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Le secrétaire national UFAP-UNSa, Wilfried Fonck, était invité de l’émission Punchline sur CNEWS ce lundi 17 février. «Nous sommes dans l’incapacité d’offrir du travail à chaque détenu qui en fait la demande», a-t-il déploré. 

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Transcription
00:00Aujourd'hui, il est vrai qu'en termes d'activité, parfois, on peut légitimement s'interroger sur la pertinence de certaines.
00:05Là, ça en fait partie.
00:06Allez à les soins du visage, expliquez-moi.
00:08Pour remettre un peu les choses dans le contexte, parce que la date du 14 février, c'est une pure coïncidence de calendrier.
00:16Quelque part, ça aurait très bien pu se dérouler à la Chandleur, au mercredi décembre.
00:21Mais là, bon, voilà, quelque part, c'est tombé ce jour-là, manque de bol.
00:24D'un autre côté, effectivement, la vraie question, c'est quelle est la pertinence d'une activité ?
00:29Par rapport à la prise en charge de la population pénale et par rapport surtout au but derrière, qui est la réinsertion des détenus.
00:37Donc, il y en a certaines où, effectivement, il y a derrière un second effet qu'on ne voit pas tout de suite.
00:43Là, celui-là, ce n'était pas véritablement non plus une activité, on va dire, soins du visage.
00:47C'était plus une activité où on essayait d'apprendre aux détenus comment on peut prendre soin de soi.
00:55Voilà, après, derrière, comment on passait par l'administration pénitentiaire, voilà pour le contexte.
01:02Après, derrière, effectivement, nous, ce qu'on en pense, c'est toujours la même chose.
01:06C'est-à-dire que derrière, on ne peut pas laisser des détenus oisifs dans une cellule.
01:10On combat, finalement, cette oisiveté où on les laisse enfermés 22h sur 24 parce qu'on n'a pas la capacité de pouvoir,
01:17effectivement, offrir des activités à tout le monde.
01:21Donc que derrière, le garde des Sceaux nous fasse une proposition en disant, on va prioriser exclusivement la formation et le travail.
01:28C'est ce qu'il dit. Il dit cours de français et sport.
01:31En prison depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
01:35Aujourd'hui, on est dans l'incapacité totale d'offrir un poste de travail à chaque détenu qui en fait la demande.
01:41Aujourd'hui, on a des détenus qui entrent en prison, qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter,
01:46et qui ressortent toujours en ne sachant ni lire, ni écrire, ni compter.
01:49Ils ressortent avec un soin du visage.
01:50Avec un soin du visage, effectivement.
01:52Alors peut-être que ça contribuera ou pas à leur réinsertion.
01:55Mais toujours est-il que derrière, nous, on veut bien actionner ce genre de levier.
01:58Il n'y a aucun sujet là-dessus.
02:01Par contre, aujourd'hui, c'est comment on attire les sociétés, les entrepreneurs dans le milieu carcéral
02:06pour justement proposer du travail pénal.
02:08Comment derrière le ministère de l'Éducation nationale, dont relève la formation et la scolarité des détenus,
02:15comment on augmente la volumétrie des enseignants
02:18et comment aujourd'hui l'administration pénitentiaire contraint aussi les détenus à participer à ce type d'activité.

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