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Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00Il est presque 14h, soyez les bienvenus, on est très heureux de vous retrouver avec Audrey Berto, ça va Audrey ?
00:00:07Ça va très bien, bonjour à tous.
00:00:09Deux heures d'émission, une émission un petit peu plus courte en ce dimanche,
00:00:13puisqu'à partir de 16h on va vous rediffuser le long format, ne le manquez pas,
00:00:17mineurs délinquants, escalade de la violence à partir de 16h.
00:00:22Donc on a deux heures pour décrypter, analyser et débattre.
00:00:26Évidemment pour débattre, il faut des invités, ils sont à nos côtés,
00:00:29Karim Aboui, fidèle de l'émission, on convient, ravi de vous retrouver,
00:00:33Maître Olivier Pardo, ravi de vous accueillir,
00:00:36et Brice Socal, politologue et essayiste.
00:00:39Vous n'avez pas donné votre livre à montrer, mais je le montrerai tout à l'heure si vous voulez bien, évidemment.
00:00:43La tradition, vous la connaissez, on commence par faire un tour complet de l'information avec vous ma chère Audrey,
00:00:48et une attaque au couteau qui a eu lieu hier à Villach, dans le sud de l'Autriche.
00:00:53Une adolescente de 14 ans a été tuée, 5 autres personnes ont été blessées,
00:00:57la police a indiqué avoir arrêté un demandeur d'asile syrien,
00:01:00la police vérifie également des témoignages selon lesquels l'agresseur aurait crié à l'AGBAR.
00:01:05Tous les détails de Laura Lestrade et Célia Judat.
00:01:11Il est aux alentours de 16h ce samedi, quand l'attaque survient dans la petite ville de Villach,
00:01:1665 000 habitants, dans la région de Carinthi, dans le sud de l'Autriche.
00:01:22Un homme a attaqué et au couteau plusieurs hommes dans la zone de Draubruck,
00:01:26blessant au total 6 personnes, dont lui n'est malheureusement décédé.
00:01:30Un jeune homme de 14 ans, originaire de Villach, est malheureusement décédé à la suite de cet incident.
00:01:35Le suspect est un demandeur d'asile d'origine syrienne de 23 ans, en situation régulière.
00:01:41L'individu apparaît sur cette photo souriant et décontracté, inconnu des services de police, ce dernier a été interpellé.
00:01:51Un témoin l'a vu, un livreur de repas s'est cru obligé d'intervenir
00:01:55et a percuté l'attaquant avec sa voiture pour mettre fin à l'agression.
00:01:59En effet, le suspect est tombé à cause de cela et il a pu être arrêté par la police de Villach,
00:02:047 minutes après que l'incident a été connu.
00:02:08Le gouverneur de la province Peter Kaiser dénonce l'atrocité de l'attaque.
00:02:13Quiconque vit en Carinthie, en Autriche, doit respecter la loi et l'ordre.
00:02:17Quiconque enfreint cette règle doit subir les conséquences les plus strictes.
00:02:21Il doit être jugé, incarcéré et expulsé.
00:02:25Le ministre autrichien de l'Intérieur Gérard Karner a quant à lui déclaré aujourd'hui
00:02:30que cette attaque au couteau était d'origine islamiste.
00:02:33Selon le ministre, le suspect s'était radicalisé en peu de temps sur internet.
00:02:38Cette attaque survient seulement deux jours après une attaque à la voiture Bélier à Munich, faisant 2 morts et 37 blessés.
00:02:46Maître Olivier Pardo, il y a eu l'Allemagne et maintenant l'Autriche et encore une attaque.
00:02:51Bon, ça démontre une chose, c'est que ce sont les mêmes mots que nous utilisons en France,
00:02:56les mêmes commentaires, les mêmes réactions.
00:02:59Nous sommes confrontés à véritablement un défi qui est un défi tragique,
00:03:05qui est un défi existentiel, non pas uniquement pour la France,
00:03:09mais pour l'ensemble du continent européen.
00:03:12Et que si le continent européen ne réagit pas, à ce moment-là, les drames vont se poursuivre incessamment.
00:03:19Il faut qu'on réfléchisse à la lutte contre l'islamisme, qu'on réfléchisse réellement
00:03:25quand on dit qu'il y a deux menaces essentielles, le narcotrafic et l'islamisme.
00:03:30Vous en voyez l'exemple en Allemagne.
00:03:32Oui, et on voit que malgré ces multiplications de ces horreurs, de ces drames,
00:03:39malgré la multiplication de ces attaques islamistes,
00:03:43il y a encore des politiques qui refusent de nommer les choses.
00:03:46On se rappelle, ça c'était pas plus tard qu'il y a à peu près une semaine,
00:03:50Manuel Bompard, on lui demande est-ce que la menace islamiste est une menace,
00:03:57en fait pour la France, il n'était pas capable de répondre.
00:03:59Il faisait des pirouettes pour ne pas répondre concrètement,
00:04:04et on parlait quand même, vous savez, c'était les renseignements,
00:04:08ce sont des informations qui sont confirmées de ces menaces.
00:04:12Donc partout, ça frappe dans les pays occidentaux,
00:04:16et on voit après, c'est à nous aussi d'apporter les bonnes réponses
00:04:20et aux politiques leur responsabilité de le faire.
00:04:22Audrey, le secrétaire d'État américain Marco Rubio
00:04:25a rencontré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
00:04:29L'entretien a eu lieu à Jérusalem au lendemain de la nouvelle libération d'otages à Gaza.
00:04:34Marco Rubio devait entre autres discuter de la proposition de Donald Trump
00:04:38de prendre le contrôle de la bande de Gaza
00:04:40et d'en déplacer ses habitants vers l'Égypte et la Jordanie.
00:04:43Écoutez justement Benjamin Netanyahou qui s'est exprimé à ce sujet.
00:04:47Le président Trump et moi-même travaillons en totale coopération et coordination.
00:04:53Nous avons une stratégie commune,
00:04:56et nous ne pouvons pas toujours partager les détails de cette stratégie avec le public,
00:05:02y compris le moment où les portes de l'enfer seront ouvertes,
00:05:06comme elles le seront certainement
00:05:08si tous nos otages ne sont pas libérés jusqu'au dernier d'entre eux.
00:05:13Ce qui apparaît comme clairement, c'est que ce qu'a dit Trump
00:05:17change la donne et oblige chacun à chercher des solutions
00:05:21qui ne soient pas les solutions convenues,
00:05:23qui ne fonctionnent pas depuis près de 40 ans.
00:05:26Aujourd'hui j'ai vu les pays arabes
00:05:29essayer eux aussi de chercher une solution pour éradiquer le Hamas
00:05:33et en même temps eux, c'est maintenir la population palestinienne,
00:05:37on est obligés de chercher autre chose.
00:05:39Il faut par exemple que le quai d'Orsay sorte de cette sorte de réponse mécanique, automatique.
00:05:45Deux états c'est la solution.
00:05:47Où ? Quand ? Comment ? À quel endroit ?
00:05:50Tout ça est mis sous le boisseau avec cette sorte de phrase magique
00:05:53qui ne sert à rien et qui ne fait qu'envenimer les choses.
00:05:56C'est ce qu'a compris Netanyahou et c'est ce qu'a compris évidemment le président Trump.
00:06:00Pour son action d'éclat, Audrey, elle recevra la médaille de la gendarmerie demain.
00:06:06Oui, elle Thierry, c'est la gendarme Claire Aubry, 26 ans,
00:06:10intervenue dans la nuit du 11 décembre 2023 pour éviter un féminicide.
00:06:14Elle revient pour nous sur cette interpellation musclée évidemment.
00:06:18Kinson, Marie-Victoire Dudonné et Charlotte Gorzala.
00:06:22Aux Invalides ce lundi, la gendarmerie se souviendra des absents
00:06:26mais souhaite aussi saluer les héros du quotidien
00:06:29comme la gendarme Claire Aubry qui recevra la médaille de la gendarmerie.
00:06:33Il y a plus d'un an, la gendarme et son binôme déjouent à quelques minutes près un féminicide.
00:06:39L'agresseur est violent.
00:06:41Il se rebelle, se force contre nous et m'envoie directement en arrière dans le lit.
00:06:46Il vient se mettre par-dessus moi et m'attaque avec ses doigts directement dans les yeux.
00:06:52Dans cette action, je crie mes yeux, mes yeux, mes yeux
00:06:57puisque je voyais mes yeux sortir de mes orbites et j'avais extrêmement mal.
00:07:02Aidé par son binôme, lui aussi blessé aux yeux,
00:07:05la gendarme parvient finalement à menotter l'individu.
00:07:08Une interpellation éprouvante mais riche d'enseignement.
00:07:13On comprend tout le sens de notre métier à ce moment-là.
00:07:17On comprend pourquoi notre engagement et à la signature de votre contrat,
00:07:21de ce que tout ce métier nous donne et nous impose, c'est sauver au péril.
00:07:28Engagée dans la gendarmerie depuis 2017, d'abord comme gendarme adjoint volontaire,
00:07:33puis depuis trois ans comme sous-officière,
00:07:35Claire Aubry se forme désormais comme officier de police judiciaire au service du respect des lois.
00:07:41Et Marie-Laure Pesan, qui est porte-parole de la gendarmerie,
00:07:44sera notre invitée exceptionnelle à partir de 15h15
00:07:47pour parler de cette cérémonie qui aura lieu demain.
00:07:50Vous me proposez de partir à Venise, Audrey ?
00:07:53Vous savez quoi ? J'accepte.
00:07:55Avec plaisir, on va emmener nos téléspectateurs aussi.
00:07:58On va voir le carnaval de Venise qui bat son plein.
00:08:01Les célébrations ont commencé le 14 février.
00:08:04Le carnaval aura lieu jusqu'au 4 mars dans la capitale vénitienne.
00:08:08Le carnaval 2025 est consacré au temps de Casanova.
00:08:11Lors de la soirée d'ouverture,
00:08:1320 000 personnes se sont rassemblées sur la place Saint-Marc
00:08:16pour une soirée placée sous le signe de l'amour.
00:08:19On est à Venise, bien sûr.
00:08:21C'est Venise, évidemment.
00:08:22Un joyau !
00:08:23C'est si beau.
00:08:24Évidemment, ça nous fait du bien ces images.
00:08:26En vertu de l'actualité que nous allons commenter dans quelques instants,
00:08:29on marque une pause.
00:08:30Merci beaucoup, Audrey.
00:08:31On vous retrouve à...
00:08:32Dans une heure, à 15h.
00:08:34C'est bien cela.
00:08:35On ouvre nos débats dans quelques instants.
00:08:37On parlera de l'interview de Bruno Retailleau,
00:08:40qui était l'invité exceptionnel du grand rendez-vous politique d'Europe 1C News.
00:08:44Et des échos.
00:08:45Et on analysera et décryptera tout cela
00:08:47avec Élodie Huchard, notre spécialiste politique.
00:08:50Et puis, je vous ferai réagir, messieurs et chères Clare et moi.
00:08:54À tout de suite.
00:08:5914h15.
00:09:01Merci de nous accueillir chez vous
00:09:03jusqu'à 16h pour votre 180 minutes info week-end.
00:09:06À mes côtés, Karim Abrik, Maître Olivier Pardo,
00:09:09Brice Socol,
00:09:10Élodie Huchard est avec nous.
00:09:12Karim Abrik, évidemment.
00:09:13Et Bertrand Dekker, qui nous a rejoints
00:09:15comme tous les dimanches après-midi.
00:09:17On va commencer par Bruno Retailleau, ma chère Élodie,
00:09:20qui était notre invité du grand rendez-vous politique Europe 1C News.
00:09:24Et les échos.
00:09:25Il n'a éludé aucun sujet, évidemment,
00:09:28durant ce grand rendez-vous.
00:09:30Et on peut parler des cas entre la démocratie et l'État de droit.
00:09:35Les choses ne sont pas aussi simples que cela,
00:09:37en vertu de toutes ses envies.
00:09:38Je ne sais pas si nous, on peut en parler.
00:09:40En tout cas, lui, effectivement, il parle d'écart tellement
00:09:42entre la démocratie et une forme d'État de droit.
00:09:44Il pointe notamment la responsabilité du Conseil constitutionnel
00:09:47qui, selon lui, vendrait parfois des règles comme l'État de droit.
00:09:51Mais ce n'est pas un cadre juridique, mais idéologique
00:09:54qui rend impuissant l'État, dit Bruno Retailleau.
00:09:57Alors, ça a deux avantages pour lui.
00:09:59C'est-à-dire, le premier, de prendre l'opinion publique à partie
00:10:02en disant qu'il y a, d'un côté, la volonté politique
00:10:05et, de l'autre, la volonté des juges, du Conseil constitutionnel
00:10:08et de toutes ces juridictions particulières.
00:10:10Et puis, surtout, Bruno Retailleau se rend sans doute compte
00:10:13que, quand il était dans l'opposition et qu'il disait
00:10:15que Gérald Darmanin ne faisait pas assez bien, pas assez vite,
00:10:17il se rend sans doute compte que, quand on est aux manettes,
00:10:19en réalité, il y a parfois des raisons pour lesquelles les choses n'avancent pas.
00:10:22Et donc, c'est aussi un moyen pour le ministre de l'Intérieur
00:10:25d'arriver à distinguer sa volonté de ses potentiels résultats
00:10:29ou non, justement, en se disant
00:10:31« Moi, je veux faire les choses. Parfois, je n'y arriverai pas. Et voilà pourquoi. »
00:10:34Et lui, surtout, appelle à une sorte de duel, si on ose dire,
00:10:38entre, d'un côté, la souveraineté du peuple
00:10:40et, justement, cet État de droit qui, parfois, dit-il, ne protège pas les plus faibles.
