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00:00Qu'as-tu vu au moment de lire le rapport avec Tamid?
00:05Je pense que ce rapport est important.
00:09C'est le tournant du mandat.
00:11Le tournant du mandat?
00:13Pour moi, le mandat a filé le trajectoire important pour les Sénégalais.
00:19Mais il a aussi filé le mandat pour les stabiliser.
00:23Il faut savoir qu'il y a deux types de partisans.
00:27Les partisans de Bénaud, Macky et les partisans au pouvoir.
00:32C'est toujours difficile pour nous d'avoir des débats car nous sommes dans l'opposition.
00:36Les gens pensent que nous devons prendre notre position ici alors qu'on ne l'a pas fait.
00:41A l'époque, tu te rappelles le P-7 qui s'étendait ici.
00:45Tu te rends compte qu'il y avait un Wacam ici et que le P-7 venait jusqu'ici pour nous.
00:51On pouvait rester ici jusqu'à ce qu'il y ait un bus.
00:57C'est-à-dire qu'on ne devait pas aller trop loin.
01:00Quand les gens parlent d'ajustement, ils ne savent pas ce que ça signifie.
01:03C'est-à-dire qu'on va aller vers l'ajustement.
01:08Ca signifie un pays qui est à l'arrêt et qui n'avance pas.
01:12Ca signifie surtout qu'il n'y a pas de marge d'investissement.
01:17On ne peut pas investir.
01:21Si on n'investit pas, on ne sera pas prêt pour l'avenir.
01:2570% de la population est jeune.
01:28Mais si tu n'investis pas, tu prépares ta mort en quelque sorte.
01:33C'est ce rapport qui m'a inspiré.
01:36Nous devons l'analyser avec la réalité des chiffres.
01:43Ce rapport nous a poussés à aller plus loin.
01:46On a toujours pensé que c'était la justice.
01:50Ou que c'était la police qui assistait à la justice.
01:53Ou qu'on allait donner la loi d'amnistie.
01:59Ce que font les policiers.
02:01Mais on ne regarde pas les rapports indexés.
02:04Ce sont les gouvernances financières du pays.
02:08Ce sont les gouvernances financières qui sont au coeur du pouvoir.
02:13On ne se rend pas compte mais le président du Sénégal est inspecteur des impôts.
02:18Le premier ministre du Sénégal est inspecteur des impôts.
02:21Le leader de l'opposition à Madouba est inspecteur des impôts.
02:25Comment on en est arrivé à ce que des gens qui n'auraient jamais dû arriver en politique
02:28parce qu'à l'époque, il y avait les incompatibilités
02:32et les financiers n'étaient pas impliqués
02:34On en est arrivé à un point où ces gens-là ont envahi l'espace politique.
02:39En plus d'avoir dans un premier temps verrouillé.
02:41Parce que depuis Abdoulaye Diop,
02:45le ministère des finances ou du budget
02:48soit inspecteur des impôts ou inspecteur du trésor.
02:51Il y a eu un intermède.
02:52C'est le banquier de Macky Fallot.
02:55Il y a eu un moment où les gars se sont organisés pour verrouiller Macky
03:00jusqu'à ce qu'elle soit indiquée pour faire face à Madouba.
03:03Mais aujourd'hui, il fait le procès des régies financières
03:07et de l'oligarchie financière du pays.
03:11Il serait temps qu'on puisse regarder ces gens-là.
03:14Quand Ousmane Tiongko est arrivé au Sénégal, j'ai travaillé sur les impôts
03:18et je n'ai jamais rencontré Ousmane.
03:20Les policiers sont venus me rencontrer au Sénégal.
03:22Mais pourquoi?
03:23Si les impôts ne sont pas rencontrés, qui les a-t-il rencontrés?
03:27Aujourd'hui, un président de la République peut faire une déclaration de patrimoine
03:31en disant que son syndicat peut lui donner 500 millions.
03:35Mais comment peut-il donner son syndicat à Dakar?
03:37Je suis dans l'administration, comment peut-il donner son syndicat à Dakar?
