[#Reportage] Gabon : un mois de grève pour l’indépendance de la justice
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00:00Ce jeudi 13 février 2025 marquera un mois de grève pour les magistrats gabonais,
00:06un mouvement de contestation d'ampleur inédit mené par le Sinamag,
00:10entendez, le syndicat national des magistrats du Gabon.
00:13Loin d'être une simple revendication salariale,
00:16cette mobilisation soulève un enjeu fondamental pour l'État de droit.
00:19La fin de l'instrumentalisation de la justice est la garantie de son indépendance.
00:24Dans un point de presse tenu le 7 février, le Sinamag, par la voix de son président,
00:30Landria Baga Essono, a interpellé directement le président de la Transition,
00:34lui demandant de respecter ses engagements pris en septembre 2023 lors d'une audience
00:39avec les représentants du syndicat. « Monsieur le président, vous êtes le garant du bon
00:43fonctionnement des institutions. Nous vous demandons solennellement de respecter la parole
00:48donnée et de permettre à la justice gabonaise d'être enfin indépendante et efficace. » a-t-il
00:54martelé. Depuis plusieurs années, les magistrats dénoncent des tentatives de
00:58mainmise du pouvoir exécutif sur les décisions judiciaires. Pour eux, il est devenu inacceptable
01:03d'être les complices d'une justice instrumentalisée. « Nous refusons d'être les complices d'une
01:08justice sous tutelle politique. Une justice indépendante est le fondement d'un État de
01:12droit. » a déploré Landria Baga Essono. Le Sinamag accuse le gouvernement de privilégier
01:19d'autres secteurs au détriment de la justice. Selon le syndicat, le ministère de la justice
01:24refuse toute réforme de fonds, arguant que les revendications des magistrats coûteraient
01:2925 milliards de francs CFA par an à l'État. Conscient des désagréments causés aux justiciables,
01:35le président du Sinamag, Landria Baga Essono, a tenu à présenter ses excuses aux citoyens
01:40gabonais tout en les appelant à comprendre l'importance de cette lutte pour l'avenir du
01:45pays. « Nous demandons au peuple gabonais de comprendre que cette lutte, bien que contraignante
01:50aujourd'hui, est essentielle pour garantir leurs droits et libertés. Demain », a-t-il
01:55précisé. Alors que le Gabon se prépare à une élection présidentielle cruciale en avril 2025,
02:00le bras de fer entre les magistrats et le pouvoir prend une dimension politique majeure. Si le
02:06président de la transition venait à briguer un mandat, il devra répondre à une question clé.
02:10Quelle justice propose-t-il aux Gabonais ?