00:10:46Il revient, d'ailleurs... Il avait lancé cette polémique
00:10:48sur l'État de droit à peine nommé à Beauvau.
00:10:51Lui estime qu'effectivement, il respecte l'État de droit
00:10:54mais qu'aujourd'hui, c'est un État de droit qui a tendance à trop contraindre les politiques.
00:10:58Alors, ça peut être jugé malin de la part du ministre de l'Intérieur.
00:11:00C'est un moyen de dire que s'il ne fait pas les choses,
00:11:02eh bien, ça ne sera pas de sa faute.
00:11:04Il n'avait pas forcément la même vision quand ce n'était pas lui, le ministre de l'Intérieur.
00:11:07Mais bon, tout le monde est bon.
00:11:08Mais oui, évidemment.
00:11:09Et il y a un point commun, puisqu'Alexandre Zemmour s'exprime dans les colonnes du journal du dimanche
00:11:12et il tape également très fort sur le Conseil constitutionnel
00:11:15et notamment sur l'immigration.
00:11:16Voilà, ils ont au moins un point commun.
00:11:17Réaction, peut-être, M. Copardo ?
00:11:19La notion d'État de droit, c'est une notion évolutive.
00:11:22L'État de droit n'est que ce que l'ensemble des règles sont posées
00:11:27à la fois constitutionnelles et également juridiques.
00:11:31Évidemment que l'État de droit est contraignant à certains endroits,
00:11:35c'est aux politiques de le faire changer.
00:11:37Il me semble que Bruno Rotailleau, là, est en train de mettre des petits cailloux
00:11:42pour dire ce que serait éventuellement sa campagne à l'élection présidentielle.
00:11:48Et vous avez raison, elle ressemble terriblement, cette perspective,
00:11:52à celle d'Éric Zemmour, parce qu'au fond, les thématiques sont à l'identique.
00:11:56Et de Marine Le Pen.
00:11:57Moins de Marine Le Pen sur le plan économique.
00:11:59Ah oui, sur le plan économique, mais sur l'État de droit.
00:12:01C'est pour ça que je trouve qu'il ressemble terriblement à Éric Zemmour,
00:12:03dans le sens où il est très conservateur sur le plan des problèmes de société,
00:12:09des principes immigrateurs.
00:12:10Il reprend d'ailleurs ce même thème, la lutte contre le gouvernement des juges.
00:12:13Et en même temps, il est très libéral sur le terrain économique.
00:12:16C'est pour ça que je dis que ça ressemble beaucoup plus à Éric Zemmour
00:12:19qu'à Marine Le Pen.
00:12:21Oui, ce colle.
00:12:22Oui, moi je partage, l'État de droit est forcément restrictif.
00:12:25Mais au-delà de l'État de droit, il y a une réalité qui est une réalité politique.
00:12:29C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a pas de majorité.
00:12:32Et donc vous l'avez bien vu sur la loi...
00:12:33C'est toute la problématique que vient de souligner Elie Huchard.
00:12:36Absolument, la loi immigration.
00:12:38On a voulu faire une énième loi sur l'immigration.
00:12:41Finalement, le gouvernement a reculé.
00:12:42Qu'est-ce qu'il est en train de faire ?
00:12:43Je pense que vous l'avez observé également aussi bien que moi.
00:12:45Il y a deux PPL qui viennent d'être votés.
00:12:47Un projet de loi parlementaire porté par Gabriel Attal,
00:12:51concernant la comparution immédiate des mineurs.
00:12:55Et puis, qui est passée un petit peu inaperçue, mais qui est très importante,
00:12:58une proposition de loi au Sénat le 4 février,
00:13:00pour lutter contre le narcotrafic,
00:13:02qui a été adoptée à l'unanimité au Sénat.
00:13:05Donc on voit bien qu'aujourd'hui, la marge de manœuvre du ministre de l'Intérieur,
00:13:09sur ces sujets-là, il y a une volonté de faire.
00:13:11Mais la marge de manœuvre politique et juridique est extrêmement étroite.
00:13:16Je vous fais réagir juste après, ma chère Karima.
00:13:19Première sortie de M. Rotailleau, notamment sur la révolution pénale.
00:13:24Il le dit, il faut une révolution pénale.
00:13:28Il y a une révolution pénale à faire en France, globale,
00:13:32mais d'abord pour les mineurs.
00:13:34Je le sais, en tant que ministre de l'Intérieur,
00:13:37de plus en plus de mineurs sont impliqués,
00:13:39sont impliqués notamment dans des règlements de comptes sur le narcotrafic
00:13:43et dans des affaires d'hyperviolence.
00:13:45Que faut-il faire ?
00:13:46Ma solution, nos solutions, c'est sortir de l'impunité, réhabiliter la sanction.
00:13:52Voilà, là aussi, il est toujours dans son couloir de nage.
00:13:55Bruno Rotailleau, il n'en bouge pas,
00:13:56mais évidemment, est-ce qu'il aurait les moyens d'appliquer sa politique ?
00:13:59Pour ce qui est de la justice des mineurs, on voit qu'il y a une urgence aussi.
00:14:04Il y a des faits qui s'accumulent.
00:14:05On voit de plus en plus de jeunes hyper violents
00:14:09qui utilisent des couteaux, voire des machettes.
00:14:12On a vu des cas effectivement où ce sont de jeunes,
00:14:15ce sont des enfants ou des adolescents qui sont morts.
00:14:19Donc, on ne peut pas faire comme si ça n'existait pas.
00:14:21Aujourd'hui, il y a cette urgence d'agir.
00:14:23Juste quand on regarde, pour la justice des mineurs,
00:14:26les centres de rétention fermée, on voit le manque de place,
00:14:29on voit la mission qui est complètement défaillante.
00:14:32On est dans une sorte de centre éducatif, vision un peu floue.
00:14:37On voit que ça prend, entre guillemets,
00:14:39on parle de prison ou de centre fermé pour les adultes.
00:14:43Ce n'est pas de mettre des personnes, par exemple,
00:14:45des jeunes criminels de 14 ans avec des criminels de 50 ans.
00:14:51Ce n'est pas ça.
00:14:52C'est de créer vraiment des centres pour les jeunes,
00:14:54des centres fermés, des prisons, je dis entre guillemets,
00:14:59pour répondre justement à cette hyper violence.
00:15:02C'est le rôle et la responsabilité même des élus,
00:15:07de la société, de mettre des limites, des barrières
00:15:10et surtout des sanctions.
00:15:11Et pour ce qui est des crimes extrêmement violents,
00:15:14quand on parle de tuer,
00:15:15quand on parle de jeunes qui tuent aujourd'hui,
00:15:18de faire finalement...
00:15:19La réponse aujourd'hui ne répond plus du tout
00:15:22à la réalité d'aujourd'hui.
00:15:23Donc oui, c'est une urgence, c'est une révolution pénale,
00:15:26si on peut le dire, qui doit avoir lieu.
00:15:28Il y a eu la culture de l'excuse,
00:15:30la culture de la déconstruction,
00:15:32la culture même de l'angélisme.
00:15:34C'est la gueule de bois aujourd'hui,
00:15:36parce qu'on réalise finalement que ça ne fonctionne pas,
00:15:39ça n'a jamais fonctionné,
00:15:41et ça ne fonctionnera pas pour demain.
00:15:43Oui, Sokoll et Maître...
00:15:45Oui, la proposition, la PPR-ATAL revient sur la loi Béloubet
00:15:49et je pense qu'il a raison,
00:15:50elle sera renforcée au Parlement.
00:15:52Oui, il faut de la sanction,
00:15:54il faut une application de ces sanctions,
00:15:56mais il y a aussi un autre défi qu'a la justice,
00:15:59c'est-à-dire que c'est le suivi de tous ces jeunes.
00:16:02Aujourd'hui, comme vous le disiez justement,
00:16:04il n'y a que 650 places dans les centres de rétention
00:16:08pour les jeunes, pour tous ces jeunes délinquants.
00:16:11Il manque de centres de rétention.
00:16:13Deuxièmement, c'est un magistrat à peu près aujourd'hui
00:16:16pour 500 jeunes.
00:16:17Donc c'est aussi une question de moyens,
00:16:19c'est aussi une question de suivi.
00:16:21Il y a 250 000 dossiers aujourd'hui en cours
00:16:24concernant la protection de la jeunesse.
00:16:26Donc la justice a aussi besoin de moyens,
00:16:28la sanction est nécessaire,
00:16:30mais le suivi de la sanction
00:16:32et le fait que l'administration judiciaire
00:16:34ait les moyens de suivre tous ces jeunes,
00:16:37c'est une nécessité aussi aujourd'hui.
00:16:39Si on veut réussir, il faut, à ce moment-là,
00:16:43regarder ce qui se passe ailleurs.
00:16:45Parce que le problème, il est général.
00:16:48Je vais vous donner un exemple sur les mineurs.
00:16:52Les mineurs, ça ne concerne pas que les mineurs.
00:16:54C'est-à-dire que vous avez des réseaux,
00:16:56aujourd'hui notamment à Paris,
00:16:58qui vont utiliser des mineurs
00:17:00pour faire des vols à l'arraché,
00:17:02pour faire toute une série d'éléments
00:17:04parce qu'ils savent que ces mineurs
00:17:06qui sont quasiment esclavagisés
00:17:08ne sont pas poursuivables.
00:17:10Ça, c'est le premier point.
00:17:12Le deuxième point, moi, j'accepte toutes les révolutions,
00:17:14l'excuse de minorité, très bien,
00:17:17mais on a un cadre, il y a une urgence.
00:17:20On ne va pas attendre les lois,
00:17:22les mises en application des lois.
00:17:24Je vous donne deux exemples très simples.
00:17:26La première, c'est le suivi.
00:17:28C'est évident que c'est là où il faut mettre les moyens.
00:17:30On n'a pas besoin de lois.
00:17:32Le suivi des mineurs.
00:17:34Prenez l'affaire Elias.
00:17:36Les deux qui l'ont agressé, qui l'ont tué,
00:17:38on ne meurt pas à 15 ans pour un téléphone,
00:17:40étaient déjà condamnés, devaient être suivis,
00:17:42ne pouvaient pas se rencontrer.
00:17:44Ils habitaient dans le même immeuble.
00:17:46Voyez-vous, s'il y avait des mesures réelles de suivi,
00:17:50à ce moment-là, ça ne se passe pas.
00:17:52Les policiers ne peuvent pas assurer ça.
00:17:54Les policiers ne peuvent pas assurer ça
00:17:56parce que le milieu de suivi
00:17:58est assuré par des gens
00:18:00avec plein de bonnes volontés,
00:18:02mais qui n'ont aucunement l'esprit répressif.
00:18:04Quand vous les rencontrez souvent,
00:18:06vous vous dites de quel côté
00:18:08ils sont, du côté des délinquants
00:18:10ou du côté de l'autorité.
00:18:12C'est des vrais sujets.
00:18:14Je vous donne une mesure
00:18:16qui me paraît tellement évidente.
00:18:18Quand vous êtes poursuivi,
00:18:20vous n'avez pas droit à un avocat d'office immédiatement.
00:18:22Quand vous êtes victime,
00:18:24vous n'avez pas droit à un avocat d'office.
00:18:26Si vous voulez changer les choses,
00:18:28commencez à rééquilibrer la balance.
00:18:30À ce moment-là, les choses vont commencer à changer.
00:18:32Ce n'est pas la peur de la sanction
00:18:34qui est la plus forte,
00:18:36c'est la peur de la police.
00:18:38C'est la peur de la répression.
00:18:40C'est ça qui fait le frein à la délinquance.
00:18:42Regardez ce qui s'est passé
00:18:44pendant les Jeux olympiques.
00:18:46Sur ce que vous disiez,
00:18:48sur ce que voudrait Gérald Darmanin
00:18:50qui complète la proposition de loi
00:18:52de Gabriel Attal,
00:18:54sur le suivi quand il y a eu
00:18:56une réelle sanction et qu'elle n'est pas suivie,
00:18:58avec notamment cette question
00:19:00de comment faire pour que les forces de l'ordre
00:19:02puissent être au courant
00:19:04des mineurs qui ne sont pas censés
00:19:06se rencontrer, éviter les effets de regroupement.
00:19:08Et même quand il y a simplement
00:19:10une sanction éducative,
00:19:12on se rend compte que la sanction éducative
00:19:14c'est souvent une petite punition qu'on donne,
00:19:16elle n'est pas suivie et donc il ne se passe rien.
00:19:18Le garde des Sceaux propose,
00:19:20et il l'a dit d'ailleurs à plusieurs reprises publiquement,
00:19:22que si la sanction éducative, parce qu'on estime
00:19:24qu'elle est suffisante dans un premier temps,
00:19:26n'est pas respectée, on passe de manière
00:19:28systématique à une sanction répressive.
00:19:30Après se pose la question, et on en parlait,
00:19:32la sanction répressive pour ces jeunes
00:19:34ça serait des centres éducatifs fermés,
00:19:36le problème c'est que ces centres éducatifs
00:19:38premièrement n'ont de fermés que le nom,
00:19:40et deuxièmement c'est un rapport à la Cour des Comptes
00:19:42qui avait pointé le problème aussi des enseignants.
00:19:44Comme il y a très peu d'enseignants,
00:19:46vous sortez des jeunes du parcours scolaire normal
00:19:48et c'est tant mieux parce que ce sont des délinquants,
00:19:50par contre si vous les mettez dans des centres
00:19:52qui ne sont pas fermés ou qui ne reçoivent pas d'instructions,
00:19:54le problème de la réinsertion derrière
00:19:56va évidemment de nouveau se poser.
00:19:58Et la révolution elle est là, dans ce que vous dites.
00:20:00L'excuse de minorité, vous en parliez Maître,
00:20:02Bruno Retailleau,
00:20:04on en a parlé,
00:20:06on écoute Bruno Retailleau.