03:41Donc, le moment est venu de regarder la régie financière du pays.
03:46Et ils vont indiquer ce rapport.
03:48Dieu est venu pour les obliger à faire les réformes nécessaires.
03:54Et pour moi, c'est d'abord les régies financières
04:00en commençant par les efforts qu'ils vont faire
04:03et en commençant par les efforts qu'on va faire dans l'administration des finances de ce pays.
04:07Et pour moi, c'est le premier signal qu'on doit relever et que ce rapport nous met sous les yeux.
04:11Est-ce que tu as beaucoup indexé les régions de l'administration sénégalaise
04:15et tu penses qu'elles sont au coeur de tout ce qui se passe?
04:19Bien sûr, parce que j'ai été dans l'administration.
04:21Je veux juste dire que les mots qu'on dit dans ce rapport, on les connait.
04:27Tu le sais?
04:29Quand on est allés voir l'administration de la ville de Dakar
04:34et qu'on a parlé avec la maire de Dakar pour qu'elle nous aide à avoir un bilan
04:37on a vu qu'il y avait un budget de 40 milliards pour la ville de Dakar.
04:44Si j'étais maire, je donnerais 1 milliard par commune d'arrondissement.
04:50Mais la ville de Dakar n'a jamais dépassé 20 milliards de recettes.
04:55Le budget est de 40 milliards mais la recette est de 20 milliards.
04:58C'est la moitié.
05:00Ce qui veut dire que nos comptes et nos budgets ne sont pas sincères.
05:03C'est un des premiers travers du pays.
05:05Donc, on s'est dit qu'on n'allait pas faire ça.
05:09A l'époque, le salarié de la ville de Dakar était de 8 milliards et quelques.
05:12Les participations de la maire de Dakar pour la commune d'arrondissement étaient de 5 milliards et quelques.
05:17Donc, il te restait 1 ou 2 milliards pour investir dans Dakar.
05:21On a commencé par les premiers emprunts concessionnels.
05:25On a cherché 6 millions d'euros de l'IFD pour la classe publique de Dakar.
05:31On a cherché 8 milliards pour la BOAD pour faire la nouvelle voie à Dakar.
05:35On est allé dans un circuit bancaire et on a vu que les maturités étaient très courtes et très chères.
05:44Quand il a fallu faire les fourruges à Dakar, on est allé chercher un emprunt au niveau de l'éco-banque ou de la société générale.
05:52Quand il a fallu faire le centre commercial, on est allé chercher un emprunt au niveau de la société générale.
05:56Donc, ça a duré 2 ou 3 ans et c'est hyper cher.
05:59C'est pour ça qu'on est allé sur le marché financier.
06:04Il te parle de Patriot Bond, on avait fait l'émission obligatoire de la ville de Dakar.
06:08On ne cherchait que 20 milliards et tout était bloqué.
06:12On a cherché des actifs immobiliers à Dakar car il y a beaucoup de patrimoine.
06:19Le building communal est de 2ha et le service technique de 2 ou 3ha.
06:26La ville de Dakar est un rond-point RTS pour les résidents de fonction et les ateliers en plein coeur de Dakar.
06:36On s'est dit que notre patrimoine pouvait servir de levier pour créer une société de patrimoine immobile.
06:42C'est des problématiques que nous avons vécues de l'intérieur.
06:47Mais tout ceci a été fait par des politiciens.
06:54S'il l'avait fait, il l'a fait en complicité ou sous la supervision ou sous le regard de l'administration financière.
07:01Tu ne peux pas faire des dépenses sans l'administration financière.
07:06Le pire est le degré de malversation et les points du doigt.
07:12Quelque soit l'action de l'administration, on ne peut pas être au-dessus de l'administration.
07:21C'est un traumatisme qu'on a vécu et le rapport ne parle pas de malversation.
07:24Quand il y a eu le poste de la caisse d'avance à Dakar, qui est allé en prison?
07:29Mme de Dakar est en prison, le directeur administratif et financier est en prison.
07:34Le directeur administratif et financier est en prison.
07:38Le secrétaire directeur administratif et financier est en prison.
