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Vincent Hervouët, éditorialiste politique étrangère, apporte une analyse sur la déclaration de Donald Trump qui tacle Volodymyr Zelensky : «Il n’y a rien de personnel dans la déclaration de Donald Trump». 

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Transcription
00:00Il y a quelque chose qui ne va pas, parce qu'en face de lui, il a des professionnels.
00:03L'Avrof et la Russie, c'est des professionnels aguerris.
00:06Et là, j'ai le sentiment de quelqu'un qui ne maîtrise pas tout à fait son sujet
00:10et qui ne se rend pas compte de ce qu'il fait.
00:12Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:14Parce que je pense qu'au contraire, c'est très contenu.
00:16Ce n'est pas du tout une déclaration sous l'emprise de la colère, de l'émotion,
00:20comme Trump le fait parfois.
00:21C'est assez calibré.
00:23Et puis, en plus, ça vient de loin.
00:24D'abord, il y a une réalité politique, c'est-à-dire qu'à partir du moment
00:27où les Américains veulent un accord avec la Russie,
00:30Zelensky devient évidemment gênant.
00:32Et son sort est scellé depuis le coup de fil d'il y a dix jours.
00:38Il sera passé par profil zéperte.
00:40Il devra être débarqué.
00:41Et tout le monde l'imaginait bien, parce que les Russes n'en veulent pas
00:44comme interlocuteur, avec des prétextes d'ailleurs absolument fallacieux,
00:47comme quoi, n'ayant pas été réélu depuis un an, il n'est plus légitime.
00:51Il ne pourra pas signer un accord de paix.
00:54C'est quand même du juridisme.
00:55C'est très communiste comme procédure.
00:58Mais surtout, côté américain, on n'a plus besoin de quelqu'un
01:02qui incarne comme ça la résistance en kaki.
01:04On n'a pas besoin d'un chef de guerre héroïsé qu'on embrasse dans ses bras
01:09comme si c'était un compagnon de tranchée dans la cour de l'Elysée.
01:13On a besoin d'un homme avec lequel on construise l'avenir.
01:17Et, dernière chose, il n'y a rien de personnel dans la déclaration de Trump.
01:23C'est du business, c'est business as usual.
01:26C'est-à-dire qu'il n'y a rien de personnel, vraiment.
01:28C'est le monde des affaires.
01:30La semaine dernière, le secrétaire au trésor américain est allé à Kiev
01:34et il a vu Zelensky.
01:35Il lui a proposé un accord confidentiel et privilégié,
01:41dont on a eu le contenu, qui prévoyait que l'Ukraine cède
01:45pour 500 milliards de terres rares, de minerais, de ports,
01:53d'infrastructures aux Américains pour solde de tout compte,
01:57pour l'aide qu'ils avaient apportée depuis trois ans.
02:00Zelensky a refusé cet accord.
02:03À partir de ce moment où il ne veut pas, il devient un adversaire.
02:07Écoutons Zelensky.
02:08C'est le business.
02:09Non, non, attendez.

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