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00:00Bienvenue au Coeur du Crime, un podcast ici des Archives d'Europe 1.
00:08Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la gendarmerie nationale ?
00:18Je m'appelle Jan Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:27Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:42L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:57Le professeur Conrad, le directeur de l'hôpital, prétend que j'aurais pu empêcher toute l'affaire.
01:07C'est vrai, peut-être.
01:10Malgré tout, je me demande comment j'aurais pu prévoir une tragédie aux conséquences aussi graves et une telle nuit de terreur
01:18à partir de quelques mots prononcés à voix basse que j'ai surpris par hasard.
01:24Si le professeur Conrad est le directeur de l'hôpital, je suis son second, c'est-à-dire que je suis sur le terrain
01:31et que c'est à moi qu'incombe réellement toutes les responsabilités.
01:36Depuis le Vietnam, où j'assumais la fonction désespérante de médecin en première ligne, je souffre de migraines chroniques.
01:45Je ne me plains pas, ça aurait pu être pire, si vous voyez ce que je veux dire.
01:50N'empêche que je me suis aménagé un coin migraine dans une petite pièce qui sert de débarras à côté de la salle de physiothérapie.
01:58Un endroit discret, reculé et sombre à souhait.
02:04Surtout en service de nuit.
02:08Cette nuit-là, un orage violent éclate et l'orage est chez moi synonyme de migraine.
02:15Il n'y a pas d'urgence, les services sont calmes, j'en profite donc pour aller m'étendre dans mon repère.
02:22Allongé sur ma chaise longue, je m'enfonce dans une bienheureuse torpeur
02:28quand j'entends les pas rapides et le bruissement à mis de nez reconnaissable entre mille.
02:33Des infirmières en déplacement.
02:36Elles entrent dans la pièce à côté et se mettent à chuchoter comme de jolies sorcières sur la lande.
02:43« Tu es sûr qu'on pourra voir Norma ? »
02:46« Je reconnais la voix de mademoiselle Kirk, l'infirmière-chef de l'économat. »
02:51« Bien sûr, sans problème, mais est-ce que ça n'est pas aller un peu loin, Kirk ? »
02:56S'inquiète une seconde voix.
02:58« Oh, mais tout ça, c'est pour rire, c'est pour faire une farce.
03:02D'ailleurs, tu te rappelles quand elle a mis une araignée dans mon lit ? »
03:06Il y a un moment de silence.
03:09« Mon indiscrétion involontaire me met quand même mal à l'aise.
03:12Aussi, je ne fais aucun mouvement qui trahirait ma présence. »
03:17La conversation secrète reprend.
03:20« Bon, d'accord, Kirk, je suis avec toi, mais j'espère que tu sais ce que tu fais. »
03:24« Oui, oui, n'aie pas peur. »
03:26Elle se disperse et se dirige vers la porte quand une troisième voix murmure.
03:32« En tous les cas, moi, j'en suis pas. »
03:34« Bon, d'accord, Phyllis, on agira sans toi. »
03:39Elles s'en vont et je n'en entends pas davantage.
03:44« La petite mademoiselle Kirk. »
03:48Je ne devais plus jamais entendre sa voix.
03:52Plus jamais.
03:55Une sieste plus tard et ma migraine atténuée,
03:58je quitte mon repère et je vais trouver Shelley du service des urgences.
04:03« Salut, Dan, rien de neuf depuis tout à l'heure ?
04:06« À part l'orage et votre sieste, docteur, rien d'extraordinaire. »
04:09« Bon, dites-moi, Dan, ça vous dirait une petite partie d'échec ? »
04:12« Ah ben, je l'ai voulu proposer, docteur, » dit-il en se levant lourdement.
04:17Nous longeons le couloir de la salle numéro huit
04:20quand nous croisons quatre infirmières.
04:23Je ne me rappelle que trop les détails de cette fin de nuit tragique.
04:29Les quatre infirmières viennent du haut, les poussent une chaise roulante.
04:34Mademoiselle Kirk fait partie du groupe.
04:37C'est d'ailleurs elle qui pousse la chaise roulante
04:40dans laquelle est assise Norma Warden du service opératoire.
04:45Norma.
04:47À garde.
04:49Les cheveux en désordre.
04:52Norma.
04:53Secouée de tremblements.
04:55Les pupilles dilatées.
04:57Le souffle saccadé.
04:59Court.
05:01« Mais qu'est-ce qui se passe-t-il, mademoiselle ? »
05:05Mademoiselle Kirk, pâle comme une morte,
05:09se contente de secouer la tête sans pouvoir dire un mot.
05:14Les deux autres infirmières ne valguèrent mieux.
05:16Un quatuor de fantômes vomit par l'orage.
05:21Je me penche sur Norma, sous sa peau glacée, son poux balachamade.
05:26Je lance un coup d'œil interrogateur à mademoiselle Kirk.