07:41Un simple agent qui a juste donné un cachet
07:48s'est retrouvé en prison pour 3 ans et est tombé malade.
07:51Il est sorti de la prison quelques mois après sa mort.
07:53Tous se sont pris 3 ans de prison.
07:55Où est le percepteur qui a fait les décaissements et payé 14 mois de caisse d'avance?
08:03Ils ne sont pas responsables.
08:04Je pense qu'aujourd'hui, ces gens-là qui ont la compétence, la formation
08:09qui sortent des écoles, qui sont là, qui voient tout et qui ne sont responsables de rien
08:13pour moi, le rapport, c'est eux qui l'ont foutu.
08:15Les premières réformes, c'est d'abord dans ce corps de l'administration.
08:19C'est le tournant du mandat.
08:21J'ai entendu le premier ministre parler d'affairisme d'Etat.
08:25Mais Babacar, n'as-tu jamais vu un Sénégalais qui a dit qu'il allait gagner?
08:33Aucun jeune Sénégalais ne peut comme ça accéder à la commande publique.
08:37Pourquoi? Parce que nos budgets ne sont pas sincères.
08:40Dans le cadre de la mairie ou de l'Etat,
08:45tu travailles jusqu'à la fin, tu fais des prestations ou tu livres des produits
08:51et on ne peut pas te payer l'admission.
08:54On te donne des dépenses engagées non-mandatées.
09:00Ou tu restes à payer au niveau de l'Etat.
09:03Au lieu d'avoir une régularité financière qui nous permet de payer toutes les prestations
09:09en temps et en heure, on a une société de caisse.
09:15On n'a pas de trésorerie donc on peut payer ce qu'on veut.
09:20On peut payer les clés arrangées ou non.
09:24Le premier ministre a appelé l'affairisme d'Etat autour du budget
09:29autour des marchés à gagner, autour des paiements des marchés.
09:33Il veut dire qu'il y a une grosse nubuleuse qui tourne autour de l'essentiel.
09:38L'essentiel de l'Etat c'est le budget de l'Etat.
09:40Aujourd'hui, tout tourne autour de la commande publique.
09:43C'est pourquoi les mêmes personnes qui gagnaient les marchés sur l'ancien régime
09:47qui avaient de l'argent, trouveront le moyen de continuer à gagner les marchés.
09:51De manière illégale?
09:52De manière totalement légale, je te donne un exemple.
09:55Regarde ce qui s'est passé au ministère de l'assainissement.
09:58Cheikh Diagne a écrit une lettre à son docteur pour lui dire
10:03que ceux qui gagnaient les marchés devraient recevoir les marchés.
10:06Cheikh Diagne a dit qu'il y a des gens qui peuvent recevoir les marchés.
10:09Mais pourquoi le ministre tient à ce que ceux qui gagnent les marchés
10:13continuent à gagner les marchés?
10:15Pourquoi?
10:16Parce qu'il y a des considérations à gérer.
10:19Si quelqu'un n'a pas de moyens, il ne peut pas gagner les marchés.
10:24Si tu n'as pas d'argent, tu n'as pas d'argent pour corrompre qui que ce soit.
10:29Tu n'as pas d'argent pour participer à une campagne électorale.
10:32Tu n'as pas d'argent pour construire un lien avec un homme politique.
10:35Quand cet homme politique arrive au pouvoir, il te rend le censure
10:39et tu gardes tes acquis.
10:41Or, ce pays-là doit changer et ça doit commencer par changer
10:46au niveau de la gouvernance financière, du budget, de la commande publique
10:49et ça inclut une phase de responsabilisation.
10:52Est-ce que ça doit être une excuse pour les personnalités politiques
10:55qui sont parfois responsables de certaines mauvaises gestions
10:58et qui pensent qu'il y a des gens au coeur de l'administration
11:02qui peuvent les épargner?
11:03Non, c'est pour ça que je me dis
11:05qu'au lieu de faire des débats sur les chiffres
11:09ce rapport-là doit nous permettre de poser le débat
11:14sur l'administration financière du pays.
