• il y a 11 heures

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Musique
Transcription
00:00C'était magnifique d'aller aux Grammy Awards !
00:02J'avoue, c'est incroyable, c'est l'industrie de l'entertainment américain qui a approuvé ce moment métal en plus.
00:08Je suis pas peu fier, l'adolescent à l'intérieur de moi est content d'avoir un Grammy de métal.
00:13Voilà, parce qu'en fait c'est la partie de la cérémonie d'ouverture avec Gojira, avec Marina Vjoti,
00:20la chanteuse lyrique qui reprenait un Assaher Assahera comme jamais !
00:27Oh là là oui comme jamais !
00:29Et donc voilà, le Grammy de la performance métal de l'année et effectivement être récompensé par les Américains dans cette catégorie-là, ça veut dire quelque chose.
00:39Ça veut dire quelque chose et puis on était face à Metallica, Judas Priest, etc.
00:43Juste avant nous le Grammy c'était pour les Beatles.
00:49Ah oui, leur chanson inédite !
00:53Juste après c'était Sean Lennon qui venait chercher le prix, puis après effectivement Kendrick Lamar, tout ce qu'on a vu, Stevie Wonder, Herbie Hancock qui faisait un hommage à Quincy Jones,
01:01qui sont vraiment mes héros absolus, donc j'étais vraiment très heureux.
01:06Mais ceci étant dit, je ne boude pas mon plaisir d'être ici au Victoire de la Musique.
01:09Mais là apparemment ça va, vous parlez très naturellement, sans aucune crainte, sans aucun stress,
01:14mais aller sur scène quand on a le Grammy, on arrive à garder son calme, à se souvenir de ce qu'on va devoir dire pendant une minute ?
01:21Franchement, moi je l'ai trouvé hyper à l'aise et en plus, ce petit truc très malin,
01:27parce que je pense que Victor parle parfaitement bien anglais, mais il a bien forcé son accent français et tout le monde disait « Oh, so cute ! »
01:33« Oh, Victor Le Man ! »
01:34Et ça va tellement vite en fait !
01:37Félicitations, félicitations !
01:38Mais c'est vrai que c'est complètement fou cette année d'être également dans cette sélection de Victoire de la Musique parce que c'est une cérémonie d'ouverture.
01:44Certes, il y avait des chansons, certes il y avait de la musique et on s'en souvient, notamment de certains passages, celui-là est mémorable.
01:49Ça n'a pas plu à tout le monde, on s'en fout, mais c'était vraiment mémorable et c'est ça l'important.
01:53Et de se retrouver là, aux Victoires de la Musique, pour un événement qui au départ, c'est la première fois que ça arrive.
02:01Que c'est autant musical !
02:03D'ailleurs, c'était le premier Grammy pour les Jeux Olympiques ou Paralympiques et là, c'est effectivement la première Victoire.
02:08Donc c'est incroyable, le scénario prévu n'était pas censé avoir autant de musique dans ces Jeux
02:13et la musique n'était pas censée forcément vivre hors des Jeux tel qu'elle vit maintenant.
02:17C'est vrai.
02:18Alors, ce qui est fou aussi, c'est que dans les artistes nommés ce soir aux Victoires,
02:21il y en a énormément que vous avez sélectionnés pour ces cérémonies des Jeux Olympiques.
02:26Zahoud Sagazan, Santa, Iseult, Philippe Catherine, Lucky Love, Justice, enfin voilà, tout ce monde-là était aux JO.
02:33Et voilà, ils sont tous nommés pour leur boulot en dehors des JO, mais ça prouve aussi que vous avez eu du flair.
02:41Est-ce que vous étiez sereins au moment de faire ces choix-là et de dire
02:47« Bah oui, tiens, Philippe Catherine, Santa, Iseult, allez bim, on y va ! »
02:50ou est-ce que ça a été une grosse prise de tête ?
02:52C'était une prise de tête, c'est-à-dire une prise de tête heureuse qui m'a passionné.
02:59En discussion avec Thomas Joly, bien sûr, le comité, ce qu'on a appelé la cortime, on discutait, on se voyait souvent, etc.
03:06Mais on était quand même, je crois, motivés par l'envie d'être dans le juste, d'être dans le beau, d'avoir des chansons qui comptent.
03:15C'était souvent la chanson, d'ailleurs, qu'on choisissait avant l'interprète.