00:20:08Il ne peut pas y avoir d'excuse,
00:20:10même de minorité, pour celui
00:20:12qui tue un autre enfant
00:20:14ou même un adulte.
00:20:16Donc l'excuse de minorité
00:20:18qui est aujourd'hui le principe,
00:20:20la règle doit devenir l'exception
00:20:22et quand on en sort, il doit y avoir
00:20:24une motivation spécifique du juge.
00:20:26Maître Olivier, pardon.
00:20:28On peut être d'accord.
00:20:30Lui prend l'exemple
00:20:32de l'acte qui entraînerait
00:20:34l'absence automatique
00:20:36d'excuse de minorité.
00:20:38Il dit, à mon sens il faut généraliser,
00:20:40si vous saviez combien de viols
00:20:42sont commis par des mineurs
00:20:44sur des mineurs, vous seriez
00:20:46totalement effrayé.
00:20:48Il y a tout un pan où l'excuse de minorité ne suffit pas.
00:20:50A partir de là,
00:20:52il faut faire des différences.
00:20:54Pardon de le dire, un enfant
00:20:56de 9 ans,
00:20:58de 8 ans, de 7 ans,
00:21:00ce n'est pas la même chose qu'un enfant
00:21:02de 13 ou 14 ans qui est un adolescent
00:21:04qui est déjà rentré dans la violence.
00:21:06Donc il faut déjà
00:21:08faire attention.
00:21:10La bonne idée de Bruno Rotailleau, c'est de dire
00:21:12qu'on maintient l'excuse de minorité,
00:21:14mais à ce moment-là, ça doit être une motivation.
00:21:16Ça ne devient plus le principe,
00:21:18mais ça peut être une circonstance qui est plaidée
00:21:20devant les magistrats
00:21:22en leur demandant d'appliquer l'excuse de minorité
00:21:24qui, à mon sens, sera appliquée très facilement
00:21:26pour ce qu'on appelait
00:21:28des très jeunes enfants, parce qu'il y a des drames
00:21:30qui se déroulent avec des enfants de 8 ans
00:21:32et de 9 ans. Il ne faut pas se leurrer.
00:21:34Il ne faut pas être angélique sur ce terrain-là.
00:21:36C'est différent que quand c'est un adolescent
00:21:38de 17 ans, parce que l'adolescent
00:21:40de 17 ans ou de 16 ans,
00:21:42il n'est pas du tout dans la même configuration.
00:21:44Oui, et puis maintenant,
00:21:46on voit certains adolescents
00:21:48qui ont 15, 16, 17 ans
00:21:50qui ont un CV criminel
00:21:52qui est long comme le bras,
00:21:54qui sont déjà des multirécidivistes.
00:21:56Donc manifestement, dans cette chaîne
00:21:58de sanctions pénales,
00:22:00il y a eu faute.
00:22:02C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de réaction
00:22:04ou moins de sanctions qui étaient
00:22:06proportionnelles à ce qui a été commis
00:22:08comme délit et comme crime.
00:22:10Alors quand vous avez des adolescents ultra-violents
00:22:12qui se promènent avec des machettes
00:22:14qui tuent, on n'est pas devant
00:22:16un enfant de 8 ans
00:22:18qui ne sait pas ce qui s'est passé.
00:22:20Donc il y a quand même, je pense,
00:22:22qu'on est capable de faire la part des choses
00:22:24et pour éviter justement de voir
00:22:26ces jeunes, si vous voulez,
00:22:28ces CV de criminels
00:22:30qui n'en finissent plus
00:22:32grossir. C'est un véritable problème.
00:22:34Et on a vu aujourd'hui qu'il y a plusieurs jeunes
00:22:36qui se retrouvent dans des situations
00:22:38d'extrême violence, que ce soit
00:22:40dans des narcotrafics,
00:22:42avoir une certaine glorification aussi de la violence,
00:22:44de présence d'armes et tout ça.
00:22:46Et je pense que là-dessus,
00:22:48sur les crimes très graves,
00:22:50de tuer un enfant, de tuer une autre personne,
00:22:52on ne peut pas faire comme si ces enfants-là
00:22:54avaient 7 ans non plus.
00:22:56Donc il y a quand même une urgence d'agir là-dessus.
00:22:58On marque une première pause dans ce
00:23:00Minute Info Week-end. Merci Elodie.
00:23:02On se retrouve dans quelques instants avec
00:23:04Bertrand Becker. Vous savez, on ne fait pas
00:23:06de côté, on traite des sujets,
00:23:08on fait des petits
00:23:10focus. Et là, on va s'intéresser
00:23:12à l'état de santé du souverain
00:23:14qui est à l'hôpital.
00:23:16Qui est à l'issue d'une bronchite.
00:23:18Vous allez nous dire comment
00:23:20va le souverain pontifex
00:23:22évidemment, et comment les choses se passent
00:23:24quand le souverain pontifex est malade.
00:23:26On marque une pause et on se retrouve dans quelques instants.
00:23:3014h30,
00:23:32Bertrand Becker est avec nous.
00:23:34Vous allez bien Bertrand ? Je vais bien, merci Thierry.
00:23:36Le peuple va un peu moins bien.
00:23:38Il souffre d'une
00:23:40bronchite. Quelles sont les dernières
00:23:42nouvelles ? Absolument, il était hospitalisé,
00:23:44on le rappelle, dans la matinée du 14 février.
00:23:46C'était vendredi, donc après avoir reçu
00:23:48en audience privée le Premier ministre
00:23:50Slovaque. Il est hospitalisé,
00:23:52première petite parenthèse, je sais que vous aimez
00:23:54ça Thierry, à la clinique
00:23:56Agostino Gemellidrom
00:23:58qui est une des cliniques, l'un des hôpitaux
00:24:00les plus importants d'Italie
00:24:02dans le quartier de Prima Valle, à quelques
00:24:04centaines de mètres seulement du Vatican.
00:24:06C'est l'hôpital officiel de
00:24:08sa siège.
00:24:10Il faut savoir que le pape occupe un étage
00:24:12qui lui est spécialement réservé
00:24:14avec une chapelle privée.
00:24:16C'est l'hôpital également, pour la petite anecdote
00:24:18aussi, qui s'occupe de la Es Roma
00:24:20puisque c'est un des plus célèbres
00:24:22et des plus renommés de Londres,
00:24:24de Rome. Il y a été hospitalisé,
00:24:26on le disait ce vendredi, après une semaine
00:24:28de difficultés respiratoires qui l'empêchaient
00:24:30entre autres de terminer ses
00:24:32catéchès et les
00:24:34examens de ce vendredi ont révélé
00:24:36une infection aux voies
00:24:38respiratoires. Il y a été envoyé
00:24:40à cet hôpital par son médecin particulier
00:24:42qui est le professeur Roberto
00:24:44Bernabei qui est un gériatre
00:24:46de renom qui a été nommé
00:24:48à ce poste depuis février
00:24:502021. C'est l'occasion
00:24:52peut-être de vous rappeler que
00:24:54le pape est à sa quatrième
00:24:56hospitalisation
00:24:58depuis le début de son pontificat en
00:25:002013. Il a 88
00:25:02ans maintenant, il a été hospitalisé en
00:25:04juillet 21 pour une opération du
00:25:06colon, en mars 23 pour une infection
00:25:08respiratoire et en juin
00:25:1023 pour une hernie
00:25:12abdominale. Vous voyez, les états de santé
00:25:14sont en train de se multiplier,
00:25:16on le dit, de plus en plus fragiles. En
00:25:182023, je vous le disais, il avait déjà été victime
00:25:20d'une infection respiratoire, donc cette bronchite
00:25:22est prise très au sérieux, ce qui
00:25:24explique d'ailleurs une hospitalisation
00:25:26et on rappelle qu'il a
00:25:28un état de santé particulièrement peut-être
00:25:30plus interpellant
00:25:32qu'un autre, puisqu'il a une partie
00:25:34de son poumon droit qui a été
00:25:36retiré lorsqu'il avait 21 ans
00:25:38suite à une infection.
00:25:40Avec Déborah Asmadja, qui est la directrice en chef
00:25:42de cette émission, on s'est posé la question
00:25:44quand il est malade, ça se passe comment
00:25:46au Vatican et puis
00:25:48qui le remplace ?
00:25:50Comment ça fonctionne ?
00:25:52Nous sommes en mode, en somme,
00:25:54permettez-moi cette expression, de vacances
00:25:56papales, puisque voilà
00:25:58le sapeur est hospitalisé
00:26:00qui en effet détient
00:26:02les clés du Vatican.
00:26:04Eh bien, j'ai la réponse, j'ai cherché,
00:26:06on vous a posé la question.
00:26:08C'est le cardinal secrétaire d'état
00:26:10le cardinal Pietro Parola
00:26:12qu'on voit à l'écran, qui est
00:26:14âgé de 70 ans, qui assure la
00:26:16gestion courante des affaires
00:26:18du Vatican. Alors, il est le numéro 2
00:26:20du satiège depuis 2013
00:26:22avant il était nonce
00:26:24apostolique au Venezuela
00:26:26et il est chargé des affaires politiques
00:26:28et diplomatiques du
00:26:30satiège, ce qui veut donc dire qu'il pourrait être
00:26:32un peu considéré comme le premier ministre
00:26:34de l'état de la cité du Vatican.
00:26:36Alors, selon les codes
00:26:38de droit canonique, ce qui est intéressant
00:26:40à savoir, voyez-vous, c'est que le
00:26:42code du droit nous dit qu'en cas d'incapacité
00:26:44du souverain pontife à exercer ses fonctions,
00:26:46il n'existe pas de procédure vraiment
00:26:48pour les délégations complètes de ses pouvoirs
00:26:50si ce n'est ce qu'on va appeler
00:26:52la sedes vacante,
00:26:54excusez mon latin,
00:26:56la vacance
00:26:58du siège
00:27:00apostolique, ce qui veut donc dire que
00:27:02réellement, il n'y aura de vacances du siège
00:27:04qu'en cas de décès
00:27:06du souverain pontife. Ici, c'est
00:27:08simplement un simple remplacement
00:27:10et en cas du décès du souverain pontife
00:27:12ce sera celui qu'on appelle le camerlingue
00:27:14qui pourrait être un peu son ministre des finances
00:27:16qui est Kevin Farrell qui le remplacera.
00:27:18Pouvez-vous répéter la phrase en italien ?
00:27:20Ce n'est pas sympa de ma part.
00:27:22Alors, ce n'était pas d'italien du tout,
00:27:24voyez-vous, c'était du latin, c'était
00:27:26sedes vacante,
00:27:28ce serait un petit peu ce que l'on pourrait qualifier
00:27:30de vacances du trône, de vacances
00:27:32du siège. Merci beaucoup.
00:27:34Mais non, on n'est pas encore à ce stade-là, le pape n'est pas
00:27:36mourant, il est juste doucement en train de se rétablir.
00:27:38Et c'est important de le rappeler
00:27:40évidemment. Merci mon cher Bertrand,
00:27:42c'est toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés
00:27:44pour ce 180 minutes info week-end.
00:27:46On marque une pause, une nouvelle pause
00:27:48et en donnant un autre coup de projecteur
00:27:50on ira du côté des bruits sur scène
00:27:52où rien, mais rien n'arrête
00:27:54les dealers. On va tout vous raconter
00:27:56et on ouvre le débat avec nos invités du jour.
00:27:58A tout de suite.
00:28:02Allez, place à notre
00:28:04deuxième coup de projecteur,
00:28:06quand même un bric, maître Olivier Perdot et
00:28:08Brice Socal sont toujours à mes côtés.
00:28:10On va prendre la direction des bruits sur scène si vous le voulez bien.
00:28:12Rien n'arrête les dealers
00:28:14dans cette commune,
00:28:16c'est en région parisienne.
00:28:18Ils ont carrément cette fois investi
00:28:20un chantier et c'est
00:28:22le chantier de l'ancienne cité
00:28:24Gagarine qui doit être transformé en éco-quartier
00:28:26et là, les dealers rendent
00:28:28quasiment impossible le travail des ouvriers.
00:28:30Ils menacent, ils les agressent même très régulièrement.
00:28:32On voit tout cela avec Fabrice Elsner et le récit
00:28:34de Sarah Varney. On en parle ensemble
00:28:36juste après.
00:28:38Dans le quartier de la cité Gagarine
00:28:40à Ivry-sur-Seine, le trafic de stupéfiants
00:28:42continue malgré la rénovation
00:28:44et s'est déplacé sur le chantier même.
00:28:46Ils rentraient sur le chantier pour cacher
00:28:48les drogues dans les gaines.
00:28:50Il y a eu des sujets,
00:28:52ils ont caillassé les bases-vie
00:28:54parce qu'on ne leur permettait pas d'entrer
00:28:56sur le chantier, etc.
00:28:58Le chantier permet aux vendeurs et guetteurs de se
00:29:00protéger des interventions policières.
00:29:02J'ai vu un jeune
00:29:04courir habillé tout en noir,
00:29:06et moi j'ai trouvé ça suspect
00:29:08de la manière qu'il courait.
00:29:10Derrière lui, j'ai vu que c'était
00:29:12la police, il y avait un
00:29:14monsieur en civil qui courait derrière lui
00:29:16et il est arrivé
00:29:18au bout de la rue et est rentré sur le chantier.
00:29:20La police est rentrée sur le chantier
00:29:22en lui courant après.
00:29:24Une présence presque quotidienne qui inquiète les riverains.
00:29:26On ne se sent pas en sécurité
00:29:28et puis à la vue, aux yeux de tous,
00:29:30il y a une école, il y a une maternelle juste derrière,
00:29:32il y a la maison de quartier qui est juste
00:29:34en face et on ne comprend pas que
00:29:36ce soit à la vue et aux yeux de tous.
