François Cluzet évoque avec émotion ses derniers instants avec Jean-Pierre Bacri : "Il m'embrasse et..."
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00:00Qu'est-ce que vous répondez à ceux, on sent, vous, les artistes qui vous placent dans, maintenant, l'establishment, pour dire, les fameux bobos.
00:08Je me rappelle Bakri qui disait, bah oui, oui, je suis bobo, ça me gêne pas qu'on me le dise, je suis fier d'être bobo d'une certaine façon.
00:13Bourgeois bohème, c'est pas mal non plus.
00:15Vous savez, Bakri, je l'ai connu très bien, on avait 20 ans tous les deux, on était au court périmonie, il est devenu un de mes amis, je l'ai pleuré bien évidemment quand il est parti.
00:24Vous savez, je l'ai rencontré très peu de temps avant qu'il parte.
00:27Et puis, il m'embrasse et il sort deux, trois conneries, beaucoup d'humour, et puis il me dit, réembrasse-moi.
00:33Alors, je me suis dit, c'est par amitié parce qu'on s'était pas... et puis ensuite, il est mort.
00:37Donc, c'était une manière de me dire, maintenant, je t'ai dit bonjour, maintenant, je te dis adieu.
00:41C'est un type d'une intégrité incroyable, très vigilant.
00:44Rappelez-vous ses discours au César où, attention, il disait, que va devenir Canal+, on a le...
00:49Alors, on voit ce que ça donne, on supprime toutes les altérités.
00:53Or, c'est ça, cette nuance dont on a besoin.
00:55Quitte à dire une connerie, on prend un peu un chemin de traverse.
00:59Autrement, on suit une ligne droite.
01:01Souvent, il y a un idpoul sur la ligne droite.