05:31La pauvre hoche encore une fois ou deux la tête
05:35et s'évanouit.
05:38C'est alors que je remarque qu'elle et Norma sont en pyjama
05:42tandis que les deux autres sont en tenue de ville.
05:46Je me retourne vers Darnshellet.
05:48Il est déjà au bout du couloir pour activer le service des urgences.
05:52« Mais bon sang, que se passe-t-il, mademoiselle ?
05:54Je veux une réponse !
05:56Ah ! Docteur… »
06:00bafouille une grande blonde en tailleur classique.
06:04Et c'est tout ce qu'elle peut dire.
06:06Shelley revient avec son personnel de choc.
06:08Nous prenons les choses en main.
06:10Je me retourne vers les deux infirmières au moment où elles entrent dans l'ascenseur.
06:13Un détail me saute aux yeux.
06:16La blonde en tailleur classique balance un grand sac en perles de bois à bout de bras.
06:23Malgré le sérieux de la situation, ça me choque un peu.
06:28Exactement comme de porter une chemise écossaise sous un smoking.
06:34On se fait parfois de ces réflexions, je vous jure.
06:38En fait, il s'est avéré par la suite que cette réflexion n'était pas si idiote que ça.
06:45Quand le jour se lève, je regarde Darnshellet verser de l'eau froide dans une éprouvette
06:50pour faire bouillir sur le bec benzen.
06:52C'est ce qu'ils appellent « préparer le kawa façon toubib ».
06:59Mon vieux Dan, il s'agit, à n'en pas douter, d'un syndrome de choc, de choc très grave.
07:05Surtout dans le cas de Norma.
07:08Et puis, il y a un truc bizarre.
07:12Avez-vous remarqué les différents degrés de choc chez ces quatre filles ?
07:16Norma, qui était dans la chaise roulante, était pour ainsi dire dans le coma.
07:20La petite Kirk, qui s'est évanouie, présente le degré suivant.
07:24Quant aux deux autres, celles qui sont parties, elles étaient simplement secouées.
07:29Et alors, docteur ?
07:31Ben, mon opinion est que ces jeunes femmes ont eu une peur presque mortelle.
07:37Je l'ai.
07:39Et je ne crois pas si bien dire.
07:42Car à sept heures du matin, Norma meurt.
07:45La petite Kirk tombe en état de catalepsie.
07:49À croire qu'en cette nuit d'orage, elles ont vu un fantôme.
07:54Mais les fantômes n'existent pas, c'est bien connu.
07:57Alors, qu'ont-elles vus en réalité ?
08:01C'est ce que vous saurez dans quelques instants.
08:11Pendant mon service de nuit à l'hôpital de Newport,
08:14je surprends subrepticement les chuchotements de quelques jeunes infirmières en train de comploter.
08:20Je me contente de hausser les épaules sans me manifester.
08:24Aujourd'hui, je pense que j'aurais dû...
08:27J'aurais dû faire quelque chose.
08:30Quelques heures plus tard, en effet, je les ai retrouvées en état de choc grave, très grave, du sérieux.
08:35Car l'une d'entre elles meurt à l'aube, et la seconde tombe en catalepsie.
08:41Quant aux deux autres, elles ont disparu dans la nature, et dans quel état, Dieu seul le sait.
08:46Le professeur Conrad, le directeur, m'a toujours fait penser à un coquet.
08:50N'il vous considère d'un œil triste, son vieux visage plissé,
08:55encadré de deux grandes oreilles qui pendent de chaque côté ?
08:59On m'a dit que vous étiez présent hier soir, Alex, quand cette navrante histoire a commencé.
09:05En effet, j'y étais, professeur.
09:07Savez-vous que mademoiselle Heron et mademoiselle de Marasson donnaient leur démission sans préavis, cette nuit ?
09:14Attendez, professeur, vous voulez parler de ces deux infirmières, là ?
09:18Précisément, Alex, précisément.
09:22Pouvez-vous m'expliquer ce qui a bien pu se produire ?
09:26Tout ce que je peux vous dire, professeur, c'est qu'elles ont eu une peur bleue.
09:31Quoi, une peur bleue, ici, à l'hôpital ?
09:33Oui, à l'hôpital, professeur.
09:36De la terreur à l'état pur, j'en mettrais ma tête à couper.
09:41Et soudain, insidieusement, la conversation que j'ai surprise la veille me revient, par bribes.
09:49Tu es sûr qu'on pourra voir Norma ?
09:51Mais sans problème.
09:52Dis, est-ce que c'est pas aller un peu loin ?
09:57Sous ce jour nouveau, ces chuchotements anodins me font frissonner.
10:02Mais je décide de ne rien dire pour l'instant au professeur Conrad.
10:05En tous les cas, pas avant de plus amples renseignements.