00:29:38C'est surtout ça le plus gênant.
00:29:40On ne trouve pas ça normal, c'est sûr, mais bon...
00:29:42On ferme les yeux
00:29:44parce qu'on préfère ne pas...
00:29:46On ne va pas les raconter.
00:29:48Une situation qui perdure dans le quartier
00:29:50malgré l'opération place nette de l'an
00:29:52dernier et l'intervention régulière
00:29:54des forces de l'ordre.
00:29:56Je vous ai vu suivre avec attention
00:29:58ce reportage, mais je vais vous faire écouter
00:30:00Bruno Rotaillot qui s'est exprimé
00:30:02sur les drogues,
00:30:04les drogues dures, il le dit d'ailleurs
00:30:06et le constat est là, elles sont partout.
00:30:08Écoutez Bruno Rotaillot qui était notre invité ce matin
00:30:10dans le grand rendez-vous politique.
00:30:12Aujourd'hui, les drogues
00:30:14les plus dures sont disponibles partout,
00:30:16tout le temps, partout
00:30:18dans les grandes villes, dans les quartiers,
00:30:20partout dans les villages,
00:30:22en ruralité et tout le temps parce que désormais,
00:30:24bien sûr, il y a des points de deal qu'il faut
00:30:26démanteler, mais ce n'est plus ça.
00:30:28C'est désormais la drogue
00:30:30qui va au consommateur
00:30:32par l'Uber Cheat et l'hyper-violence,
00:30:34elle peut surgir à n'importe quel moment.
00:30:36Et voilà, Bruno Rotaillot le dit, la drogue
00:30:38dure est partout et même,
00:30:40même dans les chantiers, c'est un exemple concret.
00:30:44Honnêtement, votre reportage, il dit tout.
00:30:46Si on prend ce reportage,
00:30:48il peut être iconique
00:30:50parce que d'abord, le premier point
00:30:52qui frappe, c'est que tous ceux qui parlent
00:30:54sont en caméra cachée.
00:30:56Parce qu'ils ont peur.
00:30:58C'est-à-dire que la peur est de leur côté.
00:31:00Ensuite, vous avez eu l'opération Plasnet.
00:31:02Et un an après,
00:31:04les choses ont empiré.
00:31:06Donc vous en déduisez quoi ?
00:31:08Que quand vous faites des opérations
00:31:10coup de poing, c'est totalement
00:31:12sans effet.
00:31:14Ça marche le temps de l'opération, quoi que.
00:31:16Donc, il y a là aussi une solution,
00:31:18c'est que les services de police,
00:31:20les compagnies de CRS,
00:31:22au lieu de se trouver ailleurs,
00:31:24se trouvent là où ça se passe.
00:31:26Quand vous avez une zone de guerre,
00:31:28c'est sur la zone de guerre qu'il faut être.
00:31:30Par exemple, à Marseille,
00:31:32où vous avez exactement le même phénomène,
00:31:34la police, parfois, ne connaît pas
00:31:36le quartier parce qu'ils y rentrent et ils y sortent.
00:31:38Donc, il faut rentrer
00:31:40dans ces quartiers.
00:31:42Ensuite, Bruno Retailleau
00:31:44dit que les drogues dures sont là.
00:31:46Ce qui veut dire que tous ceux qui disent
00:31:48qu'on va résoudre le problème avec la légalisation
00:31:50se mettent le doigt dans l'œil.
00:31:52Parce que la légalisation, c'est jamais
00:31:54les drogues dures, et les drogues dures sont là.
00:31:56Et enfin, il dit une dernière chose,
00:31:58j'en aurais terminé.
00:32:00Il dit que ça vient aux consommateurs.
00:32:02Il va falloir un jour
00:32:04s'interroger sur le consommateur.
00:32:06Parce que ça n'existe que parce
00:32:08qu'il y a des consommateurs forts.
00:32:10Et que toute la chaîne est là.
00:32:12Et que je suis certain que ceux qui se droguent
00:32:14dans les beaux quartiers de Paris
00:32:16ou ailleurs, n'imaginent pas
00:32:18tout le réseau qu'il y a derrière.
00:32:20Et les petits jeunes qui se font tuer
00:32:22parce qu'ils sont des guetteurs
00:32:24dans des points de vide.
00:32:26Vous voyez, tout est dit dans ce reportage.
00:32:28Oui, tout est dit.
00:32:30Ce qui est intéressant dans ce reportage,
00:32:32c'est qu'on est dans un quartier où apparemment
00:32:34on fait de la rénovation urbaine.
00:32:36Ce que je veux dire par là, c'est que
00:32:38rénover des bâtiments,
00:32:40les améliorer
00:32:42pour le confort des habitants est une nécessité.
00:32:44Mais ce n'est pas suffisant.
00:32:46Je pense qu'aujourd'hui, il faut avoir une vision à la fois
00:32:48du logement, il faut avoir une vision de la construction,
00:32:50il faut avoir une vision de la sécurité publique,
00:32:52une vision de l'environnement. Il faut une vision globale.
00:32:54Et malheureusement,
00:32:56on a trop souvent oublié, dans le cadre de la rénovation urbaine,
00:32:58la notion de la sécurité.
00:33:00Et la sécurité,
00:33:02ce n'est pas que la police nationale,
00:33:04c'est aussi la police municipale.
00:33:06Il faut qu'il y ait une vraie complémentarité
00:33:08entre police et synergie.
00:33:10Non pas une juxtaposition, mais une synergie.
00:33:12Il ne faut pas une juridiciarisation de la police municipale.
00:33:14Ils n'en veulent pas d'ailleurs.
00:33:16Ils veulent vraiment une vraie coopération
00:33:18entre la police et la police d'Etat.
00:33:20Et on le voit dans les collectivités.
00:33:22Je pense à une collectivité comme Garges-les-Gonesse.
00:33:24Je pense à Saint-Ouen.
00:33:26Ce sont des villes qui sont difficiles.
00:33:28Vous avez des quartiers prioritaires.
00:33:30Là, vous avez une volonté politique de vouloir changer les choses,
00:33:32de droite et de gauche.
00:33:34On l'a vu dans le sondage de ce matin.
00:33:36Et nous, on l'avait vu dans notre sondage l'année dernière.
00:33:38C'est que la sécurité, aujourd'hui,
00:33:40est une priorité pour 80% des Français,
00:33:42de droite comme de gauche, des ruraux comme des urbains.
00:33:44Ça, c'est une réalité.
00:33:46Il ne faut pas un déni,
00:33:48comme on l'a vu encore cette semaine
00:33:50avec le maire de Grenoble,
00:33:52un déni sécuritaire.
00:33:54Il nous faut une politique globale,
00:33:56une volonté politique,
00:33:58une coopération entre police nationale
00:34:00et police municipale.
00:34:02Tout ça, c'est pour le bien-être des habitants.
00:34:04Vous avez 90%,
00:34:0695% des habitants
00:34:08dans ces quartiers prioritaires,
00:34:10quartiers populaires difficiles,
00:34:12qui ne veulent qu'une chose,
00:34:14l'inquiétude et la sécurité.
00:34:16Carrément.
00:34:18Il y a l'aspect prévention,
00:34:20il y a l'aspect sanction.
00:34:22On comprend que du côté prévention,
00:34:24il y a quand même des lacunes de ce côté-là.
00:34:26Et du côté sanction,
00:34:28on voit que la réponse pénale
00:34:30ne suit pas toujours.
00:34:32On voit que des dealers n'ont pas forcément
00:34:34tellement peur de l'autorité,
00:34:36de ce qui va se passer.
00:34:38Ils n'ont pas l'impression de trembler vraiment.
00:34:40Donc, il y a cet aspect.
00:34:42On le voit.
00:34:44Vous leur laissez un petit espace comme ça,
00:34:46ils vont tout prendre le terrain.
00:34:48Autrefois, on connaît
00:34:50certains endroits,
00:34:52des quartiers nord de Marseille.
00:34:54Maintenant, on a vu que ça s'étendait partout
00:34:56et même jusque dans la ruralité.
00:34:58Donc, ils ont le champ libre.
00:35:00C'est ça, le problème.
00:35:02Et je vous dirais, on ne règle pas non plus
00:35:04la question des entrants.
00:35:06C'est-à-dire que quand on parle aussi des frontières,
00:35:08il y a la régulation des flux migratoires.
00:35:10On a parlé un peu plus tôt aujourd'hui
00:35:12sur l'intégration.
00:35:14Tout ça, c'est un débat, mais aussi
00:35:16la régulation des frontières sur tout ce qui rentre.
00:35:18Il y a de la drogue qui rentre
00:35:20sur le territoire français.
00:35:22Qu'est-ce qu'on fait de tout ça aussi?
00:35:24Donc, il y a un problème là-dessus,
00:35:26sur cette sécurisation des frontières aussi.
00:35:28Donc, on a beau se dire
00:35:30oui, oui, il faut contrôler
00:35:32ou quoi que ce soit, mais si on ne réussit pas
00:35:34de concert aussi
00:35:36avec d'autres pays
00:35:38pour contrôler ce qui rentre
00:35:40sur le territoire français,
00:35:42vous en arrivez aussi à cette situation.
00:35:44Voilà. Donc, ça c'est une chose.
00:35:46Et ensuite, on l'a dit,
00:35:48pour ce qui est de vraiment
00:35:50s'attaquer aux narcotrafiquants,
00:35:52il faut s'attaquer aux portefeuilles aussi.
00:35:54Il y a les renseignements, il y a s'attaquer aux portefeuilles.
00:35:56Et consommateurs par ricochet,
00:35:58mais il ne faut quand même pas
00:36:00oublier que
00:36:02les réseaux de trafiquants
00:36:04de drogue vont aussi aller chercher
00:36:06de plus en plus jeunes. Ils vont inonder le marché.
00:36:08Ils vont vous offrir de la drogue
00:36:10peut-être gratuitement à des jeunes
00:36:12pour vous enrôler aussi dans ce cercle de dépendance.
00:36:14On marque une pause.
00:36:16On propose un moment de lecture
00:36:18avec notre amie Anne Fulda.
00:36:20Et on se retrouvera tout à l'heure et on aura le plaisir
00:36:22d'accueillir le colonel Marie-Laure Pezon
00:36:24qui est la porte-parole de la gendarmerie nationale
00:36:26puisque demain sera une journée particulière.
00:36:28Demain, 13 gendarmes décédés seront honorés
00:36:30lors d'une cérémonie présidée par le ministre
00:36:32d'Intérieur, Aimé Laure Pezon.
00:36:34Elle nous racontera
00:36:36tout cela.
00:36:38Voilà, j'y arrive.
00:36:40On marque une pause. A tout de suite.
00:36:46Merci de nous accueillir chez vous.
00:36:48C'est votre 180 minutes info week-end
00:36:50jusqu'à 16h de manière exceptionnelle.
00:36:52Aujourd'hui, ma chère Audrey,
00:36:54je vous présente nos invités quand même
00:36:56avant de faire le tour de l'horizon de la formation.
00:36:58Karim Abri, toujours avec nous.
00:37:00Maître Olivier Pardou, c'est un plaisir de vous avoir à nos côtés,
00:37:02et Brice Socol, politologue et essayiste.
00:37:04J'ai toujours pas montré votre livre.
00:37:06Ça va arriver.
00:37:08On commence par un tour d'horizon
00:37:10de l'information au début de ce journal, Audrey,
00:37:12avec l'actualité internationale, l'actualité au Proche-Orient.
00:37:14Oui, on va tout de suite rejoindre notre équipe sur place.
00:37:16Olivier Benkemoun et Olivier Gangloff,
00:37:18bonjour à vous deux.
00:37:20Au moment où Israël est sur le point
00:37:22d'arriver au 500ème jour de guerre,
00:37:24Olivier, Benyamin Netanyahou réaffirme
00:37:26disposer du soutien des Etats-Unis.
00:37:28Il dit se poser d'un soutien sans faille.
00:37:30Benyamin Netanyahou a rencontré ce matin
00:37:32le nouveau secrétaire d'Etat américain,
00:37:34Marco Rubio.
00:37:36Ils se sont parlés, ils se sont vus.
00:37:38Benyamin Netanyahou est sur la même longueur d'onde
00:37:40que les Etats-Unis, a-t-il dit.
00:37:42Il est conforté également par la livraison
00:37:44il y a quelques heures de 1 500 bombes lourdes
00:37:46qui étaient attendues depuis longtemps,
00:37:48qui étaient bloquées par l'administration Biden,
00:37:50qui ont été bloquées par l'administration Biden,
00:37:52qui ont été bloquées par l'administration Biden,
00:37:54qui ont été bloquées par l'administration Biden,
00:37:56qui ont été bloquées par l'administration Biden,
00:37:58qui ont été débloquées par Donald Trump.
00:38:00Alors il y avait une divergence sur les termes,
00:38:02mais vous le savez, en début de semaine,
00:38:04Donald Trump a dit qu'il faut que tous les otages
00:38:06tous les otages soient libérés
00:38:08ce samedi, c'est-à-dire hier,
00:38:10sinon ce sera le feu de l'enfer
00:38:12pour les terroristes du Hamas.
00:38:14Cela dit, hier on a compté trois otages,
00:38:16on n'a pas compté tous les otages.
00:38:18Est-ce qu'il faut que Benyamin Netanyahou
00:38:20change de stratégie ? Est-ce qu'il y a une pression importante
00:38:22de la part de l'administration américaine ?
00:38:24Ou plutôt, a dit le Premier ministre israélien,
00:38:26on est bien sur la même longueur,
00:38:28dont, dans quelque sorte,
00:38:30vous allez écouter Benyamin Netanyahou.
00:38:32Le Président Trump et moi-même
00:38:34travaillons en totale coopération
00:38:36et coordination.
