce lieu, il est connu. Où sont les gardiens de Sannes, la police, etc.
00:50Et ces deux jeunes qui tuent Elias n'avaient pas le droit, en fonction du système de justice, d'être là ensemble.
00:55– Ils habitaient dans le même immeuble, franchement.
00:56– Oui, mais ils n'avaient pas le droit de se voir, ils étaient sous couvre-feu à 20h,
01:00d'où la décision qui n'était pas opérationnelle.
01:02Donc quand les parents disent « Voilà, on n'a pas protégé le stade,
01:05on n'a pas protégé et on n'a pas appliqué le système de justice, donc l'État a failli, c'est évident. »