10:10Je prends congé de lui.
10:13Sur le chemin du labo, je me souviens d'autre chose.
10:16Les dernières paroles de Mlle Kirk.
10:19D'accord, Phyllis, on agira sans toi.
10:24Je téléphone à M. O'Neill, chef du personnel, pour savoir s'il n'y a pas une Phyllis parmi les deux démissionnaires de la veille.
10:33À peine ai-je raccroché que mon poste de téléphone sonne, le professeur Conrad.
10:38Une chose me chiffonne, Alex.
10:40Je voudrais votre avis.
10:41Pensez-vous que nous devrions appeler la police ?
10:45Grave question.
10:47Je réfléchis un moment.
10:49La question est grave.
10:51Elle mérite réflexion.
10:54Non, professeur, je pense que non.
10:57De toute manière, pas tout de suite.
10:59Inutile de donner une publicité navrante à l'établissement.
11:03Vous en êtes certain, Alex ?
11:05Écoutez, professeur, je suis médecin, pas flic.
11:09Tout ce que je peux vous dire est que Norma est morte d'un infarctus, et en général, on assassine autrement que par infarctus.
11:17Alex, vous oubliez de préciser que cet infarctus a été provoqué par la terreur.
11:23Oui, j'ai effectivement oublié de le préciser, professeur.
11:27Effectivement.
11:28Alex, ne pensez-vous pas que la police devrait examiner le foyer des infirmières de Fontencomble ?
11:34Oui, bien sûr, professeur.
11:37C'est un autre aspect du problème.
11:39J'avoue que c'est un angle sous lequel je n'avais pas envisagé la question.
11:43Eh bien, moi, si, Alex.
11:45Je ne tiens pas à provoquer des bavardages malveillants sur l'hôpital.
11:48Professeur, s'il vous plaît, accordons-nous 24 heures.
11:52La nuit porte conseil.
11:54Bonne nuit, professeur.
11:57Et je raccroche.
12:00Je me lève et je me sers un fond de whisky de ma réserve personnelle.
12:05Mon intuition me dit qu'une fouille en règle du quartier des infirmières serait vaine.
12:12Non, je pense que la réponse se trouve dans leur tête,
12:16et non dans leur armoire.
12:19J'hésite devant un second verre de whisky,
12:22quand M. O'Neill, le chef du personnel, me téléphone.
12:26Alex, il n'y a pas de Phyllis parmi les fugues.
12:29En revanche, il y a une Phyllis Minetti qui les connaît très, très bien.
12:32Vous voulez s'y coordonner ?
12:35Cette question...
12:38J'ai déjà vu plusieurs fois Phyllis Minetti, la petite infirmière, dans la salle 3.
12:43C'est une petite blonde potelée.
12:45Je la reconnais immédiatement quand elle entre dans le labo une demi-heure plus tard.
12:50Excusez-moi de vous avoir dérangé chez vous, Mlle Minetti.
12:53C'est gentil de votre part d'être venue.
12:56Je me doute de ce dont il s'agit, docteur.
12:59Ah bon ?
13:00Oui. L'histoire de Norma et des autres. C'est ça ?
13:04C'est ça, Mlle Minetti.
13:07Dites-moi, avez-vous une idée de ce qui s'est réellement passé ?
13:10Non, docteur, non. Pas la moindre.
13:12Ah, c'est curieux, Mlle Minetti.
13:15Pourtant, hier, vous êtes entrée dans le débarras à côté de la salle de physiothérapie
13:19avec au moins deux autres infirmières. Vous vous rappelez ?
13:24Si sa surprise est évidente, elle ne manifeste aucune émotion.
13:30Vous nous avez vus, docteur ?
13:32Non, je ne vous espionnais pas, croyez-moi, Mlle. Je me reposais sur une chaise longue.
13:38Puisque vous y étiez, docteur, vous devriez savoir que je n'ai rien à voir avec cette histoire de main.
13:44Là, vous voyez, j'aurais dû être plus attentif à sa réponse, car je me contente de dire…
13:48Oui, je sais bien, je l'ai entendu, Mlle, mais vous pourriez peut-être m'éclairer davantage.
13:53Je refuse d'être impliqué dans cette sale histoire, docteur.
13:56Mais enfin, Mlle, ça n'est pas un roman policier, voyons !
13:59N'empêche que Norma est morte et que Kirk a perdu l'esprit apparemment pour toujours.
14:04Quant aux deux autres, vous voyez dans quelle situation ça nous met.
14:10Mlle Minetti, je suis presque certain qu'il s'agit d'une farce, une espèce de farce idiote qui a mal tourné.
14:19Kirk n'a-t-elle pas parlé d'araignées glissées dans son lit ?
14:25Vos deux autres amis ont vraisemblablement été pris à leur propre piège. Un fameux piège, d'ailleurs.