00:38:38Nous avons une stratégie commune
00:38:40et nous ne pouvons pas toujours partager
00:38:42les détails de cette stratégie avec le public,
00:38:46y compris le moment où les portes de l'enfer
00:38:48seront ouvertes,
00:38:50comme elles le seront certainement
00:38:52si tous nos otages ne sont pas libérés
00:38:54jusqu'au dernier d'entre eux.
00:38:58Ce n'est pas tout à fait la même manière
00:39:00de dire les choses que Donald Trump,
00:39:02mais l'objectif, c'est de libérer tous les otages.
00:39:04Et pour libérer tous les otages,
00:39:06il faut respecter un accord qui a été signé
00:39:08il y a déjà un moment.
00:39:10Toute la société israélienne
00:39:12pense que c'est une priorité.
00:39:14D'ailleurs, on manifeste tous les jours.
00:39:16Hier, il y avait une grande manifestation
00:39:18devant les bureaux de Benyamin Netanyahou
00:39:20qui a souhaité la vie.
00:39:22Il va y en avoir une grande, un nouveau,
00:39:24demain, pour marquer les 500 jours
00:39:26de cette guerre.
00:39:28Objectif libéré, 73 otages
00:39:30qui se trouvent encore
00:39:32dans la bande de Gaza,
00:39:34aux mains des terroristes.
00:39:36La première phase prévoit
00:39:38que soient libérés encore
00:39:406 otages vivants et 8 morts.
00:39:42C'est très difficile pour Israël.
00:39:44La deuxième phase prévoit la libération
00:39:46de 24 autres.
00:39:48La société israélienne
00:39:50veut avant tout la libération des otages
00:39:52mais qui veut aussi l'éradication du Hamas.
00:39:54Merci beaucoup Olivier Ben Kemoun.
00:39:56500 jours de guerre.
00:39:58C'est important de le rappeler.
00:40:00Maître Olivier Pardo.
00:40:02500 jours de guerre,
00:40:04500 jours pour les otages.
00:40:06Je sais ce qu'a fait votre chaîne
00:40:08pour les otages français.
00:40:10En Israël, on tient à vous remercier
00:40:12parce que c'est une démarche
00:40:14qui a fait partie des pressions internationales
00:40:16pour libérer les otages.
00:40:18Il en reste un au HAD.
00:40:20Il reste toujours au HAD.
00:40:22Il faut saluer l'initiative de Laurence Ferrari.
00:40:24C'est la seule chaîne
00:40:26qui le dit, qui le fait
00:40:28tous les jours. C'est extraordinairement important.
00:40:30Il fut un temps où la télévision publique
00:40:32rappelait chaque soir
00:40:34les otages tenus au Liban.
00:40:36Elle ne le fait plus. Votre chaîne le fait.
00:40:38Il faut la saluer pour cela.
00:40:40J'ajoute que moi,
00:40:42j'ai une pensée pour
00:40:44deux enfants, Ariel
00:40:46et Firbibas, qui sont
00:40:48depuis 500 jours
00:40:50dans l'enfer. Personne ne sait
00:40:52s'ils sont vivants ou ils sont morts.
00:40:54L'inquiétude est à son comble.
00:40:56Il faut avoir cette vision-là
00:40:58en se disant
00:41:00qu'on négocie avec
00:41:02des salauds.
00:41:04Pour faire au compte-goutte
00:41:06la sortie des otages.
00:41:08Trois, puis six, puis trois.
00:41:10Peut-être pas.
00:41:12C'est ressenti, y compris par le président
00:41:14Trump, comme une sorte de
00:41:16supplice chinois.
00:41:18Vous vous rendez compte à ce moment-là
00:41:20que Benjamin Netanyahou n'est pas ce vatanguer
00:41:22qu'on veut présenter à l'envie.
00:41:24Lui, il essaye
00:41:26de tenir sa ligne
00:41:28aujourd'hui, qui est de libérer
00:41:30le maximum d'otages. Il en reste 73
00:41:32aujourd'hui. Je vous assure
00:41:34que dans 15 jours,
00:41:36ce sera les
00:41:38morts qui seront
00:41:40donnés à Israël.
00:41:42Ça va être un moment pour nous tous, pour tous les
00:41:44humains, un moment terrible.
00:41:46Vous avez raison de le rappeler.
00:41:48Je crois vraiment que le moment est
00:41:50venu de créer les forces armées de l'Europe.
00:41:52Ce ne sont pas mes mots, mais ce sont les mots
00:41:54de Volodymyr Zelensky. Audrey.
00:41:56Le président ukrainien a mis sous pression
00:41:58ses alliés européens, le temps où l'Amérique
00:42:00soutenait l'Europe, simplement
00:42:02parce qu'elle l'avait toujours fait, et révolue,
00:42:04a-t-il dit, sans concertation avec
00:42:06les Européens. Je rappelle que le président américain
00:42:08Donald Trump a eu un entretien cette
00:42:10semaine avec son homologue russe
00:42:12Vladimir Poutine. Il y aurait
00:42:14plusieurs centaines de personnes, ce sont
00:42:16ce matin à Moscou, sur la tombe d'Alexei
00:42:18Navalny. Un an après sa mort
00:42:20en prison, ennemi politique
00:42:22numéro un de Vladimir Poutine, Alexei
00:42:24Navalny est mort dans des circonstances
00:42:26qui restent bien sûr extrêmement
00:42:28troubles. Écoutez justement sa mère au sujet
00:42:30de la mort de son fils.
00:42:32Pour notre part, nous faisons
00:42:34tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'une enquête
00:42:36soit menée. Nous intentons
00:42:38des actions en justice devant tous les tribunaux.
00:42:40Nous voulons que ceux qui ont
00:42:42commis ce meurtre, et ceux qui ne l'ont pas aidé
00:42:44soient punis. Je suis sûr
00:42:46qu'un jour, la vérité triomphera.
00:42:48Ayant en parlé
00:42:50tout à l'heure, ma chère,
00:42:52avec Bertrand Decker, des nouvelles du pape François,
00:42:54il a assisté ce dimanche à la messe
00:42:56depuis l'hôpital, où il a été admis
00:42:58vendredi pour une bronchite. Renonçant
00:43:00ainsi à la traditionnelle prière de l'Angélus
00:43:02depuis le balcon de la place
00:43:04Saint-Pierre de Rome,
00:43:06le Vatican veut préserver bien sûr
00:43:08au maximum le pape François,
00:43:10le pape de 88 ans. Écoutez
00:43:12des réactions sur place au sujet
00:43:14de son état de santé.
00:43:16Nous espérons qu'il se rétablira
00:43:18bientôt, car le monde a besoin
00:43:20de lui. Nous sommes
00:43:22tous ses enfants, nous sommes tous
00:43:24ses admirateurs.
00:43:26Nous sommes
00:43:28un peu désolés de ne pas avoir le Saint-Père
00:43:30avec nous aujourd'hui.
00:43:32Mais nous sommes
00:43:34en communion avec lui spirituellement
00:43:36et par la pensée.
00:43:40C'est triste, mais il est plus important
00:43:42qu'il aille mieux. C'est quelque chose
00:43:44que vous portez dans votre cœur, sa santé
00:43:46est plus importante que le fait que nous puissions le voir.
00:43:50Et c'est la fin de ce tour d'horizon
00:43:52de l'information, ma chère Audrey. C'est terminé,
00:43:54en effet. C'est terminé. On marque une pause,
00:43:56on se retrouve dans quelques instants. Nous serons
00:43:58avec la colonnelle Marie-Laure Pesand,
00:44:00colonnelle de gendarmerie et porte-parole
00:44:02de la gendarmerie nationale.
00:44:04Et on évoquera effectivement le fait que demain,
00:44:0613 gendarmes décédés seront honorés
00:44:08lors d'une cérémonie présidée par
00:44:10le ministre de l'Intérieur.
00:44:12Marie-Laure Pesand, dans quelques instants, avec nous sur notre plateau.
00:44:14Invité exceptionnel de ce
00:44:16180 Minutes Info Week-end. A tout de suite.
00:44:22Il est quasiment 15h13, c'est votre
00:44:24180 Minutes Info Week-end.
00:44:26Toujours avec moi, Karim Abrik,
00:44:28qui est Pardo-Brice Socol, chose promise,
00:44:30chose due, je veux présenter
00:44:32votre livre que vous avez co-écrit.
00:44:34Parlons-nous tous la même langue,
00:44:36comment les imaginaires transforment la France.
00:44:38Et je le montre, je le montre, voilà.
00:44:40J'ai fait le job.
00:44:42Merci. On reparlera
00:44:44des imaginaires tout à l'heure. Exactement.
00:44:46Karim Abrik est toujours avec nous, évidemment. Et nous accueillons
00:44:48avec beaucoup de plaisir Marie-Laure Pesand, colonnelle
00:44:50de gendarmerie et porte-parole
00:44:52de la gendarmerie nationale. C'est toujours
00:44:54un plaisir de vous avoir à nos côtés. Merci
00:44:56d'avoir accepté cette invitation. Je voulais absolument vous avoir.
00:44:58Pourquoi ? Parce que demain,
00:45:00c'est 13 gendarmes, je crois, décédés
00:45:02qui seront honorés lors d'une cérémonie
00:45:04présidée par le ministre de l'Intérieur.
00:45:06Mais nous sommes le 16 février. Et le 16
00:45:08février, c'est aujourd'hui. C'est une date
00:45:10particulière pour vous. Oui, tout à fait.
00:45:12Le 16 février, en fait, c'est
00:45:14la journée au cours de laquelle
00:45:16chaque année, on commémore
00:45:18les gendarmes qui sont décédés dans l'année
00:45:20passée. Et également,
00:45:22on célèbre l'héroïsme de nos
00:45:24gendarmes du quotidien. Et c'est donc
00:45:26une date très symbolique pour nous. Alors, le 16 février,
00:45:28c'est aujourd'hui. Et on commence déjà
00:45:30effectivement à
00:45:32être dans cette commémoration-là.
00:45:34Et ça fait référence, en fait,
00:45:36au 16 février 1791,
00:45:38date à laquelle la gendarmerie nationale
00:45:40a été créée. C'est
00:45:42donc, pour nous, une date
00:45:44forte dans notre histoire. Et c'est
00:45:46pour ça qu'en 1993, le ministre
00:45:48de la Défense a décidé de
00:45:50définir cette date comme la date à laquelle
00:45:52nous, désormais, nous allions
00:45:54commémorer, dans un premier temps,
00:45:56les gendarmes qui étaient tombés dans l'exercice
00:45:58de leur mission.
00:46:00Et ensuite, dans le temps, ça a
00:46:02évolué. Et en 2022, on a décidé
00:46:04aussi de célébrer les vivants
00:46:06et de rendre hommage à tous nos héros qui
00:46:08ont eu des actes de bravoure dans l'année.
00:46:10Alors, justement, je vais vous interroger sur
00:46:12cette journée
00:46:14un peu particulière pour vous et si importante.
00:46:16Mais on a Claire Aubry.
00:46:18On va parler de Claire Aubry, qui est sous-officière
00:46:20de gendarmerie depuis trois
00:46:22ans. Et en 2023, cette jeune femme
00:46:24a permis d'éviter un féminicide.
00:46:26Elle a témoigné au micro de Kinson et de
00:46:28Charlotte Cortzala. Regardez le reportage et on continue
00:46:30notre échange. Marie-Laure.
00:46:32Aux Invalides, ce lundi,
00:46:34la gendarmerie se souviendra des
00:46:36absents, mais souhaite aussi saluer
00:46:38les héros du quotidien, comme la
00:46:40gendarme Claire Aubry, qui recevra la
00:46:42médaille de la gendarmerie. Il y a
00:46:44plus d'un an, la gendarme et son binôme
00:46:46déjouent à quelques minutes près
00:46:48un féminicide. L'agresseur est
00:46:50violent. Il se rebelle,
00:46:52se force contre nous
00:46:54et m'envoie directement en arrière, dans le lit.
00:46:56Il vient se mettre
00:46:58par-dessus moi et m'attaque
00:47:00avec ses doigts, directement dans les yeux.
00:47:02Et là, dans
00:47:04cette action, je
00:47:06crie mes yeux, mes yeux, mes yeux, puisque
00:47:08je voyais mes yeux
00:47:10sortir de mes orbites et j'avais extrêmement
00:47:12mal. Aidé par son binôme,
00:47:14lui aussi blessé aux yeux, la
00:47:16gendarme parvient finalement à menotter
00:47:18l'individu. Une interpellation
00:47:20éprouvante, mais riche d'enseignement.
00:47:22On comprend
00:47:24tout le sens de notre métier
00:47:26à ce moment-là. On comprend pourquoi
00:47:28notre engagement, et à la signature
00:47:30de notre contrat, de
00:47:32ce que tout ce métier nous
00:47:34donne et nous impose,
00:47:36c'est sauver au péril.
00:47:38Engagée dans la gendarmerie
00:47:40depuis 2017, d'abord comme gendarme
00:47:42adjoint volontaire, puis depuis trois ans
00:47:44sous-officière, Claire Aubry se
00:47:46forme désormais comme officier de police judiciaire
00:47:48au service du respect des lois.
00:47:50Je trouve que c'est un
00:47:52beau témoignage que celui de Claire Aubry.
00:47:54C'est tout le symbole.
00:47:56C'est assez...
00:47:58C'est le reflet
00:48:00du quotidien des gendarmes.
00:48:02C'est assez émouvant aussi, parce que
00:48:04à travers son témoignage, on voit aussi
00:48:06l'engagement qu'elle a, la volonté
00:48:08qu'elle a aussi de protéger la population,
00:48:10d'agir,
00:48:12malgré les risques auxquels elle s'expose.