11:16Les douanes, les trésors et les impôts eux-mêmes
11:20puisque c'est eux qui ont été formés par le pays pour gérer nos ressources.
11:24Si nos ressources et nos dépenses ne sont pas bien gérées
11:27c'est d'abord à eux qu'il faut le faire.
11:28Est-ce que ça passe à ce que nous induisons les incompatibilités?
11:33Est-ce que ça passe à ce que nous changions notre gouvernance
11:36puisque forcément on va réformer?
11:37Dans certains pays, les gens disent que cette séparation
11:41entre les trésors et les impôts n'est pas pertinent.
11:43Il faut une direction générale des finances publiques.
11:47C'est une piste de réforme.
11:48Autant dire que je ne veux pas qu'on passe cette table-là sans faire le vrai procès.
11:52Le vrai procès, c'est l'administration financière de ce pays
11:55et il est temps qu'on en parle.
11:57Quand ces gens disent qu'on fait un budget devant l'Assemblée Nationale
12:02et qu'on va augmenter les recettes de 600 milliards
12:04et qu'on a 600 milliards de moins-values
12:07ils ne sont responsables de rien.
12:10Quand on regarde le rapport, on voit des restes à recouvrir
12:13de 600 milliards au niveau de la douane et des impôts.
12:17Quand on regarde le rapport, on se dit que le directeur général des impôts
12:20peut rester au bureau et faire une réaction fiscale depuis deux mois.
12:23Mais ça, les mairies sont les premières victimes.
12:26Quand on te dit que le maire de Dakar n'a aucun pouvoir sur ses impôts
12:30c'est la direction générale des impôts qui découvre le trésor.
12:34Tu ne peux même pas dire que tu veux qu'on appuie tel taux
12:37de fiscalité dans ta ville.
12:40Mais où est l'autonomie de gestion?
12:42Donc ce débat doit nous permettre de regarder droit dans les yeux
12:48l'origine financière et Dieu sait ce qu'il fait.
12:50C'est pourquoi il est là, des inspecteurs des impôts
12:53pour t'assurer qu'on n'a pas été touchés.
12:57C'est votre responsabilité, c'est tout votre corps qu'il faut regarder
13:01et à partir de là, le mandat est en tournant.
13:04Comment pouvons-nous mettre en avant notre devoir de transparence?
13:10C'est une bonne piste mais il y a aussi un acquis
13:15dans le cadre de la transparence pour que les finances publiques
13:21puissent faire ce qu'ils veulent.
13:23C'est ça l'avantage d'une crise.
13:26On sait que les gens sont prêts à la crise mais c'est toujours important.
13:29Parce qu'on peut créer des ordres.
13:32C'est sur ça que nous attendons le gouvernement.
13:35Je suis très choqué de voir le secrétaire général du gouvernement
13:38Alhamid Lowe, mais qui est-il?
13:42Qui l'a élu?
13:45Il ne peut pas faire face aux Sénégalais pour leur dire qu'il va faire des efforts.
13:50Il était dans sa banque quand il a décidé d'y aller pour une alternance.
13:54Aujourd'hui, il est dans le circuit financier.
13:57Mais il comprend la situation.
13:59C'est très dangereux ce qu'il fait.
14:01Parce qu'il n'est pas l'interlocuteur des partenaires sociaux.
14:06Quand il ne peut pas dire qu'il faut réduire les salaires
14:09parce qu'il n'a qu'à parler avec les syndicats et le président.
14:13Donc quand il y a des réformes aussi profondes qui impliquent les acteurs sociaux
14:17les travailleurs et les Sénégalais
14:20le mode de départ ou la dynamique doit être impulsé par le président.
14:24C'est l'acteur du gouvernement.
14:26C'est très profond.
14:29Si tous les syndicats s'éloignaient, personne n'aurait de salaire.
14:33Mais quand il fera négocier, sera-t-il le premier à trancher?
14:37Non, c'est le premier ministre, le chef du gouvernement et le président de la république qui tranchent.
14:43Donc quand un discours ou des positions ont autant d'implications
14:48il ne doit pas être le premier.