14:33Mlle Minetti secoulait la tête obstinément.
14:36Pourquoi s'adresser à moi, docteur ? Vous savez que je n'y suis pour rien.
14:40Demandez plutôt à Harris de Marras ou à Marjorie Horn. Elles y étaient, elles.
14:46Bon. Très bien, Mlle. Merci d'être venue me voir. Bonsoir.
14:55Tard dans la soirée, je vais avec Shelley rendre visite à Mlle Kirk.
15:00Il n'y a, hélas, aucun changement. Elle est bel et bien en train de perdre l'esprit, définitivement.
15:09Mais bon Dieu, qu'est-ce qui a pu leur inspirer une telle trouille ?
15:15C'est dans la salle de repos des chirurgiens où nous nous sommes arrêtés pour bavarder que je comprends soudain.
15:22C'est comme si j'étais frappé par la foudre. Sans le savoir, Phyllis Minetti m'a donné l'explication.
15:30Je n'ai rien à voir avec cette histoire de main.
15:34Au mur de la salle est épinglé le programme des opérations chirurgicales communiquées à la date d'hier.
15:43Sinus pylodinale, Dr. Scheer, 9h. La paratomie pour sondage, Dr. Hauser, 11h.
15:49Amputation de la main, Dr. Moran, 14h.
15:57En lisant machinalement la dernière intervention, je me souviens, par Dieu sait quel rapprochement,
16:04du sac en perles de bois que la grande blonde en tailleur classique balançait à bout de bras.
16:10Et automatiquement, les mots de Phyllis Minetti me reviennent.
16:14Je n'ai rien à voir avec cette histoire de main.
16:18Mon Dieu, la main était dans le sac.
16:23Cette moiselle se sent d'une manière ou d'une autre procurer cette main pour faire une farce, si j'ose dire, à la pauvre Norma.
16:32Le diligent M. O'Neill parvient à joindre la grande blonde au sac.
16:36Reuse de ma race, elle s'est réfugiée dans sa famille à Parangon Falls.
16:42Je lui demande de venir me voir à l'hôpital le plus vite possible.
16:45Bien évidemment, comme je m'y attendais, elle refuse.
16:48Finalement, après avoir eu recours aux menaces, elle accepte un entretien.
16:53Et alors, mademoiselle de ma race, je vous écoute.
16:58La pauvre fille est au bord des larmes.
17:02Si on avait su, docteur, mon Dieu, si on avait su !
17:06Ce qui est fait est fait, mademoiselle de ma race.
17:09Allez, je vous écoute, racontez-moi tout ça.
17:14Kirk et Norma n'arrêtaient pas de se jouer des tours, docteur.
17:18Kirk et Norma n'arrêtaient pas de se jouer des tours, docteur.
17:21On s'en remonte à loin, ça remonte à leurs études.
17:24Dernièrement, Norma avait trouvé drôle de glisser une araignée dans le lit de Kirk.
17:29Évidemment, des représailles s'imposaient, n'est-ce pas ?
17:32J'étais en salle d'opération au cours de l'amputation de la main,
17:36mais au lieu de porter la main en biopsie, comme j'aurais dû, je l'ai donnée à Kirk.
17:41Ce soir-là, Kirk et Norma sont allées se laver les cheveux,
17:45c'est pour ça qu'elles étaient en pyjama.
17:48Kirk a attendu que Norma s'en aille pour aller glisser la main amputée sur son oreiller.
17:54Il y avait un orage terrible ce soir-là, docteur.
17:57Les éclairs se succédaient sans arrêt.
18:00Kirk a trouvé drôle d'enlever l'ampoule de la chambre et celle de la table de chevet
18:07pour que la main soit éclairée par les éclairs de l'orage.
18:13Nous étions cachés dans la chambre en face.
18:16Nous regardions par la porte entreverte.
18:19Norma est entrée dans sa chambre.
18:22Nous avons entendu le déclic du commutateur,
18:25et puis, tout à coup, un hurlement horrible.
18:29Horrible, docteur !
18:31Nous sommes sortis immédiatement.
18:33Kirk a ouvert la porte de Norma, et puis elle a hurlé à son tour,
18:37et elle s'est évanouie, mon Dieu.
18:39C'était horrible, docteur, horrible.
18:42La main, la main bougeait sur l'oreiller comme une araignée.
18:48Elle bougeait, elle bougeait.
18:51Allons, calmez-vous, mademoiselle de Marras, et écoutez-moi bien.
18:55La main ne bougeait pas, elle ne pouvait pas bouger.
18:58Ce sont les éclairs de l'orage qui vous ont donné cette horrible impression.
19:04Mais mademoiselle de Marras ne m'écoutait déjà plus.
19:07Elle venait de pénétrer à son tour dans l'univers de la folie.
19:37Écoutez aussi l'épisode suivant en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute.

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