00:48:14C'est important d'avoir cette
00:48:16journée, Marie-Laure,
00:48:18pesant, parce que votre métier
00:48:20est difficile.
00:48:22C'est un métier où
00:48:24les gendarmes sont effectivement
00:48:26au quotidien,
00:48:28sur la voie publique, donc
00:48:30s'exposent. On a 50%
00:48:32de notre activité qui se fait sur la voie publique.
00:48:34On agit
00:48:36dans différents domaines, mais souvent
00:48:38pour faire cesser des troubles, pour relever
00:48:40des infractions, ou pour protéger
00:48:42des personnes qui peuvent être victimes.
00:48:44On intervient aussi pour secourir
00:48:46des personnes qui sont dans des
00:48:48situations délicates. On a plusieurs
00:48:50gendarmes qui vont être
00:48:52décorés, d'ailleurs, demain, parce que
00:48:54ils ont sauvé des gens qui étaient
00:48:56aux prises,
00:48:58par exemple dans un incendie,
00:49:00et les pompiers n'avaient pas pu encore être présents,
00:49:02et bon, les gendarmes étant
00:49:04là, ils ont tout de suite voulu agir. On a
00:49:06des gendarmes aussi qui
00:49:08ont empêché des personnes
00:49:10de se suicider, et qui donc ont
00:49:12été très réactifs, donc là,
00:49:14on est face aussi
00:49:16aux difficultés
00:49:18de nos concitoyens,
00:49:20leur vie quotidienne, leur difficulté,
00:49:22leur difficulté
00:49:24au niveau de leur vie
00:49:26intime,
00:49:28et c'est vrai qu'on est aussi
00:49:30là pour les protéger, donc on se
00:49:32met face aussi à des délinquants, qui peuvent
00:49:34avoir des actes violents,
00:49:36qui peuvent être très dangereux, armés,
00:49:38et on est aussi dans une
00:49:40société où on a parfois des
00:49:42révoltes ou des
00:49:44manifestations qui peuvent être un petit peu
00:49:46intenses en termes de
00:49:48contact avec
00:49:50la population, et donc on a
00:49:52nos gendarmes qui sont exposés,
00:49:54on a des gens qui viennent en découdre,
00:49:56qui ont cette volonté de blesser
00:49:58des gendarmes, et donc effectivement
00:50:00dans ces situations-là, les gendarmes
00:50:02peuvent être
00:50:04mis en danger.
00:50:06Comment jugez-vous l'évolution de
00:50:08vos missions dans une société
00:50:10qu'on souligne souvent
00:50:12sur ces plateaux, vous le savez, de plus en plus
00:50:14violentes,
00:50:16vos troupes sont de plus en plus
00:50:18exposées ? Alors nos missions
00:50:20ne changent pas, on est toujours sur notre
00:50:22cœur de métier, mais
00:50:24justement, des journées
00:50:26comme celle d'aujourd'hui
00:50:28et de demain, sont des
00:50:30journées où on réfléchit justement à notre
00:50:32engagement. On reprend conscience
00:50:34de la société dans laquelle on vit, des menaces
00:50:36auxquelles on est exposés, et c'est un peu une
00:50:38manière pour nous de réaffirmer notre engagement
00:50:40chaque année, et
00:50:42on s'adapte, on est, vous savez,
00:50:44la gendarmerie est une force militaire, donc
00:50:46on a déjà une formation qui va
00:50:48être robuste, qui va nous permettre
00:50:50de cultiver cette
00:50:52robustesse, on est résilients dans notre
00:50:54formation également et dans notre quotidien,
00:50:56on est dans une... notre
00:50:58institution nous permet aussi d'avoir une
00:51:00vraie cohésion, ça c'est important
00:51:02et le 7 février forge
00:51:04justement ce collectif,
00:51:06ça nous permet justement de savoir
00:51:08qu'on n'est pas seuls, qu'on agit ensemble,
00:51:10on a aussi un certain nombre de moyens qui nous sont
00:51:12donnés pour nous protéger, effectivement
00:51:14on évolue face aux radicalités
00:51:16qu'on peut observer, ou aux violences
00:51:18qui sont accrues vis-à-vis des forces de l'ordre,
00:51:20donc on s'équipe mieux,
00:51:22on continue à renforcer notre robustesse
00:51:24et on reste
00:51:26complètement tournés vers la protection
00:51:28de nos concitoyens, pardon, et on est
00:51:30vraiment...
00:51:32on continue d'exercer nos missions
00:51:34avec cette volonté-là
00:51:36de protéger les victimes et de
00:51:38interpeller les auteurs pour qu'ils
00:51:40puissent être conduits devant la justice.
00:51:42Alors posons quelques chiffres, je crois que c'est
00:51:4410 000 gendarmes, c'est ça, qui ont été
00:51:46blessés en 2024, ce sont des
00:51:48chiffres qui sont en hausse malheureusement.
00:51:50Oui malheureusement, alors on est à 10 000 gendarmes
00:51:52précédemment on était autour
00:51:54de 700 gendarmes qui étaient
00:51:56blessés chaque année, donc on voit
00:51:58une hausse effectivement, on a
00:52:00un peu plus de la moitié des gendarmes qui sont
00:52:02blessés dans le cadre d'une mission opérationnelle,
00:52:04donc c'est vraiment
00:52:06dans le cadre d'une intervention.
00:52:08On a également des gendarmes qui sont
00:52:10blessés en
00:52:12service, ça veut dire
00:52:14qu'ils s'y préparent, parce que vous savez,
00:52:16pour justement être robustes,
00:52:18fasse une intervention et être dans les meilleures conditions
00:52:20pour agir, il faut qu'on s'entraîne
00:52:22avec la même intensité, et
00:52:24donc on a certains gendarmes aussi qui sont
00:52:26blessés en entraînement ou en exercice,
00:52:28ou aussi qui sont
00:52:30blessés dans le cadre
00:52:32d'actions, de liaisons, puisqu'on est
00:52:34très souvent sur les routes, et donc on s'expose
00:52:36aussi également de manière importante.
00:52:38Un autre chiffre, c'est 63 gendarmes qui ont fait l'objet
00:52:40de tirs d'armes, je crois, c'est ça ?
00:52:42Alors on a, c'est à peu près ces chiffres,
00:52:44en fait on a une augmentation des agressions
00:52:46au sein des gendarmes, donc il y avait des blessés, mais là
00:52:48la part des agressions est un peu plus
00:52:50importante que les autres années,
00:52:52et on a aussi
00:52:54l'utilisation d'armes,
00:52:56plus de 1000
00:52:58agressions avec armes,
00:53:00donc on parle d'une arme classique, mais c'est aussi
00:53:02des armes par destination, ça va être des véhicules
00:53:04qui vont foncer sur un gendarme
00:53:06qui est donc dans le cadre
00:53:08d'un refus d'obtempérer, par exemple, et on a
00:53:10un de nos camarades l'année dernière
00:53:12qui est décédé dans ces circonstances-là,
00:53:14mais ça peut être aussi des boules de pétanque
00:53:16qu'on va emmener en manifestation et qu'on va
00:53:18délibérément jeter sur les forces de l'ordre,
00:53:20donc on a différents types
00:53:22d'armes quand on parle de blessures
00:53:24par arme.
00:53:26Il y a toujours un petit côté très populaire, on dit souvent que
00:53:28les gendarmes sont populaires chez les Français,
00:53:30c'est vrai, il y a cet attachement aussi.
00:53:32Oui, on sent que la population
00:53:34apprécie les gendarmes,
00:53:36on a un contact quotidien, alors c'est
00:53:38par rapport à notre ADN aussi,
00:53:40les gendarmes, vous savez, on a un maillage territorial,
00:53:42on est un peu partout,
00:53:44on est dans tous les territoires, on est au plus près de la population,
00:53:46et c'est vrai que les gens ont l'habitude
00:53:48de nous voir, on est dans
00:53:50un contact quasi quotidien,
00:53:52et c'est vrai qu'on bénéficie
00:53:54d'une bonne image,
00:53:56et c'est vrai que les sondages
00:53:58sont assez favorables nous concernant,
00:54:00on a aussi toute une
00:54:02culture autour du gendarme qui fait
00:54:04que naturellement il y a une sorte d'affection
00:54:06aussi vis-à-vis des gendarmes,
00:54:08et donc on est très
00:54:10heureux de ça, et on continue et on fait tout
00:54:12pour conserver cette image, ce lien,
00:54:14et c'est d'ailleurs en ce sens aussi
00:54:16qu'on est
00:54:18heureux de pouvoir développer des nouvelles
00:54:20brigades, de pouvoir avoir
00:54:22du matériel qui nous permette d'être
00:54:24vraiment sur le terrain le plus possible,
00:54:26au contact de la population,
00:54:28et puis de pouvoir rendre le service
00:54:30qu'ils attendent en termes de sécurité.
00:54:32Il y a un pouvoir d'attraction chez les jeunes encore,
00:54:34chez les gendarmes, c'est assez fort.
00:54:36Vous le sentez, vous le mesurez ?
00:54:38Au niveau du recrutement, on a beaucoup d'intérêt
00:54:40des jeunes sur notre métier,
00:54:42c'est vrai qu'on a beaucoup de
00:54:44magazines ou de reportages qui leur plaisent
00:54:46énormément, et c'est vrai que quand vous êtes
00:54:48sur un salon de recrutement, souvent ils nous
00:54:50parlent beaucoup de ces reportages où ils voient les gendarmes
00:54:52en action, et ça c'est vraiment
00:54:54quelque chose qui est attractif, et puis aussi
00:54:56c'est un métier qui a du sens, on est dans une
00:54:58époque où les jeunes cherchent du sens
00:55:00à ce qu'ils font, ont besoin d'avoir du sens,
00:55:02et donc notre métier
00:55:04en a du sens, on est vraiment
00:55:06là pour protéger la population,
00:55:08on est très engagés, et c'est vrai
00:55:10qu'on est aussi dans une société où les gens ont besoin
00:55:12d'être engagés, pour des causes,
00:55:14et quoi de plus noble que la nôtre,
00:55:16de protéger nos concitoyens, d'être présents
00:55:18pour eux, c'est vraiment
00:55:20quelque chose qui est recherché par les jeunes.
00:55:22Maître Lévié-Pardot, vous écoutez
00:55:24avec attention, c'est vrai, on les aime
00:55:26nos gendarmes. Oui, moi
00:55:28quand j'étais juge,
00:55:30j'exerçais les fonctions de juge d'instruction,
00:55:32j'ai énormément travaillé avec
00:55:34la gendarmerie, et
00:55:36ce qui est frappant, c'est que
00:55:38la gendarmerie est devenue très technique,
00:55:40est devenue très moderne.
00:55:42Il y a une évolution, et c'est parmi
00:55:44les centres aujourd'hui
00:55:46où vous avez la police
00:55:48scientifique la plus forte.
00:55:50Et puis, moi je suis toujours admiratif
00:55:52pour des métiers
00:55:54où les gens partent le matin,
00:55:56et peut-être vont-ils être touchés
00:55:58dans leur chair à la fin de la journée.
00:56:00Et au fond, ces métiers-là, il faut
00:56:02leur tirer un coup de chapeau et dire
00:56:04qu'ils sont là. Et enfin, j'ajoute
00:56:06une dernière chose, moi j'aurais aimé
00:56:08que les féministes
00:56:10que l'on entend souvent
00:56:12se manifestent, voilà
00:56:14une sous-officière qui va être
00:56:16mise en avant, nous avons
00:56:18une colonnelle aujourd'hui devant
00:56:20les yeux, et bien ça fait partie
00:56:22de ce monde féminin
00:56:24qui prend tous les risques,
00:56:26aucun métier leur est interdit,
00:56:28et je pense qu'il faudrait que les
00:56:30associations féminines qui sont
00:56:32si prontes à la réaction, donnent
00:56:34un coup de chapeau, au moins à cette sous-officière
00:56:36demain, j'espère qu'ils le feront,
00:56:38on verra bien.
00:56:40Et Marie-Laure Pesand répond toujours très positivement
00:56:42à toutes nos invitations sur
00:56:44ce plateau, et c'est pas la première fois que je reçois
00:56:46Marie-Laure Pesand.
00:56:48Brice Col ?
00:56:50J'ai beaucoup travaillé sur la notion de territoire,
00:56:52et ce qui me séduit dans la gendarmerie, c'est sa territorialité.
00:56:54Bien sûr, c'est ce que disait Marie-Laure Pesand.
00:56:56On peut parler d'un maire rural, on peut parler d'un conseiller
00:56:58départemental, un conseiller régional, tout le monde
00:57:00nous parle de la gendarmerie.
00:57:02La gendarmerie est à la fois dans les territoires,
00:57:04proche des élus, proche des concitoyens,
00:57:06et comme vous le disiez justement,
00:57:08c'est une institution
00:57:10qui va vers l'avenir, vers la nouvelle technologie,
00:57:12vers le renseignement. Je trouve que c'est
00:57:14une institution très complète,
00:57:16très complète, et
00:57:18moi j'ai beaucoup d'amis qui sont dans la réserve
00:57:20citoyenne active de la gendarmerie.
00:57:22Je leur dis toujours,
00:57:24pourquoi vous faites ça ? Ils me disent toujours parce que
00:57:26par passion, par sens, parce que
00:57:28ça donne du sens, et puis ça
00:57:30nous apprend aussi à mieux connaître notre
00:57:32environnement et nos territoires.
00:57:34Je trouve que cette institution est exemplaire.
00:57:36Carima,
00:57:38je ne vous ai pas entendu sur le sujet et l'importance
00:57:40et le rôle de la gendarmerie.