14:50Tant le secrétaire général, même le gouvernement...
14:53Je ne suis pas d'accord.
14:57Réunis, doublez-vous le projet.
14:59Vous avez été élus par 54% du fichier électoral.
15:03Il y a 46% qui vous ont élus.
15:06Résultat, l'élection est cassée.
15:08Réunis, doublez-vous le projet.
15:11Même si vous avez refusé les réformes, vous n'avez pas le droit d'être élus.
15:18Je vais vous donner un exemple.
15:20Aujourd'hui, dans la coalition du maire-président, il y a l'ancien député de la solde.
15:25C'est pour ça qu'il a renoncé à l'élection d'Emile Abdou Sisse.
15:28C'est une compétence.
15:30Est-ce que le président de la république ne peut pas demander à Charles Sisse
15:34de lui donner 2 mois pour faire un rapport?
15:37On a 1400 milliards de masses salariales.
15:40Peut-être que la moitié c'est les enseignants.
15:42On a même un déficit d'enseignants car je recrute 2000 enseignants.
15:46Mais qu'est-ce qu'on peut économiser sur ces masses salariales?
15:49Je veux toucher le régime indemnitaire.
15:54On veut faire un rebasing social, un polisage de la masse salariale.
16:00Faites-moi un rapport et portez-moi ces idées-là.
16:05J'ai lancé tous les candidats dans ce programme.
16:08Je n'ai vu qu'un candidat qui a proposé une organisation de type ministère.
16:15C'est l'inspecteur général d'Etat Boubacar Kamara.
16:17Pourquoi lui?
16:20Car il a été le secrétaire général d'un des plus gros ministères.
16:23Si on veut un ministère, il faut un ministère de l'économie et du budget.
16:32Plus de ministère de l'économie et de finance.
16:34Un seul ministère.
16:35J'aurais fait un ministère de l'emploi, de la jeunesse, de l'éducation,
16:39de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle.
16:42Un pôle de l'employabilité.
16:45Un ministère de la famille, de la santé et de l'action sociale.
16:48Ce que tu expliques ne sont pas des solutions mais des pistes de solutions.
16:52Il y a aussi des propositions qui vont dans ce sens.
16:56Il y a des salariés et des structures.
17:00Comme le dit Boubacar Kamara, il a eu le secrétaire général d'un des plus gros ministères.
17:05Il a été un grand fan du programme.
17:06Mais il n'est pas venu.
17:08Mais il est avec eux.
17:09Il était avec eux.
17:10Il a fait une revue des politiques publiques.
17:16Attention Boubacar, l'administration est un support.
17:19L'administration est le micro.
17:21Mais on ne l'écoute pas.
17:23C'est ce que l'administration fait.
17:26L'administration supporte les politiques publiques.
17:28Tu ne peux pas venir et dire que tu es un agencier.
17:33Tu risques de perdre à l'administration et son âme et son efficacité.
17:37Avant d'aller à l'administration, tu dois faire une revue des politiques publiques.
17:43Mais avant de faire ça, fais-moi une revue des politiques publiques.
17:46Qu'est-ce qu'on peut enlever, garder, conglomérer, numériser?
17:53Et à partir de là, fais-moi des propositions.
17:55Tu crées le débat.
17:57Boubacar Kamara va porter ça, Charles va porter ça.
18:00Les syndicats vont venir avec les propositions.
18:02Et là, en tant que président, tu crées les conditions de dialogue.
18:06Pour créer quoi?
18:07Pour créer un esprit de responsabilité.
18:09Tout le monde partage maintenant le constat.
18:11Voici les chiffres et les rapports.
18:14Il est clair et accablant.
18:16Je ne suis pas dans la stigmatisation.
18:20Je suis jeune et j'ai été élu par les jeunes.
18:24Un pays qui n'investit pas ne prépare pas l'avenir.
18:27Je veux qu'à partir de ce moment-là,
18:29quand son premier ministre a fait sa DPJ
18:32et a positionné la rationalisation des dépenses de l'Etat comme un prérequis
18:36c'est 56% du PIB, les dépenses de l'administration.