03:18Souvent, c'était un texte qui nous emmenait, après on se disait, moi je disais « Qui pourrait interpréter cette chanson ? »
03:23et après je lui proposais un arrangement, une production.
03:25Alors d'ailleurs, il y a une chanson qui doit être à toutes les cérémonies d'ouverture, c'est « Imagine » de John Lennon.
03:33Et donc, il paraît, Victor Le Manne, que vous avez dû appeler Yoko, qui n'est pas connue pour être particulièrement commode, Yoko Ono,
03:40mais c'est elle qui détient les droits de « Imagine ». Et donc, vous avez dû lui présenter votre projet ?
03:46C'est un peu plus compliqué que ça, c'est-à-dire qu'en fait, j'ai dû faire un zoom.
03:49Un zoom avec Yoko ?
03:51Sauf que, je sais que Yoko était dans la pièce, en face du zoom, et l'écran était éteint.
03:55Ah, excellent !
03:57Oh là là !
03:58Ah ben, les dégâts de lâche qui arrivent du grand âge.
04:01C'était le respect aussi, peut-être si elle n'aimait pas faire une tête, quelque chose, je comprends complètement.
04:08Voilà, donc, ça faisait partie des milliers, un milliard même, d'anecdotes comme ça qui sont incroyables.
04:14Tous les jours, il y avait un truc fou comme ça.
04:16Vous allez écrire un bouquin ?
04:18Franchement, si je me souviens bien de tout, je pourrais écrire un bouquin en plusieurs tomes.
04:22Alors, Émilie, tu vas dire que je chiale tout le temps, mais j'étais à la cérémonie d'ouverture des Paralympiques Place de la Concorde,
04:27j'ai chialé tout le temps.
04:27Avec Lucky Love, c'était magnifique.
04:29J'ai chialé tout le temps.
04:30Vous avez une préférée, là, dans les quatre ?
04:32Ouverture, écloture, Olympique, Paralympique, ou un moment chouchou ?
04:37On enlève le moment qui vous a valu un Grammy Award, parce qu'évidemment, celui-là, vous vous en souviendrez toute votre vie.
04:42Mais un moment de ces cérémonies des JO ?
04:45C'est très, très dur à dire.
04:46Et puis, je ne veux pas me faire d'ennemi, quoi.
04:48Mais non, mais pour dire quelques moments, quand même, le moment Ayana Kamoura et la garde républicaine, évidemment, ça restera.
04:54Parce que c'est aussi presque un moment où la symbolique ou le politique presque rentre en jeu.
05:00Donc, c'est bien au-delà de la musique.
05:02Donc, ça, c'est rare.
05:03Non, mais c'est génial parce que ça a provoqué la polémique.
05:05Et il n'y a rien de mieux qu'une polémique.
05:07En fait, c'est délicieux de faire rager les rageux, évidemment.
05:11En effet, c'est vrai que cette cérémonie paralympique, mise en danse par Alexander Ekman, c'était, je ne sais pas, c'est un moment à part pour moi.
05:22Mais je les aime toutes ces cérémonies, pas de la même manière.
05:26Je les ai toutes vécues très différemment aussi.
05:28Et voilà.
05:29Bravo.
05:30Le 13 juin prochain, vous serez à Paris, au Grand Rex, justement, pour présenter vos compos.
05:36Victor Lemann et Parade.
05:39Oui, voilà, je vais jouer les compositions originales que j'ai faites pour ces cérémonies olympiques et paralympiques, mais pas que.
05:46Je vais aussi jouer des morceaux qui ont un peu jalonné ma carrière avec les différentes collaborations que j'ai pu avoir de justice à Kavinsky ou d'autres.
05:55Avec des invités sur scène.
05:56Il y aura peut-être des petites surprises.
05:57Mais oui, des grosses surprises.
05:58Je ne dirais rien pour l'instant.
06:00OK, pas de problème.
06:01Quand vous serez prêt à parler, vous savez où on habite.
06:03Ici, qui vous fait passer les victoires de la musique en mode apéritif avant que ça commence.
06:10Personne n'a gagné, mais personne n'a perdu.
06:12Et regardez, tout le monde est de bonne humeur.
06:15Victor Lemann, bonne continuation.
06:17Si les Américains essayent de vous voler, appelez-moi.
06:20J'essaierai de vous retenir en France.