00:57:42Vous savez, on commente beaucoup
00:57:44tous ces événements liés
00:57:46avec l'insécurité,
00:57:48l'augmentation aussi de ces violences
00:57:50un petit peu partout sur le territoire,
00:57:52et on voit l'importance
00:57:54à quel point c'est fondamental
00:57:56d'avoir des gens qui s'engagent,
00:57:58qui ont le courage de s'engager
00:58:00pour défendre ses idéaux
00:58:02et pour défendre surtout les Français.
00:58:04Et ça prend du courage aujourd'hui
00:58:06dans un contexte qui n'est pas toujours facile.
00:58:08Et je suis
00:58:10touchée de voir, par exemple,
00:58:12cette femme qui va être récompensée demain.
00:58:14On a écouté votre témoignage aussi
00:58:16aujourd'hui. Des femmes
00:58:18fortes, courageuses,
00:58:20qui sont des modèles
00:58:22féminins, mais des modèles tout simplement,
00:58:24je pense, pour l'ensemble de la population.
00:58:26Et à l'heure où parfois on entend
00:58:28des discours, plus largement,
00:58:30des discours anti-police,
00:58:32des police-stupe, c'est important de se rappeler
00:58:34qu'il y a des gens qui risquent leur vie
00:58:36pour protéger
00:58:38les citoyens.
00:58:40Il y aura des hommages aux quatre coins de France,
00:58:42c'est important de le rappeler. C'est péniblement à Paris,
00:58:44Marie-Laure Pesandroit.
00:58:46Racontez-nous un peu comment les choses vont se passer.
00:58:48Il y a une cérémonie importante aux Invalides demain,
00:58:50avec les hautes autorités de l'État,
00:58:52et un certain nombre de gendarmes qui seront présents, qui seront décorés.
00:58:54Et je tenais aussi à rendre hommage aux familles
00:58:56qu'on accueillera aussi demain,
00:58:58parce que les familles sont importantes dans notre quotidien.
00:59:00Elles sont indissociables du gendarme,
00:59:02et c'est un peu aussi la famille qui nous donne
00:59:04cette force-là d'avancer.
00:59:06Et demain, elles seront aussi présentes,
00:59:08et on va les honorer, les familles
00:59:10de ceux qui sont décorés,
00:59:12les familles qui sont endeuillées.
00:59:14Mais c'est très important qu'on puisse les associer.
00:59:16Et dans l'ensemble des territoires,
00:59:18dans chaque département, il y aura une cérémonie également
00:59:20qui permettra de mettre à l'honneur
00:59:22des gendarmes, localement,
00:59:24et en actes de bravoure, dans l'année écoulée.
00:59:26Alors, les jeunes, et ça sera ma dernière question,
00:59:28qui veulent devenir gendarmes,
00:59:30ou les jeunes filles qui veulent devenir gendarmes,
00:59:32il y a un site, comment ça se passe,
00:59:34on vient vous voir, racontez-nous un petit peu.
00:59:36Ils peuvent aller sur le site de la gendarmerie recrute,
00:59:38mais ils peuvent aussi aller dans les centres d'information
00:59:40et de recrutement qu'ils ont localement,
00:59:42au niveau des régions. Ils peuvent aller en ligne
00:59:44écouter les ambassadeurs de la gendarmerie,
00:59:46puisque régulièrement, il y a également
00:59:48des visios ou des rendez-vous numériques
00:59:50qui permettent de renseigner les jeunes
00:59:52et d'avoir des témoignages
00:59:54sur le quotidien du gendarme.
00:59:56Donc, vraiment, qui n'hésite pas,
00:59:58c'est un métier, vous savez, aujourd'hui, maintenant,
01:00:00on dit qu'on ne reste peut-être pas toujours, tout le temps,
01:00:02dans la même entreprise,
01:00:04dans le même métier, mais la gendarmerie,
01:00:06c'est 350 métiers. Donc, vous pouvez rentrer
01:00:08en gendarmerie et vous pouvez faire
01:00:10des dizaines de métiers différents,
01:00:12et donc, il ne faut pas hésiter à pousser la porte des brigades
01:00:14et à venir, et comme vous le disiez,
01:00:16la gendarmerie, on est une gendarmerie
01:00:18avec des traditions, comme demain,
01:00:20on aura cette cérémonie,
01:00:22mais on est une gendarmerie aussi avec
01:00:24beaucoup de modernité, qui est tournée vers
01:00:26les nouvelles technologies, qui est tournée
01:00:28vraiment, qui avance
01:00:30en même temps que sa société, et donc, je pense
01:00:32que pour les jeunes, c'est quelque chose qui peut être
01:00:34très stimulant et qui peut avoir du sens.
01:00:36Merci beaucoup. Merci d'avoir accepté de pousser les portes
01:00:38de CNews et de ce 180 minutes
01:00:40Info Weekend pour ce coup de projecteur,
01:00:42et nous, on aime les gendarmes
01:00:44et on a toujours plaisir
01:00:46à défendre votre profession,
01:00:48et évidemment, c'est important,
01:00:50votre rôle, plus que jamais. Merci beaucoup.
01:00:52Alors, Pesan, je rappelle que vous êtes la porte-parole de la
01:00:54gendarmerie nationale, vous êtes colonel aussi,
01:00:56c'est important de le dire aussi. Merci beaucoup.
01:00:58Alors, Pesan,
01:01:0015h29, quasiment, j'ai presque une minute d'avance.
01:01:02Je suis à l'heure. Vous êtes à l'heure ?
01:01:04Enfin, c'est moi qui suis à l'heure, si on avance pour une fois.
01:01:06On fait un tour d'Horizon de l'information
01:01:08avec vous, ma chère Audrey. Oui, on débute avec
01:01:10cette terrible attaque au couteau qui a eu lieu
01:01:12ce samedi à Villach, dans le sud de l'Autriche.
01:01:14Un adolescent de 14 ans
01:01:16a été tué. Cinq autres personnes ont été
01:01:18blessées. La police a indiqué avoir
01:01:20arrêté un demandeur d'asile syrien.
01:01:22La police vérifie également des témoignages
01:01:24selon lesquels l'agresseur aurait crié
01:01:26à la haque barre. En Corse,
01:01:28une jeune femme de 19 ans
01:01:30a été tuée par balle au volant de sa voiture
01:01:32hier soir. Les faits ont eu lieu à
01:01:34Pontelétchia, en Haute-Corse.
01:01:36Le parquet de Bastia privilégie la piste
01:01:38d'une méprise en lien avec la criminalité
01:01:40organisée. Il s'agit du
01:01:42troisième homicide depuis le début de l'année
01:01:44en Corse. Et puis, ce sursaut
01:01:46de popularité pour François Bayrou,
01:01:48avec 38% d'opinions favorables
01:01:50dans le baromètre mensuel de l'IFAP
01:01:52pour le JDD et 27%
01:01:54dans celui de l'IPSOS pour la tribune
01:01:56du dimanche. Dans ce dernier sondage d'ailleurs,
01:01:58le Premier ministre gagne 7 points
01:02:00par rapport au mois de janvier.
01:02:02Merci beaucoup ma chère Audrey. Alors qu'Élodie
01:02:04Hichard nous a rejoint.
01:02:06On va parler de cette une
01:02:08du journal du
01:02:10dimanche. C'est le gros focus
01:02:12de cette dernière nuit droite.
01:02:14On va parler immigration avec les vrais chiffres
01:02:16de cette submersion.
01:02:18Vous connaissez le mot.
01:02:20Elle a suscité un grand nombre de débats
01:02:22chez les politiques. Les chiffres sont
01:02:24implacables. 337 000
01:02:26entrées légales sur le territoire en 2024.
01:02:28Ce chiffre a doublé en 20 ans.
01:02:30On voit tout cela avec Laura Lestrade.
01:02:32Et on ouvre le débat avec Élodie Hichard.
01:02:34Selon les données
01:02:36chiffrées dévoilées par le JDD,
01:02:38dans les grandes agglomérations, les étrangers
01:02:40sont surreprésentés dans la délinquance.
01:02:42En 2022, Gérald Darmanin
01:02:44a détaillé les proportions.
01:02:46A Marseille, ils représentent 11% de la population
01:02:48mais 55% des mis en cause.
01:02:50A Paris, où les étrangers
01:02:52représentent 14% de la population,
01:02:54ils constituent 48% des interpellés.
01:02:56A Lyon, enfin, ils représentent
01:02:5810% des habitants et
01:03:0022% des interpellés. Sur l'ensemble
01:03:02du territoire, les étrangers constituent
01:03:047,4% de la population
01:03:06et sont impliqués dans près de 20%
01:03:08des actes de délinquance.
01:03:10Conséquence directe, ils constituent 24%
01:03:12de la population carcérale dans les prisons
01:03:14françaises, selon le ministère de la Justice.
01:03:16Alors là,
01:03:18Élodie Hichard, on a les chiffres
01:03:20qui sont, je le disais, implacables
01:03:22et ça va être difficile pour
01:03:24ceux qui disent non, qu'il n'y a pas de lien
01:03:26entre délinquance et immigration.
01:03:28Où va falloir s'y atteler ?
01:03:30Alors, surtout, c'est ce qu'on dit déjà un certain nombre de politiques.
01:03:32Il n'est pas question de faire un lien systémique
01:03:34entre la délinquance et l'immigration.
01:03:36Comme le disait Maude Bréjean, ancienne
01:03:38panne-parole du gouvernement, personne au
01:03:40gouvernement ne dit qu'un délinquant est égal
01:03:42à un étranger. En revanche,
01:03:44ça pointe effectivement, ce que disait
01:03:46notamment François Bayrou, sur la
01:03:48submersion migratoire et sur
01:03:50la délinquance, qui est beaucoup plus représentée
01:03:52chez les étrangers que chez les personnes
01:03:54nées sur le territoire national.
01:03:56En fait, il y a deux questions principales. C'est que
01:03:58d'un côté, on voit que la droite n'a aucun
01:04:00mal à parler de submersion migratoire.
01:04:02En revanche, la question et
01:04:04le socle commun, plus largement, la question
01:04:06qui se pose à elle, c'est surtout de savoir
01:04:08comment on fait face maintenant à cette submersion
01:04:10migratoire, comment on rattrape des années de retard
01:04:12où on a tout laissé faire. Et ça semble
01:04:14aujourd'hui un chantier quasiment impossible
01:04:16et titanesque tant on a trop laissé faire.
01:04:18Et ça pose la question aussi
01:04:20de la vision qu'a la gauche
01:04:22de la submersion migratoire. Puisque la gauche
01:04:24a toujours dit que cette submersion migratoire, tant
01:04:26elle n'existe pas, tant c'est une bonne chose. Ça dépend
01:04:28qui on écoute, Jean-Luc Mélenchon, qui se félicite
01:04:30de ce grand remplacement. Le problème,
01:04:32c'est quand on voit ce que représentent
01:04:34ces chiffres et les personnes qui rentrent illégalement sur notre
01:04:36territoire. Ce sont des personnes qui, parfois,
01:04:38vont laisser toutes leurs économies pour
01:04:40se soumettre à des bandes de passeurs qui sont complètement
01:04:42des organisations mafieuses. Ils sont sous
01:04:44le joug de ces passeurs. Quand ils
01:04:46arrivent sur notre territoire, ils se livrent à des faits
01:04:48de délinquance parce qu'en fait, il n'y a aucune
01:04:50intégration possible. Et là où la gauche
01:04:52est contradictoire, c'est qu'elle est d'un côté, en tout cas,
01:04:54elle se dit très humaniste, et de l'autre,
01:04:56elle ne semble pas avoir le problème
01:04:58d'accueillir des gens sur notre territoire qu'on
01:05:00n'intègre pas, à qui on n'offre ni possibilité
01:05:02de travailler, ni possibilité de se loger,
01:05:04et à qui, finalement, on dit, alors venez, il n'y a pas
01:05:06de problème, nous, on veut bien accueillir tout le monde. Mais alors, venez,
01:05:08par contre, vous ne serez pas logé, vous ne travaillerez
01:05:10pas, vous serez à la rue, potentiellement
01:05:12dans des camps, à prendre du crack, comme
01:05:14on l'a vu, par exemple, au Jardin des Halles. Et c'est vrai
01:05:16qu'il y a, du côté de la gauche, quelque chose
01:05:18de très contradictoire parce que l'immigration
01:05:20pour eux n'est pas un problème. Ils
01:05:22vendent cette immigration sans jamais se poser la
01:05:24question de savoir ce qu'on fait, en fait, de cette
01:05:26immigration-là. Et c'est sûr que là, les chiffres
01:05:28sont implacables. Et il y a un chiffre que j'ai
01:05:30noté également, c'est le lien entre l'immigration et le travail.
01:05:32C'est marginal, quoi.
01:05:34C'est 17%.
01:05:3617%. Oui, mais le problème, c'est que
01:05:38ça, c'est aussi un des grands arguments de la gauche,
01:05:40de dire, c'est important d'avoir une immigration
01:05:42parce qu'on a besoin de main-d'oeuvre. Ça peut
01:05:44être vrai dans certains domaines, pas tous,
01:05:46déjà, premièrement, et on voit bien le taux de chômage
01:05:48effectivement, chez les personnes
01:05:50qui sont immigrées. Et donc, le
01:05:52vrai problème, c'est de se dire, on a besoin de main-d'oeuvre.
01:05:54Peut-être, pas du tout, en tout cas, dans les
01:05:56vagues migratoires qu'on reçoit. Et puis, c'est
01:05:58la question que posait Bruno Rotaillot, déjà
01:06:00pendant la campagne présentielle de 2022
01:06:02avec Valérie Pécresse, de se dire, si
01:06:04on doit admettre qu'on a besoin d'une immigration de
01:06:06travail, dans ce cas-là, ça passe par des quotas qui
01:06:08sont revus chaque année au Parlement, profession par profession.
01:06:10Combien a-t-on
01:06:12besoin de main-d'oeuvre, profession par profession ?