18:41On a lancé quelques idées, la centralisation des achats etc.
18:45Mais est-ce pertinent?
18:47Je veux le débat, je me donne le temps d'un trimestre au moins
18:51pour qu'on prenne des décisions parce qu'il nous faut être responsables.
18:55Cette façon de travailler, c'est comme ça qu'on gouverne un Etat.
18:59Mais ce n'est pas à chacun de jouer les oreaux.
19:01Si tu veux faire des efforts, fais-le.
19:07Mais tu vas braquer les gens et le président n'en a pas besoin.
19:10Le président a besoin de fédérer les Sénégalais
19:12pour qu'on puisse partager l'avancée ensemble.
19:15Il n'y a pas de langage de vérité qu'il veut extérioriser
19:17c'est pour ça qu'il dit qu'il y a des choses qu'il ne peut pas détruire.
19:21Il faut faire la différence entre le langage de vérité et le parler vrai.
19:25Le langage de la vérité n'a de sens qu'à ce qu'il repose sur l'humilité.
19:31L'humilité de savoir qu'il y a un sénégalais qui est un artoube d'Ambod
19:36et qu'on a joué le jeu.
19:39On a joué le jeu?
19:41Pourquoi a-t-il rejeté ce pays?
19:45Parce qu'il savait qu'il n'a pas du le levier.
19:49Si tu penses que ça plaît à Makessal, qu'est-ce qu'on fait pour les syndicats?
19:53Les syndicats sont liés aux conseils économiques, sociales et environnementaux.
19:58J'ai entendu parler de Guy Marissagna qui a fait une affaire de salaire de décompte.
20:02Non, c'est vrai.
20:05Quand tu gères l'Etat, tu dois te mettre au centre de tous les intérêts.
20:10Pour pouvoir équilibrer le pays.
20:12Les intérêts des syndicats, des familles religieuses, des groupes de pression
20:17pour qu'il y ait un équilibre.
20:18Quand tu es dans l'opposition, tu te mets au centre des frustrations.
20:24Tu es au centre des frustrations, celui qui gouverne doit être au centre des intérêts.
20:28Quand tu quittes l'opposition pour venir au pouvoir, tu changes de position.
20:32Maintenant, ton devoir est d'équilibrer les intérêts de chacun.
20:36Tout le monde voit la même chose, c'est la même chose dans ce pays.
20:41En tant qu'opposant, tu te mets au centre des frustrations.
20:46Mais si tu changes de position, tu n'es plus opposant.
20:51Tu es maintenant au pouvoir, tu es le garant des intérêts des uns et des autres.
20:55C'est pour ça que tout ce que tu parles, c'est de frustrer, de braquer et de gâcher.
21:01Il te faut un équilibre pour équilibrer les intérêts pour que Réoumi ait de la stabilité.
21:07Tu donnes des fonctions aux syndicats non pas parce que tu les corrompes
21:10mais parce qu'ils sont dans Réoumi.
21:11Le jour où tu dois réformer quand il y a une crise, tu as besoin de la position des syndicats.
21:17Si tu fais contre Réoumi, les syndicats s'éloignent.
21:20Je l'ai dit au ministre des Finances, arrêtez de nous présenter des budgets
21:25nous sommes un budget de crise, la crise est la norme.
21:28C'est la COVID qui nous a amené à cet endettement.
21:31Après la COVID, on a une crise de la reprise.
21:34La crise de la COVID a augmenté, les ports et les aéroports étaient fermés.
21:42C'était la guerre de l'Ukraine.
21:44Aujourd'hui, on a même une crise de la démocratie.
21:47Les Etats-Unis ont amené des financements
21:51C'est une autre affaire qui a impacté le dollar
21:55mais on est en train de subir des crises donc il faut être responsable.
21:59Pour que les gens soient responsables, il faut s'assurer qu'il y a de la mission et de la responsabilité.
22:05Parce que c'est mon rôle.
22:07C'est pour ça qu'il faut être responsable.
22:11Mais sur l'autre côté, tu parles de la situation.

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