01:06:14Et puis, c'est aussi la question, si on fait
01:06:16appel à de la main-d'oeuvre étrangère,
01:06:18alors qu'on est très loin du plein emploi en France, c'est aussi
01:06:20parce que, comme on paye trop mal
01:06:22un certain nombre d'emplois,
01:06:24et bien, effectivement, c'est de la main-d'oeuvre étrangère qui
01:06:26vient la prendre. Donc, dire en plus qu'on a besoin
01:06:28de main-d'oeuvre étrangère, il faut faire très attention, parce que
01:06:30si on en a besoin, c'est dans des
01:06:32proportions, effectivement, assez marginales.
01:06:34Maître Olivier Pardao.
01:06:36Vous savez que les
01:06:38statistiques ethniques
01:06:40sont interdites en France.
01:06:42Donc, là,
01:06:44vous n'avez que les étrangers, c'est-à-dire ceux
01:06:46qui sont étrangers. Vous n'avez pas ceux
01:06:48qui viennent d'une immigration
01:06:50récente, par exemple,
01:06:52et les chiffres seraient beaucoup
01:06:54plus conséquents encore. Moi, je trouve
01:06:56que le journal du dimanche
01:06:58a terminé
01:07:00le match, si vous voulez,
01:07:02en disant des chiffres
01:07:04que tout le monde ressent et que tout
01:07:06le monde voit. Et je trouve
01:07:08que l'éditorial qui vient d'être fait
01:07:10est particulièrement juste.
01:07:12Parce que, comme disait l'autre, la gauche n'a pas
01:07:14le monopole du cœur
01:07:16dans ces affaires-là. Parce que
01:07:18les immigrés qui arrivent
01:07:20dans des conditions telles que celles-là,
01:07:22ce n'est pas un cadeau qu'on leur fait.
01:07:24Et pardon du degré d'hypocrisie,
01:07:26quand on vient de dire
01:07:28du côté de la gauche,
01:07:30pas pour critiquer la gauche, parce qu'elle est en train d'évoluer
01:07:32aussi sur ce terrain,
01:07:34qu'il y a des
01:07:36secteurs qui ont besoin...
01:07:37Vous croyez qu'il y a une évolution de la gauche sur ce terrain ?
01:07:39En tous les cas, la population, oui. Quand vous regardez
01:07:41le sondage, vous vous rendez compte d'une chose,
01:07:43c'est que ces questions-là touchent
01:07:45autant les gens qui votent à gauche
01:07:47que les autres. Ce n'est pas vrai de leur élite,
01:07:49puisque demain, vous allez avoir
01:07:51une motion de censure sur ce thème-là,
01:07:53sur le thème de submersion.
01:07:55Mais en réalité,
01:07:57entendre la gauche dire que c'est formidable
01:07:59parce que ça va permettre d'avoir
01:08:01plus de population active quand on connaît le chômage,
01:08:03c'est surtout formidable parce que ça permet
01:08:05d'avoir des salaires qui sont
01:08:07moins tendus que s'il y a
01:08:09peu de gens. Donc, vous voyez, tout est à front,
01:08:11renversé. Et donc, à un moment donné,
01:08:13je crois que le réel finit toujours
01:08:15par l'emporter sur le discours
01:08:17et que ce phénomène-là,
01:08:19que l'on voit
01:08:21dans le monde entier, aux Etats-Unis,
01:08:23que l'on voit en Allemagne,
01:08:25que l'on a vu en Angleterre,
01:08:27ce phénomène-là, il faut à un moment donné sortir
01:08:29de ce mythe de l'immigration
01:08:31des années d'avant-guerre
01:08:33ou des années 50-60
01:08:35pour être confronté à une réalité
01:08:37et savoir ce que les populations veulent faire.
01:08:39Je vous donne la parole dans quelques instants.
01:08:41J'aimerais que vous écoutiez Pierre-Jean Doriel,
01:08:43qui était mon invité dans Mini-News,
01:08:45qui est directeur de l'Institut des Français de l'Étranger.
01:08:47Écoutez, j'ai trouvé que c'était particulièrement intéressant.
01:08:49Il y a une
01:08:51« submersion » pour reprendre ce mot,
01:08:53qui n'est pas le mien, mais je le reprends,
01:08:55qui est de l'ordre purement démographique.
01:08:57Moi, je veux bien qu'on dise tout
01:08:59ce qu'on veut, mais aujourd'hui,
01:09:01en 2023, de mémoire, 30% des 0-4 ans
01:09:03sont d'origine étrangère,
01:09:05au moins des deux parents, extra-européenne.
01:09:09Si on prend la population des gens âgés
01:09:11de plus de 80 ans, on est à 3%.
01:09:13Intéressant, ce que dit
01:09:15Pierre-Jean Doriel,
01:09:17Brice Socol.
01:09:19Dans l'étude que nous avions faite,
01:09:21j'ai envie de reprendre
01:09:23la phrase de Michel Rocard,
01:09:25« On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ».
01:09:27C'est Michel Rocard qui l'avait dite à l'époque.
01:09:29C'est un peu le sentiment des Français aujourd'hui.
01:09:31C'est-à-dire qu'on a deux sujets, deux problèmes.
01:09:33On a le sujet de l'immigration,
01:09:35l'immigration illégale,
01:09:37qui est un vrai sujet,
01:09:39qu'on a du mal à traiter à l'échelle nationale
01:09:41et à l'échelle européenne.
01:09:43Et on a le sujet de l'intégration,
01:09:45qui est un échec depuis 30 ans, il faut le reconnaître.
01:09:47Cette notion d'intégration est un échec.
01:09:49Ce sont les deux sujets importants
01:09:51pour une majorité de Français.
01:09:53Et pour une majorité de Français,
01:09:55de droite et de gauche,
01:09:57vous avez les électeurs de gauche
01:09:59et vous avez
01:10:01ceux qui font de la politique.
01:10:03Et là, il y a un décalage.
01:10:05Et ce décalage,
01:10:07on le ressent depuis maintenant
01:10:095-6 ans dans les urnes.
01:10:11C'est-à-dire que la gauche ne répond pas
01:10:13au vrai sujet de société auquel elle pourrait être confrontée.
01:10:15Le sujet de l'immigration en est un.
01:10:17Le sujet de la sécurité
01:10:19en est un autre.
01:10:21Le sujet économique et du travail
01:10:23en est un autre. La gauche a abandonné
01:10:25ces trois sujets au profit de sujets sociétaux.
01:10:27Et ça ne marche pas parce que
01:10:29nous sommes rattrapés par la réalité.
01:10:31Le problème, c'est qu'il y a des enjeux politiques.
01:10:33Il y a des enjeux politiques aujourd'hui.
01:10:35Quand en 2015, Angela Merkel
01:10:37décide de manière unilatérale
01:10:39d'ouvrir les frontières
01:10:41de l'Union européenne et de l'Allemagne
01:10:43pour accueillir des millions de réfugiés syriens,
01:10:45ça commence là.
01:10:47Quand on parle de submersion en termes d'images,
01:10:49en termes de symboles et dans la symbolique,
01:10:51ça fait peur aux gens.
01:10:53Et aujourd'hui, quand François Bayrou nous dit
01:10:55« Moi, je suis prêt à un débat
01:10:57sur l'identité nationale »,
01:10:59je pense qu'il a raison.
01:11:01Se poser la question aujourd'hui,
01:11:03des questions migratoires, des questions de sécurité,
01:11:05des questions culturelles,
01:11:07c'est une question à laquelle tous les Français
01:11:09devraient pouvoir répondre.
01:11:11Et ce débat sur l'identité nationale
01:11:13me semble aujourd'hui nécessaire.
01:11:15Si on ne le fait pas,
01:11:17si on continue à repousser
01:11:19les vrais sujets,
01:11:21je pense que les Français nous rattraperont
01:11:23et les Français nous diront,
01:11:25ils commencent à le dire,
01:11:27mais on veut des politiques qui nous parlent des vrais sujets.
01:11:29– Je voulais vous montrer,
01:11:31tout de suite, Karima,
01:11:33le chiffre des étrangers incarcérés,
01:11:35c'est un chiffre aussi important pour étayer notre débat.
01:11:37La représentation des étrangers
01:11:39incarcérés par rapport
01:11:41à la population globale,
01:11:43c'est 8% dans la population globale,
01:11:4524% dans la population carcérale.
01:11:47Deux chiffres.
01:11:498% dans la population globale,
01:11:5124% dans la population carcérale.
01:11:53– Clairement,
01:11:55les chiffres montent la surreprésentation.
01:11:57Les chiffres sont là,
01:11:59vous les connaissez en tête.
01:12:01– Exactement.
01:12:03C'est-à-dire, vous avez mentionné
01:12:05comme quoi le débat doit se faire.
01:12:07Je pense que la plupart
01:12:09des Français ont déjà tranché
01:12:11quand on fait des enquêtes d'opinion.
01:12:13– Les sauvages, le pauvre.
01:12:15– Voilà, la réalité.
01:12:17Je dis aussi, vous savez,
01:12:19l'immigration comme telle,
01:12:21c'est toujours une question de nombre, de proportion.
01:12:23Il n'y a pas
01:12:25de possibilité
01:12:27d'intégration
01:12:29quand les capacités d'accueil sont saturées.
01:12:31Il n'y a pas de générosité
01:12:33quand il n'y a plus capacité d'accueil.
01:12:35Et il n'y a pas de générosité
01:12:37quand vous déstabilisez
01:12:39les sociétés d'accueil comme telles aussi.
01:12:41C'est-à-dire qu'à un moment donné,
01:12:43quand on parle,
01:12:45on parlait à une certaine époque,
01:12:47on dit que l'immigration est une richesse,
01:12:49c'est quand il y a un échange.
01:12:51Mais il n'y a plus d'échange possible
01:12:53si on en vient finalement
01:12:55à l'immigration incontrôlée,
01:12:57de ces flux incontrôlés.
01:12:59Il va y avoir une facilité
01:13:01à avoir des replis communautaires,
01:13:03voire même communautaristes.
01:13:05Et c'est ce qu'on voit aujourd'hui.
01:13:07Donc on encourage aussi
01:13:09des réseaux criminels,
01:13:11on encourage des réseaux de passeurs,
01:13:13on encourage le dévoiement aussi
01:13:15de grands idéaux.
01:13:17On parlait des demandeurs d'asile.
01:13:19On peut comprendre humainement
01:13:21certains individus qui ont besoin de protection.
01:13:23Mais le problème aujourd'hui,
01:13:25c'est que ça a été dévoyé,
01:13:27c'est devenu une forme de filière
01:13:29d'immigration tout simplement.
01:13:31Et les pays,
01:13:33les différents pays n'ont pas vocation
01:13:35à accueillir tout le monde non plus.
01:13:37Et ce n'est pas de manquer d'humanité,
01:13:39c'est juste une forme de réalisme.
01:13:41Et on l'a vu dans des pays,
01:13:43notamment dans des pays scandinaves,
01:13:45qui ont dit que la social-démocratie
01:13:47est possible seulement si on a justement
01:13:49cette capacité d'accueil, d'intégration.
01:13:51C'est-à-dire que vous déstructurez
01:13:53complètement des pays, et avec les conséquences
01:13:55qu'on connaît aujourd'hui.
01:13:57C'est la fin de ce 180 minutes Info Week-end.
01:13:59Merci de m'avoir accompagné.
01:14:01Merci surtout pour votre très grande fidélité
01:14:03tous les week-ends.
01:14:05Merci à l'équipe qui m'a entouré.
01:14:07Déborah Smadja, Sébastien Caquineau,
01:14:09Le Fidèle, Romain Gogelin,
01:14:11Pierrick Bastide, Audrey Héberteau pour l'info.
01:14:13Merci à la programmation, évidemment.
01:14:15Merci aux équipes en régie.
01:14:17Dans quelques instants, c'est Patron en question.
01:14:21Merci de nous accueillir
01:14:23sur CNews, première chaîne
01:14:25d'information de France.
01:14:27Nous sommes avec Audrey Héberteau
01:14:29pour un nouveau tour d'horizon de l'information.
01:14:31Une attaque au couteau a eu lieu
01:14:33ce samedi à Villach, dans le sud de l'Autriche.
01:14:35Un adolescent de 14 ans a été tué.
01:14:37Cinq autres personnes ont été blessées.
01:14:39La police a indiqué avoir arrêté
01:14:41un demandeur d'asile syrien.
01:14:43La police autrichienne vérifie également
01:14:45des témoignages selon lesquels
01:14:47l'agresseur aurait crié à l'AGBAR.
01:14:49Cette réaction du chef
01:14:51de la diplomatie française.
01:14:53Personne n'est obligé d'adopter notre modèle
01:14:55mais personne ne peut nous en poser le sien.
01:14:57C'est ce qu'a affirmé sur la plateforme
01:14:59X Jean-Noël Barraud.
01:15:01Il réagissait aux critiques du vice-président américain
01:15:03J. Devens sur un recul de la démocratie
01:15:05en Europe, rappelant que
01:15:07la liberté d'expression est garantie
01:15:09en Europe.
01:15:11Et puis le secrétaire d'état américain Marco Rubio
01:15:13a rencontré le premier ministre israélien
01:15:15Benjamin Netanyahou.
01:15:17L'entretien a eu lieu à Jérusalem
01:15:19au lendemain de nouvelles libérations d'otages.
01:15:21Marco Rubio a entre autres
01:15:23discuté de la proposition de Donald Trump
01:15:25de prendre le contrôle de la bande
01:15:27de Gaza et d'en déplacer ses habitants
01:15:29vers l'Egypte et la Jordanie.
01:15:31Merci beaucoup Audrey.
01:15:33Il est quasiment 16h.
01:15:35Tout de suite place à notre long format
01:15:37mineurs délinquants,
01:15:39l'escalade de la violence.

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